Question parlementaire concernant les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur résidentiel au Luxembourg

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, à Monsieur le ministre de l’Energie et de l’Aménagement du territoire et à Monsieur le ministre du Logement.

Selon les données publiées par Eurostat pour l’année 2021, le Luxembourg émettrait 1,6 tonnes de gaz à effet de serre par personne pour chauffer et refroidir les bâtiments  résidentiels. Le Luxembourg se situerait ainsi à la dernière place parmi les pays membres de l’Union Européenne avec un écart très net par rapport à la Belgique qui se situerait à l’avant-dernière place avec 0,2 tonnes de gaz à effet de serre émises.

Vu que le gouvernement prévoit dans ses objectifs sectoriels en matière de lutte contre le réchauffement climatique une réduction des émissions dans le secteur des bâtiments résidentiels et tertiaires de -64% d’ici 2030 par rapport à 2019, je voudrais poser les questions suivantes à Messieurs et Madame les Ministres :

  1. Comment Madame et Messieurs les Ministres expliquent-ils ce mauvais bilan du parc immobilier résidentiel luxembourgeois ?
  2. A quel point la faible proportion des énergies renouvelables (13% en 2021) dans le mix énergétique pour le chauffage et le refroidissement des bâtiments résidentiels explique-t-elle ce mauvais résultat du Luxembourg ?
  3. Madame et Messieurs les Ministres diposent-ils de données sur les niveaux moyens d’émissions de gaz à effet de serre du parc immobilier résidentiel en fonction de la classe énergétique des bâtiments ? Dans l’affirmative, Madame et Messieurs les Ministres peuvent-ils me les fournir ?
  4. Vos Ministères font-ils des efforts visant spécifiquement la rénovation énergétique des immeubles résidentiels avec une performance énergétique faible ? Si oui, lesquels ?
  5. Dans quelle mesure une réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des bâtiments résidentiels et tertiaires a-t-elle été réalisée entre 2019 et 2022 ?
  6. La réforme de la législation sur la subvention d’intérêt pour prêt climatique a-t-elle porté des fruits ? Madame et Messieurs les Ministres peuvent-ils m’indiquer le nombre de demandes pour une telle subvention introduites pendant l’année 2022 ainsi que l’évolution du nombre de demandes par rapport aux années précédentes ?
  7. Madame et Messieurs les Ministres jugent-ils réaliste la réalisation de l’objectif sectoriel cité ci-avant à politique inchangée ? Dans la négative, quelles mesures entendez-vous mettre en oeuvre pour y parvenir ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire relative au retrait annoncé de la France du TCE

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de l’Énergie.

Le vendredi 21 octobre 2022, en marge d’un sommet du Conseil européen, le Président de la République française a annoncé que la France se retirera du Traité sur la charte de l’énergie (TCE).

Quelques jours auparavant, le Haut Conseil pour le climat avait publié un avis sur la question. Selon cet organisme français, la modernisation du TCE conclue le 23 juin 2022 n’est pas à la hauteur des enjeux : « […] le TCE, y compris dans une forme modernisée, n’est pas compatible avec le rythme de décarbonation du secteur de l’énergie et l’intensité des efforts de réduction d’émissions nécessaires pour le secteur à l’horizon 2030. » Aussi, il note que les délais de ratification nécessaires risquent de prolonger les dispositions actuelles du TCE et sa clause de survie bien au-delà de sa durée réduite à 10 ans par le nouveau mécanisme de flexibilité proposé. Le Haut Conseil pour le climat conclut que : « […] le retrait coordonné du TCE par la France et les États membres de l’UE apparaît comme l’option la moins risquée pour permettre l’atteinte des objectifs climatiques et le respect des rythmes de décarbonation nécessaires à l’horizon 2030 ».

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Quelle est votre appréciation des amendements proposés pour la modernisation du TCE, ainsi que des risques qui se dégagent d’un processus de ratification prolongé ? Est-ce que le Luxembourg entend toujours ratifier les modifications au TCE décidées en juin 2022 ? 

2) Est-ce que le Luxembourg envisage, à l’instar de la France, un retrait du TCE ? Dans la négative, pouvez-vous m’en donner les raisons?

Avec mes salutations respectueuses,

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire concernant les inégalités en matière de consommation énergétique entre les ménages.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de l’Energie.

