Question parlementaire: Réorganisation et Regroupement des agences exécutives de la Commission européennes à Bruxelles.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 83 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes et à Madame la Ministre de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région.

L’Union européenne, dans sa stratégie financière 2021-2027, prévoit de réorganiser et de regrouper les différentes agences exécutives de la Commission à Bruxelles. Ces agences exécutives sont créées pour une durée déterminée. Pour le moment elles sont au nombre de six. Ces agences sont obligatoirement situées soit à Bruxelles, soit à Luxembourg-ville, là où siège la Commission européenne.

Cette décision de réorganisation concerne aussi, l’agence exécutive pour les consommateurs, la santé, l’agriculture et l’alimentation basée au Luxembourg (CHAFEA en anglais, la Consumers, Health, Agriculture and Food Executive Agency). Celle-ci doit en effet être supprimée et ses différentes tâches réparties parmis d’autres agences basées à Bruxelles. Cette agence occupe environ 80 salarié·e·s. Parmi ces 80 salarié·e·s certain·e·s ne sont pas des fonctionnaires européen·ne·s et ne bénéficient donc pas tou·te·s des mêmes protections. La décision de fermer cette agence, qui est entre autres responsable pour une partie du volet santé de l’Union, en période de pandémie et en période de crise économique, pose question.

C’est pourquoi je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre des Affaires étrangères et européennes :

  1. Qu’est-ce que Monsieur le Ministre compte faire face à la décision de fermer l’agence exécutive CHAFEA ? Est-ce que vous comptez vous y opposer ?
  2. A défaut de maintenir l’agence et ses employé·e·s, un plan de sauvegarde de l’emploi est-il prévu pour ceux et celles voulant rester au Luxembourg ?
  3. Qu’est-ce que cette réorganisation des agences exécutives de la Commission signifie pour l’accord Asselborn-Georgieva qui prévoie de développer davantage encore la présence des institutions européennes au Luxembourg, mentionnant spécifiquement l’augmentation de personnels au sein de la CHAEFA ?

La pandémie du Covid-19 a sérieusement ébranlé la solidarité et la coopération européenne. Entre fermetures des frontières, réquisition de matériels sanitaires au détriment d’autres pays membres et impossibilité de coordonner les mesures de confinement et de déconfinement, c’est l’Etat-nation et sa souveraineté qui semble sortir renforcée de cette crise. La « solidarité de fait » décrite par Robert Schuman semble avoir, encore une fois, échouée.

Cette crise politique et institutionnelle de l’Union européenne n’est pas nouvelle. Que ce soit la crise de la dette de 2010, la crise de l’accueil depuis 2015 et plus récemment la crise liée à la pandémie en 2020, la solidarité européenne recule face aux velléités de souveraineté nationale. La santé est certes du ressort des différents Etats, mais le virus ne s’est pas arrêté pas aux frontières nationales.

L’inefficacité de l’Union européene au début de la crise n’est plus à démontrer. Aujourd’hui la Commission mène une réflexion autour de la mise en place d’un programme de santé au niveau européen afin de mieux préparer les différents système de santé face à de nouvelles pandémies. La réponse européenne doit être à la hauteur des enjeux et ne doit pas se limiter à des mesures économiques. La suspension des règles gérant la concurrence permettant aux Etats d’aider financièrement leurs entreprises ainsi que la suspension du pacte de stabilité limitant les déficits budgétaires des Etats ne doivent pas être l’unique réponse.

Considérant ces réflexions courtes sur l’état de l’Union Européenne, considérant que l’Union européenne et ses politiques ne sont que les résultats de la volonté des Etats membres, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre des Affaires étrangères et européennes :

  1. Quelles sont les pistes qui découlent de cette réflexion autour d’un programme de santé européen ?
  2. Une réflexion est-elle menée au niveau européen afin d’organiser et garantir la production et le stockage de matériels sanitaires, tel que des masques chirurgicaux, des test de dépistages ou encore des médicaments de base ?
  3. Qu’est-ce que le Luxembourg envisage-t-il de faire pour contribuer au renforcement de la solidarité européenne sur un plan sanitaire mais aussi politique ?
  4. Si une coopération entre tous les Etats membres échoue, le Luxembourg envisage-t-il, à travers la procédure dite de « coopération renforcée », de renforcer la solidarité européenne avec les Etats membres volontaires ?

La pandémie a révélé la forte vulnérabilité du Luxembourg face aux politiques et mesures mises en œuvre en Allemagne, en Belgique et en France. La fermeture, réelle ou envisagée, des frontières a menacé le secteur de la santé luxembourgeois où les frontalier·ière·s constituent 62% des employé·e·s. D’une manière générale une bonne partie des secteurs dits essentiels risquent de s’effondrer si les frontalier·ière·s sont empêché·e·s de venir travailler.

