Les 100 premiers jours du gouvernement Frieden-Bettel.

Retour vers le futur avec le nouveau Luc.

Luc Frieden tente de jouer le rôle du patriarche autoritaire du CSV du passé. « Je suis en quelque sorte le patron de tous les gens de ce pays », a-t-il déclaré dans une interview. Mais non, ce n’est pas lui. C’est pourquoi déi Lénk espère que lui et son gouvernement n’ont pas oublié quelque chose de fondamental : ils ont un patron, à savoir la population et sa représentation démocratique, la Chambre.

Le nouveau Luc veut reprendre là où l’ancien Luc s’était arrêté : un régime autoritaire et néolibéral. Le rêve du CSV d’imposer l’austérité au Luxembourg doit être mis en œuvre. Un rêve pour le CSV et ses amis de l’économie, mais un cauchemar pour la plupart des travailleurs.

Notre société n’a pas besoin d’une cure d’austérité, mais bien de davantage d’investissements dans l’éducation, la santé, le logement, la garde d’enfants, la politique climatique et la lutte contre la pauvreté. Et c’est pourquoi nous avons besoin de l’exact opposé d’une politique fiscale qui favorise les riches et les grandes entreprises. C’est cette politique qui a conduit à la crise du logement. Les terrains à bâtir et les biens immobiliers sont de plus en plus concentrés entre quelques mains. Après tout, ce gouvernement ne fait pas semblant de se soucier des locataires. On l’a vu à la fameuse table nationale du logement (Logementsdësch), qui a à peine duré une journée, car le nouveau Luc discutait exclusivement avec ses copains promoteurs. Pas de représentants des locataires, pas de syndicats, pas de chercheurs. Entre personnes partageant les mêmes idées, il est plus facile de papoter autour d’un café et d’un gâteau.  La politique climatique de la coalition CSV-DP s’annonce aussi catastrophique que la politique du logement. Luc Frieden ne veut pas d’une politique climatique « qui agace ». Il entend par là une politique qui ne dérange pas ses amis de l’économie. Les riches devraient pouvoir se déplacer en toute quiétude en jet privé entre Dubaï et la City de Londres. Les entreprises doivent pouvoir se développer et les critères climatiques constitueraient un frein terrible. Luc Frieden ne semble pas comprendre que les conséquences du changement climatique vont nous coûter très cher. Mais les conséquences seront surtout supportées par les plus pauvres, et ce gouvernement n’a pas beaucoup d’estime pour les pauvres. C’est peut-être ça la quintessence du fameux « esprit de Senningen» invoqué par le Premier ministre. L’esprit de Senningen est celui qui ne s’excuse pas. Ou Léon Gloden s’est-il excusé d’avoir menti à la radio et à la télévision lorsqu’il parlait de grosses limousines avec des gangs de mendiants organisés ? Ou quelqu’un a-t-il entendu des excuses de la part du ministre de l’Éducation après avoir frappé le poing sur la table d’un restaurant, brisant une tasse et agressant une femme, à titre privé et/ou professionnel ? Ou bien les conséquences ont-elles été tirées de l’amalgame de l’exercice privé et professionnel du pouvoir ? L’esprit de Senningen est donc aussi celui du « machisme autoritaire ». Rappelons-nous que ce gouvernement a fait de la lutte contre la pauvreté sa priorité. Mais l’esprit de Senningen combat les pauvres et non la pauvreté. Comment comprendre autrement la réponse du ministre du Travail à une question de déi Lénk sur les travailleurs pauvres : « Il n’y a pas que des gagnants dans le monde du travail, c’est comme ça. » La pauvreté est donc une loi naturelle. Cela signifie probablement : tant pis, passons à autre chose. Le ministre de la Sécurité sociale, qui veut affaiblir le système public de retraites, nous a montré que ce n’est pas une loi naturelle. Parce qu’une attaque cpontre ce système risaue de créer de la pauvreté supplémentaire. Et si tel est l’esprit de Senneng, alors nous devons commencer à résister.


100 Deeg Frieden-Bettel.

Back to the future mam neie Luc.

De Luc Frieden versicht sech an der Roll vum autoritären CSV-Patriarch aus der Vergaangenheet. « Ech sinn e bëssen de Chef vun alle Leit hei am Land », sot en an engem Interview. Mee nee, dat ass hien net. Dofir hoffen déi Lénk datt hien a seng Regierung eppes Fundamentales net vergiess hunn : si hunn e Chef, nämlech d’Bevëlkerung a seng demokratesch Vertriedung, d’Chamber.

Den neie Luc wëllt do wieder maache wou den ale Luc ëmmer opgehalen huet : autoritär an neoliberal regéieren. Der CSV hire fiichten Dram fir Austeritéit hei zu Lëtzebuerg ze bedreiwe soll ëmgesat ginn. En Dram fir d’CSV an hir Amigos aus der Wirtschaft, awer en Albdram fir déi meescht schaffend Leit hei zu Lëtzebuerg.

Eis Gesellschaft brauch keng Austeritéitskur, mee eendeiteg méi Investitiounen an d‘Bildung, an d‘Gesondheet, an de Logement, an d’Kannerbetreiung, an d’Klimapolitik, an an d‘Bekämpfung vun der Aarmut. An dofir brauche mer genau de Géigendeel vun enger Steierpolitik, déi déi Räich an déi grouss Entreprise favoriséiert.

Déi Politik huet och zur Logementskris gefouert. Bauland an Immobilien hunn sech ëmmer méi an e puer Hänn konzentréiert. Ëmmerhi mécht dës Regierung net esou wéi wann se sech ëm d’Locatairë bekëmmere géif. Dat hu mer beim sougenannten nationale Logementsdësch gesinn, dee knapp en Dag gedauert huet, well de neie Luc sech do ausschliisslech mat senge Promoteurscopainen ënnerhalen huet. Kee  Mieterschutz keng Gewerkschafte keng Fuerscher. Ënner Gläichgesënnten ass et méi einfach e bëssen iwwer Kaffi a Kuck ze poteren.

Änlech katastrophal wéi d’Logementspolitik annoncéiert sech d’Klimapolitik vu Schwaarz-Blo. De Luc Frieden wëll keng Klimapolitik „déi nervt“. Domat mengt hien eng Politik, déi seng Kolleegen aus der Wirtschaft net nervt. Déi Räich solle wieder rouege Gewëssens mam Privatjet tëscht Dubai an der Londoner City pendelen. Entreprise musse kënne wuessen, an do stéiere Klimaoploen natierlech terribel. De Luc Frieden schéngt net ze verstoen, datt d’Konsequenze vum Klimawandel eis wäerte ganz vill kaschten. Mee d’Konsequenze wäerten haaptsächlech déi Äermsten droe mussen, a fir déi huet dës Regierung net vill iwwreg.

