La présentation devant la presse par la nouvelle présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, des 26 membres qui constitueront son équipe , est une confirmation du tournant à l’extrême droite qu’est en train de réaliser la CE.
Outre le vernis faussement social et écologiste qui ne pourra tenir longtemps, la nouvelle appellation du portefeuille à la migration en « Protection du mode de vie européen » est une référence intolérable à l’extrême droite, qui impose ainsi ses idées sans aucun complexe.
En mettant l’accent sur une vision promouvant “des frontières solides et une nouvelle approche en matière de migration”, la nouvelle présidente réduit la politique migratoire à la seule protection des frontières, bafouant ainsi les valeurs humanistes d’accueil et de dignité que devrait porter l’Union Européenne.
déi Lénk refuse l’idée d’une armée européenne gardienne de valeurs d’une « Leitkultur européenne» impérialiste et répressive, dont l’Europe forteresse est une conséquence logique. Ce n’est pas de cette Europe dont nous voulons et avons besoin ! Ce ne sont pas les réfugiés qui menacent la qualité de vie des européens, mais les politiques d’exclusion sociale.
Force est de constater qu’avec seulement 7,8% des sièges (58 sur 751), les partis fascistes sont en passe de gagner le rapport de force qu’ils ont installé au sein du Parlement européen, en commençant par faire adopter leur rhétorique haineuse aux partis plus modérés.
En tant que force solidaire, déi Lénk s’oppose catégoriquement à la menace que constitue une telle influence pour la démocratie. Les commissaires n’ayant pas encore été nommés de façon officielle, déi Lénk soutiendra avec force les députés qui souhaitent faire pression pour le changement du nom du portefeuille du commissaire chargé de la migration, et s’engage à maintenir sa vision d’une politique migratoire plus humaine et juste.