Jean-Claude Juncker et Jean Asselborn ne se lassent pas de répéter que CETA est le meilleur traité de libre-échange jamais négocié. Mais ils ne nous disent pas pour qui.
L’Etat et les communes ont un devoir de prévoyance envers la population, et les richesses doivent être redistribuées en fonction des droits et des besoins de la population. Depuis l’avènement du néolibéralisme, père de ces traités, des entreprises privées tentent d’accaparer des services publiques à des prix ridicules. Par la suite, elles augmentent les prix pour les consommateurs, baissent les salaires et les conditions de travail se détériorent. En même temps, les investissements nécessaires ne sont plus effectués.
Le service universel dans l’intérêt des consommateurs prévoyant le meilleur prix et la meilleure qualité possible n’étant plus garanti, plusieurs villes allemandes ont annulé la privatisation des services techniques, de l’approvisionnement en énergie et en eau, et Paris a même re-communalisé son réseau d’eau.
La re-communalisation des services publiques peut donc être un remède contre les traités de libre échange. Par contre, une clause de statu quo ainsi que la « clause a? effet de cliquet » ancrées dans CETA figeraient les niveaux actuels de libéralisation et empêcherait toute future création de services publics.
Pour la première fois, un traité prévoit des listes négatives, ce qui signifie que tous les secteurs sont par défaut libéralisés sauf ceux qui sont mentionnés dans la liste. La liste luxembourgeoise est quasiment vierge.
déi Lénk s’est clairement positionné contre TTIP et CETA dès le début des négociations, et continuera à s’engager pour une amélioration des normes sociales, sanitaires et environnementales.
Rendez-vous donc le 8 octobre à 10h00 devant la gare de Luxembourg-ville pour la grande manifestation contre TTIP et CETA.