Dans un article récemment publié par le journal allemand Sueddeutsche Zeitung[1] il est question de la consommation énergétique des ménages en fonction de leur situation économique. Un chercheur cité dans l’article montre dans ces travaux que la consommation d’énergie augmente en fonction du revenu d’un ménage et explose pour les 10% des ménages les plus fortunés. Ainsi, en Allemagne, les 10% des ménages les plus fortunés consomment 4 fois plus d’énergie que les ménages les moins fortunés.

Les experts cités par les auteurs de l’article soulignent en outre que les ménages les plus fortunés pourraient facilement réaliser des économies d’énergie importantes tandis que les ménages aux revenus faibles n’auraient plus de marge de manoeuvre pour réduire leur consommation énergétique.

Même si les chiffres en question se réfèrent à l’exemple allemand, on peut admettre que les inégalités en matière de consommation énergétique et de capacités d’économiser de l’énergie sont semblables au Luxembourg.

Vu l’importance des inégalités en matière de consommation énergétique et de la lutte contre la surconsommation énergétique dans un contexte de crise énergétique, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre de l’Energie.

  1. Monsieur le Ministre dispose-t-il de chiffres mettant en lien la consommation énergétique et la situation financière des ménages au Luxembourg ? Dans l’affirmative, de quels chiffres s’agit-il ?
  2. L’Institut de régulation luxembourgeois (ILR) dispose-t-il de données montrant la répartition de la consommation énergétique des ménages permettant de diviser les ménages en déciles ou en quintiles en fonction de leur consommation énergétique tout en sachant que l’ILR dispose d’informations suffisantes pour chiffrer la consommation moyenne d’électricité et de gaz des ménages ? Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il nous fournir ces données ?
  3. Dans l’affirmative encore, comment se présente la consommation de gaz et d’électricité d’un ménage figurant parmi les 10% des ménages affichant la consommation la plus élevée par rapport à celle d’un ménage faisant partie des 10 % des ménages affichant la consommation la moins élévée respectivement faisant partie des 50% des ménages affichant la consommation la moins élévée ?
  4. Monsieur le Ministre peut-il indiquer les mesures visant la réduction de la consommation énergétique des ménages affichant la consommation la plus élevée qui vont au-delà des consignes adressées à tous les ménages dans le cadre de la campagne Energie spueren ?
  5. Monsieur le Ministre n’est -il pas d’avis que la quantité d’énergie consommée pour satisfaire des besoins vitaux et nécessaires n’est pas seulement incompressible mais devrait connaitre une tarification différente de celle appliquée à des consommations pour satisfaire des besoins  super-flus ou même nuisibles ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée


[1] https://www.sueddeutsche.de/projekte/artikel/wirtschaft/energie-energiekrise-strom-gas-oel-e670572/

déi Lénk est solidaire avec les salarié.e.s des raffineries en grève.

Ces derniers mois ont été particulièrement fastes pour l’industrie pétrolière qui a engendré des milliards d’euros de bénéfices et redistribué des milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires.

En même temps les salariés de la majorité des raffineries françaises Totalenergies et Esso sont en grève pour des revalorisations salariales et leurs conditions de travail.

C’est bien le travail des salariés-e-s des industries concernées qui a permis au groupe d’obtenir des résultats-records, et de verser plus que 2 milliards d’euro de dividendes aux actionnaires.

La lutte menée par les salarié-e-s et soutenue par la CGT est exemplaire et légitime.

Les seuls responsables d’une situation dégradée qui impacte fortement l’approvisionnement en carburant sont ceux qui par choix, s’accaparent les richesses produites. Au détriment de celles et ceux qui travaillent chaque jour dans des conditions de plus en plus difficiles.

C’est pourquoi déi Lénk Luxembourg adresse tout son soutien aux salarié-e-s qui font le choix légitime d’agir par la grève afin d’obtenir de véritables augmentations salariales.

Communiqué par déi Lénk

Question parlementaire concernant le bois utilisé dans les chaudières à granulés

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la ministre de l’Environnement et à Monsieur le ministre de l’Energie.

Parallèlement à l’augmentation de prix de l’énergie observée depuis un an environ, le prix des copeaux de bois utilisés dans les chaudières à granulés/pellets connait également une forte hausse. Ainsi les coûts de chauffage pour les ménages ayant opté pour ce type de chaudières a facilement doublé depuis plusieurs mois.


