déi Lénk a tenu ce matin une conférence de presse pour annoncer les priorités pour la rentrée politique.
Serge Urbany, le député de déi Lénk, a évoqué une « crise de la souveraineté démocratique ». Dans une période de délocalisations et de fermetures d’entreprises sans fin, il serait grand temps de rompre avec le « défaitisme » du gouvernement.
« Nous ne devons plus accepter le chantage par le capital et regagner le pouvoir des citoyens et citoyennes. Pour ce faire, des luttes sociales seront inévitables. L’industrie de la Grande Région est viable. Le chemin proposé par déi Lénk passe par une collaboration entre les sites au lieu d’une concurrence désastreuse. Une harmonisation des prix et des salaires pourrait être un élément constitutif. Si le parlement veut faire une politique dans l’intérêt du peuple qui lui a donné son mandat, il faut développer au lieu de diminuer la mainmise publique sur l’économie. Ce sont les représentant-e-s du peuple qui doivent dicter les règles et non pas le capital privé. »
David Wagner, porte parole de déi Lénk, pense que la réforme de notre constitution qui se prépare pour le moment doit satisfaire à deux conditions fondamentales : elle doit se faire à travers un débat public, ouvert au peuple et à la société civile et non pas derrière des portes closes d’une commission parlementaire. Le processus y serait au moins aussi important que le résultat. Enfin, les changements devront être ratifiés par un référendum populaire.
« Nous nous retrouvons en « fin de règne » d’un système où une fine minorité élitaire prend toutes les décisions au détriment de l’intérêt collectif. Nous sommes obligés à nous poser les vraies questions pour l’avenir : de quel avenir avons-nous envie ? Comment voulons-nous vivre ? Qu’est-ce que nous voulons produire dans quelles conditions ? Et surtout, qui prendra les décisions dans le futur ?
Nous ne devons pas avoir peur de mettre en question la monarchie, le pouvoir de l’Eglise, le système capitaliste. »
Fabienne Lentz, porte parole de déi Lénk, a tracé les grandes lignes de déi Lénk pour une autre politique pro-européenne.
Avec l’entrée en vigueur du « pacte budgétaire » et du « mécanisme européen de stabilité », deux traités élaborés à huis clos, les citoyens seront encore plus démunis face aux décisions de l’Union européenne. Le remède proposé par la politique actuelle est l’austérité. Pourtant l’austérité est à l’origine des problèmes que nous rencontrons. Le remède se trouve donc ailleurs :
« Nous proposons une refondation de l’Europe. La nouvelle Europe sera démocratique, sociale et écologique. Un contrôle public des banques et du système financier, un fonds un fonds européen de développement social, solidaire et écologique au lieu du mécanisme européen de stabilité, un salaire minimum adapté au standard de vie dans les différents pays, seraient seulement quelques idées à mettre en place pour changer fondamentalement de cap. Dans les mois à venir, déi Lénk élabora une charte européenne avec des concepts fondés d’une autre Union européenne. Nous invitons toutes les forces progressistes qui le désirent, de nous joindre dans ce processus at d’apporter leurs idées. »