Ce mercredi, 7 décembre, les sidérurgistes d’ArcelorMittal sont en grève un peu partout en Europe. Cette action solidaire européenne est exemplaire pour deux raisons.
Premièrement elle est le seul moyen de faire réellement pression sur les patrons du plus grand combinat sidérurgique du monde.
Deuxièmement elle montre le bon chemin pour reconstruire l’Europe unie. Cette Europe est au bord de l’écroulement parce qu’elle est dominée par des financiers irresponsables et des politiciens néolibéraux pour qui l’emploi, le niveau de vie et la sécurité sociale ne comptent pas.
Cette Europe capitaliste doit échouer, car elle dresse les salarié-e-s les un-e-s contre les autres et les peuples les uns contre les autres – au nom de la sacro-sainte compétitivité qui n’est rien d’autre que l’avidité de profit.
La défense des emplois menacés à Esch-Schifflange et à Rodange est une raison suffisante pour se mettre en lutte. Mais nous risquons bien davantage: La fermeture d’usines sidérurgiques affaiblirait toute l’économie du Luxembourg et de la Grande Région, car la perte d’un emploi dans l’industrie lourde entraîne la perte de trois autres emplois dans d’autres secteurs: intérimaires, sous-traitants externes intervenant dans les usines, fournisseurs de produits intermédiaires, entreprises transformant les produits sidérurgiques (les tréfileries et autres industries métallurgiques), transporteurs de marchandises (CFL-Cargo notamment), commerces…
La désindustrialisation croissante de notre région, à cause des délocalisations mais aussi des politiques économiques désastreuses des gouvernements, compromet l’avenir des générations futures. Il nous faut plus de diversification économique et davantage d’entreprises industrielles. Alors commençons par préserver les divers secteurs économiques qui nous restent!
déi Lénk appelle la population de la région, les salarié-e-s des autres secteurs et les municipalités à se solidariser activement avec la grève des sidérurgistes.
Tous ensemble avec les sidérurgistes d’ArcelorMittal en lutte! Mobilisons-nous pour sauver notre sidérurgie!