Bien que cette hausse n’est pas comparable à l’explosion des prix du mazout et du gaz, elle reste néanmoins significative pour les ménages concernés tout en rappelant que l’installations de chaudières à pellets constitue une des pistes privilégiées du gouvernement pour faire avancer la transition énergétique.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de l’Environnement et à Monsieur le ministre de l’Energie :

  1. Combien d’aides pour l’installation d’une chaudière à pellets ont jusqu’à présent été accordées par vos services ? Comment ce chiffre a-t-il été impacté par l’augmentation des aides décidées lors de la pandémie de la Covid19 respectivement suite au déclenchement de la guerre en Ukraine ?
  2. Comment Madame et Monsieur les Ministres expliquent-ils la hausse des prix du bois-énergie en question ? Est-elle due à l’augmentation des prix de transport du bois ou y a-t-il d’autres raisons ?
  3. Existe-t-il une production de copeaux de bois pour les chaudières à granulés au Luxembourg ? Dans l’affirmative quelles quantités sont produites et quelle est la part de la demande intérieure satisfaite par la production autochtone ?
  4. D’où provient la majorité du bois respectivement des copeaux de bois pour lesdites chaudières commercialisées au Luxembourg ? Quelle est la distance de transport généralement parcourue pour l’importation des produits en question et par quels moyens de transports sont-ils acheminés vers le Luxembourg ?
  5. Le gouvernement fait-il des efforts pour augmenter la production de bois-énergie au Luxembourg ? Si oui, lesquels ?
  6. Monsieur et Madame les Ministres ne craignent-ils pas que l’augmentation du prix des copeaux de bois pourraient décourager de nombreux ménages à remplacer leur ancienne chaudière à mazout ou à gaz par une chaudière à granulés freinant ainsi la transition énergétique ?
  7. Monsieur et Madame les Ministres prévoient-ils des mesures supplémentaires pour soutenir les ménages et surtout les ménages à revenu modeste dans l’acquisition d’une chaudière à granulés ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire concernant la prime énergie pour l’année 2022.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Famille.

Le gouvernement en conseil a décidé en date du 16 septembre 2022 de prolonger la date limite d’introduction de la demande de l’allocation de vie chère et de la prime énergie jusqu’au 31 octobre 2022.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de la Famille :

  1. Combien de demandes pour l’obtention de la prime énergie ont entretemps été introduites auprès du Fonds National de Solidarité (FNS) ?
  2. Quel est actuellement le taux d’éligibilité pour la prime énergie parmi les ménages ayant introduit une demande ?
  3. Quelle est la part des ménages bénéficiant d’une prime énergie tout en ne remplissant pas les critères de revenu pour l’allocation de vie-chère parmi la totalité des bénéficiares de la prime énergie ?
  4. Quelle est la durée d’attente moyenne pour le versement de la prime énergie à partir de la date d’introduction de la demande ?
  5. Vos services prévoient-ils des mesures d’information et de sensibilisation supplémentaires auprès de la population éligible pour la prime énergie afin de toucher un maximum de ménages ? Dans l’affirmative, quelles mesures Madame la Ministre prévoit-elle ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Solidaritéit ass kee Slogan mee e politesche Programm – De sozial-ökologesche Mesurëpak géint d’Kris.

D’Präisdeierecht huet sech an de leschte Méint weider verschäerft an déi fir den Hierscht ugekënnegt Verdueblung bei de Gaspräisser riskéiert vill Leit an eng ganz uerg Lag ze bréngen, wann net direkt déi néideg Krisemossnamen ergraff ginn. déi Lénk maachen dofir konkret Virschléi fir de Leit an dëser Kris ze hëllefen déi souwuel sozial gerecht ewéi ökologesch sënnvoll sinn.

Kloer ass fir déi Lénk, dass eng weider Manipulatioun vum Index net méi dierf zougelooss ginn. D’Indexéierung vun de Salairen weider no hannen ze réckele bedeit e Kafkraaftverloscht fir déi schaffend Leit an d’RentnerInnen an e Kaddo un d’Patronat. Déi nächst Indextranche mussen op alle Fall ausbezuelt ginn! D’Leit brauchen déi Suen méi wéi jee. Betriber, an hei besonnesch déi kleng, déi opgrond vun der Deierecht a Problemer geroden, sollen geziilt Hëllefe vum Staat kréien.

