Monsieur le Président,
Conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre à M. le Ministre des Affaires Etrangères la question parlementaire suivante :
La presse allemande a fait part ces derniers jours d’une modernisation des armes nucléaires des Etats-Unis stationnées en Allemagne, notamment non loin de nos frontières, à la base aérienne de Büchel dans l’Eifel où se trouveraient jusqu’à 20 missiles nucléaires (voir notamment Kölner Stadt-Anzeiger du 28.05.2014, Rhein-Zeitung du 29.05.2014).
D’après les informations fournies, il s’agirait du remplacement de bombes B-61 par des missiles dirigeables par laser du type B-61-12 montés sur des jets de combat. L’experte en sécurité du parti des Verts en Allemagne, Mme Agnieszka Brugger, a qualifié la nouvelle, qui a été confirmée sur question parlementaire du groupe des Verts au Bundestag, comme étant contraire à la volonté affichée du gouvernement allemand de promouvoir le désarmement nucléaire et le départ des armes atomiques du territoire allemand.
Comme le Luxembourg s’est toujours montré très sensible à la présence du nucléaire à nos frontières, j’aimerais savoir de M. le Ministre des Affaires Etrangères :
1) Le Gouvernements a-t-il été mis au courant de cette modernisation de l’arsenal nucléaire des Etats-Unis à la frontière avec le Luxembourg ?
2) Quelle est l’attitude du Gouvernement face à cette décision ?
3) N’estime-t-il pas que cette flexibilisation de l’arme nucléaire par utilisation de missiles dirigeables largués par des bombardiers pourrait réduire le niveau de réticence de leur utilisation sur un ”champ de bataille” potentiel et provoquer par conséquent une nouvelle course aux armements ?
4) Le Gouvernement entend-t-il intervenir auprès des alliés américain et allemand pour mettre un terme à cette modernisation et flexibilisation de l’arme nucléaire au cœur de l’Europe ?
En vous remerciant d’avance, Monsieur le Président, ainsi que Monsieur le Ministre, je vous prie de bien vouloir accepter l’expression de ma parfaite considération.
Serge Urbany
Député
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