Dat ass vläicht och d’Quintessenz vun deem berüümte „Geescht vu Senneng“, deen de Premier invoquéiert huet. De Geescht vu Senneng ass een, deen sech net entschëllegt. Oder huet de Léon Gloden sech entschëllegt, datt hien um Radio an op der Tëlee gelunn huet, wéi hie vun décke Limousine mat organiséierten Heescherbande geschwat huet? Oder huet een eng Entschëllegung vum Edukatiounsminister héieren, datt hien an engem Lokal mat der Fauscht op den Dësch geschloen huet, esou datt d’Tasen zerbriechen an eng Fra, privat an/oder professionell aggresséiert? Oder goufe Konsequenze gezunn aus dem Amalgam vu privater a professioneller Muechtausübung? De Geescht vu Senneng ass och dee vum ‘autoritäre Machismus’.

Wann ee bedenkt datt dës Regierung sech d’Aarmutsbekämpfung op de Fändel geschriwwen huet. Mee de Geescht vu Senneng bekämpft Aarmer an net d’Aarmut. Wéi soss soll een dem Aarbechtsminister seng Äntwert op eng Fro vun déi lénk zu de Working poor verstoen: „Datt et an der Aarbechtswelt net nëmme Gewënner gëtt, dat ass eben esou.” D’Aarmut ass also een Naturgesetz. Dat bedeit wuel: pech domm gaangen.

Datt dat keen Naturgesetz ass, dat huet eis d’Ministesch fir sozial Ofsécherung gewisen, déi wëll den ëffentleche Pensiounssystem schwächen. Well esou schaaft een nämlech Aarmut. A wann dat de Geescht vu Senneng ass, da musse mer ufänken eis ze wieren.

Claude Meisch et les privilèges du pouvoir.

Il y a quelques semaines, une jeune femme publie une vidéo éphémère (une story que l’on ne peut consulter que pendant 24 heures) sur les réseaux sociaux. Elle dit avoir vu le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, agresser une femme. Elle est également membre du DP.

Nous savons désormais que la femme qui aurait subi l’agression est une haute fonctionnaire travaillant sous les ordres de Claude Meisch. Nous savons que la police avait été appelée et qu’elle a dressé un procès-verbal. La jeune femme qui avait publié la vidéo explique dans une dernière publication qu’elle ne veut plus avoir affaire à cette histoire et demande aux journalistes de ne plus la contacter. Les mouvements féministes et la vague MeToo nous ont appris que dans le domaine des violences envers les femmes, le système judiciaire protège bien plus souvent l’agresseur que la victime.

Nous ne savons pas ce qui s’est réellement passé dans ce restaurant. Mais il y a un point commun entre les deux femmes à l’origine de cette sombre affaire : un rapport de force défavorable face à une personne politique de premier plan, ministre depuis plus de dix ans et ponte de son parti.

L’une, comme nous l’avons déjà dit, s’est distanciée. L’autre a publié un démenti. Tout comme le ministre d’ailleurs. Or, les explications qu’a fournies Claude Meisch sur cette affaire n’en demeurent pas moins problématiques. Il avoue avoir eu un différend et une discussion houleuse chargée d’émotions avec une haute fonctionnaire dont il est le supérieur hiérarchique direct. Le ton est monté, une tasse a été brisée. Et il y a eu assez de bruit pour qu’un témoin se soit senti obligé d’appeler la police.

Qu’il y ait eu des coups ou non, une telle relation entre un ministre et sa haute fonctionnaire est intolérable. Au-delà du soupçon de la violence psychologique, il s’agit d’un abus de pouvoir d’un homme en position de force par rapport à une femme qui travaille sous ses ordres. Claude Meisch est un personnage public de premier plan depuis des années, cet épisode ne peut donc pas relégué dans le domaine privé.

Aussi, le chef du gouvernement, le premier ministre Luc Frieden ne devrait pas, à notre avis, tolérer un tel comportement de la part d’un membre de son gouvernement. La décence exigerait que Claude Meisch se retire au moins temporairement des affaires publiques jusqu’à ce que toute la lumière soit faite. S’il n’a rien à se reprocher, ni violences, ni abus de pouvoir, c’est d’ailleurs dans son propre intérêt, pour éviter tout soupçon d’ingérence.

Aarbechtsgruppen, déi näicht Guddes verheeschen.

D’Zesummesetzung vun den Aarbechtsgruppen, déi wärend de Koalitiounsverhandlungen op deene verschiddenen Theme schaffen, léisst déif blécken. Schwaarz-Blo wäert keng Koalitioun vum soziale Fortschrëtt sinn an op déi grouss Erausfuerderungen, wéi Logement a Klima, wäerten och net déi néideg Äntwerte kommen.

Wann een zum Beispill kuckt wéi den Aarbechtsgrupp Logement besat ass, gëtt ganz schnell kloer wiem seng Interessen do vertruede sinn. Fir d’DP setze just Politiker an deem Grupp an d’CSV huet et sech zur Aufgab gemaach haaptsächlech d’Promoteuren ze vertrieden: den Här Kim Felten ass Chef vun engem Bureau de Promotion an d’Madamm Sylvie Hansen war bis August 2022 Associée vum Grousspromoteur Nico Arend. Vertrieder aus dem soziale Wunnengsbau sicht ee vergeblech. Wou ass de Fonds du Logement oder d’Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM)? Wien an där Ronn d’Interesse vu Locatairen a Leit, déi et schwéier um Immobiliëmaart hu vertrëtt, bleift schleierhaft.

Den Aarbechtsgrupp Ëmwelt verzicht ganz op de Rot vu Wëssenschaftler. Et fält och op dass de Volet Energie mat Ausnam vun den Erneierbaren net am Thema Ëmwelt a Klima diskutéiert gëtt mee an engem Sammelsurium zesumme mat Aarbecht, Wirtschaft, Industrie, Tourismus a Finanzplaz. Dobäi ass d’Fro vun der Energie eng vun deene wichtegste fir d’Zukunft a ka just als Ganzt gekuckt ginn.  Dës Approche weist kloer dass weder d’DP nach d’CSV intern déi néideg Kompetenzen hu wann et ëm esou wichteg Froe wéi Energietransitioun a Klimawandel geet. Fir deem Problem aus dem Wee ze goen, hätt ee jo kéinten Acteuren aus der Zivilgesellschaft mat an d’Boot huelen. Wann ee weess dass mer d’Accorde vu Paräis schonn net méi kënnen anhalen, ginn engem bei sou vill Inkompetenz d’Dronkenellen aus.

Am Grupp dee sech mam Kampf géint d’Aarmut auserneesetzt, laut Luc Frieden d’Prioritéit vun der nächster Regierung, muss een och feststellen dass keng Vertrieder vum Terrain, vun ONGen oder Sozialbüroen dobäi sinn. De Kampf géint d’Aarmut als Prioritéit auszeruffen ass net méi wéi eng Kommunikatiounsstrategie wann e kuckt wien am Grupp sëtzt a wann ee gesäit dass hei net transversal geschafft gëtt.

