Question parlementaire: Situation des Bénéficiaires de Protection Internationale en quête d’un logement au Luxembourg.

Monsieur le président,

Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, nous vous prions de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de l’Intégration et à Monsieur le Ministre de l’Asile et de l’Immigration ainsi qu’à Madame la Ministre de l’Intérieur et Monsieur le Ministre du Logement.

En septembre 2019, une lettre adressée par le directeur de l’OLAI à l’attention des résident.e.s bénéficiaires de la protection internationale du foyer EDIFF à Mondercange, avait pour objet une mise en demeure de quitter leur logement avant le 15 décembre 2019 sous peine d’une procédure judiciaire entamée à leur encontre. L’expéditeur de la lettre rappelle notamment que le statut de BPI ne donne plus droit aux aides matérielles d’accueil, comprenant l’hébergement, de l’OLAI en faveur des DPI. Les destinataires de la mise en demeure sont ainsi invités à « trouver un logement sur le marché privé qui est adapté à [leurs] besoins personnels ».

Or, Madame et Monsieur les Ministres ne sont pas sans savoir que les conditions d’accès à un logement au Luxembourg ne sont actuellement faciles pour personne, encore moins pour les ménages à bas salaires et/ou vivant en dessous du seuil de pauvreté. Pour rappel, le taux de travailleurs pauvres s’élève actuellement à 13%, le taux de pauvreté est de 18,3% et le salaire minimum tout comme le REVIS n’atteignent pas le budget de référence récemment mis à jour par la STATEC pour mener une vie décente au Luxembourg. Considérant ces problèmes d’envergure auxquels est confronté la population résidente, la situation des réfugié.e.s bénéficiaires de la protection Internationale, primo-arrivants marqués par une vulnérabilité sociale, économique et psychologique parfois extrême, ne peut guère être plus avantageuse. D’ailleurs, différentes organisations tels que le Flüchtlingsrot et la Commission Consultative des Droits de l’Homme, mais aussi tous les interlocuteurs de la société civile œuvrant sur le terrain à l’intégration des BPI, soulignent la forte dépendance de ces derniers aux aides dispensées par les offices sociaux. De fait, la crise du logement qui touche des pans toujours plus larges de la population par la poussée exponentielle des prix des loyers sur le marché privé de l’immobilier, renvoie à la responsabilité des communes et de l’Etat quant à la construction et la réhabilitation de logements publics et sociaux qui font actuellement défaut. Il s’avère que les communes ont l’autorité de fixer une surface minimale pour les logements construits sur leur territoire qui peut être prescrite dans le cadre du plan d’aménagement général de la commune. Sur le marché de l‘immobilier public, mais encore davantage sur le marché privé, le prix du loyer augmente avec la taille de la surface du logement. De même la loi du 25 février 1979 concernant l’aide au logement prévoit une surface minimum de 12m2 pour la première personne et 9 m2 pour toute personne complémentaire, sachant que pour les logements subventionnés, les enfants de 12 ans au moins doivent obligatoirement disposer d’une chambre à part. Compte tenu de ces critères, les possibilités d’accès à un logement correspondant aux besoins des personnes BPI en accord avec leurs revenus disponibles, semblent déjà considérablement limitées.

Partant, nous voudrions poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l’Intégration et Monsieur le Ministre de l’Immigration et de l’Asile :

1) Vu les critères quant à la surface minimale autorisée d’un logement locatif sur le marché public et la pénurie générale de logements publics, sociaux et à coûts modérés, Madame et Monsieur les Ministres ne pensent-ils pas que les BPI et les populations vulnérables en général courent davantage le risque d’être mal-logés, c’est-à-dire dans des conditions insalubres et dans la promiscuité, en étant obligés de recourir aux offres de logements sur le marché privé ?

2) Madame et Monsieur les Ministres ne pensent-ils pas que cela constitue un obstacle à l’intégration et la cohésion sociale, selon la définition[1] donnée par l’article 2 de la loi du 16 décembre 2008 concernant l’accueil et l’intégration des étrangers au Grand-Duché de Luxembourg ?

Selon cette définition de l’intégration susmentionnée, « L’intégration est une tâche que l’Etat, les communes et la société civile accomplissent en commun ». L’une des 5 priorités du Plan d’Action National d’Intégration consiste en la « Mise en place d’un suivi et d’évaluation de la politique d’intégration à long terme » et de se donner les moyens nécessaires pour suivre les objectifs et mesures d’intégration fixés par le plan d’action susmentionné, notamment en ce qui concerne ici la recherche « des solutions aux défis de logement des BPI avec les autorités locales et autres en la matière ».

