Welche Rechte?

In den Verfassungen des 19. Jahrhunderts, zu denen auch unsere Verfassung gehört,  dominierten die liberalen Rechte. Gemäß dem bürgerlichen Individualismus sollten die den Einzelnen vor den Eingriffen des Staates und auch der Allgemeinheit geschützt werden. Soziale Schutzrechte oder soziale oder kulturelle Staatsziele kommen bis heute dort kaum vor, auch nicht in dem Revisionsprojekt der Majorität. Selbst der noch bescheidene Sozialstaat, der seit 100 Jahren mühsam erstritten wurde, ist nicht in der Verfassung verankert. Das heißt konkret, er kann durch Gesetz mit einfacher Mehrheit im Parlament abgebaut werden. Daran ändert auch das Revisionsprojekt kaum etwas. So steht das Recht auf Arbeit, das Recht auf Wohnen nicht unter den Grundrechten, sondern unter dem Titel « Objectifs à valeur constitutionnelle », also keine einklagbaren Rechte, sondern vage Zielsetzungen, deren Umsetzung nicht garantiert ist. Zum System der sozialen Sicherheit, der Gesundheit und dem Arbeitsrecht  heißt es nur lapidar im Art 67: La sécurité sociale, la protection de la santé et les droits des travailleurs sont réglés par la loi quant à leurs principes. Also keinerlei Verbindlichkeit für den Staat und keine einklagbaren Rechte für die Bürgerinnen und Bürger.

In internationalen Abkommen, angestoßen von der UNO, hat sich die Gewichtung zwischen individuellen und sozialen Rechten in den letzten Jahren etwas verschoben. Während die Menschenrechtserklärung von 1948 noch stark geprägt war von den individuellen Schutzrechten, rückten in den folgenden Jahren zunehmend auch soziale und kulturelle Rechte in den Vordergrund und flossen auch in neue Pakte ein, wie zum Beispiel den Pakt für ökonomische, soziale und kulturelle Rechte von 1976, der seither noch aufgebessert wurde. Die Bestimmungen sind aber nicht wirklich verbindlich, also nicht einklagbar. Das wären sie, wenn sie in die nationale Verfassung eingeschrieben wären.

Genau das will déi Lénk mit ihrem Projekt. Das Recht auf Wohnen, das Recht auf menschenwürdige Arbeit und Einkommen gehört dort zu den einklagbaren Grundrechten. Das System der sozialen Sicherheit (Renten, Absicherung bei Krankheit, Arbeitslosigkeit usw.) wird als Grundrecht festgeschrieben, und zwar als soziales Eigentum, das nicht privatisiert werden darf. Zudem werden dem Staat strukturelle Maßnahmen vorgeschrieben, um die sozialen Ungleichheiten abzubauen und eine gerechtere Verteilung des gesellschaftlichen « Reichtums » zu gewährleisten.

Darüber hinaus kommt es darauf an, wie die verfassungsmäßigen Grundrechte abgesichert werden und die Bürgerinnen und Bürger sie einklagen können. Dazu schlagen wir ein Verfassungsgericht vor, das nicht nur vom Parlament oder der Regierung konsultiert werden soll, sondern an das sich auch einzelne oder Gruppen von Bürgerinnen und Bürgern wenden können, wenn sie überzeugt sind, dass ihre Grundrechte nicht respektiert werden.

Quels droits?

Dans les constituions du 19e siècle – dont la nôtre – prédominaient les droits libéraux. Conformément à l’individualisme bourgeois, les individus devraient être protégés contre les interventions de l’État et de la collectivité. Des protections sociales ou des objectifs sociaux et culturels de l’État n’y apparaissent pas, ni non plus actuellement dans le projet de révision majoritaire. Même l’État social, encore modeste, arraché au cours des luttes depuis 100 ans, n’est pas ancré dans la constitution. Ce qui veut dire, concrètement, qu’il peut être démantelé avec une simple loi par une majorité parlementaire. Le projet de révision n’y change rien – ou si peu. Ainsi le droit au travail, le droit au logement ne figurent pas parmi les droits fondamentaux, mais parmi les « objectifs à valeur constitutionnelle » – objectifs vagues et non exigibles, dont le réalisation n’est pas garantie. A propos du système de la sécurité sociale (pensions, maladie, chômage etc.), de la santé et du droit du travail, on se satisfait d’une formulation lapidaire: « Art. 67. La sécurité sociale, la protection de la santé et les droits des travailleurs sont réglés par la loi quant à leurs principes. » Donc aucune obligation pour l’État ni de droits exigibles pour les citoyen/nes.

Au niveau du droit international, sous l’impulsion de l’ONU, le rapport entre droits individuels et sociaux s’est pourtant déplacé en faveur des derniers. La déclaration des droits de l’homme de 1948 était encore largement marquée par la prédominance des droits individuels. Mais au cours des décennies suivantes, les droits sociaux et culturels gagnaient en poids et furent inscrits dans de nouvelles conventions, comme le Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels de 1976, qui a été renforcé depuis. Mais ces dispositions ne sont pas vraiment contraignantes. Elles le seraient, si elles étaient inscrites dans la constitution nationale.

C’est précisément l’objectif du contre-projet de déi Lénk. Le droit au logement, le droit à un travail respectant la dignité humaine, à un revenu suffisant font partie des droits fondamentaux. De même que le système de la sécurité sociale, défini comme propriété sociale qui ne pourrait être privatisé. L’État serait obligé à des mesures structurelles pour réduire les inégalités sociales et garantir une distribution pus juste des richesses de la société.

Encore s’agit-il de savoir comment les droits fondamentaux sont efficacement protégés et comment les citoyen/nes peuvent exiger leur respect. C’est pourquoi notre projet propose une Cour constitutionnelle, qui ne peut pas seulement être consulté par le gouvernement ou la Chambre, mais que le/la citoyen/ne ou des groupes de citoyen/nes pourraient saisir pour faire valoir leurs droits.

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