Den Aarbechtsgrupp Wirtschaft an Aarbecht ass e Sammelsurium ouni Hierarchie. Dat weist, dass och dës Themen net all ze eescht geholl ginn. Dat gëtt nach ee Mol ënnerstrach duerch d’Absence Leit aus der Sozialwirtschaft. De fréiere Gewerkschaftler Marc Spautz soll hei wuel ganz eleng déi sozial Oder vun der zukünfteger Koalitioun vertrieden. Eng ondankbar Aufgab. Et kann ee sech och denken dass d’Finanzplaz op enger anerer Plaz diskutéiert gëtt. Den zukünftege Premier Luc Frieden bretzt sech jo gär domat ee vun den Architekte vun der Finanzplaz ze sinn.

Allgemeng kann ee soen dass d’Zivilgesellschaft guer net an deene Koalitiounsverhandlunge vertrueden ass. Am Logement si just déi vertrueden, fir déi de Logement ee lukrative Business ass. Do soll wuel séchergestallt ginn dass dat mat Schwaarz-Blo och esou bleift. Aner wichteg Sujete gi komplett ignoréiert. Sozial Themen an Aarbecht spille kaum eng Roll.

Et muss een och kloer soen dass d’Fraen an deene Gruppen ënnerrepresentéiert sinn. Just een Drëttel vun de Membere si Fraen. Et fält besonnesch op, dass zemools déi méi wichteg Sujete Männersaach fir Schwaarz-Blo sinn. Eng Fra op 14 Memberen am Grupp Ëmwelt, zwou Fraen op 10 Memberen am Grupp Aarmut, dräi op 11 Memberen am Grupp Finanzen.

Wann de Koalitiounsvertrag dono dat hiergëtt wat déi Aarbechtsgruppen undéiten, da komme fënnef haart Joren op Lëtzebuerg duer. Déi grouss Verléierer wäerten de Klima, d’Biodiversitéit, d‘Chancëgläichheet an déi Leit, deenen et manner gutt geet, sinn.


Des groupes de travail qui n’augurent rien de bon.

La composition des groupes de travail qui planchent sur les différents thèmes lors des négociations de coalition fait craindre le pire. Le CSV et le DP ne formeront pas une coalition du progrès social et les grands défis, tels que le logement et le climat, seront les parents pauvres de la future coalition.

Si l’on regarde, par exemple, la composition du groupe de travail Logement, on comprend rapidement quels intérêts y sont représentés. Pour le DP, seuls des hommes et femmes politiques participent aux discussions et le CSV s’est donné pour mission de représenter principalement les promoteurs : Monsieur Kim Felten est à la tête d’un Bureau de Promotion et Madame Sylvie Hansen a été l’associée, jusqu’en août 2022, du grand promoteur Nico Arend. On cherche en vain les représentants du logement social. Où est le Fonds du Logement ou la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM) ? Qui dans ce groupe illustre représente les intérêts des locataires ou des personnes qui ont du mal sur le marché de l’immobilier ? C’est le grand le mystère.

Le groupe de travail sur l’environnement se passe totalement de l’avis des scientifiques. Il convient également de noter que l’Energie, à l’exception des énergies renouvelables, n’est pas abordée dans le contexte de l’environnement et du climat, mais dans un fourre-tout comprenant le travail, l’économie, l’industrie, le tourisme et la finance. Or, la question de l’énergie est l’une des plus importantes pour l’avenir et ne peut être considérée que dans son ensemble. Cette approche montre clairement que ni le DP ni le CSV ne disposent en interne des compétences nécessaires lorsqu’il s’agit de questions aussi importantes que la transition énergétique et le changement climatique. Pour sortir de ce problème, des acteurs de la société civile auraient pu être impliqués. Quand on sait qu’on ne peut plus atteindre les objectifs des accords de Paraïs, tant d’incompétence fait froid dans le dos.

Dans le groupe qui s’occupe de la lutte contre la pauvreté, selon Luc Frieden la priorité du prochain gouvernement, force est de constater qu’il n’y a pas de représentants du terrain, des ONG ou des services sociaux. Déclarer la lutte contre la pauvreté comme priorité n’est qu’une stratégie de communication quand on regarde qui siège dans le groupe et quand on voit qu’il n’y a pas d’approche transversale ici. Le groupe de travail Economie et travail est un fourre-tout sans hiérarchie. Cela montre que ces sujets ne sont pas pris trop au sérieux. Ceci est encore une fois souligné par l’absence de personnes issues de l’économie sociale. L’ancien syndicaliste Marc Spautz est sans doute censé représenter la conscience sociale de la future coalition. Une tâche ingrate. On peut dès lors partir du principe que la place financière est discutée ailleurs. Le futur Premier ministre Luc Frieden aime d’ailleurs se vanter d’être l’un des architectes de la place financière. De manière générale, on peut dire que la société civile n’est pas du tout représentée dans les négociations de coalition. Seuls ceux pour qui l’immobilier est une activité lucrative sont représentés dans le secteur du logement. Il s’agit certainement de veiller à ce que cela reste comme ça. D’autres sujets importants sont complètement ignorés. Les questions sociales et le travail ne jouent guère de rôle. Il faut aussi constater que les femmes sont sous-représentées dans ces groupes. Seulement un tiers des membres sont des femmes. Il est particulièrement frappant que les domaines les plus importants sont une affaire d’hommes pour le CSV et le DP. Une femme pour 14 membres dans le groupe Environnement, deux femmes pour 10 membres dans le groupe Pauvreté, trois pour 11 membres dans le groupe Finance. Si l’accord de coalition se reflète le travail dans ces différents groupes de travail, le Luxembourg aura cinq années difficiles à affronter. Les grands perdants seront le climat, la biodiversité, l’égalité des chances et les personnes les plus défavorisées.

Index-Gesetz : déi Lénk soen NEE !

Haut stëmmen déi Lénk resolut géint d’Gesetz fir d’Indexmanipulatioun. Op eisem Meeting fir den Index gëschter, hunn den Direkter vun der Chambre des Salariés, Sylvain Hoffmann, d’Presidentin vum OGBL, Nora Back, an déi Lénk Spriecherin, Carole Thoma,nach ee Mol all d’Argumenter géint Indexmanipulatioun kloer opgezielt.

Dës Manipulatioun ass ee Kafkraaftverloscht fir d’Leit, an en trëfft déi am häertsten, déi am mannsten hunn. Fir d’Patronat ass et risege Kaddo: déi 2,5% Erhéijung déi Salariéen an Rentner a Rentnerinnen elo net kréien, fléissen an hir Täschen. Dobäi kréien d’Entreprise scho méi ënnert d’Äerm gegraff wéi néideg.