Partant, nous voudrions poser la question suivante à Mesdames les Ministres de l’Intégration et de l’Intérieur ainsi qu’à Monsieur le Ministre du Logement :

3) Mesdames et Monsieur les Ministres peuvent-ils nous faire part des démarches concrètes en cours au sein de leur ministère respectif ou dans la collaboration des ministères concernés pour trouver les solutions aux défis de logement des BPI ?

Enfin, dans son dernier rapport sur les conditions d’accueil des demandeurs et bénéficiaires de protection internationale au Luxembourg, la Commission consultative des droits de l’homme soumet des recommandations quant au logement des BPI et propose notamment de faire « un recensement des logements étatiques et paraétatiques non occupés et d’engager des travaux de rénovation nécessaires pour agrandir le parc des logements sociaux et y réserver des places pour les BPI ».

4) Monsieur le Ministre du Logement et Madame la Ministre de l’Intérieur sont-ils prêts à suivre les recommandations de la CCDH, respectivement existent-il déjà des projets qui répondent à ces recommandations ?

La CCDH soulève également une problématique liée à des dispositifs de logement chez l’habitant et/ou en colocation, mis en place par des organisations de la société civile. En effet, les habitant.e.s des colocations sont considéré.e.s comme une communauté domestique, ce qui empêche des personnes individuelles d’avoir accès à certaines aides sociales, comme le REVIS par exemple ou encore la subvention loyer. Compte tenu de la situation particulière des BPI, la loi du 28 juillet 2018 relative au revenu d’inclusion sociale a été modifiée de manière à ce qu’une personne majeure, hébergée à titre gratuit dans une communauté domestique où le REVIS n’est pas dû et pour laquelle la personne crée des charges pour la communauté, peut être considérée comme personne seule pour une durée maximale de douze mois et ne perd donc pas son droit au REVIS.

5) Monsieur le Ministre du Logement peut-il nous informer si une réglementation des colocations tenant compte de la problématique susmentionnée est en cours de route ?

6) Madame la Ministre de l’Intégration et de la Famille peut-elle nous dire si une modification ponctuelle de la loi du 28 juillet 2018 relative au revenu d’inclusion sociale qui tienne compte de la problématique générale d’accès au logement et à l’autonomie financière pour les BPI tout comme pour les personnes exposées au risque de pauvreté et à l’exclusion sociale est prévue?

 

David Wagner                                                                                 Marc Baum

Député                                                                                              Député

[1] « Le terme intégration désigne un processus à double sens par lequel un étranger manifeste sa volonté de participer de manière durable à la vie de la société d’accueil qui, sur le plan social, économique, politique et culturel, prend à son égard toutes les dispositions afin d’encourager et de faciliter cette démarche. […] ».

Chile: Wir sind solidarisch!

Der Aufstand in Chile ist bis dato der Höhepunkt eines neuen politischen Zyklus der derzeit Lateinamerika durchläuft. Auf internationaler Ebene finden massive politische Auseinandersetzungen statt die von Frankreich, Hongkong, Libanon, Algerien bis zum Irak reichen. Die Menschen gehen zu hunderttausenden auf die Straße und protestieren.

Die Gründe sind vielfältig:  jahrzehntelang systematisch betriebener Subventionsabbau, Privatisierungen, Austerität, Korruption, haben die soziale Kluft in den einzelnen Gesellschaften unüberwindbar gemacht. Die aufgestaute Wut ist enorm. Zur Explosion führen dann oft, wie am Beispiel Chile ersichtlich, einzeln genommen, wenig gravierende soziale Einschnitte, die das Fass zum Überlaufen bringen.

Die globale Krise von 2008 hat dazu geführt, dass bestehende soziale Ungleichheiten ins Unerträgliche gesteigert wurden. Explodierende Preise für Gesundheitsversorgung, Miete, Strom, Transport und Bildung haben viele Menschen in existenzielle Not gebracht und an den äußersten Rand der Gesellschaft gedrängt. Hinzu kommt, dass die Chilenen seit dem Ende der Pinochet-Diktatur vor 30 Jahren große Erwartungen in die Demokratie hatten. Doch für die meisten Chilenen hat sich wenig bis gar nichts geändert. Die Besitzverhältnisse haben sich im stramm neoliberal ausgerichteten Wirtschaftssystem noch weiter zu Ungunsten der Armen verschoben. Da reicht schon die Preiserhöhung des Metrotickets um eine Kettenreaktion auszulösen.