Zousätzlech brauchen d’Leit staatlech Ënnerstëtzung fir duerch d’Krise ze kommen. Mir brauchen Hëllefen déi direkt wierken an ouni bürokrateschen Opwand ausbezuelt ginn. Dofir fuerdere mir zënter Februar schon en Krisegeld mat engem Basismontant vu minimum 200€ pro Mount fir ee Stot an e Supplement vu 50€ fir all weider Persoun am Stot. Dëst Krisegeld muss elo un déi aktuell Zuelen vum Statec ugepasst ginn a soll progressiv gestaffelt sinn, wouduerch Leit mat manner Akommes méi kréien.

Donieft wëlle mir eng Deckelung vum Präis fir de Basisbedarf bei Gas a Stroum aféieren. De Verbrauch, dee vum gedeckelte Präis ofgedeckt ass, gëtt opgrond vu der Wunnfläch an der Zuel vun de Persounen am Stot festgeluecht. Fir de Bedarf deen doriwwer eraus geet, gëlle méi héisch Präisser je no Verbrauch. Esou eng Deckelung respektiv Stafflung vu Präisser gesinn déi Lénk och als Energiespuermesure, wëll grouss Verbraucher en Ureiz gesat kréie fir manner Energie ze verbrauchen.

Wichteg ass fir eis och, datt d’Déconnexioune vu Gas a Stroum gesetzlech ausgesat ginn fir en Ustuerm op d’Offices sociaux ze verhënneren. Parallell sollen d’Expulsiounen aus Wunnengen erëm verbuede ginn, fir ze verhënneren, dass Locatairen opgrond vun héijen Niewekäschte gekënnegt kréien.

Mëttelfristeg brauche mir awer nach ganz aner Léisungen, fir aus der aktueller Krise eraus ze kommen. D’Renovatioun vu Wunngebaier muss prioritär beschleunegt ginn fir datt souvill Stéit wéi méiglech aus der Energiefal befreit ginn. déi Lénk hunn e Modell entwéckelt, dee genee dësem Problem géif Rechnung droen: méi sozial gestaffelt Aiden, ëffentlech Kreditter, déi opgrond vun de reellen Energieerspuernisser géife rembourséiert ginn a virun allem awer eng vill méi aktiv Roll vun de Gemenge vun der Energieberodung bis zur Gestioun vun den Renovatiounsaarbechte selwer. Fir dat z’ennerstëtzen, muss an Zukunft och den energeteschen Zoustand vun enger Wunneng an der Locatioun en Afloss op de maximale Loyer hunn.

Verhënnert gi muss och, datt déi klammend Zënsen dozou féieren, dass Propriétairen, déi en Immobiliëkredit fir hir Residence principale hunn, hir Wunneng ouni eegent Verschëlde mussen opginn. Mir schloen dofir eng nei Mutuelle vir, déi virum Verloscht vun der Wunneng opgrond vu klammenden Zënsen schützt. Dëss Mutuelle soll gréisstendeels mat Hëllef vun de Garanties locatives an duerch Beiträg vun de Banken an de Bailleure gespeist ginn. Am Fall wou e Stot ouni eegent Verschëlden a finanziell Problemer geréit, soll des Mutuelle iwwer eng gewëssen Zäit eng finanziell Ënnerstëtzung liwweren.

Desweideren muss den Accès zum ëffentlechen Transport flächendeckend verbessert ginn fir der sougenannter mobilité subie – also der Ofhängegkeet vun ëmmer méi deiere Privatauto’en – en Enn setzen. Fir de Grondbesoin u Mobilitéit fir jiddereen ze garantéiere, brauche mer och e flächendeckende Ruffbus a Carsharing-System an ëffentlecher Hand.


La solidarité n’est pas un slogan, mais un programme politique – un paquet de mesures éco-sociales pour contrer la crise.

L’inflation s’est encore accentuée ces derniers mois et sans mesures d’urgence, le dédoublement des prix du gaz annoncée pour l’automne risque de mettre de nombreux ménages dans de sérieuses difficultés. Pour cette raison, déi Lénk fait une série de revendications concrètes pour aider les gens à surmonter la crise qui sont socialement équitables et qui font du sens d’un point de vue écologique.

Il est évident pour déi Lénk que l’index ne doit subir plus aucune manipulation. Décaler encore une fois l’indexation automatique des salaires signifie une perte du pouvoir d’achat pour les salariés et retraités. La prochaine tranche indiciaire doit en tout cas être déclenchée comme prévu ! Les gens ont besoin de cet argent plus que jamais. Les petites entreprises qui ont des difficultés à cause de l’inflation doivent pouvoir compter sur des aides étatiques ciblées pour surmonter ces temps difficiles.

