Question parlementaire relative à l’évolution du personnel de l’ITM.

Monsieur le Président,

Les rapports annuels de l’Inspection du Travail et des Mines (ITM) montrent depuis 2016 une augmentation importante du nombre d’inspecteurs du travail employés par l’ITM. L’augmentation de l’effectif des inspecteurs était évidemment nécessaire afin de palier à un déficit important par rapport aux minima définis par le Bureau International du Travail. Ainsi, l’effectif est passé de 11 inspecteurs en 2016 à 86 en 2020, dont 61 seraient présents sur le terrain.

Au vu de l’évolution de ces chiffres, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre du Travail :

  1. Quels sont les profils des inspecteurs du travail engagés depuis 2016 ? Quels sont leurs niveaux d’études atteints et dans quels domaines (sciences naturelles, ingénierie…) ont-ils accompli leurs études ?
  2. Quels ont été les parcours professionnels des inspecteurs en amont de leur engagement par l’ITM depuis 2016 ?
  3. Les inspecteurs sont-ils spécialisés au sein des différents services de l’ITM afin de prendre en compte la complexité des missions requises par l’envergure du code du travail ainsi que celles concernant les établissements soumis à autorisation (ESA) ?
  4. Que signifie exactement la présence des inspecteurs sur le terrain ? Combien de jours un inspecteur est-il en moyenne sur le terrain par an ? Est-ce que l’inspecteur du travail, n’étant pas assermenté en tant qu’officier de police judiciaire (OPJ), est-il habilité à contrôler un établissement classé relevant de la loi des établissements classés, législation qui diffère du code du travail ?
  5. L’ITM dispose-t-elle actuellement d’un ou de plusieurs directeurs adjoints ? Dans la négative, quelles en sont les raisons, vu que des postes de directeur adjoint sont prévus par la loi sur l’ITM ? Quelle est la raison pour laquelle le comité de direction et le comité opérationnel ont disparu de l’organigramme du rapport annuel de 2018 ?
  6. La réouverture des agences en tant que telle, sans parler des guichets ouverts selon différents horaires de l’ITM à Esch-sur-Alzette et à Diekirch fermées à cause du manque d’inspecteurs, est-elle envisagée au vu du renforcement de l’effectif des inspecteurs ? Est qu’un retour vers la décentralisation des agences est envisageable dans le contexte de la proximité de l’inspecteur vis-à-vis des entreprises, installées dans les trois extrémités du pays ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

logo European Left logo GUE/NGL logo Transform! Europe