Die Art und Weise wie die Regierung und das Militär gegen die Protestierenden vorgeht erinnert stark an die dunklen Zeiten der Pinochet-Diktatur – die gleichen Methoden und Verordnungen, Verfassungsnotstand und Ausgangssperren.

Präsident Pineras Versuch, die Bewegung zu kriminalisieren und durch den Austausch einiger Minister, die Massen von den Straßen zu bekommen, hat nicht funktioniert. Weder Repression noch unverhältnismäßige Gewalt seitens des Militärs und der Polizei konnten die Massenbewegung bislang stoppen.

Am vergangenen 30.Oktober haben rund einhundert gewerkschaftliche und soziale Organisationen unter dem Zusammenschluss „ Unidad social“ zu einem eintägigen Protest-Generalstreik aufgerufen.

Diese Bewegung lässt sich nicht stoppen.

Die Menschen in den Straßen Chiles wollen einen Systemwechsel und nicht neue Gesichter mit dem alten politischen Programm. Der Neoliberalismus ist nicht die Lösung, sondern die Ursache für die sozialen Krisen. Dieses Wirtschaftsmodell muss überwunden werden. Und zwar schnellstens.

Die Protestbewegung in Chile fordert neben dem Rücktritt des Präsidenten, der in rezenten Umfragen gerade einmal 14 Prozent Zustimmung erhielt, die Einsetzung einer verfassungsgebenden Versammlung.

Die derzeit geltende Verfassung stammt noch aus der Zeit der Pinochet-Diktatur. Das Staatsvermögen wurde privatisiert und die staatlichen Leistungen auf ein absolutes Minimum reduziert. Bis heute sind Wasser, Strom sowie das Bildungs- , Gesundheits- , und Rentensystem komplett privatisiert.

So wie nach dem Militärputsch vom 11. September 1973, als Luxemburg seine konkrete Solidarität mit den verfolgten Chileninnen und Chilenen unter Beweis stellte, indem es ihnen Asyl gewährte, sind auch diesmal unsere Herzen auf Seiten des kämpfenden Volkes gegen seine Unterdrücker.

Question parlementaire: Fermeture du foyer EDIFF.

Monsieur le président,

Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de l’Intégration et à Monsieur le Ministre de l’Asile et de l’Immigration.

J’ai été mis au courant de la fermeture du foyer EDIFF, sis à 153, rue d’Esch à Mondercange. Comme Madame et Monsieur les Ministres doivent sans doute le savoir, il s’agit d’une structure d’accueil et d’hébergement de demandeurs de protection internationale (DPI), gérée par l’Office Luxembourgeois de l’Accueil et de l’Intégration (OLAI). En septembre 2019, une lettre adressée par le directeur de l’OLAI à l’attention des résident.e.s bénéficiaires de la protection internationale avait pour objet une mise en demeure de quitter leur logement avant le 15 décembre 2019 sous peine d’une procédure judiciaire entamée à leur encontre.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes, respectivement à Madame et Messieurs les Ministres, en fonction de leurs compétences respectives :

1) Madame la Ministre de l’Intégration et Monsieur le Ministre de l’Immigration et de l’Asile sont-ils au courant de la fermeture du foyer EDIFF à Mondercange et ont-ils eu un échange avec le directeur de l’OLAI sur la mise en demeure de quitter les lieux des résident.e.s BPI de ce foyer ?

2) Madame la Ministre de l’Intégration et Monsieur le Ministre de l’Immigration et de l’Asile approuvent-ils cette mise en demeure ? Dans l’affirmative, quels sont vos arguments respectifs ?

3) Madame la Ministre de l’Intégration et Monsieur le Ministre de l’Immigration et de l’Asile peuvent-ils nous éclairer sur les raisons de la fermeture du foyer en question, ainsi que sur les précautions prises pour reloger les habitant.e.s demandeurs de protection internationale (DPI) et BPI, incité.e.s à quitter les lieux avant le 15 décembre 2019, en saison hivernale?

4) Qu’adviendra-t-il du foyer EDIFF de Mondercange après sa fermeture ?

En date du 16 octobre 2019, la Chambre des Députés a voté le projet de loi 7403 portant sur la création de l’Office National de l’Accueil (ONA). Ce projet de loi a pour motif principal de répartir les missions d’accueil et d’intégration dont l’OLAI avait la charge, entre les Ministères respectivement de l’Asile et de l’Intégration. Ainsi, les missions relatives à l’intégration des DPI et BPI sont désormais exercées par le Ministère de l’Intégration de la Famille.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l’Intégration et à Monsieur le Ministre de l’Immigration et de l’Asile :

5) La mise en demeure de quitter les lieux des résident.e.s BPI du foyer EDIFF signée par le directeur de l’OLAI est-elle liée, même indirectement, à cette nouvelle répartition des compétences d’accueil et d’intégration initialement réunies dans le chef de l’OLAI ?

