D’Bauere mussen erëm vun hirer Aarbecht liewe kënnen.

An eisen Nopeschlänner streiken d’Bauere säit Wochen. Obwuel all Land seng Eegenheeten huet an d’Situatioun vun de Bauerebetriber an de verschiddene Länner net 1 zu 1 vergläichbar ass, ass de Constat awer iwwerall dee selwechten: d’Bauere komme mat hirer Aarbecht ëmmer manner iwwer d’Ronnen an hunn Existenzängscht. D’Grënn dofir sinn awer net an der Ëmweltpolitik ze sichen, mee am Konkurrenzdrock tëscht Länner, Regiounen a Betriber an engem dereguléierte Marché, deen op Gigantismus setzt a kleng a mëttel Bauerebetriber ruinéiert.

Um EU-Sommet zu Bréissel huet sech dës Erkenntnis awer net duerchgesat. D’Europäesch Kommissioun hat am Virfeld schonn annoncéiert, dass si op den Ëmweltoplage wéilt noginn a virewech den Taux vu 4% bei de broochleiende landwirtschaftleche Flächen a Fro stelle wéilt. Zil soll et sinn, d’Produktioun iwwer dee Wee weider eropzedrécken. Déi Positioun gouf och vun der Agrarministesch Martine Hansen (CSV) ënnerstëtzt. D’Mesure ass säit Ugangs 2023 a Kraaft mee gouf bis elo nach net applizéiert. Zil vun der Mesure ass eng Erhuelung vun de Biedem an eng Stäerkung vun der Biodiversitéit.

Dass dës Reegelung fir ee weidert Joer soll ausgesat ginn, mécht ekonomesch awer guer kee Sënn, wëll um Sommet och de Präisverfall opgrond vu groussen Importer vu landwirtschaftleche Produkter aus der Ukrain thematiséiert gouf. Et gëtt also en Iwwerschoss u Produkter am Marché an d’EU wëll mat nach méi Produktioun dorop reagéieren. De Produktivismus féiert eis mat honnert an der Stonn an d’Mauer an der EU fält näischt besseres a wéi nach eng Zill méi op d’Gaspedall ze geheien. Dat sinn d’Kontradiktioune vun engem landwirtschaftleche Modell, dee säi Verfallsdatum scho längst iwwerschratt huet.

Wann d’Baueren an Europa an och zu Lëtzebuerg erëm anstänneg vun hirer Aarbecht liewe solle kënnen, da brauchen si eng intakt Ëmwelt an eng räich Aartevillfalt. Dat wëssen d’Bauere selwer am allerbeschten. Dat wat an der leschten Deeg zu Bréissel beschloss gouf, lenkt just vun den eigentleche Problemer of a beschert de grousse Betriber a Multinationale méi Profitter. Donieft ass et och déi grouss Distributioun, also d’Supermarchéen, déi hir Margen eropsetzen andeems se de Baueren hir Produkter zu Dumpingspräisser ofkafen.

Wann d’EU an déi national Regierungen de Baueren nohalteg hëllefe wëllen, da mussen se Schluss maache mat de Fräihandelsaccorden, déi ëmmer méi Konkurrenz, Iwwerproduktioun a Präisdrock verursaachen. Mir brauchen erëm Quote fir de Produktiounsvolumen an domat och d’Präisser previsibel a laangfristeg ze stabiliséieren. De permanente Wuesstems- an Intensivéierungszwang fir d’Bauerebetriber géif op dësem Wee och ofgeschwächt ginn. Et muss dofir gesuergt ginn, dass d’Bauere géigeniwwer vun de groussen Distributeure gestäerkt ginn an hinnen en anstännege Präis fir hir Produkter garantéiert gëtt. De Bauere muss wirtschaftlech ënnert d’Äerm gegraff gi mat vill méi héije Subventioune fir Produktiounsweisen déi d’Aartevillfalt an d’Klima schützen an d’Transitioun op Bio muss finanziell fir all Betrib méiglech a rentabel sinn, wann néideg mat geziilten Entschëldungsprogrammer fir d‘Betriber.


Les agriculteurs doivent pouvoir vivre de leur travail.

Dans nos pays voisins, les agriculteurs sont en grève depuis des semaines. Même si chaque pays a ses spécificités et que la situation des exploitations agricoles dans les différents pays n’est pas nécessairement comparable, le constat est le même partout : les agriculteurs n’arrivent plus à vivre de leur travail et ont des craintes existentielles. Les raisons ne résident pas dans la politique environnementale, mais dans la pression de la concurrence entre les pays, les régions et les entreprises sur un marché déréglementé qui s’appuie sur le gigantisme et ruine les petites et moyennes exploitations agricoles.

Mais lors du sommet européen de Bruxelles, ce constat n’a pas prévalu. La Commission européenne avait déjà annoncé par avance qu’elle voudrait revoir les règles environnementales et remettre en question le taux de 4% de terres agricoles en jachère. L’objectif est d’augmenter encore la production de cette manière. Cette position a également été soutenue par la ministre de l’Agriculture Martine Hansen (CSV). La mesure est en vigueur depuis début 2023 mais n’a pas encore été appliquée. L’objectif en est de restaurer les sols et de renforcer la biodiversité.

Le fait que cette réglementation soit reportée d’un an n’a aucun sens économique, car la baisse des prix due aux importations massives de produits agricoles en provenance de l’Ukraine a également été discutée lors du sommet. Il existe donc un excédent de produits sur le marché et l’UE veut y répondre en augmentant encore sa production. Le productivisme nous fait foncer droit dans le mur et l’UE n’a pas trouvé mieux que de poser une brique de plus sur l’accélérateur. Ce sont les contradictions d’un modèle agricole qui a depuis longtemps dépassé sa date d’expiration.

Pour que les agriculteurs européens et luxembourgeois puissent à nouveau vivre décemment de leur travail, ils ont besoin d’un environnement intact et d’une riche diversité d’espèces. Les agriculteurs eux-mêmes le savent mieux que quiconque. Ce qui a été décidé à Bruxelles ces derniers jours ne fait que détourner l’attention des vrais problèmes et rapporter davantage de profits aux grandes entreprises et aux multinationales. À cela s’ajoute la grande distribution, c’est-à-dire les supermarchés, qui augmentent leurs marges en achetant les produits des agriculteurs à des prix de dumping.

Si l’UE et les gouvernements nationaux veulent aider les agriculteurs de manière durable, ils doivent mettre un terme aux accords de libre-échange sans cesse renouvelés, qui provoquent toujours plus de concurrence, de surproduction et de pression sur les prix. Nous avons à nouveau besoin de quotas pour stabiliser le volume de production et donc les prix de manière prévisible et à long terme. La contrainte permanente de croissance et d’intensification pour les exploitations agricoles s’en trouverait également affaiblie. Il faut s’assurer que les agriculteurs soient soutenus par les grands distributeurs et qu’on leur garantisse un prix décent pour leurs produits. L’agriculteur doit être soutenu économiquement par des subventions beaucoup plus élevées pour les méthodes de production qui protègent la biodiversité et le climat et la transition vers le bio doit être financièrement possible et rentable pour toutes les entreprises, si nécessaire avec des programmes d’allègement de la dette ciblés pour les exploitations.

