A) déi Lénk : Une véritable force d’opposition
(-) déi Lénk lance et mène des débats essentiels (Salaire Social Minimum (SSM), working poor, réduction du temps de travail, logement, place financière, utilisation des fonds souverains, avenir de l’UE, accords de libre-échange, etc) ;
(-) s’engage à faire des propositions afin de répondre aux besoins essentiels de la population (proposition de loi sur le logement, amendements PAN, motions SSM et working poor, propositions extra-parlementaires, etc .)
(-) s’oppose à une politique visant unilatéralement une croissance économique privilégiant une minorité au détriment des conditions de travail, environnementales et de la qualité de vie de la majorité de la population.
(-) représente la société civile comme seule force politique à la Chambre des Députés (CETA, loi sur l’immigration, politique d’asile, assurance dépendance, réduction du temps de travail, augmentation du SSM, etc.).
Alors que déi Lénk constitue le plus petit groupe parlementaire, son influence sur les débats politiques est considérable. Par ses contenus et propositions, son argumentation, ainsi que son implication dans la société civile, déi Lénk a réussi à faire bouger des lignes politiques. Ainsi, les « idées sympathiques, mais non réalisables », pour citer le député socialiste Alex Bodry, reviennent au centre des débats publics.
B) Faits marquants de l’action gouvernementale
(-) Politique économique : Le gouvernement recherche une croissance économique maximale alimentée surtout par des niches souveraines peu durables. Ce modèle économique produit des effets pervers : le chômage ne baisse que très peu et trop lentement, pendant que le taux de pauvreté laborieuse est un des plus haut en Europe. Bref, pour la majorité de la population, le lien entre croissance économique et prospérité est rompu.
(-) Réforme fiscale : Après plusieurs années de politiques d’austérité, le gouvernement a rendu quelques miettes de pouvoir d’achat à la population tout en faisant des cadeaux fiscaux aux entreprises. La réforme n’a eu aucun effet redistributif, mais elle a plutôt privilégié les classes aisées, comme l’a d’ailleurs constaté la Commission européenne.
(-) Réformes sociétales : Si certains projets ont été soutenus par déi Lénk (loi sur la nationalité), sur le plan sociétal la politique de la coalition est avant tout marquée par un stand-still (constitution), voire même par des mesures liberticides (Etat d’urgence).
(-) Logement : Alors que le logement est devenu la première source de précarisation d’un grand nombre de la population, la politique gouvernementale dans ce domaine est caractérisée par un immobilisme accablant.
(-) Des incohérences de plus en plus visibles : REVIS vs. chômage de longue durée ; space mining vs. économie circulaire, aide au développement vs. budgets militaires, place financière : first mover vs. first blocker, etc.