 

Avec mes salutations respectueuses,

 

David Wagner                                                                                

Député                               

Wunnengskris: Schluss mam laisser-faire! déi Lénk hunn Alternativen (Tribune vum Carole Thoma).

Krut Dier an der leschter Zäit eng Salaireserhéijung vun 11%? Ma nee, ech och net. Dat eenzegt, wat hei am Land esou schnell klëmmt, dat sinn d’Immobiliepräisser.

An eppes misst jidderengem aliichten: Wann d’Präisser fir ze wunnen esou vill méi schnell erop ginn wéi eis Salairen, dann ass et nëmme logesch, dass ëmmer méi Leit Schwieregkeeten hunn, sech en Daach iwwer dem Kapp ze leeschten.

Net eréicht säit Leit virun der SNHBM op der Strooss campéiert hunn, an der Hoffnung, esou hier Chancen op eng manner deier Wunnéng ze erhéijen, wësse mer, dass Lëtzebuerg an enger Kris stécht.

Ma bei verschiddenen schéngt déi Neiegkeet awer nach net ukomm ze sin. A senger Ried zur Lag vun der Natioun woar dem Premier d’Logementskris grad emol 1 Saatz wäert.

Ähnlech, wann net esou guer méi düster, gesäit et aus, wann ee sech de Staatsbudget vum nächste Joer ukuckt. Am Verglach zu anere Ministèren klëmmt de Budget vum Logementsministère nëmme minimal.

Obwuel mer wëssen, dass mer am Duerchschnëtt 6 bis 8 Dausend nei Wunnéngen am Joer brauchen fir der Demande nozekommen, kréien déi ëffentlech Bauträger Fonds du Logement an SNHBM souguer manner Suen wéi am Joer virdrun! Wéi soll sech bei sou enger Politik an noer Zukunft eppes änneren?

Rose gëtt een awer och, wann d’Vertrieder vun der Majoritéit op all déi Kritiken ëmmer nees äntweren, d’Oppositioun kinnt just kritiséieren mä keng eege Virschléi maachen. Dat ass einfach net wouer!

déi Lénk hunn an de leschte puer Joer 2 Gesetzespropositioune gemat, déi konkret ville Leit d’Liewe giffen e bësse méi einfach maachen.

Mäer hu virgeschloen, dass eng Immobilienagence vun däer Persoun bezuelt gëtt, déi se och beoptragt huet – amplaz dass déi Käschten am Allgemengen ëmmer op de Locataire ofgewälzt ginn.

An mäer hunn eng Propositioun gemat, wéi een d’Loyer’en kinnt esou limitéieren, dass se och nees bezuelbar sinn.

Doniewt hu mer an de leschte 4 Joer eng etlech Propose gemat, fir Gemengen an op nationalem Niveau: fir d‘Offer u Wunnéngen ze erhéijen, fir d’Rechter vu Locatairen ze stäerken a fir Leit finanziell ze hëllefen, wann se hiert Haus wëllen energetesch sanéieren.

Keen huet d’Zauberformel, mat däer op ee Coup d‘ Logementsproblematik geléist kinnt ginn.

Mä dat heecht net, dass iwwerhaapt keng Iddien um Dësch leien. Mäer kënnen nach esou vill Proposen ausschaffen a virschloen.

Mä wann d’Majoritéitsparteien se net wëlle gesinn, net wëllen héieren an net wëllen driwwer diskutéieren, da landen se alt nees just am Tirang vum aktuelle Logementsminister.

Dowéint bleiwt eis näicht aneres iwwreg, wéi och weiderhin den Drock héich ze halen.

Well och wann d’Majoritéit dat net wëll héieren: et gëtt Alternativen.

déi Lénk wäerten  sech och an Zukunft asätzen fir eng aner, fir eng gerecht Logementspolitik, déi keen am Ree stoe léisst.

Wohnungskrise und Mieterschutz: Konkrete Vorschläge von déi Lénk warten auf ihre Umsetzung.

Nachdem die Staatsbeamtenkammer (CHFEP) vor einigen Wochen bereits ein positives Gutachten über unseren Gesetzesvorschlag für eine stärkere Regulierung der Mieten ablegte, hat nun auch die Chambre des Salariés (CSL) unsere Initiative ausdrücklich gutgeheißen. Mittlerweile warten also zwei begutachtete Gesetze von déi Lénk im Bereich der Wohnungspolitik auf eine Debatte in der zuständigen Kommission. Doch die Regierung scheint ihre Taktik in der Wohnungspolitik geändert zu haben. Nachdem ein Jahr lang viel heiße Luft produziert wurde, wird die Wohnungskrise seit geraumer Zeit nun einfach totgeschwiegen.

