Le mardi 11 février, une délégation de déi Lénk a eu un échange de vues avec une délégation du secteur Nettoyage de l’OGBL, qui représente 80 % des salariées du secteur.
Le secteur du nettoyage connaît des conditions de travail particulièrement difficiles et des rémunérations particulièrement basses. La très grande majorité des salariées est constituée de femmes non-luxembourgeoises (90 %), qu’elles soient frontalières ou résidentes. Il faut également savoir que parmi les 9.000 salariées, la majeure partie – environ 7.000 – est employée par les grandes sociétés.
La convention collective est venue à échéance le 30 avril 2013 et doit être renégociée. L’occasion est venue pour le patronat de remettre en cause les (modestes) avancées sociales conclues lors des dernières conventions. Ainsi, le patronat veut-il abaisser le salaire horaire pour les nouvelles embauches (actuellement à 11,4 euros , soit 30 centimes au-dessus du SSM), ne majorer les heures supplémentaires qu’à partir d’un temps plein, à savoir 40 heures hebdomadaires, ou remettre en cause le principe de transfert des salariées d’une entreprise vers une autre en cas de perte d’un contrat.
Les représentantes du personnel refusent catégoriquement ces reculs. Au contraire, elles revendiquent une revalorisation de leurs salaires de 1,5 % par an sur trois années et des congés (actuellement une 1/2 journée supplémentaire au bout de 15 ans et une journée au bout de 25 ans…). Les salariées veulent également renégocier les plages horaires de disponibilité qui demandent de leur part une flexibilité à outrance. En sus, elles demandent également que leur soit accordé le statut d’ouvrière qualifiée au bout de dix années d’expérience.
Ce dernier qualifie ces revendication d'”exagérées”, prétextant une mauvaise situation économique du secteur. Or, il a toujours refusé de communiquer les chiffres concernant leur situation, nonobstant l’obligation de présenter ces chiffres lors de la renégociation de la convention collective et malgré les demandes réitérées de la part des salariées.
L’attitude agressive du patronat pousse les salariées à préparer des actions syndicales.
déi Lénk se déclare solidaire des salariées et les soutient dans leur démarche.
En tant qu’organisation politique, nous utiliserons tous les moyens en notre possession pour faire avancer la cause des salariées du nettoyage (voire une première question parlementaire à ce sujet de Justin Turpel).