Was ist der Rechtsstaat und wer ist der “Citoyen” (Bürger)?

Der « Rechtsstaat » hat in der bürgerlichen Moderne die absolute Monarchie abgelöst.  Die Menschen  sollten nur dem « Recht », also den Gesetzen unterworfen sein und nicht der Willkür eines Herrscheras. Der « Rechtsstaat » war also ursprünglich gedacht vor allem als Beschränkung der Macht der Regierenden. Das war ja schon ein beachtlicher Fortschritt.

Im Verfassungsprojekt der Mehrheit wird jetzt erst der Rechtsstaat (« Etat de droit ») explizit formuliert, und das ist auch gut so.

 Artikel 2: « Il (le Grand-Duché) est fondé sur les principes d’un Etat de droit et sur le respect des droits de l’Homme. »

Allerdings sagt diese Bestimmung noch wenig aus über den Inhalt des Rechts, dem der/die Citoyen/ne unterworfen sein soll. Die Nürnberger Rassegesetze gehörten zum « Recht »  des Nazi-Regimes. Das heißt also, es reicht nicht die formale Definition, es kommt darauf an, wie das « Recht » inhaltlich bestimmt wird.  Mit dem « Respekt » der Menschenrechte sind dem Gesetzgeber immerhin Grenzen gelegt. Dennoch muss geklärt werden, welche Menschenrechte gemeint sind und wie sie gewichtet werden. Steht das Recht auf Privateigentum über dem Recht auf eine bezahlbare Wohnung? Und wie wird die Einhaltung welcher  Menschenrechte gewährleistet? Das muss in der Verfassung und in den abgeleiteten Gesetzen präzisiert werden. Der Verfassungsentwurf der Mehrheit bleibt hier weit zurück hinter den Formulierungen im alternativen Entwurf von dé Lénk.

Der Citoyen soll nur dem Gesetz unterworfen sein, haben wir gesagt. Aber wer macht das Gesetz? In einer Demokratie sollten es wohl die Bürgerinnen und Bürger sein (der Demos). Aber wer gilt als Bürger im staatsrechtlichen Sinn? Im alten Athen, das als Vorbild der Demokratie gilt, waren es kaum 10% der gesamten Bevölkerung. Der Rest waren Frauen, Sklaven oder nahezu rechtlose Produzenten. In Luxemburg hat die Hälfte der Bevölkerung kein vollständiges Bürgerrecht, solange es an die Nationalität gebunden ist.

Eine klassische Definition der Demokratie lautet: eine Gesellschaft, in der diejenigen die Gesetze machen, auf die sie angewandt werden. Da niemand von den Gesetzen ausgenommen werden kann, müssen alle an ihrer Ausarbeitung beteiligt sein. Dabei geht es nicht nur um das Wahlrecht. Denn selbst für die « echten » Bürgerinnen und Bürger bleibt die Frage, welchen Einfluss sie wirklich auf die Gesetzgebung ausüben. Der französische Philosoph Rousseau meinte, mit der Stimmabgabe bei der Wahl gebe das Volk seine Souveränität auf. Wir erleben jetzt gerade, wie eine Verfassung stückweise modifiziert wird, von einer Mehrheit von Abgeordneten, die dafür eigentlich vom « Citoyen » kein wirklich verbindliches Mandat haben. Und eine zaghafte Ausweitung des Petitionsrechts wird als « initiative législative citoyenne » schöngeredet. Auch in der Frage des Wahlrechts für alle und in der Frage einer gesetzgeberischen Initiative des Citoyen ist der Entwurf von déi Lénk konsequenter und kohärenter.

Hier geht es zur Zusammenfassung.


Qu’est-ce que l’Etat de droit et qui est le citoyen?

Dans les Etats modernes, l’Etat de droit a succédé à la monarchie absolue. Les femmes et hommes n’auraient à obéir qu’aux lois, et non à l’arbitraire d’un souverain. L’Etat de droit devrait surtout limiter le pouvoir des gouvernants. C’était certainement un progrès non négligeable.

Ce n’est que maintenant, dans le projet de révision de la majorité, que l’Etat de droit serait explicitement formulé, et il faut le saluer:

Article 2: « Il (le Grand-Duché) est fondé sur les principes d’un Etat de droit et sur le respect des droits de l’Homme. »

Cependant, cette disposition ne dit pas grand-chose sur le contenu de ce droit, auquel le/la citoyen/ne serait soumis/e. Les lois raciales de Nuremberg faisaient partie du « droit » du régime nazi. Une définition purement formelle ne suffit donc pas, il s’agit de déterminer le contenu du « droit ». Avec le « respect des droits de l’Homme » on impose certes des limites au législateur. Néanmoins il faudrait encore préciser le contenu et la hiérarchie de ces droits de l’homme. Le droit à la propriété privée est-il supérieur au droit au logement? Et comment garantir le respect de quels droits humains? Il faudrait le préciser dans la Constitution et les lois dérivées. Sur ces questions, le projet alternatif de déi Lénk va bien plus loin que le projet de la majorité.

Le citoyen serait soumis à la loi, disions-nous. Mais qui fait les lois? Dans une démocratie, ce seraient les citoyennes et les citoyens (le demos). Mais qui est citoyen au sens politique du mot? Dans l’antique Athènes, qui est citée comme modèle de la démocratie, à peine 10% de la population avaient le statut de citoyen. Le reste, c’étaient les femmes, les esclaves et les producteurs sans droits. Au Luxembourg, la moitié de la population ne bénéficie pas du plein statut de citoyen/ne, aussi longtemps que celui-ci reste lié à la nationalité.

Voici une définition classique de la démocratie: une société où les lois sont faites par ceux auxquels elles s’appliquent. Comme personne n’est supposé hors la loi, toutes et tous devraient participer à leur élaboration. Il ne s’agit là pas seulement du droit de vote. Car même  les « authentiques » citoyennes et citoyens doivent se poser la question: quelle est leur influence réelle sur le processus législatif. Le philosophe Rousseau  disait qu’avec l’élection de représentants, le peuple renonçait à sa souveraineté. Nous observons actuellement, comment une révision constitutionnelle en tranches va être adoptée par une majorité de députés, sans réel mandat du citoyen. Et une timide extension du droit de pétition est présentée comme une « initiative législative citoyenne ». Au sujet du droit de vote et du droit d’initiative législative, le projet de révision de déi Lénk est plus conséquent et plus cohérent.

Voici un lien ver sun petit résumé.

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