Les chefs d’Etat et de gouvernement continuent à miser sur le chantage et le diktat.

La conclusion du sommet de la zone Euro publiée hier matin est un dictat dégradant, rédigé avec la volonté de punir. Sous la menace d’une sortie immédiate de la zone Euro, laquelle aurait des conséquences néfastes pour la population, le gouvernement grec a été forcé d’accepter une humiliation sans égale : le pays est mis sous tutelle de la troïka et perd de facto sa souveraineté démocratique.

Le NON explicit du peuple grec contre la politique néolibérale d’austerité a été ignoré, tout comme les conséquences sociales dramatiques des programmes précédents.

Au lieu d’entamer un changement de politique visant un développement économique durable et un allègement de la dette, la troïka entend accentuer la politique d’austerité déjà échouée avec des hausses de TVA et des coupes supplémentaires dans le système de retraites, ce qui enfoncera le pays davantage dans la récession. En retour, la population grecque ne reçoit rien, si ce n’est une perspective pour d’éventuelles discussions sur un nouveau paquet de sauvetage, lequel sera accompagné de nouvelles conditions insupportables.

Le résultat du sommet de la zone Euro n’est pas uniquement un désastre pour la Grèce, mais également pour tous ceux et toutes celles qui s’investissent en faveur d’une Europe sociale, démocratique et solidaire. La crédibilité de la construction européenne en gardera des séquelles durables.

 

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