D’Carole Thoma hat et gëschter um Meeting op de Punkt bruecht: “D’Leit gi fir domm verkaf.” Fir déi Lénk ass dës Politik net nozevollzéien. E “Nee” ass déi eenzeg Positioun déi et gëtt, wann ee sech wëll fir déi Lounofhängeg asetzen.

Leider gesäit d’Majoritéit an déi gréissten Oppositiounspartei dat net esou. Dofir wäert dëse 15. Juni als ee vun de schwaarzen Deeg vum sozialen Ofbau an d’Lëtzebuerger Geschicht agoen. De Kampf fir den Index muss trotzdeem weidergoen, well déi nächst Manipulatioun wäert net laang op sech waarde loossen.

Fir den Index.

Basta!


Loi sur l’index : déi Lénk vote NON !

Aujourd’hui, déi Lénk votera contre la loi qui va manipuler l’automatisme de l’index. Lors de notre meeting pour l’index, le directeur de la Chambre des salariés, Sylvain Hoffmann, la présidente de l’OGBL, Nora Back, et notre porte-parole Carole Thoma ont à nouveau clairement énuméré tous les arguments pour s’opposer à une manipulation de l’index.

Cette manipulation signifie une perte de pouvoir d’achat pour les salarié.e.s et retraité.e.s. Et ce sont celles et ceux qui ont le moins, qui seront les plus durement touché.e.s. Pour le patronat, c’est un énorme cadeau : les 2,5% qu’ils n’auront pas à verser à leurs salarié.e.s viennent gonfler leurs bénéfices. Et ce alors que les entreprises reçoivent déjà plus d’aides qu’il n’en faut.

Carole Thoma l’a parfaitement résumé lors du meeting : « On prend les gens pour des imbéciles ! » Pour déi Lénk cette politique est intolérable. Un « non » est la seule position possible si l’on veut défendre les intérêts des salarié.e.s et retraité.e.s.

Malheureusement, les partis de la majorité et le plus grand parti d’opposition ne sont pas de cet avis. Pour cette raison, ce 15 juin entrera dans l’histoire comme une des journées noires de la casse sociale. Mais la lutte pour l’index doit continuer, car la prochaine manipulation ne se fera pas attendre longtemps.

Pour l’index.

Basta!

Ligen iwwert den Index

Ligen 1 : Den Index ass sozial ongerecht.

Den Index war ni als Deel vun der Sozialpolitik geduecht, mee reng fir d’Léin an d’Rentnen un d’Inflatioun d’unzepassen. Dofir kritt och all Salarié an all Rentner a Rentnerin déi 2,5%. Eng gerecht Lounpolitik geet iwwert eng gerecht Verdeelung vum geschafene Räichtum. Aarbecht soll gerecht bezuelt ginn. Dofir muss een zu Lëtzebuerg zum Beispill de soziale Mindestloun erhéijen. Eng gerecht sozial Politik kann een duerch eng gerecht Steierpolitik maachen, déi et erlaabt d’Ongläichheeten ze behiewen. Eng Manipulatioun vum Index profitéiert eleng de Patronen. Déi 2,5% vun enger Indextranche, déi ausfält, fléissen nämlech an hir Profitter! Dat ass net sozial gerecht, mee e Kaddo vun all Lounofhängegn u säi Patron! D’Argument von der sozialer Ongerechtegkeet, dat gäre vun de Patrone benotzt gëtt, déngt dozou d’Salariat ënnert sech ze splécken, an dës Spléckung erlaabt et de Patronen sech ze beräicheren. Dofir : D’Fangere wech vum Index !

Ligen 2 : D’Indexmanipulatioun ass solidaresch.

D’Manipulatioun, déi d’Regierung proposéiert, ass alles anescht ewéi solidaresch. Déi sougenannte Kompensatiounsmoossname ginn nämlech duerch d’Steiergelder finanzéiert, déi zu zwee Drëttel vun der Akommessteier an der TVA kommen. Dat heescht vun de Lounofhängegen an de Rentner a Rentnerinnen. Op der enger Säit huelen de Staat an d’Patronat de Leit also eng Indextranche, an op där anerer Säit bezuelen d’Leit déi sougenannte Kompensatioun fir déi geklauten Tranche selwer. Dat ass jo wuel ee schlecht e Witz. Vun der Manipulatioun profitéieren natierlech just d’Patronen. A Wierklechkeet sinn d’Leit also solidaresch mat den Entreprisen. Et ass eng Solidaritéit an eng eenzeg Richtung. Déi 2,5%, déi déi Lounofhängeg an d’Rentner an d’Rentnerinnen net kréien, fléissen an déi souwisou scho fett Gewënner vun de Patronen. Déi freeë sech natierlech iwwert déi Solidaritéit.

Ligen 3 : D’Situatioun ass exzeptionell wéinst dem Krich.

D’Explosioun vun den Energiepräisser war den Ausléiser fir d‘Tripartite, déi schlussendlech zur der aktueller Indexmanipulatioun gefouert huet. D’Regierung hëlleft de Betriber awer net geziilt wéinst den héijen Energiepräisser, mee verdeelt ondifferenzéiert d’Suen un all d’Entreprisen, egal ob se un den héijen Energiepräisser leiden oder net. Eng Bank profitéiert also genau sou vill, wéi eng Entreprise, déi wierklech Schwieregkeete mat den Energiepräisser huet. Dat weist, dass de Krich just als Virwand genotzt gouf. Dat nennt ee wuel Zynismus. En plus kréien déi Betriber, déi am meeschte Verschmotzen eng zousätzlech Hëllef fir dass se sech d’Verschmotzungsrechter um Maart vun den CO2 -Zertifikater weider kënne leeschten. Eng staatlech Hëllef, déi Sënn an Zweck vum Emissiounshandel ënnergrueft. Amplaz dass grouss Konzerner mat de néideg Moyenen op méi klima- an ëmweltfrëndlech Produktiounsweisen ëmklammen, kréie se vum Staat gesot: “Verschmotzt roueg weider!”. Dat ass ee Signal wat natierlech och déi gären héieren, déi mat CO2-Zertifikater spekuléieren.

Lige 4 : Den Index gëtt net a Fro gestalt.

Dat wichtegst um Index ass dass en automatesch ausbezuelt gëtt nodeems de Leit hir Kafkraaft ëm 2,5% erofgaangen ass. Duerch d’Ophiewe vum Automatismus, gëtt den Index strukturell ugegraff. Och wann d’Regierung gären erzielt dass keng Tranche wäert ausfale, esou ginn et dofir keng Garantien. Ausserdeem ass den Index ee Mechanismus deem säi Funktionement gesetzlech festgehalen ass. Eng Ännerung vum dem Gesetz, déi den Automatismus ausser Kraft setzt ass alles anescht wéi ee staarkt Bekenntnis zum Index. Säit der éischter Manipulatioun ass et ëmmer erëm zu Manipulatioune komm, déi Lounofhängeger a Rentner a Rentnerinne mussen ausläffelen. Wann een den Index manipuléiert, da stellt een e ganz a Fro.