En complément, les citoyennes et citoyens ont besoin d’une aide étatique pour affronter la crise. Nous plaidons pour des aides qui produisent un effet immédiat et qui sont accessibles sans démarches bureaucratiques. Ainsi, nous revendiquons depuis le mois de février une aide de crise avec un montant de base de 200€ par mois pour chaque ménage et 50€ supplémentaires pour chaque personne dans le ménage. Le montant de cette aide de crise doit être adapté avec les nouvelles chiffres du Statec et être échelonnée de manière progressive pour que les revenus faibles reçoivent d’avantage d’argent.

Aussi, nous avons besoin d’un gel des prix pour la consommation de base en gaz et en électricité. La quantité de gaz et électricité qui est couverte par le gel des prix est fixé en fonction de la surface habitable et du nombre de personnes dans le ménage. Pour la consommation au-delà de ce seuil, des prix plus élevés sont facturés selon la hauteur de la consommation. Ce modèle est également une mesure pour économiser de l’énergie, puisque la consommation abusive est pénalisée.

Pour déi Lénk, il est également important d’interdire temporairement les déconnexions de l’approvisionnement en gaz et en électricité pour éviter une ruée sur les offices sociaux. En parallèle, les expulsions doivent à nouveau être suspendues pour éviter que les locataires soient expulsés à cause des charges locatives qui explosent.

A moyen terme, d’autres solutions sont encore nécessaires pour sortir de la crise. Il est ainsi prioritaire d’accélérer considérablement la rénovation énergétique des logements pour extirper le plus de gens possible du piège énergétique. déi Lénk a développé un modèle pour affronter ce défi : des aides qui sont échelonnés selon le revenu des bénéficiaires, des crédits publics qui sont remboursés selon les économies réelles en énergie et surtout un rôle beaucoup plus actif pour les communes qui doivent s’impliquer depuis le conseil énergétique jusqu’à la gestion des travaux de rénovation. Pour soutenir cette offensive, nous plaidons également pour que l’état énergétique d’un logement soit un critère pour déterminer la hauteur du loyer maximal

Il est également nécessaire d’éviter que les propriétaires perdent leur logement parce qu’ils ne peuvent plus honorer leur crédit immobilier à cause de la hausse des taux d’intérêt. Dans ce contexte, nous proposons la mise en place d’une mutuelle qui protège contre le risque de la hausse des taux d’intérêts et qui serait financé par les garanties locatives, ainsi que par des contributions des banques et des bailleurs. Dans le cas où un ménage se retrouve dans des difficultés financières sans faute de sa part, cette mutuelle pourrait fournir des aides temporaires.

Finalement, l’accès au transports publics doit être amélioré sur tout le territoire national pour en finir avec la mobilité subie, c’est-à-dire la dépendance vis-à-vis des voitures individuelles de plus en plus chères. Pour couvrir les besoins de base en matière de mobilité, nous avons également besoin d’un système public de bus sur demande et d’un système public de Carsharing.

Energiespuerplang vu Regierung net op der Héicht: Schluss mam Gepiddels an endlech déi richteg Aspuerungen decidéieren!

D’Regierung mécht et sech beim Aspuere vun Energie vill ze einfach a verschiebt d’Verantwortung op all Eenzelem. Domat wierkt d’Regierung an dëser Energiekris ëmmer méi wéi eng Marketingagence, déi d’Leit mat Slogane an Haushaltstipps bei der Staang hält. Anstatt de Leit Uschafunge vun neie Luuchten oder Kichegeräter opzeschwätzen a se opzefuerderen hire Frigo ze botzen, hätt se misste kloerstellen, dass Hëtzen, Kachen an d’Kierperhygiène Grondbedierfnisser sinn. déi Lénk wëllen an éischter Linn verflichtend Moossname bei de grousse Verbraucher a beim Verbëtze vun Energie.

D’Regierung gräift mat hirer Approche laanscht d’Realitéit a gëtt dem Eescht vun der Situatioun net gerecht. Dësen Eescht ass net just temporär un déi aktuell Energieknappheet gebonnen, mee verschäerft sech säit Joren duerch déi sëllegen Ëmweltkrisen, déi op d’Verbrenne vu fossiller Energie an, jo, och op d’Verbëtze vun Energie zréckzeféiere sinn. Energieaspuerunge mussen dowéinst och laangfristeg a strukturell ugeluecht si fir wierklech nohalteg an effikass ze sinn.