Dass die Wohnungskrise in den Reden im Parlament von Premierminister Xavier Bettel und Finanzminister Pierre Gramegna nur eine untergeordnete Rolle spielte, war ein Vorbote dessen was schwarz auf weiss im Budgetentwurf für 2020 zu lesen ist: die Ausgaben in der Wohnungspolitik sollen um nur 2,54% steigen. Die Regierung scheint die Lösungsansätze also weiterhin vom privaten Immobilienmarkt zu erwarten. Doch wozu diese unverantwortliche Tatenlosigkeit führt wissen wir nur zu gut: rasant steigende Wohnungspreise und Mieten, die insbesondere Mieterinnen und Mieter vor immer größere existenzielle Herausforderungen stellen. Genau an diesem Problem setzen die beiden Gesetzesvorschläge von déi Lénk an.

Erst kürzlich haben wir einen erneuten Anlauf unternommen und schriftlich beim Vorsitz der zuständigen Parlamentskommission beantragt, dass unsere beiden Gesetzesvorlagen endlich diskutiert werden sollen. Doch passiert ist bisher überhaupt nichts.

“Es ist sehr ärgerlich, dass die Regierung nicht müde wird zu behaupten, die Opposition würde keine Vorschläge machen und nur kritisieren, während sie unsere Gesetzesvorschläge im Schreibtisch des Wohnungsbauministers verstauben lässt. Wir machen sehr konkrete Vorschläge. Die Frage ist eher, ob die Regierung überhaupt bereit ist die Wohnungskrise anzupacken. Ich zweifele immer stärker daran” so David Wagner, Abgeordneter von déi Lénk und Ko-Autor der beiden Gesetzestexte.

Unser erstes Vorhaben, das bereits vor zwei Jahren vom Staatsrat begutachtet wurde, hat zum Ziel die Vermittlungskosten bei der Wohnungsvermietung dem Auftraggeber der Immobilienagentur in Rechnung zu stellen anstatt pauschal dem Mieter. Außerdem schlagen wir vor die Mietkaution auf eine anstatt auf drei Monatsmieten zu deckeln. Somit würde den Wohnungssuchenden eine große finanzielle Hürde beim Zugang zu einer Mietwohnung genommen.

Mit dem zweiten Gesetzesvorhaben wollen wir verhindern, dass die Mieten weiterhin schneller steigen als die Kaufkraft der Menschen. Zu diesem Zweck schlagen wir im Gesetz eine neue Berechnung des investierten Kapitals vor, welche die Preisüberhitzung bei der Ermittlung der maximal zulässigen Miete für eine Wohnung neutralisiert. Zusätzlich hat der Gesetzestext zum Ziel die Rechte der MieterInnen zu stärken, was u.a. durch die Gründung einer nationalen Mietkommission erreicht werden soll.

Neben diesen Gesetzesvorschlägen haben déi Lénk im Parlament und auf lokaler Ebene zahlreiche weitere Vorschläge gemacht, um mehr bezahlbaren Wohnraum zu schaffen und MieterInnen vor Wuchermieten zu schützen.

Bei der hoffentlich bald stattfindenden Debatte über die Reform des Pacte Logement werden wir erneut konkrete Vorschläge unterbreiten und zeigen, dass es gangbare Alternativen zur aktuellen Politik gibt. Die Frage wird sein: Möchte die Regierung überhaupt eine andere Politik machen? Wir sind gespannt!

Motion: Occupation par la Turquie de la Syrie du Nord.

Motion et bulletin de vote sur le site de la Chambre des Députés — ICI

La Chambre des Députés du Grand-Duché de Luxembourg, considérant :

(-) L’occupation illégale du nord de la République arabe de Syrie dans ladite « Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie » par l’armée de la République de Turquie le 9 octobre 2019, suite au retrait des troupes des Etats-Unis d’Amérique ;

(-) Que cette opération a déjà occasionné un grand nombre de pertes humaines, dont civiles ;

(-) Que les groupes de personnes visés par l’armée turque se sont illustrés dans leur combat contre Daesh, pour la démocratie, l’égalité entre les sexes et l’émancipation ;

(-) Que l’invasion de l’armée turque déstabilise profondément la paix et la sécurité dans la région et au-delà ;

Invite le Gouvernement luxembourgeois :

(-) À maintenir et intensifier la pression sur le Gouvernement turc en rappelant au Luxembourg l’ambassadeur du Grand-Duché à Ankara ;

(-) A s’engager au niveau européen et international en faveur d’une interdiction de ventes et d’exportation d’armes vers la Turquie ;

(-) A s’engager au niveau des Nations unies en faveur de l’envoi d’une Force de maintien de la paix des Nations unies dans le Nord et l’Est de la Syrie afin d’y protéger la population locale contre l’intervention turque ;

(-) A s’engager en faveur d’une aide humanitaire dans cette région.