Lige 5 : D’Entreprisë sinn a Schwieregkeeten.

Et geet natierlech net all den Entreprisë gutt. Mee den Index ass dorunner net schold, soss wiere jo vill méi Entreprisen vill méi reegelméisseg a Schwieregkeeten. Sue mat der Strenz iwwert all d’Entreprise schëdden, sou wéi d’Regierung dat mam “Solidaritéitspak” mécht, ass och keng Léisung. Well hei gëtt jo net deenen Entreprise gehollef, déi Schwieregkeeten hunn, mee hei gëtt ondifferenzéiert all den Entreprise gehollef. Op se Problemer duerch d’Energiepräisser hunn oder net. Kuerz nom Tripartite-Accord hunn dann och eng Rei Entreprisen, dorënner Banken, sech mat hire Rekordprofitter gebretzt. Da kënnt ee sech natierlech domm vir.

Lige 6 : Et fält keng Indextranche ewech.

Nodeems den Accord ënnerschriwwe gouf, ass gesot ginn, dass all d’Indextranchen, ausbezuelt géife ginn. Mee wéi et ausgesäit ass d’Inflatioun méi héich wéi Ufanks geduecht. Et géingen also méi Indextranchen ufale wéi d’Regierung dat gemengt hat. Et huet bis elo nach kee garantéiert, dass all Tranchen, déi ausfält och erëm ausbezuelt gëtt. Ganz am Géigendeel, d’Ausbezuelen vun all den Tranchen gëtt schonn a Fro gestalt. Sou gëtt déi nächst Manipulatioun scho virbereet.


Les mensonges sur l’index

Mensonge 1 : L’index est socialement injuste.

L’index n’a jamais été pensé comme un outil de la politique sociale, mais pour adapter les salaires et pensions à l’évolution réelle des prix. Pour cette raison, chaque salarié.e et chaque retraité.e profitent des 2,5%. Une politique salariale plus juste passe par une meilleure répartition des richesses créées. La travail doit rémunéré de manière équitable. Pour cette raison, il faudrait par exemple augmenter le salaire social minimum au Luxembourg. Une politique sociale juste passe par une politique fiscale juste qui permet de gommer les inégalités. Une manipulation ne profite qu’au patronat. Car les 2,5% d’une tranche indiciaire supprimée viennent gonfler leurs bénéfices ! Ce n’est pas juste, c’est un cadeau du/dela salarié.e à son patron. L’argument de l’injustice sociale de l’index, que le patronat utilise à tout bout de champ, sert à diviser les salarié.e.s. Cette division permet aux patrons de s’enrichir. Donc : Pas touche à l’index !

Mensonge 2 : La manipulation de l’index est solidaire.

La manipulation proposée par le gouvernement est tout sauf solidaire. Les soi-disant mesures de compensation sont financées par le budget de l’État dont les deux tiers des recettes proviennent de l’impôt sur les salaires et de la TVA. Ce sont donc les salarié.e.s et retraité.e.s qui paient les compensations. D’un côté le gouvernement et le patronat supprime une tranche indiciaire et de l’autre côté, les salarié.e.s et retraité.e.s lésé.e.s par cette tranche supprimée paient eux-mêmes leur « compensation ». C’est une mauvaise blague. Seul le patronat profite de la manipulation. Les gens sont donc solidaires avec les entreprises. Les 2,5% refusés aux salarié.e.s et retraité.e.s viennent gonfler leurs bénéfices déjà considérables. C’est une solidarité à sens unique. Le patronat dit merci.

Mensonge 3 : La situation est exceptionnelle à cause de la guerre.

L’explosion des prix de l’énergie était à l’origine de la réunion tripartite qui a finalement abouti à une manipulation de l’index. Or, le gouvernement ne propose pas d’aides ciblées aux entreprises pâtissant de la hausse des prix, mais il distribue de l’argent à toutes les entreprises sans se poser de questions. Une banque profite donc autant qu’une entreprise vraiment menacée par les hausses de prix de l’énergie. Cela montre que la guerre n’est qu’un prétexte. Cela s’appelle du cynisme. En plus, les entreprises polluant le plus reçoivent des aides supplémentaires afin qu’elles puissent continuer à acheter à des prix modérés leurs certificats CO2 qui sont des droits de pollution. C’est donc une aide étatique qui sape les fondements mêmes du système d’échange de quotas d’émission. Au lieu de faire en sorte que les multinationales se dotent de productions moins polluantes, l’État leur dit: « Continuez à polluer! ». C’est de la musique pour les oreilles de ceux qui spéculent avec les fameux certificats de CO2.

Mensonge 4: L’index n’est pas remis en question.

L’index se définit par le fait qu’il est automatiquement versé aux salarié.e.s et retraité.e.s après que leur pouvoir d’achat a baissé de 2,5%. La suppression de l’automatisme est une attaque structurelle contre le mécanisme de l’index. Bien que le oguvernement répète sans cesse qu’aucune ne tranche ne sera supprimé, personne n’a pu donner de garanties. De plus, l’index est un mécanisme dont le fonctionnement est fixé par une loi. Un changement de cette loi dans le but de supprimer l’automatisme n’est pas vraiment une profession de foi pour l’index. Depuis la première manipulation du mécanisme, les manipulations, que les salarié.e.s et les retraité.e.s ont dû payer, se sont succédées. Lorsqu’on manipule l’index, on le remet en question.

Mensonge 5 : Les entreprises connaissant de grandes difficultés.

Bien sûr, il existe des entreprises avec des problèmes. Mais ces difficultés ne sont pas liées à l’index, sinon énormément d’entreprises auraient des difficultés beaucoup plus souvent. Distribuer de l’argent à toutes les entreprises sans différencier n’est donc pas la bonne solution. Parce que cette aide ne s’adresse pas aux entreprises en difficultées, mais à toutesles entreprises. Qu’elles souffrent de la hausse des prix de l’énergie ou pas. Peu après la signature de l’accord tripartite, de nombreuses entreprises, des banques notamment, ont d’ailleurs annoncé des bénéfices records. On a l’impression qu’on se moque de nous.

Mensonge 6 : Aucune tranche indiciaire ne sera supprimée.

Après la signature de l’accord tripartite, on nous a assuré que chaque tranche indiciaire impayé serait payé. Mais, il semble que l’inflation est plus importante que les responsables politiques ne l’avaient prévu. Il y aurait donc plus de tranches à payer que le gouvernement ne le pensait. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de garantie pour le paiement des toutes les tranches, bien au contraire, le paiement de certaines tranches est re mis en question. Comme ça, gouvernement et patronat  préparent la prochaine manipulation.