La Cour internationale de justice confirme le risque de génocide.

Aujourd’hui, 26 janvier 2024, les juges de la Cour internationale de justice viennent confirmer ce que déi Lénk ne cesse de répéter depuis des mois : il y a un risque de génocide dans la bande de Gaza. Même le juge israélien ad hoc a confirmé ce risque. Israël est donc  sommé de prendre des mesures pour prévenir et punir les actes génocidaires, ainsi que de prendre des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture de services de base et d’aide humanitaire à la population de l’enclave.

Le Luxembourg, en tant que signataire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, a également le devoir de prévenir et de punir le crime de génocide. Il faut dès maintenant enquêter pour savoir si des résidents ou des citoyens luxembourgeois participent à d’éventuels crimes de génocide dans la bande de Gaza.

Le mot génocide ne doit plus être tabou lorsqu’on parle de la guerre qu’Israël mène contre les Palestiniens de la bande de Gaza. Ceci vaut aussi pour les débats au Luxembourg ainsi que pour les prises de parole de nos responsables politiques.

Le nouveau Luc fait du neuf avec du vieux.

Lors du pot de Nouvel An de la Fedil (Fédération des industriels luxembourgeois), le Premier ministre Luc Frieden a déclaré que le secteur de la construction était officiellement en crise. Pour donner un coup de pouce aux entreprises, il a promis des cadeaux fiscaux et un renforcement du pouvoir d’achat par le biais d’allègements fiscaux. Luc Frieden propose donc de continuer de récompenser l’investissement dans la pierre, la même recette politique donc qui nous a conduits dans cette impasse. Or, ces mesures risquent non seulement d’être contreproductives, mais elles ne s’attaquent pas à la racine du problème, c’est-à-dire à la pénurie de logements abordables.

C’est toujours la même rengaine. Au lieu de s’attaquer aux prix exorbitants des logements, les gouvernements successifs proposent de subventionner l’indécence du marché en octroyant des cadeaux fiscaux à ceux et celles qui veulent investir dans la pierre. Luc Frieden reste fidèle à cette tradition politique face à la crise d’un secteur de la construction qui devient la victime de son propre esprit de lucre. Car l’augmentation du coût de la vie et des taux d’intérêt de ces dernières années a porté un tel coup au pouvoir d’achat des ménages que les prix des logements sont désormais impossibles à financer pour le commun des mortels.

Mais ces promesses ne vont pas assez loin pour la présidente de la Fedil Michèle Detaille qui a estimé sans vergogne qu’il fallait renoncer à des hausses salariales car l’augmentation des prix dans le secteur ne serait pas due tant à l’inflation qu’à la mise sur le marché de nouvelles technologies plus coûteuses. déi Lénk ose espérer que Luc Frieden gratifie ces élucubrations détachées de toute réalité de l’indifférence qu’elles méritent.

Rappelons ici le rapport d’enquête sectorielle dans le secteur de l’immobilier résidentiel réalisé par l’Autorité de la concurrence en juillet 2023. Ce travail établit clairement le lien entre la promotion immobilière et la construction. En effet, les grands promoteurs sont à la fois grands propriétaires terriens et constructeurs, ce qui leur permet de contrôler toute la chaîne du marché de l’immobilier. Le rapport de l’Autorité de la concurrence révèle à quel point les promoteurs se sont enrichis : « Entre 2010 et 2020, le chiffre d’affaires a été multiplié par 2,7 et l’excédent brut d’exploitation par presque 8 ; tandis que le nombre d’entreprises est 1,6 fois plus élevé qu’il y a 10 ans. »

Ce sont donc des entreprises liées aux richissimes promoteurs qui devraient, selon Luc Frieden, profiter de deniers publics pour se sortir d’une crise qu’elles ont en partie causée. Car à côté des avantages fiscaux dont elles bénéficient déjà, elle pourront grâce au dispositif de crise, recourir au chômage partiel, ce qui est une aberration puisque toutes les entreprises ne sont pas touchées de la même manière par cette crise.

déi Lénk estime qu’il est grand temps pour un changement de paradigme. Le subventionnement du marché privé par le biais d’outils fiscaux a stimulé la spéculation et, par conséquent, contribué à l’explosion des prix. En outre, les entreprises de construction paient leur main-d’œuvre au lance-pierre. L’Autorité de la concurrence suspecte même « une concertation entre employeurs pour maintenir de bas salaires et rendre l’embauche moins attractive. » Pour déi Lénk, ces pratiques sont intolérables. Il faut un investissement public à la hauteur des enjeux. Le gouvernement précédent avait ainsi racheté des logements en vefa (vente en futur état d’achèvement), déi Lénk soutient une telle approche, mais l’actuel gouvernement CSV-DP n’évoque plus cette piste qui permettrait de rapidement mettre des biens sur le marché et ce à des prix abordables.

La loi censée inciter les promoteurs sociaux à acquérir des biens immobiliers est actuellement dans l’impasse. Faute d’un certain nombre de règlements grand-ducaux, les acteurs du logement social se voient refuser leurs prêts. Ce problème est connu du ministre, mais les règlements nécessaires tardent à venir. Des projets de logements abordables prennent ainsi un retard considérable. déi Lénk maintient également sa proposition d’une entreprise de construction publique qui offrirait des conditions de travail dignes et qui permettrait à l’État de construire sans dépendre d’entreprises privées qui préfèrent se remplir les poches avec des projets de construction de luxe. Au lieu de déclarer une crise et d’accorder le chômage partiel à toutes les entreprises sans distinction, il faut reconnaître l’urgence et finaliser les règlements qui permettraient aux promoteurs sociaux de travailler. Il faudrait même aller un peu loin et, pendant la durée de cette crise, augmenter les moyens des promoteurs sociaux afin qu’ils puissent construire davantage encore.


Den neie Luc recycléiert schlecht al Iddien.

Um Neijoerschpatt vun der Fedil huet de Premier Luc Frieden erkläert, datt de Bausecteur offiziell an der Kris wier. Fir de Betriber ënnert d’Äerm ze gräifen, huet hie Steiererliichterungen an eng Stäerkung vun der Kafkraaft versprach. De Luc Frieden wëll den Invest an de Stee weider belounen a benotzt also dat selwecht politescht Rezept, dat eis an dës Sakgaass gefouert huet. Dës Moossname riskéieren awer net nëmme kontraproduktiv ze sinn, mee si gräifen de Problem, also de Mangel u bezuelbarem Wunnraum, net un der Wuerzel un.

Et ass ëmmer déi selwecht al Geschicht. Amplaz exorbitant Wunnengspräisser ze bekämpfen, proposéieren déi verschidde Regierungen déi ondezent Präisser ze subventionéieren andeems se Steierkaddoen un déi verginn, déi an Immobilien investéiere wëllen. De Luc Frieden bleift dëser politescher Traditioun trei fir de Bausecteur virun enger Kris ze schützen un där e selwer net onschëlleg ass. Well d’Erhéijung vun de Liewenskäschten an den Zënsen an de leschte Joren huet d’Kafkraaft vun de Stéit schwéier getraff, esou datt d’Wunnengspräisser elo fir normal Stierflecher onméiglech ze finanzéiere sinn.

