Incapable de faire autrement, le gouvernement prône le statu quo !

Dans son discours sur l’état de la nation, le premier ministre Xavier Bettel a clairement démontré que la coalition n’est pas à la hauteur des enjeux de la crise économique et sociale qui se profile. La situation est exceptionnelle, or le gouvernement ne veut pas adapter son programme de coalition. Le premier ministre s’est même permis de qualifier les idées qui dévient de son programme d’ « expérimentations ».

Or, en matière d’expérimentation, Xavier Bettel et son gouvernement ne sont pas en reste. D’un côté ils affirment ne pas vouloir s’attaquer au pouvoir d’achat des ménages par le biais de nouvelles mesures fiscales, de l’autre ils veulent instaurer une taxe carbone qui risque d’accroître les inégalités sans véritablement s’attaquer au problème du réchauffement climatique. De plus, le gouvernement semble ne pas être d’accord sur l’utilité de la taxe. Selon Xavier Bettel elle sert à changer le comportement de consommation, selon le ministre de l’Energie, l’écologiste Claude Turmes, elle sert surtout à renflouer les caisses de l’Etat. déi Lénk estime qu’il ne faut pas introduire de mesures fiscales si on ne sait pas à quoi elles servent !

En ce qui concerne l’environnement, le plus grand défi de l’humanité selon Bettel, le gouvernement ne dispose pas de vision et continue à miser sur des incitations fiscales qui ne bénéficient qu’à un petit nombre. déi Lénk avait présenté il y a quelques semaines un modèle socialement juste pour l’assainissement énergétique des immeubles à l’intérieur duquel l’État et les communes jouent un rôle déterminant. Les alternatives existent, le gouvernement refuse de les voir !

Les inégalités sociales croissantes n’ont même pas été effleurées par le premier ministre. Or, elles se font de plus en plus sentir, notamment dans le domaine du logement. Mais là aussi, les visions et les solutions font défaut. Le projet de loi sur le bail à loyer avec son dispositif pour calculer le capital investi, risque carrément de donner une base légale à l’explosion des loyers. déi Lénk ont élaboré une proposition de loi qui s’attaque justement à la hausse des prix, mais le gouvernement a préféré l’ignorer.

A côté de la crise du logement, le risque d’une crise sur le marché de l’emploi nous guette. D’après Xavier Bettel, le chômage se serait stabilisé. Le gouvernement refuse donc de voir que le confinement et le ralentissement de l’activité qui s’en est suivi puissent avoir des conséquences à long terme. déi Lénk préfère prévenir et exige toujours la mise en place d’une garantie d’emploi étatique. Les personnes au chômage pourraient travailler dans les domaines essentiels pour la transformation écologique comme l’agriculture, le recyclage ou encore l’économie circulaire. Pour l’instant, dans les plans du gouvernement, cette transformation reste une coquille vide.

Dans le domaine de la fiscalité, le gouvernement refuse toujours d’introduire des mesures pour taxer les grandes fortunes et les revenus issus du capital afin de se doter de nouvelles recettes. Selon déi Lénk, cette crise est l’occasion idéale pour se donner les outils fiscaux de chercher les recettes là où elles abondent, c’est-à-dire chez les grandes fortunes. Il serait grand temps d’instaurer un impôt sur la fortune et, ainsi, de rendre notre système fiscal plus juste. Si Xavier Bettel veut un « État fort » comme il l’a dit, il doit aussi s’en donner les moyens.

Et  cela est indispensable pour sauvegarder un bon système public de santé. Lors de son discours, le Premier ministre n’a pas esquissé de pistes permettant de mieux former le personnel de santé ou d’accroître ses effectifs. Or, pour que ce système reste performant, il est indispensable d’investir. S’y ajoute que la pandémie a révélé qu’il y a de nombreux laissés-pour-compte qui n’ont pas d’assurance maladie. Le gouvernement est au courant de ce problème mais n’agit pas. déi Lénk revendique la création d’une véritable couverture médicale universelle pour y remédier!

Si le gouvernement s’obstine à mettre en œuvre son programme de coalition, il ne pourra pas relever les grands défis que sont le logement, les inégalités sociales ou encore l’environnement et le climat. déi Lénk reste clairement sur sa faim, mais va continuer à maintenir la pression et à être force de propositions justes et concrètes.

Le discours de notre député Marc Baum peut être consulté ici.


Die Regierung will nicht handeln und verteidigt den Status quo!

In seiner Rede zur Lage der Nation hat Premierminister Xavier Bettel deutlich gemacht, dass die Koalition der Herausforderung der sich abzeichnenden wirtschaftlichen und sozialen Krise nicht gewachsen ist. Die Situation ist außergewöhnlich, dennoch will die Regierung ihr Koalitionsprogramm nicht anpassen. Der Premierminister hat sich sogar erlaubt, die von seinem Programm abweichenden Ideen als “Experimente” zu bezeichnen.