 

Accords de Partenariat Economique: Nee zu neokolonialistesche Wirtschaftsaccord’en!

Ëm wat geet et?

Ofgestëmmt ginn ass iwwer 5 Fräihandelsaccorden an engem politeschen Accord tëschent der EU an enger ganzer Reih Entwécklungslänner:

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU a Ghana;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an der Côte d’Ivoire;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an dem Kamerun;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an de Länner vun der Karibik;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an de Länner vum südlechen Afrika;

– E politeschen Accord tëschent der EU a Südafrika.

Déi Fräihandelsaccorden hunn ënnert anerem gemeinsam, datt se praktesch alleguerten am Dezember 2007 provisoresch ënnerschriwwe goufen. An dat ass keen Zoufall, well si sinn d’Resultat vun engem risege Chantage, den d’EU géigeniwwer vun dësen Entwécklungslänner iwwer Joren opgebaut a verstäerkt huet.

D’Europäesch Kommissioun huet deemools probéiert déi afrikanesch Länner mat Entwécklungsgelder ze köderen an duerno mat Entzuch vun Entwécklungsgelder ze menacéieren. Si huet op Basis vu falsche Prämissen negociéiert an de Mangel un Experienz bei den afrikanesche Negociateure ausgenotzt. Si huet wärend de Verhandlungen all Bedenke vun afrikanescher Säit ignoréiert, all Flexibilitéit refuséiert an ee Land géint dat anert ausgespillt. A well dat alles net gaangen ass, huet se schlussendlech mat der Briechstaang eng Ënnerschrëft erzwongen.

Déi Dreeung, déi schlussendlech zu den Accorde gefouert huet, war esou einfach wéi kloer : All d’Länner, déi net als Pays les Moins Avancés klasséiert sinn, mussen entweder e Fräihandelsofkommes ënnerschreiwen oder se verléieren ab 1. Januar 2008 hire Maartzougank zur EU – mat alle wirtschaftleche Konsequenzen, déi dat mat sech bruecht hätt. Verschidde Länner hunn dem Drock stand gehal, mä déi meeschten hu misse noginn, wéi zum Beispill Ghana, Côte d’Ivoire oder Kamerun.

Wat ass wichteg?

Dee ganze Projet vun de faméisen Accords de Partenariat Economique kann een eigentlech just als neokolonialistesch bezeechnen. Et ass Paradebeispill dofir, wéi räich Industrielänner hir Interêten récksiichtslos géigeniwwer vun den Entwécklungslänner imposéieren.

Dës Accorden maachen d’Mäert vun deene betraffene Länner fir EU-Exporter op, well d’Zolltariffer zu ronn 80% ofgebaut ginn. Wärend déi wichtegst Agrar-Produkter weiderhin kënne geschützt ginn, fir eng komplett Katastroph ze verhënneren, wäerten déi lokal Industrien, déi oft ganz fragil sinn, déi europäesch Konkurrenz ouni Protektioun ze spiere kréien. Domadder ginn déi Länner endgülteg an hirer Roll als Rohstofflifferanten agespaart a se ginn zu enger Spillwiss fir europäesch Multinationalen.

Dës Accorden huelen deene Länner och wichteg Zoll-Recetten ewech, déi an deene schonn immens limitéierte Staatsbudgeten batter feele wäerte. Beim Ghana wäerten duerch dësen Accord ronn 10% vun de Staatsrecetten ewech falen. Dobäi kënnt, datt dës Accorden déi regional Integratioun verhënneren, notamment a Westafrika. De Ghana an d’Côte d’Ivoire riskéieren fréier oder spéider aus der regionaler Zollunioun eraus geheit ginn, wann dës Ofkommes ëmgesat ginn. Och eng ganz Rei vun kontroverse Klauselen sinn doranner enthalen, wéi z.B. eng generell Standstill-Klausel, déi dëse Länner bis an all Éiwegkeet verbiddd, Zolltariffer erop ze setzen.