A défaut de trouver des logements abordables, de plus en plus de personnes s’installent de l’autre côté de la frontière pour venir travailler au Luxembourg. Les salaires élevées contribuent aussi à attirer une partie des travailleur·euse·s qui font dès lors défaut dans leurs secteurs respectifs, notamment le secteur hospitalier. Fin 2019 plus de 200’000 frontali·ière·s travaillaient et payaient des impôts au Luxembourg.

Même si le Luxembourg ne peut pas porter l’entière responsabilité de cette situation, il ne peut pas seulement tirer profit de la situation. Et pourtant le gouvernement luxembourgeois peine à trouver des accords politiques et économiques avec ses pays voisins. La nécessité de trouver rapidement des accords autour de l’imposition du télétravail avec les pays voisins en est une bonne preuve. La Grande Région a néanmoins su se montrer solidaire en accueillant certain·e·s patient·e·s françaises dans ses hôpitaux moins submergés.

C’est pourquoi j’aimerais poser au Ministre des Affaires étrangères et européenne ainsi qu’à la Ministre de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région ces questions suivantes :

  1. Dans le cadre de la pandémie, une coopération spécifique a-t-elle été mise en place afin de coordonner les efforts dans la Grande Région? Si oui, quelles sont les résultats de cette coopération ?
  2. Qu’est-ce que le gouvernement luxembourgeois envisage-t-il pour faciliter le recours au télétravail pour les frontalier·ière·s dans le futur ? Jusqu’à quand la non-imposition des journées de télétravail dans les pays de résidences est-elle valable ?
  3. Le Luxembourg envisage-t-il de renforcer la coopération au niveau de la santé dans le cadre de la Grande Région ou avec ses pays voisins ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments respectueux,

Marc Baum

Député

Debatt PSC/PNR: Wie bezilt fir d’Kris?

Ëm wat ass et gaang ?

De 5. Mee huet am Parlament eng Diskussioun stattfonnt iwwert déi makroekonomesch Politik fir déi nächsten 2 Joer an ënnert anerem iwwert d’Fro, wéi een d’Relance vun der Wirtschaft no der Kris organiséiert a wie schlussendlech fir d’Kris muss bezuelen.

Ausgangspunkt war d’Präsentatioun vum Programme de stabilité et de croissance (PSC) an de Plan national de réforme (PNR). Dëst sinn Dokumenter, déi all EU-Member am Fréijoer muss op Bréissel schécken. Am PSC geet et iwwert déi kuerz- a mëttelfristeg Budgetsplanung an am PNR iwwert déi geplangte Reforme vun der Regierung. 

D’Ried als PDF.

Wat huet déi Lénk dozou gesot ?

No der leschter grousser Wirtschaftskriis hu net déi misste bezuelen, déi se ausgeléist hunn. Grad am Contraire : d’Finanzjongleuren op der Wallstreet an op den anere Finanzplaze konnten sech duerno nach eng gëlle Nues verdéngen. Deemools huet d’EU ganz Europa e rigorosen Austeritéitsprogramm veruerdnet. D’Resultat vun där geckeger Spuerpolitik war deemools eng unhalend Rezessioun, Rekordarbechtlosegkeet a sëllege Länner, Millioune vu Familje sinn ënnert d’Armutsgrenz gerutscht a wichteg staatlech Servisser sinn zerschloe ginn.

Dëss Kéier musse mer d’Suen do siche goen wou se sinn a gläichzéiteg eng reell Steiergerechtegkeet anféieren. Mir kënne beim Steier-Barème ouni Problem e puer Tranchen bäisetzen fir déi Leit iwwert 200.000 Euro Joresakommes. Mir kënnen a mussen d’Kapitalrevenuen an déi grouss Patrimoine méi besteieren. Mir hu vill Sputt no uewe bei der Taxe d’abonnement an och bei der Betriibsbesteierung. Mir kënnen endlech eng Finanztransaktiounssteier aféieren, d’Immobilespekulatioun taxéieren an ophale mat deenen total geckegen a sënnlose Rüstungsausgaben. 

Fir d’Relance ze organiséieren setzen déi Lénk op 3 Punkten : Eischtens d’Kafkraaft vun de Leit stäerken, zweetens en ambitionnéierten a gezielten Investitiounsprogramm op d’Been stellen an drëttens, an drëttens eng éierlech grenziiwerschreidend Kooperatioun aleeden.