Après les amendements:  Pas touche à l’index!

Aujourd’hui, le gouvernement a présenté des amendements pour la loi tripartite sur la manipulation de l’index. Les références à l’année 2024 ont été supprimées, et, si nécessaire, les questions qui restent ouvertes vont être débattues lors d’une nouvelle réunion tripartite. Ainsi, les partis du gouvernement essaient de faire machine arrière sans perdre leur face. Mais on ne sait toujours pas si une tranche indiciaire sera supprimée ou pas.

La critique fondamentale de déi Lénk est donc confirmée. Début avril, la coalition voulait agir rapidement pour faire un cadeau aux entreprises. Sa décision se basait sur des scénarios trop optimistes et elle n’avait pas cerné l’intégralité des conséquences d’une manipulation de l’index. L’inflation reste à un niveau très élevé et de nombreux ménages risquent de voir leur pouvoir d’achat diminuer. Grâce à la pression de l’OGBL, de déi Lénk et d’autres organisations, le gouvernement s’est défilé.

déi Lénk campe sur sa position et s’oppose à toute manipulation de l’index. La loi sur cette la manipulation de l’index doit être retriée. Avec les centaines de millions d’euros que le gouvernement économiserait ainsi, il pourrait venir en aide aux ménages les plus vulnérables et aux entreprises qui pâtissent véritablement de cette crise, au lieu d’offrir une tournée générale au patronat.

Une manipulation de l’index est toujours une attaque structurelle contre le mécanisme de l’index qui est défini par son automatisme. Lorsqu’on manipule l’index, ne serait-ce qu’un peu, on le remet intégralement en question.

Donc: Pas touche à l’index !

Communiqué par déi Lénk.


Och no den Amendementer:  D’Fangere wech vum Index!

Haut huet d’Regierung Ännerunge vum Tripartitesgesetz iwwert d’Indexmanipulatioun presentéiert. All Referenz op d’Joer 2024 gëtt aus dem Gesetzesprojet eraus geholl an déi oppe Froe solle wa néideg vun enger neier Tripartite diskutéiert ginn. Domadder probéieren d’Regierungsparteien zeréckzerudderen ouni hiert Gesicht ze verléieren. D’Fro, ob Tranchen entfalen, bleift weider oppen.

Mir fillen eis op e neits an eiser fundamentaler Kritik bestätegt. D’Koalitioun wollt Ufank Abrëll séier handele fir dem Patronat eng Freed ze maachen. Se huet hir Decisioun op Basis vun ze vill optimisteschen Zenarioe geholl an d’Konsequenze vun der Index-Manipulatioun net bis zum Enn duerchduecht. D’Inflatioun bléift awer weider op héijem Niveau an d’Leit riskéiere vill Kafkraaft ze verléieren. Duerch den Drock vum OGBL, déi Lénk an aneren Organisatioune krut d’Regierung elo kal Féiss.

déi Lénk bleiwe bei hirer Positioun a si weider géint all Form vu Manipulatioun vum Indexmechanismus. D’Gesetz vun der Indexmanipulatioun muss zréck gezu ginn! Mat deenen Honnerte Milliounen Euro, déi de Staat doduerch géif aspueren, kéint ee souwuel de vulnerabele Stéit, wéi och deenen Entreprisen, déi wierklech betraff sinn, gezielt duerch dës Kris hëllefen, amplaz dem ganze Patronat eng Tournée générale ze spendéieren.

All Manipulatioun vum Index ass ee strukturellen Ugrëff op de Mechanismus, deen duerch säin Automatismus definéiert ass. Wann een den Index manipuléiert, sief dat just e bëssen, da stellt een de ganze Mechanismus a Fro.

Also : d’Fangere wech vum Index!

Iwwerschwemmungen 2021 : Politeschen Drock fir kritesch Stëmmen z’ënnerdrécken ?

Laut dem 100,7, wier de Jeff da Costa, en Employé vun enger privater Firma deen de Warnsystem fir d’Iwwerschwemmunge kritiséiert an gläichzäiteg konkret Verbesserungsvirschléi proposéiert hat, vu sengem Patron rausgehäit ginn nodeems politeschen Drock ausgeüübt gouf.  

Déi schwéier Iwwerschwemmunge vum Summer 2021 haten déi responsabel Autoritéiten iwwerrascht an hunn grousse Materialschued ugeriicht. Et hätt een se awer kéinte viraussoen. De Jeff da Costa, deen de Laxismus vun den zoustännegen Autoritéiten denoncéiert an d’Dysfonctionementer vum Warnsystem entdeckt huet, huet säin Zivilcourage mam Verloscht vu senger Aarbecht bezuelt.

Déi politesch Gestioun vun de Gewässer vun dëser Regierung ass e Fiasko : stänneg Verschmotzungen, schlëmm Iwwerschwemmungen, Mangel u Kontroll an Daten, enorm Verspéidunge wat d’Investmenter an Infrastrukturen ugeet (Réckhaltebecken, Kläranlagen…), eng Ëmweltpolitik ouni Ambitiounen. Dës Lëscht ass natierlech net komplett. Amplaz déi wichteg Chantieren unzegoen, schéngt et wéi wann d’Regierung léiwer kritesch Stëmmen ënnerdréckt.

Sollt et erauskommen, dass eis politesch Klass esou mafiéis Methode benotzt, da steet et ganz schlecht ëm eis Demokratie. D’Fro vun der politescher Verantwortung muss da gestallt ginn. Déi Lénk fuerderen, dass dës Affär esou séier wéi méiglech an den zoustännege Kommissiounen (Institutiounen, Ëmwelt, Intérieur) diskutéiert gëtt.

Matgedeelt vun déi Lénk.


Inondations 2021 : Des pressions politiques pour faire taire les voix dérangeantes ?

Selon la radio publique 100.7, Jeff da Costa, un employé d’une entreprise privée, qui avait critiqué le système d’alerte des inondations tout en proposant des améliorations concrètes, aurait été licencié par son employeur à la suite de pressions politiques.

Rappelons que les inondations de l’été 2021 avait pris de court les autorités compétentes et avaient causé d’importants dégâts matériels. Or, elles étaient parfaitement prévisibles. Jeff da Costa, qui a eu le courage de dénoncer le laxisme des autorités et les dysfonctionnements du système d’alerte, a payé son engagement civique avec la perte de son emploi.

La politique de gestion des eaux de ce gouvernement est un échec cuisant : des pollutions en masse, des inondations dévastatrices, le manque de contrôles et de données, les retards énormes en matière d’investissements dans les infrastructures (bassins de rétention et débordement, stations d’épuration…), une politique environnementale sans ambitions. Cette liste peut être rallongée à souhait. Mais au lieu de s’attaquer à ce vaste chantier, le gouvernement aurait préféré réduire au silence les voix dérangeantes.