Mee dës Versprieche ginn net wäit genuch fir d’Presidentin vun der Fedil Michèle Detaille, déi gemengt huet, datt et néideg wier d’Gehälter z‘erhéijen, well d‘Präisdeierecht am Secteur näischt mat der Inflatioun ze dinn hätt, méi mat neien, deieren Technologien. déi Lénk hoffen, datt de Luc Frieden dëst Geschwätz mat där Indifferenz ze belounen, déi et verdéngt.

Et sief un dëser Stell un de « Rapport d’enquête sectorielle dans le secteur de l’immobilier résidentiel »  vun der Autorité de la concurrence erënnert. Dës Aarbecht stellt kloer de Lien tëscht de Promoteuren an de Baufirme fest. Tatsächlech sinn grouss Promoteuren souwuel grouss Grondbesëtzer wéi Consctructeuren, wat hinnen erlaabt déi ganz Chaîne vum Immobiliëmaart ze kontrolléieren. De Rapport vun der Autoritéit de la concurrence weist a wéi engem Mooss d’Promoteuren sech beräichert hunn: « Entre 2010 et 2020, le chiffre d’affaires a été multiplié par 2,7 et l’excédent brut d’exploitation par presque 8 ; tandis que le nombre d’entreprises est 1,6 fois plus élevé qu’il y a 10 ans. » 

Et sinn also Betriber, déi enk Liene mat extrem räiche promoteuren hunn, déi laut Luc Frieden, vun ëffentleche Gelder solle profitéiere fir aus enger Kris eraus ze kommen, déi si zum Deel verursaacht hunn. Well nieft de steierleche Virdeeler vun deenen se scho profitéieren, kënne si, dank dem Krisesystem, op de Chômage partiel zréckgräifen, wat eng Aberratioun ass, well net all Betriber d‘selwecht vun dëser Kris betraff sinn. 

déi Lénk mengen, datt et héich Zäit ass fir e Paradigmewiessel. D’Subventionéierung vum Privatmaart duerch Steierinstrumenter huet d’Spekulatioun stimuléiert an doduerch zu der Präisexplosioun bäigedroen. Zousätzlech bezuele Baufirmen hir Aarbechter schlecht. D’Konkurrenzautoritéit verdächtegt souguer « une concertation entre employeurs pour maintenir de bas salaires et rendre l’embauche moins attractive. »  Fir déi Lénk ass dës Praxis net akzeptabel. Mir brauchen ëffentlech Investitiounen déi den Erausfuerderungen entspriechen. Déi viregt Regierung hat Vefa-Wunnenge (vente en état de futur achèvement) kaaft an déi Lénk huet dat ënnerstëtzt. Mee déi aktuell CSV-DP Regierung schwätzt net méi dovun, obwuel dat et méiglech mécht, Immobilien séier op de Maart ze bréngen an zwar zu bezuelbare Präisser.

D’Gesetz, dat d’Promoteurs sociaux encouragéiere soll, Immobilien ze kafen, ass am Moment an enger Sakgaass. Well et verschidde Règlements grand-ducaux nach net ginn, kréien dës wichteg Acteure Prête refuséiert. Dëse Problem ass dem Minister bekannt, mee déi néideg Reglementer sinn nach net do. Bezuelbar Wunnengsprojete kréien dofir Verspéidung. déi Lénk erënneren och un hier Propose vun enger ëffentlecher Baufirma, déi gutt Aarbechtskonditiounen ubidde kann an et dem Staat erméigleche géif ze bauen ouni vu privaten Entreprisen ofzehänken, déi hir Täsche léiwer mat Luxusbauprojete fëllen. Amplaz d’Kris auszerufen an esou all Entrepris e Recht op de Chômage partiel ze ginn, soll d’Regierung erkennen, datt et héich Zäit gëtt ze handelen fir déi Reglementer déi feelen endlech fäerdeg ze stellen. Et kéint een, wärend der Dauer vun der Kris, de Promoteurs sociaux och méi Moyene ginn fir dass si kënne méi Wunnengen op de Maart bréngen.

Et ginn Alternativen zum sozialen Ofbau.

Déi nei Ministesch fir d’sécurité sociale Martine Deprez (CSV) bléist zum Ugrëff op eise solidaresche Pensiounssystem. 12 Joer no der schlechter Reform vum ëffentleche Rentesystem duerch den deemolege Minister Mars di Bartolomeo (LSAP), hunn CSV an DP et erëm op eise Pensiounssystem ofgesinn. D’Zilsetzung ass kloer kommunizéiert : eisen ëffentleche Pensiounssystem soll manner staark ginn fir dass méi Leit sech privat versécheren. D’Gewënner an d’Verléierer vu sou enger Reform kenne mer haut schonn.

Spéistens säit de Jean-Claude Juncker 1997 vun der Rentemauer geschwat huet ass d’Pandora aus der Béchs. Säitdeem kommen a reegelméissegen Ofstänn Prognosen iwwer d’Onfinanzéierbarkeet vun eisem Pensiounssystem. Keng eenzeg vun dëse Prognose war richteg, mee se waren awer oft den Ophänker fir réckschrëttlech Reformen duerchzedrécken, wéi déi vun 2012. D’CSL huet rezent ausgerechent, dass d’Reform vun 2012 eng Baisse vun 23% bis 32% vum Renteniveau fir schaffend Leit bedeite wäert, déi 2052 an d’Pensioun ginn. Grouss Deeler vun der haut an zukünfteg schaffender Bevëlkerung riskéieren also am Alter aarm ze sinn.

D’Martine Deprez wëll nach méi séier a méi staark an dës Richtung goen an den ëffentleche Rentesystem méi schwaach maachen. Si baut dobäi op d’CSV-LSAP-Kierzunge vun 2012 op. Hir Zilsetzung huet di nei Ministesch scho kloer benannt: d’Leit solle méi privat Versécherungen ofschléissen. Fir dass se dat maachen, muss den ëffentleche Pensiounssystem manner effikass ginn, spréch, déi zukünfteg Rente mussen erofgesat ginn.

Privat Renteverträg sinn awer keng Ofsécherung fir am Alter, mee primär mol e lukratiivt Geschäft fir Versécherungen a Banken, soss géife se déi Produkter och net ubidden. Wärend eisen ëffentleche Rentesystem op Solidaritéit berout, well déi schaffend d’Rente vun den Pensionnéierte bezuelen, schwieft der neier Regierung eng Gesellschaft vir, an där jidderee just nach no sech selwer kuckt.

An a souenger Gesellschaft profitéieren just déi, déi vun hirem Patrimoine liewe kënnen oder sou héich Revenuen hunn, dass si sech eppes kënnen op d’Säit leeë fir de Rentenalter. Déi grouss Majoritéit, déi fir duerchschnëttlech a méi kleng Léin schaffe geet an um Enn vum Mount net puerhonnert Euro kann an eng privat Versécherung investéieren, huet nëmmen ze verléieren, wann et zu Attacken op den ëffentleche Pensiounssystem kënnt.

déi Lénk sinn der Meenung, dass eng Debatt iwwer d’Ofsécherung vum Rentesystem keen Tabu ass. D’Rente solle fir d’Zukunft ofgeséchert a gerecht organiséiert sinn, dofir ass eise solidaresche System ze wäertvoll an ze wichteg fir de sozialen Zesummenhalt. Dass Lëtzebuerg e relativ déiwen Undeel un Altersaarmut huet ass grad eisem Pensiounssystem ze verdanken. Mee Leeschtungskierzunge wéi d’Regierung se elo undeit, féieren net zu enger Ofsécherung vum System mee sinn den Ufank vum Enn vun der generatiounsiwwergräifender Solidaritéit fir déi eise Rentesystem steet.