Dofir geet et och scho laang net méi duer fir temporär an deelweis anekdotesch Gestë vun de Leit anzefuerderen. Vill Stéit hunn aner Suergen, hu weder d’finanziell Méiglechkeete fir déi Tipps ze befollegen, nach hunn se d’Zäit fir all Dag hire Stot op energetesch Effikassitéit ze trimmen.

déi Lénk widderhuelen dofir hir Fuerderungen no Mesuren, déi onnëtzen an iwwerméissegen Energieverbrauch viséieren an dee gesi mir net bei de Leit, déi en normaalt Liewe féieren a Grondbedierfnisser noginn. Solidaritéit bedeit fir déi Lénk, dass déi grouss Verbraucher mat de meeschte Moyen’en eppes opginn, fir aneren ze hëllefen, déi manner hunn an och manner Energie verbrauchen. Se bedeit fir eis net, dass Leit mam Argument vun héije Präisser Verzicht un d’Häerz geluecht kréien. Genee dat ass awer d’Erugoensweis vun der Regierung.

Dofir fuerderen déi Lénk :

  • E gedeckelten Tarif fir de Grondbedarf u Waasser, Stroum a Gas aféieren, gekoppelt u méi progressiv héich Tariffer fir alles wat doriwwer erausgeet. Iwwerméissege Verbrauch a Verbëtze ka sou sanktionéiert ginn, wärend Leit a klenge Wunnengen an ouni vill Elektrogeräter finanziell entlaascht kéinte ginn.
  • Sënnlos Beliichtungen an d’Onmasse vu Reklammen direkt stoppen.
  • D’maximal Vitesse op den Autobunnen (110 km/h) an de Landstroossen (80 km/h) an domat och de Verbrauch vun Energie direkt reduzéieren.
  • Gesetzlech Kadere mat verflichtende, mëttel- a laangfristege Reduktiounsziler beim Energieverbrauch an der Wirtschaft an hei an éischter Linn der Industrie. Mat fräiwëllege Mesuren ass et net gedoen.
  • Den Energieverbrauch bei grousse Projet’en vu Privatbetriber an an der ëffentlecher Uschafung systematesch a verstäerkt an d’Aen faassen. Energie- a Wasserschleidere wéi den Datenzenter vu Google dierfen net méi geneemegt ginn.
  • Endlech verstäerkt an energetesch Renovatioune vu Wunngebaier investéieren an op de Leit bei Aspuerunge ganz konkret zur Säit stoen. Prioritär musse schlecht isoléiert Gebaier als éischt renovéiert ginn an de Staat an d’Gemenge mussen de Leit mat ëffentleche Gelder a Rot an Dot proaktiv zur Säit stoen. Kleng Aspuerunge mussen op lokalem Niveau vereinfacht ginn. Spuersam Biere fir d’Luuchten kéinte bspw. op de Gemengen zur Verfügung gestalt a verdeelt ginn.
  • Den Ausbau vun den erneierbaren Energië mat méi ëffentlechen Investitiounen drastesch beschleunegen. Bis 2025 soll all adaptéierten Daach vun ëffentleche Gebaier (Staat a Gemengen) mat Sonnepanneau’en equipéiert ginn.

Um europäeschen Niveau ënnerstëtzen déi Lénk :

  • Eng verstäerkt Kooperatioun fir d’Präisser ze reguléieren an der Profittlogik z’entzéien.
  • Eng staark Besteierung vun de sougenannte windfall-Profitter, déi Energiekonzerner duerch des Energiekris verbuche kënnen.

Les mesures énergétiques du gouvernement ne sont pas à la hauteur : Fini le chipotage ! Il faut enfin décider de réelles économies énergétiques.

Confronté à la nécessité de faire des économies en énergie, le gouvernement choisit la facilité et rejette comme la responsabilité sur les citoyennes et citoyens. Elle donne l’impression d’une agence de marketing qui agit uniquement à l’aide de slogans et de conseils ménagers. Au lieu d’essayer de persuader les gens de s’acheter de nouvelles lampes et appareils de cuisine, ou encore de nettoyer leur frigo, les responsables devraient reconnaître que le chauffage, la préparation des repas et l’hygiène corporelle sont des besoins de base. déi Lénk plaide surtout pour la mise en place de mesures contraignantes qui visent les grands consommateurs d’énergie et le gaspillage.