Stëchwuert Kafkraaft. Wa mer wëllen datt de Motor nom Cofinement rëm uspréngt, da brauch et eng renforcéiert Demande. Nach méi wichteg ass awer, datt et net zu enger Explosioun vun der Aarmutt an de sozialen Inegalitéite kënnt. Genee elo wär et méi néideg wéi je virdrunner, déi niddreg a mëttel Akkommes steierlech ze entlaaschten. Desweideren muss de Revis gehéijt ginn, d’Familjenzoulagen muss en e Sprong maachen an un den Index ugepasst ginn – genee wéi iwwregens d’Steiertabell – a mir musse seriös Mesüren huele fir d’Loyen’en ze begrenzen. An natierlech muss an engem zweete Ulaf, wann d’Situatioun sech stabiliséiert huet, och de Mindestloun substantiel gehéijt ginn.

Stëchwuert Investitiounsprogram. Investitiounen musse gemaach gi wou se néideg sinn a fir eis ass de kruziale Beräich nach ëmmer de Logement. Mir brauche en riisege Bauprogramm fir ëffentlech Mietwunnegen mat dezente Loyerspräisser. Mir brauchen awer natierlech och frësch Investitiounen an de Gesondheetssystem an an déi öffentlech Servicer generell, dorënner natierlech och an d’Schoulen an d’Betréiungsstrukturen. A mir brauchen drëttens cibléiert Investitiounen an de Beräicher Energietransitioun, Klimaschutz, ëffentlechen Transport an nohalteg Landwirtschaft.

Stëchwuert grenziwwerschreidend Zesummenarbescht. Grenziwwerschreidend Zesummenarbecht ass kee Sens Unique. An et gëtt se och net zum Nulltariff. D’Groussregioun kann zu engem Labor ginn, wéi mer d’Grenze kënnen iwwerwannen an déi basisdemokratesch Zesummenarbecht tëschent de Populatiounen op e neie Niveau hiewen. Mä dofir mussen och mir hei zu Lëtzebuerg déi national Egoismen iwwerwannen an déi Kollaboratioun éierlech an op Aenhéischt mat eise Noperen ugoen.

Mir gi grad duerch eng schwéier Zäit an déi lescht Wochen hu vill vun de Leit ofverlaangt. Mä dat Ganzt däerf net ëmsooss sinn, mir muss dës Kriis als Ulass huelen, e neien Ufank ze woen. Mir mussen d’Relance organiséieren an déi Relance kombinéieren mat engem Ëmbau vun eisem Wirtschafts- a Gesellschaftsmodell. Mir mussen déi sozial Inegalitéite bekämpfen, Steiergerechtegkeet hirstellen an eist d’Land mat eise Noperregiounen op d’Zukunft préparéieren. Fir datt aus der Kriis eng Chance gëtt.

CETA-Ratifizierung: Wenn die Gesellschaft sich nicht wehren darf.

Luxemburg befindet sich seit 6 Wochen im Ausnahmezustand, was unter anderem eine starke Einschränkung des Versammlungsrechts mit sich bringt. Dass das Parlament unter diesen Umständen entschieden hat, nächsten Mittwoch (6. Mai) das Freihandelsabkommen CETA mit Kanada und ein Investitionsabkommen mit Singapur zu ratifizieren, ist für déi Lénk ein Skandal.

Zweifelsohne will die Regierung von der aktuellen Situation profitieren, um die umstrittenen Abkommen ohne große Aufmerksamkeit durchzuwinken. „Während der letzten Jahre hat sich innerhalb der Zivilgesellschaft starker Widerstand gegen CETA geregt und tausende Menschen sind dagegen auf die Straße gegangen. Es ist respektlos diesen Menschen gegenüber, jetzt das Abkommen durchboxen zu wollen ohne den GegnerInnen die Möglichkeit zu geben, dagegen zu demonstrieren“, ärgert sich Sprecherin Carole Thoma. „Es ist absurd, in Zeiten, in denen die Grenzen zu unseren direkten Nachbarländern geschlossen sind, weitreichende Liberalisierungsverträge mit Nordamerika und Asien zu verabschieden.

déi Lénk stehen seit Anfang an auf der Seite von Gewerkschaften, Umweltschützern und vieler weiterer Organisationen, die sich gegen die umfangreichen Freihandelsabkommen wie CETA und TTIP wehren. Sprecher Gary Diderich erklärt: „Die neoliberale Freihandelspolitik der europäischen Union ist eine Politik der Deregulierung im Interesse großer multinationaler Unternehmen. Sie zielt darauf ab, soziale und ökologische Standards zu untergraben, die Delokalisierung der Produktion voranzutreiben und den Profit dieser Unternehmen um jeden Preis zu maximieren. Die jetzige Krise sollte eigentlich ein Umdenken einleiten, offenbar ist die Regierung dazu aber nicht bereit“.

déi Lénk rufen alle Organisationen und Personen dazu auf, sich diese Vorgehensweise von LSAP/DP/déi Gréng/CSV nicht gefallen zu lassen und im Rahmen der derzeitigen Möglichkeiten Widerstand zu leisten.

