Eis Geschicht.

Les années 80/90 furent marquées par l’implosion du système dit communiste, après ses dérives totalitaires; par l’évidence croissante des dégâts de l’offensive néolibérale depuis les années 70; par le danger manifeste de l’emprise du capital financier. Le discrédit des partis communistes, la soumission de la social-démocratie à la logique capitaliste, la restructuration sociale, la globalisation libérale  et l’affaiblissement du mouvement ouvrier ont affaibli la perspective d’une résistance sociale et l’émergence d’alternatives crédibles.

Refondation à gauche

Dans ce contexte naquirent, dans de nombreux pays,  des initiatives pour une refondation et une recomposition de la gauche. Au Luxembourg, en 1994, ce fut d’abord la création de la « Nei Lénk » (Nouvelle gauche), qui rassemblait des personnes engagées venant d’horizons divers, tous à gauche du parti socialiste. D’anciens membres  du parti communiste, membres ou sympathisants de la IV e Internationale (trotskiste), des syndicalistes, des féministes … . Aux élections de 1994 les listes de la Nei Lénk et du parti communiste, en concurrence, n’obtinrent qu’un maigre résultat et aucun député.

L’échec et l’effet négatif de la concurrence électorale favorisaient un nouveau rassemblement. C’est ainsi que fut créé, en janvier 1999, « Déi Lénk » (La Gauche). Le rassemblent ne devait pas prendre la forme d’un cartel d’organisations, mais d’un engagement individuel. C’est sous cette forme que les membres du parti communiste ont rejoint le mouvement.

Le contexte politique fut ainsi formulé dans les nouveaux statuts:  On pouvait constater l’émergence  d’une résistance mondiale contre une évolution qui tendait à réduire tout, l’être humain inclus, à la forme marchandise pour en tirer du profit, conformément à la logique du capital. Le dépassement du capitalisme ne serait pourtant pas une fin en soi, mais la condition d’une société plus égalitaire, plus coopérative, plus démocratique – plus humaine. Plus pacifique aussi, avec le rejet de toute militarisation de la société. Plus respectueuse aussi de la préservation de la nature non-humaine, de la préservation des ressources et de leur répartition équitable.

Grâce à la nouvelle unité, déi Lénk obtint un siège aux élections d’octobre 1999. Son succès électoral à Esch l’amena à participer à une coalition tripartite: parti socialiste, déi Gréng et déi Lénk (jusqu’en 2004). Avant les élections législatives de 2004, l’unité fut rompue. Le PCL se présenta avec ses propres listes. Aucun des deux partis n’obtint un siège. Mais, en 2009, déi Lénk rentrera à la Chambre des Députés avec un siège d’abord, puis à partir de 2013 avec deux sièges (un au Sud, un au Centre).

Engagement dans et hors du parlement

Tout en se présentant au élections, la nouvelle gauche devrait être autre et plus qu’un parti traditionnel: un mouvement fortement ancré dans la « société civile », partie prenante des mobilisations sociales, aux structures internes très démocratiques. Pour éviter le piège d’une trop forte personnalisation et professionnalisation de la politique, on retint pour les mandats électifs, le principe de rotation: à mi-mandat, les élu/es devraient être remplacé/es par leur proches suppléant/es. La parité de genre serait à respecter strictement pour toutes les listes électorales.

Déi Lénk a aussi toujours considéré que l’activité parlementaire devrait  être accompagnée par l’engagement extraparlementaire, la mobilisation populaire, la coopération avec les mouvements de la société civile. Ainsi, elle prit une part active, en 2002, à la mobilisation contre l’invasion US de l’Irak; en 2005 (alors qu’elle n’avait même pas une représentation parlementaire!) à la campagne contre le projet de constitution européenne, en raison de son orientation néolibérale; et d’autres mobilisations sociales contre des projets gouvernementaux d’inspiration ultralibérale.

Alors que la majorité parlementaire n’arriva pas à élaborer une réforme constitutionnelle adaptée aux exigences présentes et futures, déi Lénk présenta, pour documenter la possibilité d’une alternative, son propre projet complet d’une nouvelle constitution.

Au cours des dernières années, l’orientation programmatique de déi Lénk s’est infléchie vers une conscience et prise en compte plus forte des enjeux environnementaux et climatiques. La formule de « l’écosocialisme » devrait résumer la nécessité de relier la question sociale et la question écologique dans la perspective d’une dépassement de la logique capitaliste.

Geschichte

Die 80er und 90er Jahre waren geprägt von der Implosion des sogenannten kommunistischen Systems nach seinen totalitären Auswüchsen, von den zunehmenden Schäden der neoliberalen Offensive seit den 70er Jahren und von der offensichtlichen Gefahr einer Dominanz des Finanzkapitals. Die Diskreditierung der kommunistischen Parteien, die Unterwerfung der Sozialdemokratie unter die kapitalistische Logik, der soziale Strukturwandel, die liberale Globalisierung und die Schwächung der Arbeiterbewegung haben die Aussicht auf sozialen Widerstand und das Entstehen glaubwürdiger Alternativen geschwächt.