Dofir fuerderen déi Lénk genee de Géigendeel vun deem wat d’Regierung ukënnegt. Den ëffentleche System soll nohalteg a gerecht esou finanzéiert ginn, dass en op laang Dauer weiderfonctionnéiere kann, de Rentenniveau erhale bleift an zousätzlech Spillraum entsteet fir kleng Renten opzebesseren. Eng Pist déi d’Ministesch guer net an d’Gespréich bréngt ass eng steierlech Bedeelegung op de Revenuen aus Kapitalerträg (Aktien, Dividenden, Zënsen…).. Donieft kéint d’Cotisatiounsbasis, déi haut bei 5 Mol de Mindestloun plafonnéiert ass, no uewen opgemaach ginn, ouni dass doduerch awer d’Maximalrent eropgoe géif. Béid Usätz kéinte substanziell méi Cotisatioune schafen, ouni dass dobäi d’Fundament vum System géif a Fro gestallt ginn.


Il y a des alternatives à la casse sociale.

La nouvelle ministre de la Sécurité sociale Martine Deprez (CSV) s’en prend à notre système de retraite solidaire. Douze ans après la mauvaise réforme du système public de retraite menée par le ministre de l’époque, Mars di Bartolomeo (LSAP), le CSV et le DP ont de nouveau notre système de retraite en ligne de mire. L’objectif est clairement annoncé : le système public de retraite devrait être affaibli pour que davantage de personnes souscrivent à une assurance privée. Nous connaissons déjà aujourd’hui les gagnants et les perdants d’une telle réforme.

Au plus tard en 1997, lorsque Jean-Claude Juncker parlait du mur des retraites, la boîte de pandore a été ouverte. Depuis, les prédictions sur l’impossibilité de financer notre système public se sont multipliées. Aucune de ces prédictions n’était exacte, mais elles ont souvent été le prétexte de réformes rétrogrades, comme celles de 2012. La CSL a récemment calculé que la réforme de 2012 devrait entraîner une réduction de 23% à 32% du niveau des retraites pour les actifs qui prendront leur retraite en 2052. Une grande partie de la population active actuelle et future risque donc de tomber dans la pauvreté à un âge avancé.

Martine Deprez veut aller encore plus vite et plus loin dans cette direction et affaiblir le système public de retraites. Elle s’appuie sur les coupes claires du gouvernement CSV-LSAP en 2012. La nouvelle ministre a clairement affiché son objectif : les gens devraient souscrire davantage d’assurances privées. Pour y parvenir, il faut que le système public de retraite devienne moins efficace, c’est-à-dire que les futures retraites doivent être réduites.

Cependant, les contrats de rente privés ne constituent pas une assurance vieillesse, mais avant tout une activité lucrative pour les compagnies d’assurance et les banques, sinon elles ne proposeraient pas ces produits. Alors que notre système public de retraite est basé sur la solidarité, car les travailleurs paient les retraites des retraités, le nouveau gouvernement envisage une société du chacun pour soi. Et dans une telle société, ce sont ceux qui peuvent vivre de leur patrimoine ou qui ont des revenus assez élevés pour mettre de l’argent de côté pour leur retraite, qui profitent. La grande majorité, qui travaille pour des salaires moyens ou inférieurs et ne peut pas investir quelques centaines d’euros dans une assurance privée à la fin du mois, ne pourra que perdre si le système public de retraite est attaqué. 

déi Lénk estime qu’un débat sur la sécurisation du système de retraite ne doit pas être un tabou. Les retraites doivent être garanties pour l’avenir et organisées équitablement. Car notre système de solidarité est trop précieux et trop important pour la cohésion sociale. Le fait que le Luxembourg ait un taux de pauvreté des personnes âgées très bas est dû à notre système de retraite. Or, les réductions de performances que suggère maintenant le gouvernement, ne conduisent pas à une sauvegarde du système mais marquent le début de la fin de la solidarité intergénérationnelle que garantit notre système public des retraites. C’est pourquoi déi Lénk demande exactement le contraire de ce qu’annonce le gouvernement. Le système public doit être financé de manière durable et équitable, de manière à pouvoir continuer à fonctionner à long terme, à maintenir le niveau des retraites et à créer des marges supplémentaires pour améliorer les petites pensions. Une piste que la ministre n’aborde pas du tout est celle d’une contribution fiscale des revenus issus du capital ​​(actions, dividendes, intérêts…). Par ailleurs, la base de cotisation, actuellement plafonnée à 5 fois le salaire minimum, pourrait être augmentée, sans pour autant augmenter la retraite maximale. Les deux approches pourraient générer des contributions nettement plus importantes, sans que les fondements du système ne soient remis en question.

Le Luxembourg doit enfin condamner les crimes contre les civils palestiniens

déi Lénk appelle le ministre des Affaires étrangères, actuellement en déplacement au Proche-Orient, à condamner sans ambiguïté les crimes commis à l’encontre de la population civile palestinienne et à se prononcer en faveur d’un arrêt immédiat des attaques militaires sur la bande de Gaza.

Les attaques militaires que l’armée israélienne fait subir à la population civile palestinienne, ainsi que le blocus très sévère imposé à la bande de Gaza, sont manifestement à qualifier de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Cela fait pratiquement l’unanimité parmi les juristes du droit international. Il est difficile à comprendre pourquoi le Luxembourg – qui à juste titre a déjà condamné à maintes reprises les crimes du Hamas – se refuse toujours à condamner explicitement les violations quotidiennes du droit international par l’État israélien. Ainsi nous appelons le ministre des Affaires étrangères à condamner sans ambiguïté ces crimes lors de son voyage en Israël et en Palestine.

La Cour internationale de Justice (CIJ) décidera prochainement s’il y a lieu de parler en sus de tentative de génocide envers le peuple palestinien. Le 29 décembre 2023, l’Afrique du Sud a formellement saisi la CIJ d’un litige contre Israël sur la base de la Convention sur le génocide de 1948 en demandant à la Cour d’ordonner des mesures provisoires pour mettre fin aux violations commises avant même de juger l’affaire sur le fond. Sur la base de sa jurisprudence antérieure, il est très probable que la Cour ordonnera des mesures provisoires d’ici quelques semaines, comme par exemple la cessation immédiate des bombardements et l’interdiction des exportations d’armes à Israël.

En tant qu’État partie à cette Convention, le Luxembourg a non seulement l’obligation de réprimer tout génocide et à en punir les responsables, mais aussi celle de prévenir la réalisation de ce crime – où et par qui que ce soit. Cette obligation de prévention vaut aussi pour les situations où il n’est pas encore établi à 100 % qu’un génocide soit déjà en cours. En 2022, le Luxembourg avait invoqué cette obligation pour intervenir aux côtés de l’Ukraine dans l’action que celle-ci avait intentée contre la Russie devant la CIJ. Nous l’appelons aujourd’hui à en faire de même au soutien de la procédure lancée par l’Afrique du Sud contre Israël, car l’interdiction du génocide vaut pour tous les États, y compris les États « occidentaux ».

déi Lénk rappelle également qu’en vertu de l’article 457-3 du Code pénal, il est pénalement répressible de contester, minimiser, justifier ou nier l’existence de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité ou d’un génocide constatés par des instances nationales ou internationales.