Ratification de CETA: quand la société civile ne peut pas se défendre.

L’état de crise, qui dure depuis désormais six semaines au Luxembourg, une forte restriction du droit de réunion. C’est dans ce contexte que la Chambre des députés a décidé de ratifier l’accord de libre-échange CETA avec le Canada et un accord d’investissement avec Singapour mercredi prochain (6 mai). Pour déi Lénk, c’est un scandale!

Le gouvernement souhaite sans aucun doute profiter de la situation actuelle pour évacuer deux accords internationaux hautement controversés. «Ces dernières années il y a eu une forte opposition au CETA au sein de la société civile et des milliers de personnes sont descendues dans la rue. Il est irrespectueux envers ces personnes de soumettre cet accord au vote des députés alors que les opposants n’ont pas la possibilité de manifester», s’inquiète la porte-parole déi Lénk Carole Thoma. «Il est d’ailleurs absurde d’adopter des accords de libéralisation de grande envergure avec l’Amérique du Nord et l’Asie à un moment où les frontières avec nos pays voisins sont fermées ou contrôlées.»

Depuis le début, déi Lénk s’est engagé aux côtés des syndicats, des organisations écologistes et de nombreuses autres associations qui luttent contre les accords de libre-échange tels que le CETA et le TTIP. Le porte-parole déi Lénk Gary Diderich explique: «La politique néolibérale de libre-échange de l’Union européenne est une politique de déréglementation dans l’intérêt des grandes multinationales. Elle vise à saper les normes sociales et environnementales, à  renforcer la délocalisation de la production et à maximiser à tout prix les bénéfices de ces multinationales. La crise actuelle devrait en fait amorcer une refonte, mais le gouvernement n’est apparemment pas prêt.»

déi Lénk appelle toutes les organisations et personnes à rejeter cette approche prônée par CSV/DP/LSAP/déi Gréng et à résister dans le cadre des possibilités actuelles.

Question parlementaire: Soutien de la Coopération luxembourgeoise aux pays partenaires dans la lutte contre la pandémie.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 83 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire.

Si la pandémie semble avoir atteint le continent africain de manière retardée par rapport aux pays de l’hémisphère nord, il est fort à craindre que le virus s’y propagera rapidement dans les prochains jours et semaines.

Il va sans dire que la plupart des pays africains sont très mal préparés à affronter une crise sanitaire d’une envergure similaire à celle qui frappe actuellement l’Europe, considérant les moyens financiers limités des États et les systèmes de santé et de protection sociale souvent défaillants. Dans ces conditions, le continent africain risque de connaître une tragédie humaine aux dimensions encore plus terrifiantes que celles observées actuellement dans d’autre parties du monde.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

1) Pouvez-vous me donner un aperçu complet des actions et mesures déjà entreprises par la Coopération luxembourgeoise pour soutenir les pays en développement, et plus particulièrement les pays les moins avancés, dans la lutte contre la pandémie, respectivement de l’état d’avancement des réflexions au sein de Direction de la Coopération à cet effet ?

2) Est-ce que des demandes concrètes ont d’ores et déjà été adressées à la Coopération luxembourgeoise par les pays partenaires et si oui, quel est l’objet et l’envergure de ces demandes ?

3) Est-ce que le Luxembourg est prêt, le cas échéant, à augmenter son effort de coopération internationale au-delà de ce qui a initialement été budgétisé à cet effet (environ 1% du RNB) ? 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments respectueux.

David Wagner

Humanitäre statt militärische EU-Außengrenzen!

déi Lénk verurteilen die Gewalt gegen Flüchtende an der griechisch-türkischen Grenze und fordert die Europäische Union dazu auf ihren menschen- und asylrechtlichen Verpflichtungen nachzukommen.