S’il s’avère que nos responsables politiques recourent à ce genre de pratiques mafieuses, notre démocratie est très mal en point. La question de la responsabilité politique se poserait inéluctablement. La sensibilité politique déi Lénk demande que cette affaire soit au plus vite débattue lors d’une prochaine réunion de la commission parlementaire jointe (Institutions, Environnement et Affaires intérieures).

Communiqué par déi Lénk

Question parlementaire concernant la démolition partielle du château d’Eisenborn et des travaux en zone verte.

Monsieur le Président,

Selon des informations qui m’ont été transmises, des travaux seraient en cours sur le site du château d’Eisenborn dans la commune de Junglinster. Le château d’Eisenborn a été acquis par le Fonds du Logement qui a entretemps entamé des travaux de démolition partielle du château et des travaux d’aménagement du parc du château dont l’abattage d’arbres.

Vu que le château avec son parc est situé en zone verte au sens de la loi du 18 juillet 2018 concernant la protection de la nature et des ressources naturelles, ces travaux sont soumis à l’obtention d’une autorisation ministérielle.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de l’Environnement :

  1. Madame la Ministre est-elle au courant des travaux du Fonds du Logement en pleine zone verte et les a-t-elle approuvés ?
  1. Madame la Ministre a-t-elle approuvé un changement dans la délimitation de la zone verte conformément à l’article 5 de la loi du 18 juillet 2018 concernant la protection de la nature et des ressources naturelles ?
  2. La création de jardins privatifs et la construction d’un parking ainsi que d’une nouvelle voie d’accès relèvent-elles des dispositions dérogatoires pour les constructions autorisées en zone verte en vertu de l’article 6 de la loi précitée ?
  3. Le changement d’affectation a-t-il été autorisé préalablement par votre ministère conformément aux dispositions de l’article 14, paragraphe 1, de la loi du 18 juillet 2018 concernant la protection de la nature et des ressources naturelles, tout en sachant que le parc du château est à considérer selon la loi comme parc d’agrément bénéficiant d’un statut de protection particulier ?
  4. La ministre de l’Environnement a-t-elle autorisé les travaux d’enlèvement et de dépôt de terres en zone verte conformément au paragraphe 1 de l’article 9 de la loi précitée ? Dans ce même contexte, le paragraphe 2 de l’article précité stipule que sauf dispense du ministre, le bénéficiaire de l’autorisation est tenu de rendre au sol son caractère naturel, en boisant ou en regarnissant de végétation les excavations, déblais ou remblais destinés à subsister de manière permanente. Le Fonds du Logement bénéficie-t-il d’une telle dérogation ?
  5. Madame la Ministre a-t-elle approuvé préalablement l’abattage de plus de 50 arbres dans le parc du château, conformément aux articles 59 et 60 de la loi du 18 juillet 2018 concernant la protection de la nature et des ressources naturelles ? Dans le cas contraire, quelles sanctions seront prises contre le propriétaire ?
  6. Les arbres du parc ont-ils été inspectés, recensés et enregistrés ? Dans l’affirmative, quand et par quelles autorités les arbres ont-ils été enregistrés ?
  7. Quelles mesures de compensation ont été retenues dans ce cas précis tout en sachant que l’article 63 de la loi précitée prévoit une évaluation avant les travaux dans le but de déterminer des mesures de compensation éventuelles ?
  8. Quelles sont les voies de recours en l’espèce, notamment en ce qui concerne l’article 68 de la loi du 18 juillet 2018 concernant la protection de la nature et des ressources naturelles ?

Myriam Cecchetti

Députée

Fir den Index. BASTA!

déi Lénk hate schonn am Virfeld vun der leschter Tripartite gewarnt, dass et géing ëm den Index goen, an net ëm d’Explosioun vun den Energiepräisser, wéi ugekënnegt. Eng Desinformatiounscampagne vum Patronat huet nämlech Stëmmung géint den Index gemaach soubal d’Regierung d’Triparite annoncéiert hat. Déi Lénk hunn och net missen an d’Kristalkugel kucke fir ze wësse wou d’Reess higeet, mee an d’Geschichtsbicher. Bei all Kris gëtt systematesch den Index a Fro gestalt. Mat ëmmer deem selweschten Argument: den Index ass sozial ongerecht, well eng Persoun déi méi verdéngt, méi dovu profitéiert wéi eng Persoun déi wéineg verdéngt. Dat schéngt esou op deen éischten Bléck richteg, mee et ass just eng Hallefwourecht. Den Index war ni als Hiewel vun der Sozialpolitik geduecht. Mee als Mechanismus fir all d’Léin an d’Pensiounen un d’Entwécklung vun de Liewenskäschten unzepassen. Sozialpolitik ass ëmmer eng Fro vun der Ëmverdeelung. Gerecht Ëmverdeelung ass haaptsächlech eng Fro vu Steierpolitik.

Dat Argument vun der sozialer Ongerechtegkeet ass awer net nëmmen eng Hallefwourecht, et ass och nach pervers, well et d’Solidaritéit tëschent de Lounofhängegen a Pensionéierten a Fro stellt, an do reiwe sech d’Patronen natierlech d’Hänn, well schlussendlech si se di eenzeg, déi vun enger Indexmamipulatioun profitéieren, well déi gespuerte Suen direkt an hir Täsche fléissen. Souvill also zu der sozialer Gerechtegkeet vun enger Indexmanipulatioun.

Vun de grousse Gewerkschaften huet leider just den OGBL d’Enjeuxen vun esou enger Manipulatioun erkannt, an also zu Recht dee faméisen « Solidaritéispak » net ënnerschriwwen. Dofir gouf et vun der Regierung vill Kritik. Fir déi Lénk ass dem OGBL seng Haltung déi eenzeg responsabel, a si weist dass d’Salariéen an d’Rentner zu Lëtzebuerg ee staarke Partner hunn am Kampf géint de Sozialofbau.

Wat ass also wierklech geschitt ënnert dem Virwand vun der aktueller Energiekris. Dat éischt: eng Indexmanipulatioun, déi just de Patronen ze gutt kënnt. Dat zweet : eng Subventiounspolitik, déi CO2-Ausstéiss fërdert. De 7,5 Cents Rabatt op all Liter Bensinn, Diesel a Masout ass esou eng Subventioun. Et handelt sech hei awer net just ëm een handfeste Klimaskandal, mee och nach ëm sozial Ongerechtegkeet. Leit mat décken Autoen, déi vill verbrauchen porfitéieren hei am meeschten. En plus, ass et eng Moossnam, déi versicht den Tanktoursimus ze schützen, deen dës Regierung jo awer bekämpfe wollt…

Fir d’Entreprisen ass och en änleche Kado dran : d’Kompenséierung vun der Hausse vum Präis vun deene sougenannten Emissiounszertifikater, déi d’Entreprise kaafe fir kënnen ze verschmotzen. Dobäi ass Sënn an Zweck vum sougenannten Emissiounshandel awer d’Entreprisen duerch héich Präisser vun den Zertifikaten dozou unzereege manner ze verschmotzen.