Ainsi, déi Lénk demande aux membres du gouvernement de s’abstenir à l’avenir à minimiser la gravité des faits imputables aux belligérants. Des affirmations récentes de membres du gouvernement, comme celle du Premier ministre, qui disait dans une interview de fin d’année à propos des bombardements israéliens « qu’il s’interdisait de juger quand il faut s’arrêter de réagir ou non », pourraient d’ores et déjà être interprétées comme une justification de crimes de guerre. Aujourd’hui politiquement irresponsables, de telles déclarations pourraient très vite devenir pénalement répréhensibles.

COP28: Sommete vun der Hypokrisie um Sommet vun der Hypokrisie.

Haut gouf op der COP28 zu Dubai en Accord fonnt. Vu Villen direkt erëm als historesch bezeechent, ass et fir déi Lénk awer net méi wéi ee Lippenbekenntnis. Anstatt eng Sortie aus de fossillen Energië steet elo en „transitioning away“ am Text. Dat ass Knätschgummi a léisst d’Dir grouss op fir allméiglech nei Kompromësser zu Gonschte vun der fossiller Wirtschaft. An där hir Interesse ginn net just vum Organisateur vun der COP a vu Saudi-Arabien verdeedegt, mee och am globalen Norden, an Europa an zu Lëtzebuerg.

déi Lénk haten sech net vill vun der COP28 erwaart, an eis Erwaardunge goufen och net iwwertraff. Am Accord gëtt nach ëmmer net vun enger esou néideger Sortie aus de fossillen Energië geschwat. Dobäi ass de Constat vun der katastrophaler Situatioun an där mir eis befanne ganz kloer zu Dubai gemaach ginn. De belsche Klimatolog a fréiere Vize-President vum GIEC Jean-Pascal van Ypersele huet et op de Punkt bruecht: “The diagnosis is that of a potentially deadly cancer, due to abuse of fossil fuels. The prescribed treatment is a mixture of wishful thinking and magic.”

Den Accord gesäit en transitioning away vu fossillen Energië vir, e Begrëff dee vill Interpretatiounsraum bitt. D’Pëtrols- a Gasindustrie wäerten dëse Spillraum ze notze wëssen. Déi ëmmer méi prominent Plaz fir onheemlech deier an onsécher Technologië wéi vir ewech de Capturage an d’Stockéiere vun CO2 verdäitlecht weist wouhinner d’Rees geet. Et gëtt weider all Méiglechkeet ausgenotzt fir esou vill an esou laang wéi nëmme méiglech Pëtrol a Gas ze fërderen.

An et sinn net just Pëtrolstaaten aus dem mëttleren Osten, déi dëse geféierleche Kompromëss ënnerhalen. Et sinn d’Länner aus dem Norden, déi mat hiren décke Pensiounsfongen d’fossil Energien a Milliounenhéicht finanzéieren. Esou huet zum Beispill de Lëtzebuergesche Fonds de compensation, eise Pensiounsfong also, laut Greenpeace 2021 888 Milliounen Euro an déi klimaschiedlechsten Entreprisen op der Welt investéiert. Climate Action Network Europe huet ausgerechent dass 107 vu 425 gréissten Extraktiounsprojete vu fossillen Energien entweder vun europäeschen Entreprisë geréiert oder vun de groussen europäesche Banke finanzéiert ginn. D’Europäesch Unioun investéiert weiderhi massiv a Gas a verstéisst esou géint déi eege Gesetzgebung. De Mouvement écologique hat eng Etüd an Optrag ginn, déi 5 klimaschiedlech Subventiounen ënnert d’Lupp geholl huet, déi de Lëtzebuerger Staat sech pro Joer ongeféier 445 Milliounen Euro kaschte léisst.

Dëst si just e puer Beispiller déi weisen, datt et net duergeet wéi op der COP28 fir mam Fanger op anerer ze weisen. Mir brauchen international Solidaritéit, den Transfert vu wichtegen Technologien, vill méi Genügsamkeet a keng Iwwerhieflechkeet, wa mer d’Äerderwiermung wëllen an de Grëff kréien.


COP28: Des sommets d’hypocrisie au sommet de l’hypocrisie.

Aujourd’hui, un accord a été trouvé à la COP28 à Dubaï. Promptement qualifié d’ « historique » par beaucoup d’observateurs et de participants, il s’agit pour déi Lénk d’un accord minable. Finalement, le texte de l’accord ne prévoit qu’un « éloignement » des énergies fossiles au lieu d’une sortie. Ce chipotage permettra de continuer à faire des concessions à l’industrie fossile dont les intérêts ne sont pas seulement défendus par l’organisateur de la COP et de l’Arabie Saoudite, mais également par les États de l’hémisphère Nord, donc en Europe et au Luxembourg.

déi Lénk ne s’attendait pas à grand-chose. Il faut dire que les résultats de cette COP n’ont même pas contredit nos attentes. On ne parle toujours pas d’une indispensable sortie des énergies fossiles. Et pourtant le constat de la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons a été clairement dressé à Dubaï. Le climatologue belge et ancien vice-président du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) Jean-Pascal van Ypersele l’a résumé ainsi : « Le diagnostic est celui d’un cancer potentiellement mortel, dû à l’abus des énergies fossiles. Le traitement prescrit est un mélange de vœux pieux et de magie. »

L’accord prévoit un éloignement progressif des énergies fossiles. Ce choix de terminologie laisse beaucoup d’espace d’interprétation que les industries pétrolière et gazière sauront user à leur avantage. L’engouement pour des technologies peu fiables et extrêmement chères, comme les méthodes de stockage et de capture de CO2 pointe vers une direction inquiétante. Il s’agit de mobiliser tous les moyens possibles pour promouvoir le plus longtemps possible l’exploitation du pétrole et du gaz.

Et ce ne sont pas que les Etats pétroliers du Moyen-Orient qui insistent à prendre cette direction. Le fait que des pays du Nord global accusent désormais des pays du monde arabe d’empêcher un accord plus ambitieux est d’une hypocrisie qui n’a pas d’égale. Ce sont les pays du Nord qui financent à coup de millions les énergies fossiles avec leurs fonds de pension. Selon Greenpeace, le fonds de compensation luxembourgeois, notre fonds de pension, a investi 888 millions d’euros dans les entreprises les plus néfastes pour le climat au monde en 2021. Le Réseau Action Climat Europe a calculé que 107 des 425 plus grands projets d’extraction d’énergie fossile sont soit gérés par des entreprises européennes, soit financés par les grandes banques européennes. L’Union européenne continue d’investir massivement dans le gaz et viole ainsi sa propre législation. Le Mouvement écologique avait commandé une étude qui a examiné 5 subventions néfastes pour le climat, qui coûtent environ 445 millions d’euros par an à l’État.