Seit einer Woche empfängt die Europäische Union Flüchtende mit Tränengas und Blendgranaten an ihren Außengrenzen. Nach der Öffnung der Land- und Seegrenzen seitens der Türkei, versuchen Tausende über Griechenland in die EU zu gelangen. Dort werden sie von einer verstärkten Polizei- und Militärpräsenz zurückgedrängt. Auf den inakzeptablen Deal zwischen der EU und der Türkei von 2016-der aus Kriegsgebieten Flüchtende de facto und völkerrechtswidrig das Asylrecht in der EU absprach und die Türkei für 6 Milliarden Euro zur Sicherung der EU-Grenze anheuerte-folgte diese Woche die nicht minder fragliche Ankündigung Griechenlands die Bearbeitung aller Asylanträge für einen Monat aufzuheben und in dieser Zeit möglichst viele Menschen in die Türkei zurückzuführen.

Während der Hochkommissar der Vereinten Nationen für Flüchtlinge (UNHCR) dieses Vorgehen anprangert und Griechenland auffordert auf unnötige Gewalt zu verzichten, lobt EU-Kommissionspräsidentin von der Leyen Griechenland dafür Europas „Aspida“ (Schild) zu sein und verspricht Ministerpräsident Kyriakos Mitsotakis tat- und finanzkräftige Unterstützung für sein Vorgehen. In der gleichen Woche, in der Griechenland begonnen hat gegen den Willen der eigenen Bevölkerung neue befestigte und geschlossene Flüchtlingslager zu bauen, mobilisiert die EU militärische Mittel um die Grenzen zu versiegeln.

déi Lénk verurteilen dieses Vorgehen Griechenlands und der Europäischen Union scharf. Die Grund- und Menschenrechte der Flüchtenden und die Verpflichtung der europäischen Staaten ihnen gegenüber sind universell und können nicht militärisch aus einem vermeintlichen Hoheitsgebiet ferngehalten oder in einigen wenigen Hotspots isoliert werden. Deswegen verlangen déi Lénk diesen Menschen die ihnen moralisch und rechtlich gebotene Zuflucht zu geben. Die Dublin Regeln und Protokolle des Europäischen Asylsystems, vor allem zur Verteilung von Flüchtenden, müssen reformiert werden. Alle Staaten der Europäischen Union müssen Flüchtende aufnehmen und die Außenstaaten humanitär statt militärisch unterstützen. Statt die menschenunwürdigen Verhältnisse in den extrem überfüllten griechischen Flüchtlingslagern mit Gewalt unter Kontrolle zu halten, müssen diese Menschen–über ein Drittel von ihnen Kinder–überall in der EU aufgenommen und ihre Asylanträge schneller bearbeitet werden. Statt die Grenzen, Lager und den status quo zu militarisieren und mit Milliarden Deals die Allmachtsvorstellungen von autokratischen Herrschern wie dem türkischen Präsidenten Erdogan zu stärken und zu finanzieren, müssen humanitäre Korridore eröffnet und die Flüchtlingslager menschengerecht saniert werden.

Das Schicksaal von Flüchtenden ist keine Frage von Verwaltung, sondern von Verantwortung. Wer, wie die EU-Kommissionspräsidentin, einen „Schild“ gegen Flüchtende herbeilobt und davon spricht die Außengrenzen zu „schützen“, stellt Flüchtende als Bedrohung dar und nährt damit Menschenhass und rechtsextreme und rassistische Gewalt, statt an die Verpflichtung eines jeden einzelnen seinen Mitmenschen gegenüber zu appellieren. Gegen diese Repression und diesen Hass rufen déi Lénk zu Solidarität mit Flüchtenden auf: #RefugeesWelcome!

La coopération règlementaire dans CETA.

Lorsque les défenseurs de CETA sont interpellés au sujet de la coopération réglementaire (chapitre 21), ils expliquent souvent qu’il s’agit d’harmoniser la taille des rétroviseurs de voiture. En coupant court à la discussion de cette sorte, ils cachent la véritable étendu de ce mécanisme complexe.

Car ce chapitre vise pratiquement toutes les législations réglementaires et les normes, p.ex. les règles de sécurité des produits et services, les règles de protection des consommateurs, les standards environnementaux, les procédures d’autorisation de mise sur le marché, les règlementations sociales et du travail, les certifications pour les professions libérales, les réglementations des marchés financiers, etc.

Une harmonisation ou une convergence de ces règlementations est impossible à atteindre d’un coup lors des négociations, ce pourquoi l’UE vise une collaboration étroite dans le temps qui arrivera peu à peu à des résultats. L’impact de CETA sur les réglementations et les normes ne sera donc pas visible lors de la conclusion de celui-ci, mais sera déterminé lors des années et décennies consécutives, lorsque l’attention du public aura diminué.

Comment ça marche?