Le gouvernement passe à côté de la réalité avec son approche et ne saisit apparemment pas la gravité de la situation. Il ne s’agit pas d’une simple crise temporaire due à une pénurie d’électricité. La situation s’aggrave depuis de nombreuses années à travers des crises écologiques causées par l’utilisation massive d’énergies fossiles et le gaspillage d’énergie. Les mesures en matière énergétique doivent donc être conçues de manière structurelle et sur la durée pour être réellement durables et efficaces.

Administrer aux gens des conseils temporaires et en partie anecdotiques ne suffit plus. Beaucoup de citoyennes et citoyens ont actuellement d’autres soucis ou tout simplement pas les moyens pour s’occuper au quotidien de l’efficacité énergétique de leur ménage. 

déi Lénk réitère sa demande pour des mesures politiques qui visent en premier lieu la consommation inutile et abusive. Le gaspillage n’est pas à chercher en premier lieu chez les personnes lambda qui couvrent leurs besoins essentiels et le gouvernement se trompe de cible quand il appelle les simples ménages à renoncer à certaines choses. Pour nous une réelle solidarité voudrait dire que les gros consommateurs qui ont les moyens d’agir sont amenés à faire des économies pour aider ceux qui ont moins de moyens et consomment moins d’énergie.

Ainsi, déi Lénk demande :

  • de bloquer les prix pour la consommation de base en eau, électricité et gaz avec des tarifs qui augmentent progressivement sur les surplus. Ainsi la consommation abusive peut être freinée tout en soulageant les ménages à faibles revenus ;
  • de mettre un terme aux éclairages inutiles et notamment aux éclairages publicitaires ;
  • de réduire la vitesse maximale sur l’autoroute et les routes hors agglomération à 110 km/h et à 80km/h respectivement pour réduire la consommation d’énergie ;
  • de mettre en place des objectifs de réduction contraignants à moyen et long terme pour les entreprises et plus particulièrement pour l’industrie. Des appels à la bonne volonté ne résoudrons pas le problème ;
  • de mettre en place des critères plus sévères en matière de consommation en énergie lors de l’autorisation de projets du secteur privé et sur les marchés publics. Des projets très énergivores comme le centre de données Google à Bissen ne doivent plus être autorisés.
  • de renforcer considérablement les investissements dans la rénovation énergétique des logements. Les bâtiments mal isolés doivent être rénovés en priorité et les autorités publiques doivent soutenir de manière proactive les ménages avec des moyens financiers et un conseil professionnel. Les petites économies en énergie doivent être encouragées au niveau local. Par exemple, les communes peuvent jouer un rôle dans la distribution d’ampoules économiques.
  • d’accélérer considérablement le développement des énergies renouvelables à l’aide d’investissements publiques. Chaque bâtiment public doit être équipé de panneaux solaires jusqu’en 2025.

A niveau européen déi Lénk demande :

  • une coopération renforcée pour réguler les prix et pour retirer l’approvisionnement den énergie de la logique des profits;
  • une taxation forte des profits de crise des entreprises productrices d’énergie (windfall-profits).

Question parlementaire concernant le repowering éolien

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de l’Energie.

Certains parcs éoliens au Luxembourg font actuellement l’objet d’un repowering qui consiste à remplacer des anciennes turbines en fin de vie par de nouvelles turbines plus performantes.

Selon les informations recueillies sur le site de la société Soler, dans trois parcs éoliens exploités par ladite société au nord du pays, les anciennes turbines seraient actuellement remplacées par de nouveaux modèles permettant à la fois de réduire le nombre d’éoliennes et d’augmenter la capacité de production annuelle d’électricité. Cette approche visant à favoriser des turbines performantes pour augmenter la production d’énergie éolienne est préconisée par le Plan National Energie et Climat pour la période 2021-2030.

Le repowering peut cependant représenter un investissement lourd et même trop important pour les petits exploitants locaux ou coopératifs d’éoliennes qui peuvent être contraints de céder leurs infrastructures et leurs emplacements à une société avec plus de ressources au moment où les turbines en service devront être remplacées en fin de vie.