Ce ne sont que quelques exemples qui montrent qu’il ne suffit pas de pointer les autres du doigt. Si la lutte contre le réchauffement climatique reste une option, nous avons besoin d’une solidarité internationale, du partage d’importantes technologies, de plus de modestie et moins d’arrogance.

CSV : C comme copinage, C comme chasse aux mendiants

25 jours. Il aura suffi de 25 jours pour que le gouvernement CSV-DP commence à revenir sur des décisions de la coalition précédente.

Sans même attendre une décision d’une justice indépendante, on fait connaître au détour d’un conseil communal que le ministre des Affaires intérieures a validé le règlement de police instituant la chasse aux mendiants dans le centre-ville de la capitale, contrairement à la décision d’annulation de la ministre précédente.

Et cette décision interroge :

  • Alors que le règlement de la Ville de Luxembourg interdit la mendicité tout court, la loi luxembourgeoise autorise la mendicité simple. C’est ce que le tribunal de police de Diekirch a confirmé dans sa décision du 08-11-2016. Suivant un autre jugement du tribunal de Diekirch, seule la « mendicité en réunion » est punissable, à moins que la mendicité simple ne s’accompagne de violences.
  • D’après l’article 124 de la nouvelle Constitution, entrée en vigueur le 01-07-2023, les règlements communaux ne peuvent être adoptés qu’en vertu « d’une disposition légale particulière qui fixe l’objectif des mesures d’exécution et le cas échéant les conditions auxquelles elles sont soumises ».  Les règlements communaux doivent aussi être conformes aux lois et aux règlements pris en application de l’article 45 de la nouvelle Constitution.  Et cet article prévoit explicitement la conformité des règlements avec les lois et les textes de l’Union européenne – dont la Convention européenne des droits de l’homme fait partie et que le Luxembourg a signée.
  • Et la mesure projetée est très probablement contraire à cette Convention. Dans un arrêt du 19 janvier 2021, la Cour européenne des droits de l’homme a en effet jugé que la mendicité n’est autre chose que « le fait de s’adresser à autrui pour obtenir de l’aide » et, de ce fait, relève du droit à la vie privée protégé par l’art. 8 de la CEDH. Citant de nombreux rapports d’experts internationaux, la Cour a exprimé ses doutes quant à la capacité de mesures interdisant la mendicité de contribuer à la lutte contre la traite des êtres humains. Elle a surtout jugé que des mesures d’interdiction générales étaient toujours contraires à l’art. 8 de la CEDH. Or en couvrant l’intégralité de la Ville Haute (y compris ses parcs) et la quasi-intégralité du quartier de la Gare, la mesure instituant l’interdiction de la mendicité à Luxembourg-Ville s’apparente à une telle interdiction générale.

Pourquoi ne pas avoir attendu la décision du tribunal administratif, (saisi par la  Ville de Luxembourg d’un recours contre la décision d’annulation du règlement de police en question par la ministre précédente), dont c’est le rôle de juger de ce qui est conforme aux droits ?

Pourquoi continuer à justifier cette mesure par la lutte contre les réseaux organisés alors que les règlements et lois actuelles permettent déjà de lutter contre ces mêmes réseaux ?

La décision de la Ville de Luxembourg et donc celle du ministre Gloden ne méprise pas seulement les pauvres, mais aussi l’État de droit.

Elle n’est pas proportionnée au but poursuivi, elle ne poursuit aucun intérêt général légitime et elle est diamétralement opposée à la défense de la justice sociale dans une société démocratique.

La mendicité est le fruit d’inégalités sociales. L’inégalité est un problème sociétal, auquel il faut des solutions sociétales. Les solutions répressives n’y apporteront aucune solution. Elles risquent tout au plus  de déplacer la mendicité vers d’autres quartiers, notamment Bonnevoie et Hollerich.

Luxembourg, le 12 décembre 2023                                                           Communiqué par déi Lénk Stad

Le budget 2024 de la Ville de Luxembourg – encore une occasion manquée !

Le budget 2024 pour la Ville de Luxembourg que la coalition renouvelée DP-CSV a présenté lundi passé, est grosso modo à l’image de sa politique d’avant les élections communales.

Nous voici à nouveau face à des dépenses extraordinaires gonflées à l’extrême et à un déficit artificiel qui en résulte, qui se soldera dans les comptes par un excédent budgétaire rendant la Ville encore plus riche. À la fin de cette année, la Ville détient 1.170 millions d’euros de réserves et d’excédents reportés. déi Lénk pensent que cette façon de gérer les finances publiques ne correspond pas à ce dont les résidents de notre ville ont besoin. Il est aberrant de continuer à accumuler de l’argent public, alors que le manque de logements abordables est criant, que la pauvreté augmente, que le nombre d’enfants qui ne suivent plus dans les écoles est très important et que le changement climatique, qui constitue le plus grand enjeu à la survie de l’espèce humaine, avance à grands pas.

Le contraste entre la déclaration échevinale et le rapport de ce budget et à fortiori le budget présenté est à maints égards saisissant et il fait preuve du manque d’ambition politique de cette majorité.

Alors que l’adaptation au changement climatique et à la transition énergétique a été déclarée comme priorité absolue dans la déclaration échevinale, le budget 2024 manque totalement d’accents à cet égard. Il est pourtant évident qu’au niveau de l’ efficacité énergétique par exemple, seule une démarche ambitieuse et proactive de la Ville peut massivement faire baisser les émissions de CO2 liées au chauffage. La Ville doit notamment contacter les ménages et ne pas attendre que ceux qui ont les moyens prennent l’initiative. En même temps des aides massives s’imposent, dépassant les 2 millions inscrites au budget à cet effet !

Aucun changement de paradigme n’apparaît non plus au niveau de la politique de mobilité.
Les investissements dans les parkings, qui attirent les automobiles au centre-ville, se poursuivent et les rues et les quartiers font le plein de voitures. Alors que l’espace public devrait être accessible pour tous, inclusif et démocratiquement partagé, celui de la ville de Luxembourg est largement dominé par le transport motorisé individuel. Quant aux utilisateurs vulnérables de cet espace que sont les piétons, les enfants qui jouent et les cyclistes, ils se retrouvent relégués à la marge. Il faut d’ailleurs se demander, où en est le plan de mobilité de la Ville, en étude depuis 2021. Quand le conseil communal et les citoyen-ne-s seront-ils enfin informés des résultats des réflexions qui ont eu lieu au comité d’accompagnement ainsi que des projets du collège échevinal à ce sujet ?

La déclaration échevinale n’a-t-elle pas annoncé que « l’année 2024 sera l’Année des 24 quartiers de la Ville » Qu’en est-il alors du « plan de développement pour chaque quartier, élaboré en collaboration avec les habitants », qui est annoncé dans la même foulée et dont on ne trouve trace dans ce budget ?
Qu’est-ce qui est prévu concrètement ? Quel est le plan d’action derrière l’annonce de végétalisation et de réaménagement des places publiques et des cours d’écoles ? Est-ce que les riverains seront intégrées dans les plans de végétalisation et de réaménagement ? Voilà autant de questions pour autant de lacunes béantes dans ce budget et son rapport !