D’Zivilgesellschaft an deene Länner huet sech jorelaang mobiliséiert a mëscht et nach ëmmer. Kritesch Parlamentarier dohanne gi monddoud gemaach. Och an Europa sinn d’APE’en immens ëmstridden. Wien sech am Entwécklungsberäich ëmhéiert, ugefaange bei der DG Development zu Bréissel, iwwert déi national Kooperatiounsagenturen bis hin zu den ONGen, kritt ausnamslos kritesch Analysen ze héieren.

Wéi huet déi Lénk gestëmmt?

Natierlech dergéint. D’Fräihandelsaccorden sinn mat de Stëmme vun DP, LSAP, déi Gréng, CSV an ADR votéiert ginn.

Liberté pour les prisonniers politiques catalans!

Le Lundi 14 octobre, de lourdes condamnations ont été prononcées à l’encontre des leaders souverainistes catalans : des accusés condamnés à 100 ans de prison et 90 ans d’inéligibilité cumulés ! Un verdict honteux digne du franquisme… Leur « crime » ? Prôner et organiser la « sédition » vis-à-vis de l’État espagnol. Pourtant, la revendication en faveur de l’autodétermination d’un peuple et la désobéissance civile pacifique face à des injustices font partie des droits démocratiques élémentaires.

C’est la condamnation à l’issue d’un procès injuste, partiel et malhonnête. Un procès qui était une farce dès le premier instant. Ce n’est pas notre invention, des dizaines d’observateurs internationaux ont dénoncé l’attitude moqueuse du tribunal, ses tactiques abusives pour ne présenter que la version de la police, son interdiction d’utiliser le catalan et son traitement hostile envers les accusés et leurs familles.

Il s’agit d’un procès contre des personnes privées de liberté depuis deux ans. Une détention provisoire abusive et totalement injustifiée. Nous ne sommes pas les seuls à dénoncer ces abus. Ils sont également corroborés par des organismes et entités internationaux travaillant dans le domaine des droits de l’homme, tels que le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, Amnesty International, International Trial Watch, le réseau international EuroMedRights, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme et même le Conseil de l’Europe.

déi Lénk condamne cette prétendue « justice », et dénonce également le soutien complice que l’Union européenne apporte depuis le début au gouvernement de Madrid dans cette affaire.

Il n’appartient pas à déi Lénk de se prononcer sur le statut de la Catalogne. Cette décision doit être prise souverainement par les Catalans eux-mêmes. Le soulèvement des Catalans dépasse la question nationale : il fait écho à une insatisfaction profonde d’une grande partie de la population dans l’ensemble de l’Etat espagnol face aux politiques autoritaires des gouvernements successifs à Madrid.

De puissantes mobilisations sont en cours en Catalogne pour réclamer la «liberté pour les prisonniers politiques», avec une grève générale annoncée pour vendredi 18 octobre. Nous soutenons aussi l’action de protestation que l’ANC (Assemblée Nationale catalane) au Luxembourg et d’autres organisations ont organisée le samedi 19 octobre à Luxembourg Ville (Place de la Clairefontaine).

Nous exigeons la libération des prisonniers politiques catalans et l’amnistie des condamnés.

Cette lutte de la population catalane, contre la répression et les dérives autoritaires, est aussi la nôtre !

 

déi Lénk solidaire avec la Commune du Rojava.

Après avoir joué un rôle majeur dans la défaite de Daesh, les forces combattantes kurdes de l’YPG (Unités de protection du peuple kurde), qui forment la majeure partie de la coalition des « Forces démocratiques syriennes » au sein de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (Rojava) doivent faire face à l’agression de l’armée turque qui a envahi le nord de la Syrie.

Avec le soutien indirect des gouvernements Trump et Poutine, la Turquie d’un Erdogan politiquement affaibli dans son propre pays mène la guerre à la principale force démocratique, anticapitaliste et féministe de la région de la Commune du Rojava.

Quant aux gouvernements de l’Union européenne, ils font preuve d’une passivité criminelle envers le membre et l’allié de l’OTAN. Il est d’ailleurs parlant que Viktor Orban, leader de la droite identitaire en Europe, se fasse le complice d’Erdogan, voire même le complice de Daesh : l’agression de la Turquie contre la Commune du Rojava a pour corollaire la libération de milliers de combattants de Daesh

La guerre que la Turquie mène contre la Commune du Rojava fait tomber les masques des dirigeants occidentaux : ils sont très loin de vouloir soutenir un projet qui se base sur l’autodétermination, le rejet du capitalisme, le féminisme et l’écologie au contraire.

