Nouvel autoritarisme : Les restrictions plus sévères contre la pandémie reposent sur la répression plutôt que sur la communauté

Communiqué de presse, 23 décembre 2020

Selon la volonté de la coalition, de nouvelles restrictions contre la Covid-19 envahissant directement la vie privée des citoyen.ne.s, seront de mise du 26 décembre 2020 au 10 janvier 2021. Il serait désormais question d’atteindre les chiffres de 100 à 150 infections par jour pour permettre le bon fonctionnement du traçage et pouvoir éviter un confinement, ainsi le Premier Ministre Xavier Bettel.

Avant la fermeture du secteur de l’HORESCA, la valeur de référence était de 500 nouvelles infections par jour, pour éviter le débordement des hôpitaux. Cet objectif n’a pas été atteint lors d’une première étape. Malgré la baisse du nombre des hospitalisations et du taux de mortalité, ce n’est toujours pas suffisant pour soulager le personnel de santé. Les conséquences d’un changement constant des valeurs de référence qui sont utilisées pour définir les nouvelles mesures, sont la perte de confiance et de légitimité. Étant donné que le caractère chaotique du déroulement de cette situation se heurte à la compréhension des citoyens, l’État a renoncé à sa stratégie de mangement de la crise libérale. De nouveaux moyens autoritaires vont donc entrer en vigueur à partir du 26 décembre. Des moyens dont la substance est d’assurer l’obéissance et non de créer une participation démocratique : prolongement du couvre-feu, augmentation des contraventions liées au non-respect des mesures contre la Covid-19… Il y a peu, il était même question d’introduire une obligation de dénoncer auprès des fonctionnaires communaux et d’État ! D’un autre côte, institutions culturelles, petits commerces, salons de coiffures, etc.. sont fermés au même titre que des grandes surfaces.

déi Lénk condamne fermement cet autoritarisme rampant du gouvernement ! Il est indigne d’une démocratique d’invoquer l’autorité quand l’État ne parvient pas à convaincre les citoyens qu’il y a une urgence d’efforts communs ! Là où il n’y a pas de stratégie communautaire et significative, il faudra désormais se reposer sur les dénonciateurs et les policiers. Tout au long de l’automne et de l’hiver, le gouvernement a tenté de duper le Luxembourg avec un ensemble de mesures mal ciblées, et ce jusqu’au succès de la première campagne de vacation.

déi Lénk reconnaît le besoin de mesures sévères en temps difficiles, mais seulement si celles-ci sont proportionnées, basées sur des faits et supportables pour les citoyen.ne.s. Les mesures telles que la fermeture du secteur HORESCA (avec compensation intégrale des frais), restrictions sanitaires pour grandes surfaces, mise à disposition de gel hydrologique dans les transports publics ou encore la réduction du risque d’infection au lieu de travail, avaient été demandées par nous auprès du parlement, semaines avant que celles-ci soient appliquées. déi Lénk appelle depuis des mois à ce que les communes, les locaux ainsi que les associations culturelles à travers le pays, soient intégré.e.s dans la stratégie afin s’approcher directement et de manière ciblée aux gens. Mais au lieu de ça, le gouvernement préfère nourrir les sociétés du secteur financier, comme c’était le cas, par exemple, avec la campagne de communication. C’est notamment en temps de crise que le gouvernement porte beaucoup de responsabilité et est évalué selon ses décisions politiques. Au lieu de responsabiliser tout.e.s les citoyen.enne.s pour la hausse des infections, le gouvernement devrait agir de manière transparente et logique et non se reposer sur la répression.

déi Lénk voteront donc contre cette loi.

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