En matière de politique d’enseignement, ce budget accuse aussi de graves déficiences. Y manque notamment une aide aux devoirs digne de ce nom. Ce qui est appelé « aide aux devoirs à domicile » prévue par le MEN dans les foyers scolaires n’est en fait pas une aide, mais une surveillance. Aussi de nombreux enfants ne bénéficient-ils même pas de cette surveillance parce qu’il n’y a pas assez de places d’accueil dans les foyers scolaires de la Ville. Il faut assurer autant de places pour l’école que pour le foyer dans tous les quartiers et pas seulement dans les quartiers où de nouveaux projets de foyers scolaires sont prévus !

Quant aux crèches, le budget de 2024 ne prépare aucune nouvelle crèche publique, contrairement à ce qui était annoncé dans la déclaration échevinale : « D’autres crèches devraient voir le jour à la Gare, à Cessange et à Beggen ».

Pour l’alimentation dans les foyers scolaires et les crèches, la déclaration échevinale plaide en faveur de repas équilibrés et savoureux et de produits locaux et biologiques. Il faut
alors mettre fin à l’externalisation des services de restauration scolaire. Dans les foyers scolaires de la Ville, 3.500 repas sont servis quotidiennement et la Ville déboursera encore 8,8 millions d’euros en 2024 à des sociétés privées. À l’instar du service Restopolis du ministère de l’Education nationale pour les lycées, la Ville devrait recourir à son propre personnel pour préparer les repas sur place avec des produits locaux frais, de saison, de préférence bio et décider elle-même de ce qui est préparé et servi sous de bonnes conditions de travail et de rémunération. Pour lutter contre la pénurie de personnel éducatif dans les foyers scolaires et les crèches de la Ville, déi Lénk ont proposé la conclusion de contrats de 40 heures au lieu des 35 actuelles.

La politique sociale de la Ville inscrite dans le budget 2024 ne prévient pas la pauvreté mais elle la gère. Il s’agit en réalité d’une politique de charité. Pour déi Lénk, une politique sociale qui mérite ce nom doit permettre à tous les résidents d’avoir un toit au-dessus de la tête et de vivre avec un minimum de dignité. Pour déi Lénk, il est honteux que dans une ville riche comme la nôtre, il y ait des personnes qui doivent dormir dans la rue. Contrairement à ce qui est régulièrement insinué, les lits dans les structures sont systématiquement occupés ; il n’y en a tout simplement pas assez. La Ville doit investir bien plus tant dans les logements d’urgence que dans le « housing first ».

Une vraie politique sociale s’attaque aux racines de l’appauvrissement : ainsi dans une optique de prévention de la pauvreté, il convient de réfléchir au coût de la vie. À titre d’exemple, en perspective d’une prochaine augmentation du prix de l’eau entre 10 et 15%, il faudra remettra à l’ordre du jour la revendication d’un prix de l’eau échelonné avec une quantité de base gratuite au motif que l’accès à l’eau doit être garanti pour tous. Une motion dans ce sens de la part des conseillers déi Lénk avait été refusée en 2017.

Sous le chapitre « Solidarité », le rapport budgétaire note qu’il faut « donner aux habitants et salariés un meilleur sentiment de sécurité ». Or dans la réalité quotidienne, la situation sécuritaire est en premier lieu un problème pour les personnes en précarité, qui doivent chercher un abri en soirée et craignent de se faire tabasser ou de se faire voler leurs pauvres affaires. La situation sécuritaire préoccupe d’abord aussi les familles qui doivent se rendre les mardis matin devant l’église de Bonnevoie pour recevoir un petit déjeuner et des habits chauds.

Une source essentielle de l’appauvrissement est évidemment le manque de logements abordables. Le rapport de l’Observatoire social de 2022 constate : « Les logements sociaux représentent 3,2% de l’ensemble des logements à Luxembourg-Ville. Ceci reste un chiffre peu élevé par rapport à la moyenne européenne (9%) ». Le budget 2024 – et ceci est enfin un élément positif à relever – comporte une forte augmentation des investissements de la Ville dans le logement abordable par rapport au faible engagement des années passées. Pourtant les sommes prévues restent insuffisantes si l’on veut que le logement locatif abordable public joue un rôle tant soit peu suffisant par rapport au marché privé, soit 10 % au moins ! Dans cette optique, déi Lénk ont demandé d’investir 600 millions d’euros par an dans le logement abordable locatif et ont revendiqué la construction de 5.000 logements abordables locatifs en l’espace de 6 ans. Comparativement aux 500 millions en 6 ans qu’énonce la déclaration échevinale, c’est 7 fois plus. Or la revendication de déi Lénk n’est nullement irréaliste : compte tenu des excédents et des réserves accumulés, la Ville est capable de préfinancer ces 600 millions annuels en attendant les subventions de la part de l’Etat, de l’ordre de 75 %.

Au niveau culturel, la création de quatre à cinq bibliothèques de quartier reste une priorité pour déi Lénk. Notre ville devrait avoir plus d’une bibliothèque municipale. Les bibliothèques de quartier doivent être des lieux de vie et de rencontre dans les quartiers.  Nous regrettons aussi que l’accès aux musées de la Ville ne soit toujours pas gratuit.

Luxembourg, le 8 décembre 2023                                                         Communiqué par déi Lénk Stad

De Sommet vun der Heuchlerei.

Mat enger Äerderwiermung, déi mëttlerweil bei 1,43°C läit, kënne mer de Paräisser Accord, deen eis op der Spuer vun enger maximaler Erwiermung vun 1,5°C sollt halen, fir gescheitert erklären. 2022 louch den CO2-Ausstouss dann och bei 57,4 Gigatonnen, een traurege Rekord. D’Klimaziler vun de Länner steieren eis op eng Erwiermung hin, déi tëschent 2,5 a 2,9°C läit, wann se dann agehale ginn.

Trotz dësem absolutt katastrophale Constat gëtt op de COPe weiderhin just vu „phasing out“ vu fossillen Energien oder vu „Kompensatioune“ fir CO2-Ausstouss geschwat amplaz iwwer d’Eliminatioun vum Ausstouss. Fir den Ausstouss un Zäregaser drastesch ze reduzéieren, well et ass dat wat mer brauchen, musse fossil Energien am Buedem bleiwen. Mee genau de Géigendeel geschitt am Moment: d’Exploitatioun vu fossillen Energië geet weider erop.

Dass de kapitalistesche System déi klammend Notzung vu fossillen Energien brauch, ass eng Evidenz. D’Wirtschaft muss ëmmer weider wuessen, Multinationale mussen ëmmer méi Benefice maachen. Dofir gëtt och net vu Reduktioune geschwat, mee vu Kompensatioune fir ausgestoussenen CO2. Eng Eliminatioun vun den Ausstéiss passt hei einfach net an d’Bild. Fir produktiv ze bleiwen, fir ze wuessen, brauch een Energie, an zwar esou vill, datt erneierbar Alternativen de Besoin net kënnen decken.

Deen ëmmer méi grousse Besoin un Energie ass och ganz massgeblech am Koalitiounsaccord vun der neier CSV-DP Regierung präsent. E schwätzt vill vun der Energeieproduktioun mee dofir ganz wéineg vun Energieaspuerungen. E passt perfekt an d’Bild vu Klimaschutz, dee grouss Wirtschaftsinteressen zu Dubaï op der COP28 wäerte vertrieden.