Cette guerre démasque également la nocivité et la perversité de l’OTAN qui remet à l’ordre du jour la nécessité de sa dissolution.

Les forces kurdes ont été amenées à se placer sous la protection de l’armée syrienne sans la garantie que le régime de Damas respectera l’autonomie de la région, mais pour protéger ses habitants de l’agression de la Turquie et de ses alliés islamistes.

Le combat que mène la Commune du Rojava est le combat que mène l’humanité depuis des millénaires contre toutes les formes d’oppression.

La mobilisation internationaliste est urgente.

déi Lénk demande également :

(-) L’arrêt immédiat des opérations militaires de la Turquie

(-) L’aide et la solidarité avec la Commune du Rojava

(-) Des sanctions contre la Turquie d’Erdogan

(-) L’arrêt immédiat de toutes formes de livraisons d’armes à la Turquie

Question parlementaire relative à la visite d’Etat du roi et de la reine des Belges au Luxembourg.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Messieurs les Ministres respectivement de l’Etat et de la Mobilité et des Travaux publics.

En date du 15 octobre 2019, la visite d’Etat du roi et de la reine des Belges a causé certaines perturbations en gare de Luxembourg et semble-t-il divers retards et incidents sur le réseau ferroviaire luxembourgeois. En effet, le couple royal s’est déplacé au Luxembourg en train.

Selon divers témoignages d’usagers quotidien des transports en commun, différentes voies de circulation des voyageurs étaient bloquées par des barrières en gare centrale de Luxembourg.

Les voyageurs ont été dirigés en groupe par des officiers de police et des agents de sécurité d’une société privée vers la voie de sortie se situant au niveau de la passerelle de Bonnevoie. Le parvis de la gare, qui en est l’entrée principale, était également encerclé de barrières, créant un couloir de libre passage pour le couple royal et sa suite. Afin de gérer le flux de circulation des taxis et autobus, les agents de police, de sécurité ainsi que de la Ville de Luxembourg étaient présents en grand nombre sur le parvis de la gare. Les bus circulant vers le centre-ville, normalement stationnés sur les quais en face de la gare, étaient décalés vers le quai numéro un, quai désormais abandonné pour cause de travaux en chantier. Selon des témoignages directs, un attroupement très dense de voyageurs s’est créé sur ce quai qui accueille à lui seul toute les lignes allant vers le centre et l’aéroport. Ce quai, qui est lui-même en chantier, ne dispose plus d’abri contre la pluie, ni d’un trottoir suffisamment large pour accueillir une telle quantité de personnes. De plus, la fermeture du hall de passage couvert et des voies d’accès à l’extérieur depuis la gare routière vers l’entrée principale de la gare, obligeait les voyageurs de marcher sur la route pour accéder au quai numéro un. Concernant les retards et incidents sur certaines lignes de train dont nous avons été informés, surtout les trains en provenance de Belgique ont fait l’objet de retards majeurs. S’il peut s’agir là d’une simple coïncidence, les retards et incidents étant fréquents sur l’ensemble du réseau ferroviaire luxembourgeois et transfrontalier, néanmoins l’absence d’informations pertinentes quant à ces retards imposant de longs arrêts en pleine voie ou à quai, soulève toutefois certaines interrogations.

Pour cette raison et par rapport aux mesures de sécurité prises en faveur du roi et de la reine de Belgique, nous voudrions vous poser les questions suivantes :

1  –  Messieurs les Ministres ne sont-ils pas d’avis que les mesures de sécurité prises en faveur du couple royal ont en retour impliqué des mesures d’insécurité à l’encontre des usagers des transports en commun et des voyageurs en gare, pour les raisons de limitation des voies d’accès et de sorties à la gare de Luxembourg susmentionnées, ainsi qu’en ce qui concerne les attroupements sur un espace restreint pour l’attente des bus du centre-ville ?

2  –  Etant donné que la préparation d’une visite d’Etat se déroule sur une période plus ou moins longue, Messieurs les Ministres ne pensent-ils pas que la mobilité et le droit à la libre circulation des citoyen.ne.s devraient être pris en considération en amont des préparatifs d’une telle visite ?

3  –  Messieurs les Ministres pensent-ils que de telles mesures limitant l’accès et la libre circulation des usagers à la gare et au parvis de la gare ainsi que les inconvénients infligés aux usagers des transports publics sont favorables à une augmentation de l’attractivité des moyens de transports publics, elle-même indispensable pour le passage souhaité du transport motorisé individuel vers le transport collectif ?

Avec nos salutations respectueuses,

David Wagner                                Marc Baum

Député                                             Député

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