Proposition de loi pour interdire la rétention des mineurs.

Aujourd’hui, déi Lénk a déposé une proposition de loi pour interdire le placement en rétention de mineurs. Il s’agit de tenir enfin pleinement compte de l’intérêt supérieur de l’enfant tel que les organisations nationales et internationales le préconisent et tel que l’exige la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, ratifié par le Luxembourg en 1993. Ces organisations considèrent qu’un placement en rétention est dans tous les cas une violation des droits de l’enfant. Elles soulignent également que l’enfermement est une expérience extrêmement traumatisante pour un enfant et la littérature scientifique sur le sujet abonde clairement dans ce sens. La détention a des répercussions sur la santé mentale de nombreux détenus et ces problèmes s’avèrent particulièrement graves chez les enfants détenus. En général, la détention produit et aggrave des symptômes de dépression et de stress post-traumatique. Pour les enfants, la détention accentue les comportements d’automutilation ainsi que les chances d’être témoins de tels comportements ou maladies chez les adultes.

Le Luxembourg dispose d’un seul centre de rétention situé à Findel près de l’aéroport. Il a pour mission d’accueillir et d’héberger les personnes faisant l’objet d’une mesure de placement. Selon la loi relative à la protection internationale et à la protection temporaire, les mineurs ne peuvent être placés en rétention qu’à titre de mesure de dernier ressort et après qu’il a été établi que d’autres mesures moins coercitives ne peuvent être appliquées efficacement. Ce placement en rétention doit être d’une durée la plus brève possible. Les mineurs non accompagnés ne peuvent être placés en rétention que dans des circonstances exceptionnelles. Toujours est-il que des enfants séjournent régulièrement au centre de rétention et sont donc privés de liberté. Pour l’année 2016, «au moins 48 mineurs, dont au moins un mineur non accompagné, ont été retenus au Centre de rétention», comme l’affirme un rapport coédité par le Ombuds Comité fir d’Rechter vum Kand (ORK). Dans une réponse à une question parlementaire, le ministre Jean Asselborn affirme qu’entre avril et septembre 2017, 19 enfants mineurs ont connu un séjour supérieur à 72 heures au Centre de rétention.

Or, des alternatives existent et la coalition en évoque même une dans son accord de coalition qui prévoit la création d’une structure semi-ouverte pour le placement en rétention de femmes, familles et personnes vulnérables. Notre proposition de loi est donc en accord avec le programme de coalition. Bien que le terme de structure semi-ouverte soit difficile à cerner, il laisse entendre que la liberté de mouvement y sera assuré. Une interdiction pure et simple de la mise en rétention des mineurs, telle que nous la proposons, n’est donc pas de nature à s’opposer au projet du gouvernement.

Gesetzesentwurf zum Verbot der Abschiebehaft für Minderjährige

Heute hat déi Lénk einen Gesetzentwurf zum Verbot der Abschiebehaft für Minderjährige vorgelegt. Es geht darum, das Wohl des Kindes, wie es von nationalen und internationalen Organisationen empfohlen und von der 1993 von Luxemburg ratifizierten Internationalen Konvention über die Rechte des Kindes gefordert wird, vollständig zu berücksichtigen. Diese Organisationen sind der Ansicht, dass die Abschiebehaft in jedem Fall eine Verletzung der Rechte des Kindes darstellt. Sie weisen auch darauf hin, dass die Inhaftierung für ein Kind eine äußerst traumatische Erfahrung ist, und die wissenschaftliche Literatur zu diesem Thema unterstützt dies eindeutig. Die Inhaftierung beeinträchtigt die psychische Gesundheit vieler Inhaftierter, und diese Probleme sind bei inhaftierten Kindern besonders schwerwiegend. Im Allgemeinen führt die Inhaftierung zu Symptomen von Depressionen und posttraumatischen Störungen. Für Kinder erhöht die Inhaftierung das Risiko der Selbstverstümmelung sowie die Wahrscheinlichkeit, solche Verhaltensweisen oder Krankheiten bei Erwachsenen zu beobachten.

Luxemburg verfügt über ein einziges Abschiebezentrum in der Nähe des Flughafens. Dort sind Menschen untergebracht, die auf ihre Zwangsrückführung warten. Laut Gesetz können Minderjährige nur inhaftiert werden nachdem festgestellt wurde, dass andere Maßnahmen nicht angewendet werden können. Diese Haft sollte so kurz wie möglich sein. Unbegleitete Minderjährige können nur in Ausnahmefällen inhaftiert werden. Es bleibt die Tatsache, dass Kinder regelmäßig im Abschiebezentrum leben und daher ihrer Freiheit beraubt werden. Für das Jahr 2016 wurden “mindestens 48 Minderjährige, darunter mindestens ein unbegleiteter Minderjähriger, im Abschiebezentrum inhaftiert”, wie in einem vom Ombuds Comité fir d’Rechter vum Kand (ORK) mitherausgegebenen Bericht angegeben. Auf eine parlamentarische Frage antwortete Minister Jean Asselborn, dass zwischen April und September 2017 19 minderjährige Kinder mehr als 72 Stunden im Abschiebezentrum verbracht hatten.

Es gibt jedoch Alternativen, und die Koalition erwähnt in ihrem Koalitionsvertrag sogar eine, die die Schaffung einer halboffenen Struktur für Frauen, Familien und schutzbedürftige Personen vorsieht. Unser Gesetzesvorschlag steht daher im Einklang mit dem Koalitionsprogramm. Obwohl der Begriff halboffene Struktur schwer zu definieren ist, deutet er darauf hin, dass die Bewegungsfreiheit garantiert wird. Ein völliges Verbot der Inhaftierung von Minderjährigen, wie wir es vorschlagen, widerspricht daher dem Regierungsprogramm nicht.

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