Dobäi kënnt, datt d’Kompensatiounen enger fundamental neo-kolonialistescher Logik ënnerleien. Am räichen Norden kafe mir – a virun allem grouss Multinationalen – CO2-Kreditter fir um business-as-usual kënne festzehalen an den ausbeuteresche Liewensstil vun den ieweschte Schichten ze rechtfäerdegen an esou huele mer dem globale Süde de leschte Spillraum, den nach bleift fir sech selbstbestëmmt gesellschaftlech a wirtschaftlech kënnen z’entwécklen. Mir erkafen eis d’Recht ze verschmotzen a schränken domat d’Liewenschancen vu Milliarde Leit am globale Süden an.

Dass d’COP28 elo an de Vereenegten arabeschen Emirate stattfënnt, ee Land dat säi Räichtum der extremer Exploitatioun vu fossillen Energien a vu Mënschen ze verdanken huet, huet ee ganz battere Bäigeschmaach. déi Lénk maachen sech op jiddefalls net vill Hoffnungen. Dobäi kënnt dass de President vun der COP28 de CEO vun enger grousser Pëtrolsfirma ass. Dat ass och ee méi wéi bedenktlecht Zeeche wat do gesat gëtt. Mir brauchen dréngend aner Modeller wa mer wierklech effikass géint d’Äerderwiermung wëlle virgoen. International Solidaritéit a Kooperatioun an en Enn vun der Wuesstems- a Gewënnlogik sinn onëmgänglech wa mer den zukünftege Generatioune wëllen ee Planéit hannerloossen ob deem si nach kënnen eenegermoosse gutt liewen. Et ass och dofir héich Zäit an d’Adaptatioun z’investéieren. De Klimawandel ass do a mir musse léiere mat dëser neier Realitéit ze liewen. D’Mënschen am globale Süden stinn nach viru méi groussen Erausfuerderungen. Et ass eis Verantwortung hire Staate mat den néidege finanziellen Hëllefen an Technologietransferten beim Klimaschutz a virun allem bei der Upassung un d’Äerderwiermung ze hëllefen.


Le sommet de l’hypocrisie.

Avec un réchauffement climatique actuellement de 1,43°C, nous pouvons déclarer que l’Accord de Paris, qui était censé nous maintenir sur la voie d’un réchauffement maximum de 1,5°C, est un échec. En 2022, les émissions de CO2 s’élevaient à 57,4 gigatonnes, un triste record. Les objectifs climatiques des pays nous orientent vers un réchauffement compris entre 2,5 et 2,9°C, s’ils sont respectés.

Malgré ce constat absolument catastrophique, les différentes COP continuent de parler uniquement de « sortie progressive » des énergies fossiles ou de « compensations » des émissions de CO2 au lieu de suppression des émissions. Afin de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, car c’est ce dont nous avons besoin, les énergies fossiles doivent rester dans le sol. Mais c’est exactement le contraire qui se produit actuellement : l’exploitation des énergies fossiles continue de croître.

Que le système capitaliste ait besoin croissant d’énergies fossiles est une évidence. L’économie doit continuer à croître, les multinationales doivent faire de plus en plus de profits. C’est pourquoi on ne parle pas de réductions, mais de compensations pour le CO2 émis. Une élimination des émissions ne correspond tout simplement pas au fonctionnement de l’économie. Pour rester productif, pour croître, on a besoin d’une telle quantité énergie que les alternatives renouvelables ne peuvent pas suffire.

Le besoin toujours croissant en énergie est également largement présent dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement CSV-DP. Il parle beaucoup de production d’énergie mais très peu d’économies d’énergie. Cela s’inscrit parfaitement dans l’image de protection du climat que les grands intérêts économiques représenteront à Dubaï lors de la COP28.

De plus, les compensations s’inscrivent dans une logique fondamentalement néocolonialiste. Dans le Nord riche, nous – et surtout les grandes multinationales – achetons des crédits de CO2 pour pouvoir continuer à faire comme si de rien n’était et pour justifier le style de vie démesuré des classes supérieures, et nous enlevons ainsi au Sud global la dernière marge de manœuvre qui reste encore pour l’autodétermination. Nous achetons le droit de polluer et limitons ainsi les chances de vie de milliards de personnes dans les pays du Sud. Le fait que la COP28 se déroule aujourd’hui aux Émirats arabes unis, pays qui doit sa richesse à l’exploitation extrême des énergies fossiles et des êtres humains, a un arrière-goût très amer. déi Lénk ne s’attend pas à grand-chose de cette COP. De plus, le président est le PDG d’une grande compagnie pétrolière. C’est un signe plus qu’inquiétant.

Nous avons besoin de toute urgence d’autres modèles si nous voulons lutter efficacement contre le réchauffement climatique. La solidarité et la coopération internationales ainsi que la fin de la logique de croissance et de profit sont indispensables si nous voulons laisser aux générations futures une planète sur laquelle elles peuvent encore à peu près bien vivre. Il est donc grand temps d’investir dans l’adaptation. Le changement climatique est là et nous devons apprendre à vivre avec cette nouvelle réalité. Les habitants des pays du Sud sont confrontés à des défis encore plus grands. Il est de notre responsabilité d’aider les États avec les aides financières et les transferts de technologies nécessaires à la protection du climat et surtout à l’adaptation au réchauffement climatique.

déi Lénk est solidaire avec les salarié.e.s d’Ampacet en grève.

Aujourd’hui, les salarié.e.s d’Ampacet sont entré.e.s en grève. Après la tentative des patrons d’Ampacet de casser la convention collective, les salarié.e.s ont décidé de défendre leurs acquis en cessant le travail. Cette attaque effrontée du patronat est aussi une attaque contre le modèle social luxembourgeois qui risque de créer un précédent néfaste pour tou.te.s les salarié.e.s couvert.e.s par une convention collective du travail. Les salarié.e.s d’Ampacet luttent donc pour tou.te.s les salarié.e.s du pays. déi Lénk exprime toute sa solidarité avec les salarié.e.s en lutte.

Un renforcement de la base légale des conventions collectives est plus que jamais impérative afin de protéger les salarié.e.s contre les abus patronaux.


déi Lénk ass solidaresch mat de Salariéen vun Ampacet am Streik.

Säit haut sinn d’Salariéë vun Ampacet am Streik. Nom Versuch vun de Patronen, de Kollektivvertrag ze briechen, hunn d’Salariéen decidéiert hir Acquisen ze verdeedegen andeems se d’Aarbecht néierleeën. Dës brutal Attack vun de Patronen ass och en Ugrëff op de Lëtzebuerger Sozialmodell. Hei riskéiert ee Präzedenzfall geschaaft ze ginn, dee schlëmm Auswierkungen op d’Aarbechtskonditioune vun all de Salariéë kéint hunn, déi an engem Kollektivvertrag sinn. D’Salariéë vun Ampacet kämpfen dofir fir all d‘Salariéen am Land. déi Lénk wëllen hir Solidaritéit mat de streikenden Salariéen zum Ausdrock bréngen.

D’Stäerkung vun der gesetzlecher Basis vu Kollektivverträg ass méi onëmgänglech wéi jee fir d’Salariée géint d‘Abuse vu skrupellose Patronen ze schützen.

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