Lorsque la Commission européenne ou les autorités canadiennes prévoient de modifier une règlementation, elles s’engagent à en discuter en amont avec l’autre partie, notamment pour « prévenir et éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l’investissement« , ainsi que pour « améliorer les conditions de la compétitivité et de l’innovation« . Ces discussions auront lieu « au stade le plus précoce possible, de sorte que les observations et les propositions de modification puissent être prises en compte« .  Pour cela, les parties se sont engagées « d’échanger des informations non publiques » et d’étudier ensemble « des approches alternatives dans la réglementation« .

Pour institutionnaliser ces échanges, CETA met en place un Forum de coopération en matière de réglementation (FCR) constitué de représentants des autorités canadiennes et de la Commission européenne. Ce Forum adopte lui-même son mandat, ses procédures et son plan de travail et rapporte uniquement à un autre Comité instauré par CETA, le Comité mixte. Il échappe donc à tout contrôle démocratique et ses délibérations et discussions ne seront pas transparentes. Surtout, ce forum peut consulter de sa propre initiative toutes les parties prenantes qu’il juge appropriées, dont notamment les milieux d’affaires qui sont expressément mentionnés dans l’accord. Par ce fait, le FCR devient une antichambre des multinationales pour influencer les réglementations avant qu’elles ne soient présentées au public.

Les règlementations sous le prisme du commerce

Ce Forum de Coopération en matière de Réglementation n’a pas de pouvoir exécutif. Toutes les législations devront toujours être approuvés ultérieurement par les États membres et/ou le Parlement européen. Mais il est clair que les propositions en matière de règlementation que la Commission européenne mettra sur table risquent d’être fortement diluées, si en amont elles ont été analysées et modifiées sous le prisme exclusif du libre-échange.

Ce qu’il faut garder en tête, c’est que ce mécanisme de coopération règlementaire se retrouve non seulement dans CETA, mais dans tous les accords de libre-échange de nouvelle génération. L’échange préalable sur toute règlementation ne se fait donc pas uniquement avec les autorités canadiennes, mais avec tous les gouvernements des pays avec lesquels l’UE a conclu un tel traité. Ainsi, avant de proposer un projet de règlementation au Parlement européen, la Commission européenne s’est déjà échangée à huis clos avec de nombreux gouvernements étrangers qui ont pu influencer concrètement le projet. Et à ces discussions à huis clos, les multinationales étrangères et européennes sont directement associées.

Les différences entre les réglementations dans différents pays ne sont pas le fruit d’un hasard. Elles expriment des divergences politiques et culturelles et des choix de société. Avec la coopération réglementaire, ces divergences politiques et culturelles sont aplanies peu à peu, sans qu’un réel débat démocratique ne puisse avoir lieu. S’y ajoute que le concept de la coopération réglementaire aura un effet d’autocensure, le législateur s’abstenant d’office à renforcer une réglementation qui pourrait être considérée par des gouvernements étrangers comme une entrave au commerce.

Accords de Partenariat Economique: Nee zu neokolonialistesche Wirtschaftsaccord’en!

Ëm wat geet et?

Ofgestëmmt ginn ass iwwer 5 Fräihandelsaccorden an engem politeschen Accord tëschent der EU an enger ganzer Reih Entwécklungslänner:

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU a Ghana;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an der Côte d’Ivoire;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an dem Kamerun;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an de Länner vun der Karibik;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an de Länner vum südlechen Afrika;

– E politeschen Accord tëschent der EU a Südafrika.

Déi Fräihandelsaccorden hunn ënnert anerem gemeinsam, datt se praktesch alleguerten am Dezember 2007 provisoresch ënnerschriwwe goufen. An dat ass keen Zoufall, well si sinn d’Resultat vun engem risege Chantage, den d’EU géigeniwwer vun dësen Entwécklungslänner iwwer Joren opgebaut a verstäerkt huet.

D’Europäesch Kommissioun huet deemools probéiert déi afrikanesch Länner mat Entwécklungsgelder ze köderen an duerno mat Entzuch vun Entwécklungsgelder ze menacéieren. Si huet op Basis vu falsche Prämissen negociéiert an de Mangel un Experienz bei den afrikanesche Negociateure ausgenotzt. Si huet wärend de Verhandlungen all Bedenke vun afrikanescher Säit ignoréiert, all Flexibilitéit refuséiert an ee Land géint dat anert ausgespillt. A well dat alles net gaangen ass, huet se schlussendlech mat der Briechstaang eng Ënnerschrëft erzwongen.