Mir wëssen och, dass d’Hausse vun den Energiepräisser net eng direkt Konsequenz vum Putin sengem vëlkerrechtswiddrege Ugrëff géint d’Ukrain ass, mee ee Resultat vu Spekulatioun an willkürlecher Präisspolitik vu Raffinerien an Uelegkonzerner. Mat der Subventiounspolitik, déi eis Regierung bedreift, gëtt dëss Spekulatioun a Praïsspolitik belount. Et ass also ee Schoss an den Uewen.

Dobäi kënnt, dass niewend den Energiepräisser och nach wichteg Liewensmëttel méi deier ginn. Do hëlleft et natierlech näischt wa just fossil Energie subventionnéiert ginn. déi Lénk proposéieren dofir een Energiegeld wat a Form vun engem besteierbarem Complément de revenue soll all Stot zeguttkommen. Stéit mat engem Akommes ënnert dem Medianloun bezuele naïscht zeréck. Stéit déi méi wéi de Medianloun kréien bezuelen dee Complément progressiv zeréck. Esou een Energiegeld kann fir all méiglech Depense benotzt ginn, vu dass jo mat der aktueller Inflatioun villes méi deier gëtt. Et ass sozial gestaffelt an et fléisst net nëmmen a fossil Energien.

« Solidaritéitspak » : D’Regierung bezilt d’Betriber fir ze verschmotzen.

Et ass vill iwwert d’Moossnamen aus dem sougenannte « Solidaritéitspak » geschwat ginn, mee déi staatlech Hëllefe fir de Präis vun den Emissiounszertifikater am Kader vum europäeschen Emissiounshandel ze kompenséiere goufe wéineg kommentéiert. Dës Hëllef ass awer symptomatesch fir déi politesch Linn vun enger Regierung, déi d’Verschmotzungsrechter vun den Entreprisë mat de Sue vun de Salariéen an Rentner.inne bezilt. Dat ass ee sozialen an ekologesche Skandal.

D’Staatshëllefen, déi d’Betriber kréie fir en Deel vun hire Verschmotzungsrechter ze bezuelen, wäert de Staat 500 Milliounen Euro bis 2030 kaschten. Dës Hëllefe ginn natierlech iwwert de Staatsbudget finanzéiert, deen zu zwee Drëttel duerch d’Lounsteier an d’TVA gespeist gëtt. Et sinn also déi Lounofhängeg an d’Rentner.innen, déi dës Moossnam bezuelen, déi ëmweltpolitesch gesinn een absolutten Nonsens ass.

D’Zil vum europäeschen Emissiounshandel ass et nämlech d’Betriber unzereegen an eng méi gréng Produktioun z’investéiere well d’Zertifikater ze deier ginn. Haut läit de Präis vun engem Zertifikat bei ongeféier 80 Euro. Mee amplaz d’Betriber elo an eng méi ëmweltfrëndlech Produktioun investéieren ze loossen, huet d’Regierung decidéiert en Deel vum Zertifikatspräis ze bezuelen. Andeems se dat mécht, gräift se d’Fundament vum Emissiounshandel hunn, dee liberal a gréng Politiker.innen zum Wonnermëttel géint d’Klimakatastroph héichstiliséiert haten.

Déi grouss Betriber, déi vum Emissiounshandel betraff sinn, hunn d’Gelder fir an hir Produktiounssitten z’investéieren, mee et geet drëms den Aktionäre weider fett Gewënner an Dividenden auszebezuelen. déi Lénk si skandaliséiert iwwert dës Moossnam, déi duerchgesat gëtt wärend Salariéen, Rentner.innen, Stagiairen, Leit déi eng Léier maachen un der rezenter Indexmanipulatioun leiden. Dës Moossnam, wéi déi aner och, weist ganz kloer dass de « Solidaritéitspak » op eng Solidaritéit grënnt, déi just an eng Richtung geet : Vun de Lounofhängegen a Rentner.inne bei d’Betriber. D’Betriber sinn dann och ganz ouni Zweiwel déi grouss Gewënner vun dëser liberaler Opfaassung vun der Solidaritéit.

Matgedeelt vun déi Lénk.

Hei fannt Dir eng méi detailléiert Analys vum Emissiounshandel.


« Paquet de solidarité » : Le gouvernement paie les entreprises pour polluer.

Parmi les mesures du soi-disant « paquet de solidarité », les aides étatiques pour compenser la hausse du prix des certificats d’émission de gaz à effet de serre dans le cadre du système européen d’échange de quotas d’émission ont été peu commentées. Elles sont pourtant symptomatiques de la ligne politique d’un gouvernement qui paie les droits de pollution des entreprises avec l’argent des salarié.e.s et retraité.e.s. Un scandale social et écologique.

Les aides que l’État attribuent aux entreprises pour compenser la hausse du prix des droits de pollution pourraient s’élever à 500 millions d’euros jusqu’en 2030. Elles sont évidemment financées par le budget de l’État dont deux tiers des recettes proviennent de l’impôt sur les salaires et la TVA. Ce sont donc toutes les personnes travaillant pour un salaire et les retraité.e.s qui paient cette mesure qui est un non-sens absolu du point de vue écologique.

En effet, le but du système d’échange de quotas d’émission est d’inciter les entreprises à investir dans des processus plus écologiques par une hausse continuelle des prix des certificats d’émission. Aujourd’hui, le prix d’un certificat s’élève à environ 80 euros. Mais au lieu de laisser les entreprises investir dans une production plus verte, le gouvernement a décidé de compenser une partie du prix du certificat, sapant ainsi les fondations mêmes du système d’échange qu’écologistes et libéraux avaient érigé en solution miracle contre le réchauffement climatique.

Les grandes entreprises concernées par le système d’échange disposent des fonds nécessaires pour investir dans leurs sites de productions, mais il s’agit avant tout de ne pas priver les actionnaires de leurs profits et dividendes. déi Lénk est scandalisé par cette mesure qui intervient alors que salarié.e.s, retraité.e.s, indépendant.e.s, stagiaires et apprenti.e.s pâtissent des conséquences d’une manipulation de l’index. Cette mesure, comme les autres, montrent que le « paquet de solidarité » est fondé sur une solidarité à sens unique qui va des salarié.e.s et retraité.e.s aux entreprises. Ces dernières sont, sans l’ombre d’un doute, les grandes gagnantes de cette conception libérale de la solidarité.

Communiqué par déi Lénk.

Ici vous trouvez une analyse détaillée sur le l’échange de quotas d’émissions.

logo European Left logo GUE/NGL logo Transform! Europe