Wenn es jedoch um Experimente geht, sind Xavier Bettel und seine Regierung nicht zu übertreffen. Einerseits sagen sie, dass sie die Kaufkraft der Haushalte nicht durch neue steuerliche Maßnahmen angreifen wollen, aber andererseits wollen sie eine CO2-Steuer einführen, die die Ungleichheiten zu vergrößern droht, ohne das Problem der globalen Erwärmung wirklich anzugehen. Darüber hinaus scheint die Regierung über Sinn und Zweck der Steuer uneins zu sein. Laut Xavier Bettel dient sie zur Änderung des Konsumverhaltens, laut Energieminister, dem Günen Claude Turmes, dient sie vor allem dazu die Staatskaasen zu füllen. déi Lénk sind der Meinung, dass man keine steuerlichen Maßnahmen einführen sollte, wenn man nicht weiß, wofür sie eingesetzt werden!

Was die Umwelt betrifft, laut Bettel die größte Herausforderung für die Menschheit, so fehlt es der Regierung an Visionen und sie setzt weiterhin auf steuerliche Anreize, von denen nur wenige profitieren. Vor einigen Wochen haben déi Lénk ein sozial gerechtes Modell für die energetische Sanierung von Gebäuden vorgestellt, bei dem Staat und Gemeinden eine entscheidende Rolle spielen. Die Alternativen existieren, die Regierung weigert sich, sie zu sehen!

Die wachsenden sozialen Ungleichheiten sind vom Premierminister nicht einmal angesprochen worden. Dennoch machen sie sich immer stärker bemerkbar, insbesondere im Bereich des Wohnungswesens. Aber auch dort fehlen Visionen und Lösungen. Der Gesetzesentwurf über Mietverträge mit seiner Vorrichtung zur Berechnung des investierten Kapitals birgt die Gefahr, der Mietenexplosion eine noch stärkere rechtliche Grundlage zu geben. déi Lénk haben einen Gesetzentwurf ausgearbeitet, der genau auf den Preisanstieg eingeht, aber die Regierung hat es vorgezogen, ihn zu ignorieren.

Neben der Immobilienkrise droht die Gefahr einer Krise auf dem Arbeitsmarkt. Laut Xavier Bettel hat sich die Arbeitslosigkeit stabilisiert. Die Regierung weigert sich daher zu sehen, dass der Lockdown und die daraus resultierende Verlangsamung der Aktivitäten langfristige Folgen haben könnte. déi Lénk ziehen es vor, die Umsetzung einer staatlichen Beschäftigungsgarantie einzuführen. Arbeitslose könnten in den für die ökologische Transformation wesentlichen Bereichen wie Landwirtschaft, Recycling oder Kreislaufwirtschaft arbeiten. In den Plänen der Regierung bleiben diese Ansätze vorerst ein leere Worte.

Im Bereich der Steuern weigert sich die Regierung nach wie vor, Maßnahmen zur Besteuerung großer Vermögen und Kapitaleinkünfte einzuführen, um neue Einnahmen zu erzielen. Laut Déi Lénk ist diese Krise die ideale Gelegenheit, sich die fiskalischen Instrumente zu geben, um dort nach Einnahmen zu suchen, wo sie im Überfluss vorhanden sind, d.h. bei den großen Vermögen. Es ist höchste Zeit, eine Vermögenssteuer einzuführen und damit unser Steuersystem gerechter zu gestalten. Wenn Xavier Bettel einen “starken Staat” will, wie er sagte, muss er sich auch die Mittel dafür geben.

Und das ist wesentlich, um ein gutes öffentliches Gesundheitssystem zu gewährleisten. In seiner Rede skizzierte der Premierminister keine Ansätze für eine bessere Ausbildung oder eine Erhöhung der Zahl der Beschäftigten im Gesundheitswesen. Damit dieses System effizient bleibt, ist es jedoch unerlässlich, zu investieren. Darüber hinaus hat die Pandemie gezeigt, dass es viele Menschen gibt, die zurückgelassen werden und nicht krankenversichert sind. Die Regierung ist sich dieses Problems bewusst, aber sie handelt nicht. déi Lénk fordern die Schaffung einer wirklich universellen medizinischen Versorgung, um dieses Problem zu beheben!

Wenn die Regierung an der Umsetzung ihres Koalitionsprogramms festhält, wird sie nicht in der Lage sein, die großen Herausforderungen in Bezug auf Wohnraum, soziale Ungleichheiten oder Umwelt und Klima zu bewältigen. déi Lénk werden aber weiterhin Druck ausüben und konkrete Vorschläge unterbreiten.

Die Rede des Abgeordneten von déi Lénk Marc Baum können Sie hier nachlesen.

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