De manière générale, les nouvelles turbines nécessitent un investissement beaucoup plus conséquent que les petites turbines installées il y a vingt ans ce qui risquera de compliquer le développement de coopératives éoliennes.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre de l’Energie :

  1. Combien d’éoliennes sont actuellement en service sur le territoire luxembourgeois et sur combien de sites/parcs ces dernières se répartissent-elles ?
  2. Combien de sociétés exploitent actuellement des éoliennes sur le territoire luxembourgeois ? Monsieur le Ministre peut-il me fournir un relevé des exploitants ventilé par le nombre d’éoliennes et la capacité de production annuelle ?
  3. Quelle est la part des éoliennes en service sur le même site, dont la turbine moins performante a été remplacée ?
  4. Combien de remplacements d’anciennes turbines par des nouveaux modèles plus performants sont actuellement prévus ou planifiés ?
  5. Les investissements liés au repowering sont-ils éligibles pour des subventions publiques ? Dans l’affirmative, quel est en moyenne le coût d’un tel investissement et quelle en est la proportion subventionnée ?
  6. Monsieur le Ministre est-il en faveur d’une valorisation du rôle de sociétés coopératives dans le secteur de l’énergie éolien ? Dans l’affirmative, quels instruments de soutien votre ministère met-il ou prévoit-il de mettre à disposition de ce type d’initiatives ?
  7. Existe-t-il un cadastre éolien public couvrant l’intégralité du territoire du pays ? Dans la négative, Monsieur le Ministre envisage-t-il l’élaboration d’un tel cadastre pour faciliter et encourager des initiatives citoyennes et coopératives ?
  8. Monsieur le Ministre, n’est-il pas d’avis que l’éolien, bien qu’il représente un investissement conséquent, constitue une technologie à développer davantage sur le territoire luxembourgeois, tout en sachant que l’énergie éolienne – exploitée au bon endroit – produit plus d’énergie par euro investi que l’énergie solaire ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire à propos des équipements en matière de chauffage dans les logements en construction ou récemment achevés par la SNHBM et le Fonds du Logement.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, nous vous prions de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre du Logement et à Monsieur le ministre de l’Energie.

Selon des informations portées à notre connaissance, les logements actuellement en construction par la SNHBM dans le cadre du PAP Geessewee à Belvaux dans la Commune de Sanem seraient encore équipés de chaudières à gaz.

Monsieur le ministre de l’Energie a pourtant annoncé tout récemment la fin des chauffages sur la base d’énergies fossiles pour les nouvelles constructions tout en précisant que la nouvelle technologie de référence en matière de chauffage serait la pompe à chaleur. En effet, la législation en vigueur prévoit qu’à partir du 1 janvier 2023 des chaudières à gaz et à fioul ne pourront en principe plus être posées dans des bâtiments résidentiels neufs.

Au vu de l’explosion des prix des énergies fossiles qui touchent en premier lieu les ménages à faibles et moyens revenus et considérant la nécessité d’une accélération de la transition énergétique dans le contexte du réchauffement du climat, nous voudrions poser les questions suivantes à Messieurs les Ministres :

  1. Messieurs les Ministres peuvent-ils confirmer que les logements construits par la SNHBM dans le cadre du PAP Geessewee seront équipés de chaudières à gaz ?
  2. Messieurs les Ministres peuvent-ils nous fournir un relevé, ventilé par type de chauffage posé ou prévu, de tous les logements achevés ou en construction par la SNHBM et le Fonds du Logement dans le cadre de PAP actuellement en cours?
  3. Les logements construits dans le cadre de projets de construction planifiés qui seront entamés au cours de la deuxième moitié de l’année 2022 seront-ils encore équipés de chaudières à gaz ?
  4. Les logements prévus dans le cadre des grands projets votés en 2022 par la Chambre des Députés tels que les PAP Neischmelz à Dudelange et Wëltgebond à Mamer, seront-ils équipés de chaudières sur la base d’énergies fossiles, tout en sachant que les logements prévus dans le cadre du PAP An der Schmëtt (Fonds du Logement) seront chauffés à l’aide de pompes à chaleur et de panneaux photovoltaïques ? Messieurs les Ministres peuvent-ils expliquer ces choix en matière de chauffage ?
  5. Messieurs les Ministres n’estiment-ils pas que les projets de construction de logements financés par des fonds publics devraient donner le bon exemple et afficher un bilan écologique exemplaire même en l’absence d’ici 2023 d’une règlementation mettant fin aux chaudières sur la base d’énergies fossiles ?
  6. Dans l’affirmative à la question précédente, des modifications en matière de chauffage pour les logements non encore achevés ou entamés seraient-elles encore réalisables et souhaitées par Messieurs les ministres, notamment en ce qui concerne le PAP Geessewee à Belvaux ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de nos sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti                                                       Nathalie Oberweis

Députée                                                                       Députée

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