Déi Dreeung, déi schlussendlech zu den Accorde gefouert huet, war esou einfach wéi kloer : All d’Länner, déi net als Pays les Moins Avancés klasséiert sinn, mussen entweder e Fräihandelsofkommes ënnerschreiwen oder se verléieren ab 1. Januar 2008 hire Maartzougank zur EU – mat alle wirtschaftleche Konsequenzen, déi dat mat sech bruecht hätt. Verschidde Länner hunn dem Drock stand gehal, mä déi meeschten hu misse noginn, wéi zum Beispill Ghana, Côte d’Ivoire oder Kamerun.

Wat ass wichteg?

Dee ganze Projet vun de faméisen Accords de Partenariat Economique kann een eigentlech just als neokolonialistesch bezeechnen. Et ass Paradebeispill dofir, wéi räich Industrielänner hir Interêten récksiichtslos géigeniwwer vun den Entwécklungslänner imposéieren.

Dës Accorden maachen d’Mäert vun deene betraffene Länner fir EU-Exporter op, well d’Zolltariffer zu ronn 80% ofgebaut ginn. Wärend déi wichtegst Agrar-Produkter weiderhin kënne geschützt ginn, fir eng komplett Katastroph ze verhënneren, wäerten déi lokal Industrien, déi oft ganz fragil sinn, déi europäesch Konkurrenz ouni Protektioun ze spiere kréien. Domadder ginn déi Länner endgülteg an hirer Roll als Rohstofflifferanten agespaart a se ginn zu enger Spillwiss fir europäesch Multinationalen.

Dës Accorden huelen deene Länner och wichteg Zoll-Recetten ewech, déi an deene schonn immens limitéierte Staatsbudgeten batter feele wäerte. Beim Ghana wäerten duerch dësen Accord ronn 10% vun de Staatsrecetten ewech falen. Dobäi kënnt, datt dës Accorden déi regional Integratioun verhënneren, notamment a Westafrika. De Ghana an d’Côte d’Ivoire riskéieren fréier oder spéider aus der regionaler Zollunioun eraus geheit ginn, wann dës Ofkommes ëmgesat ginn. Och eng ganz Rei vun kontroverse Klauselen sinn doranner enthalen, wéi z.B. eng generell Standstill-Klausel, déi dëse Länner bis an all Éiwegkeet verbiddd, Zolltariffer erop ze setzen.

D’Zivilgesellschaft an deene Länner huet sech jorelaang mobiliséiert a mëscht et nach ëmmer. Kritesch Parlamentarier dohanne gi monddoud gemaach. Och an Europa sinn d’APE’en immens ëmstridden. Wien sech am Entwécklungsberäich ëmhéiert, ugefaange bei der DG Development zu Bréissel, iwwert déi national Kooperatiounsagenturen bis hin zu den ONGen, kritt ausnamslos kritesch Analysen ze héieren.

Wéi huet déi Lénk gestëmmt?

Natierlech dergéint. D’Fräihandelsaccorden sinn mat de Stëmme vun DP, LSAP, déi Gréng, CSV an ADR votéiert ginn.

Nein zum Klimakiller EU-Mercosur

Dass mehrere europäische Außenminister, darunter auch Jean Asselborn, das Freihandelsabkommen EU-Mercosur wegen der rezenten Amazonas-Brände auf einmal kritisch betrachten, ist nur ein scheinheiliges Ablenkungsmanöver. Sobald die Umweltkatastrophe aus den Medien verschwunden ist, wird der Vertragsabschluss fortgesetzt werden. Und dann wird der rechtsextreme brasilianische Präsident Bolsonaro die Abholzung des Regenwalds erst recht vorantreiben.

Im Juni hat die Europäische Kommission das Verhandlungsergebnis über ein Handelsabkommen mit dem Mercosur (Argentinien, Brasilien, Uruguay und Paraguay) bekannt gegeben: Über 90% der Tariflinien zwischen den beiden Kontinenten sollen liberalisiert werden, darunter ein Großteil der Agrarprodukte.

Die Zielsetzung ist klar: die südamerikanischen Länder sollen ihre Ackerflächen auf den europäischen Massenkonsum ausrichten. Eine exponentielle Steigerung der Anbau- und Weideflächen für Soja, Ethanol und Rindfleisch ist vorprogrammiert und damit auch eine beschleunigte Abholzung der letzten Regenwälder. Das Amazonas-Becken ist nicht nur von zentraler Bedeutung für das Weltklima, es ist auch die Heimat zahlreicher indigener Bevölkerungen.

Vorangetrieben wird das Projekt vor allem von den südamerikanischen Agro-Konzernen und den multinationalen Firmen aus Europa, die sich mehr Marktanteile für ihre Produkte und damit höhere Profite erhoffen. Das Abkommen liberalisiert ebenfalls einen Großteil der Kapitalflüsse, der Dienstleistungen und des öffentlichen Beschaffungswesens. Verbindliche Klimaschutz- und Umweltauflagen sind nicht vorgesehen.

