déi Lénk s’oppose aux missions militaires au Mozambique et en Irak.

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce matin à Luxembourg, déi Lénk a marqué son
opposition stricte à la participation de l’armée luxembourgeoise à des missions militaires au
Mozambique et en Iraq.

Lundi, le ministre de la Défense avait informé la Chambre des Députés de sa volonté de joindre le
Luxembourg à des missions militaires au Mozambique et en Iraq. Il s’agit à chaque fois de missions
non-combattantes qui se déroulent sous l’égide de l’Union européenne et de l’OTAN respectivement
et qui sont prévues pour une durée de deux ans.

Pour déi Lénk, le fait qu’il s’agisse de missions non-combattantes avec un nombre de soldats limité
n’est pas un argument suffisant pour approuver ces missions. En envoyant des contingents de
l’armée dans ces pays, le Luxembourg devient partie prenante dans ces conflits. La députée déi Lénk
Nathalie Oberweis, qui était seule à voter contre les deux missions en commission parlementaire, a
résumé son point de vue : « La volonté de vouloir intervenir militairement dans des conflits sur
d’autres continents et d’y vouloir exporter nos valeurs a maintes fois échoué. Mais il semble que nous
n’en tirons aucune leçon. De tels conflits ne se résoudront pas de façon militaire, mais uniquement
par le dialogue et la coopération. »

L’intervention au Mozambique est particulièrement contestable selon les représentants de déi Lénk.
L’ancien député Marc Baum a expliqué : « Il s’agit avant tout d’une insurrection contre le pouvoir
central pour des raisons socio-économiques et le gouvernement répond uniquement par la répression.
L’UE, en soutenant cette stratégie et en contribuant à la militarisation et à l’internationalisation du
conflit, ne fait que jeter de l’huile sur le feu. D’autant plus que le motif plus ou moins caché de
l’intervention réside essentiellement dans la sécurisation du projet d’exploitation gazier de certaines
multinationales occidentales. Qu’un ministre vert soutienne une telle mission est pour nous
incompréhensible. »

Pour le porte-parole Gary Diderich, ces missions confirment les craintes que déi Lénk a exprimé
depuis des années : « Nous avons toujours critiqué la hausse forcée des dépenses militaires ces
dernières années en augurant que cela débouchera tôt ou tard dans une augmentation des
interventions militaires européennes. Nous craignons qu’il s’agisse que d’un début et que ce nouvel
interventionnisme au niveau de l’UE et de l’OTAN entraînera le Luxembourg à l’avenir dans de plus en
plus de conflits lointains ».

déi Lénk a également critiqué la décision du Ministre de la Défense de ne pas prévoir un débat à la
Chambre des Députés. Nathalie Oberweis explique : « La loi sur les missions militaires à l’étranger a
été réformée au printemps et prévoit qu’un débat doit avoir lieu avant une telle décision. A l’époque,
François Bausch avait vanté le projet en disant que le parlement sera davantage associé à ce genre de
décisions, tandis qu’aujourd’hui, il estime qu’un débat n’est pas nécessaire puisqu’il s’agit de missions
non-combattantes. Pour nous, cette argumentation est hautement contestable et par conséquent
nous avons introduit en tant que déi Lénk une demande pour une heure d’actualité à ce sujet. »

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