Neugründung auf der Linken

Vor diesem Hintergrund entstanden in vielen Ländern Initiativen für eine Neugründung und Neuzusammensetzung der Linken. In Luxemburg wurde 1994 die “Nei Lénk” (Neue Linke) gegründet, in der sich engagierte Menschen mit unterschiedlichem Hintergrund links von der Sozialistischen Partei zusammenfanden. Ehemalige Mitglieder der Kommunistischen Partei, Mitglieder oder Sympathisanten der Vierten Internationale (Trotzkisten), Gewerkschafter, Feministinnen … . Bei den Wahlen 1994 erzielten die konkurrierenden Listen der Nei Lénk und der Kommunistischen Partei nur ein mageres Ergebnis und kein Mandat im Abgeordnetenhaus.

Der Misserfolg und die negativen Auswirkungen des Wahlwettbewerbs begünstigten eine neue Vereinigung. So wurde im Januar 1999 “déi Lénk” (Die Linke) gegründet. Die Bewegung sollte nicht die Form eines Organisationskartells annehmen, sondern die Form eines individuellen Engagements. In dieser Form schlossen sich die Mitglieder der Kommunistischen Partei der Bewegung an.

So wurde der politische Kontext in der neuen Satzung formuliert: Es gebe einen weltweiten Widerstand gegen eine Entwicklung, die darauf abzielte, alles, einschließlich des Menschen, auf die Warenform zu reduzieren, um daraus Profit zu schlagen, wie es der Logik des Kapitals entspricht. Die Überwindung des Kapitalismus sei jedoch kein Ziel an sich, sondern die Voraussetzung für eine egalitärere, kooperativere, demokratischere – menschlichere – Gesellschaft. Für den Frieden sei jegliche Militarisierung der Gesellschaft abzulehnen. Die Erhaltung der nicht-menschlichen Natur, die Erhaltung der Ressourcen und ihre gerechte Verteilung seien zentrale Zielsetzungen.

Dank der neuen Einheit erlangte déi Lénk bei den Wahlen im Oktober 1999 einen Sitz. Ihr Wahlerfolg in Esch führte dazu, dass sie sich an einer Dreierkoalition aus Sozialistischer Partei, déi Gréng und déi Lénk beteiligte (bis 2004). Vor den Parlamentswahlen 2004 wurde die Einheit aufgelöst. Die KPL trat mit ihren eigenen Listen an. Keine der beiden Parteien erlangte einen Sitz. Doch 2009 zog déi Lénk zunächst mit einem Sitz und ab 2013 mit zwei Sitzen (einer im Süden, einer im Zentrum) in die Abgeordnetenkammer ein.

Engagement innerhalb und außerhalb des Parlaments

Die neue Linke sollte zwar bei Wahlen antreten, aber nicht nur eine traditionelle Partei sein, sondern eine Bewegung, die stark in der “Zivilgesellschaft” verankert ist, an sozialen Mobilisierungen teilnimmt und über sehr demokratische interne Strukturen verfügt. Um die Falle einer zu starken Personalisierung und Professionalisierung der Politik zu vermeiden, wurde für die Wahlmandate das Rotationsprinzip beibehalten: In der Hälfte der Amtszeit sollten die Gewählten durch die nachfolgenden Kandidat/innen ersetzt werden. Die Wahllisten sollten strikt paritätisch sein.

déi Lénk war auch immer der Ansicht, dass die parlamentarische Tätigkeit durch außerparlamentarisches Engagement, Mobilisierung der Bevölkerung und Zusammenarbeit mit zivilgesellschaftlichen Bewegungen begleitet werden sollte. So beteiligte sie sich 2002 aktiv an der Mobilisierung gegen die US-Invasion im Irak, 2005 (als sie noch nicht einmal eine parlamentarische Vertretung hatte!) an der Kampagne gegen die neoliberale EU-Verfassung und an anderen sozialen Mobilisierungen gegen ultraliberale Regierungsprojekte.

Während es der Parlamentsmehrheit nicht gelang, eine Verfassungsreform auszuarbeiten, die den gegenwärtigen und zukünftigen Anforderungen gerecht wurde, legte déi Lénk, um die Möglichkeit einer Alternative zu dokumentieren, ihren eigenen vollständigen Entwurf einer neuen Verfassung vor.

In den letzten Jahren hat sich die programmatische Ausrichtung von déi Lénk in Richtung eines stärkeren Bewusstseins und einer stärkeren Berücksichtigung von Umwelt- und Klimafragen verschoben. Die Formel “Ökosozialismus” sollte die Notwendigkeit zusammenfassen, die soziale Frage und die ökologische Frage in der Perspektive einer Überwindung der kapitalistischen Logik zu verknüpfen.


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