Wegen der rezenten Waldbrände im Amazonas haben mehrere europäische Spitzenpolitiker verlauten lassen, das Abkommen würde auf Eis gelegt. Damit soll die Bevölkerung beruhigt werden, bis sich die Wogen geglättet haben. Wenn Klimaschutz den Verantwortlichen wirklich etwas bedeuten würden, hätten sie die Verhandlungen gar nicht erst zugelassen. Denn das Freihandelsabkommen bietet den in Südamerika tätigen Agrarkonzernen einen starken finanziellen Anreiz, die Abholzung unwiderruflich zu beschleunigen.

Auf beiden Kontinenten wehren sich Gewerkschaften, Sozial- und Umweltverbände, sowie progressive Parteien gegen dieses Abkommen. Nur eine Mobilisierung der breiten Bevölkerung in Europa und Südamerika kann dieses zerstörerische Abkommen der Finanzeliten noch verhindern. déi Lénk wird sich vehement an diesem Kampf beteiligen.

 

La commission européenne confirme son virage vers l’extrême droite.

La présentation devant la presse par la nouvelle présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, des 26 membres qui constitueront son équipe , est une confirmation du tournant à l’extrême droite qu’est en train de réaliser la CE.

Outre le vernis faussement social et écologiste qui ne pourra tenir longtemps, la nouvelle appellation du portefeuille à la migration en « Protection du mode de vie européen » est une référence intolérable à l’extrême droite, qui impose ainsi ses idées sans aucun complexe.

En mettant l’accent sur une vision promouvant « des frontières solides et une nouvelle approche en matière de migration », la nouvelle présidente réduit la politique migratoire à la seule protection des frontières, bafouant ainsi les valeurs humanistes d’accueil et de dignité que devrait porter l’Union Européenne.

déi Lénk refuse l’idée d’une armée européenne gardienne de valeurs d’une « Leitkultur  européenne» impérialiste et répressive, dont l’Europe forteresse est une conséquence logique. Ce n’est pas de cette Europe dont nous voulons et avons besoin ! Ce ne sont pas les réfugiés qui menacent la qualité de vie des européens, mais les politiques d’exclusion sociale.

Force est de constater qu’avec seulement 7,8% des sièges (58 sur 751), les partis fascistes sont en passe de gagner le rapport de force qu’ils ont installé au sein du Parlement européen, en commençant par faire adopter leur rhétorique haineuse aux partis plus modérés.

En tant que force solidaire, déi Lénk s’oppose catégoriquement à la menace que constitue une telle influence pour la démocratie. Les commissaires n’ayant pas encore été nommés de façon officielle, déi Lénk soutiendra avec force les députés qui souhaitent faire pression pour le changement du nom du portefeuille du commissaire chargé de la migration, et s’engage à maintenir sa vision d’une politique migratoire plus humaine et juste.

Une voix pour déi Lénk est une voix contre la droite.

Chère électrice, cher électeur,

Avec notre programme électoral et notre liste nous avons mené une campagne offensive, se distinguant clairement des autres partis.

Notre slogan “Notre vie. Pas leurs profits » souligne clairement ce dont il s’agit.

Nous prenons les élections européennes au sérieux. C’est dans le Parlement Européen que les contenus politiques qui nous occupent dans les années suivantes sont discutés en premier lieu. Ils représentent la majeure partie des projets de loi.

En Europe on peut faire bouger les choses et on doit le faire. Surtout si on est critiques. Et seulement si on est critiques.

Le Parlement Européen fut toujours dominé jusqu’à présent par une coalition de conservateurs et de sociaux-démocrates. Nous ne voulons d’un renforcement ni de cette coalition ni du parti libéral de droite et de Macron. Le CSV, le LSAP et le DP ont aidé à construire cette Europe néolibérale que nous connaissons aujourd’hui et qui est responsable de la misère sociale massive et du retour des mouvements d’extrême-droite et fascistes en Europe.

Et une voix pour les Verts n’est pas non plus une voix pour un vrai changement, nous le voyons très clairement avec ce gouvernement.

Veillez à ce que les partis responsables de la situation actuelle ne restent pas une nouvelle fois entre eux. Mettez-leur un chien de garde à leurs côtés !

Seulement s’il arrive devant l’ADR, déi Lénk peut espérer obtenir un « siège de reste ». Voilà pourquoi une voix pour déi Lénk est aussi une voix contre la droite. 

Pensez donc dimanche à noircir le cercle au-dessus de la liste 5 – déi Lénk – European Left.

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