Question parlementaire: Golden Visa.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de l’Immigration.

La Loi du 8 mars 2017 portant modification de la loi sur la libre circulation des personnes et l’immigration a introduit une autorisation de séjour pour « investisseur ». Elle peut être délivrée par Monsieur le Ministre à une personne:

– qui investit au moins 500.000 euros dans une entreprise existante ou à créer au Luxembourg, ou ; 

– qui investit au moins 3.000.000 euros dans une structure d’investissement et de gestion existante ou à créer au Luxembourg, ou ;

– qui investit au moins 20.000.000 euros sous forme d’un dépôt auprès d’un institut financier établi au Luxembourg.

Partant, je voudrais poser la question suivante à Monsieur le Ministre:

1) Combien de personnes ont fait une demande pour une autorisation de séjour pour « investisseur » entre le 8 mars 2017 et le 31 octobre 2019 et combien de personnes se sont vues accorder une autorisation de séjour pour « investisseur » entre le 8 mars 2017 et le 31 octobre 2019? Pouvez-vous détailler ces chiffres par mois et indiquer, pour chaque mois, la nationalité des personnes concernées?

Cette même loi a augmenté la durée maximale de placement de personnes ou familles accompagnées de mineurs d’âge au Centre de rétention de 72 heures à 7 jours.

Partant, je voudrais poser la questions suivantes à Monsieur le Ministre:

2) Combien de mineurs d’âge ont connu un séjour supérieur à 72 heures au Centre de rétention entre le 8 mars 2017 et le 31 octobre 2019? Pouvez-vous détailler ces chiffres par mois et indiquer, pour chaque mois, la nationalité des personnes concernées?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner                                                                       

Député           

Motion demandant exclusion de toute possibilité de rétention d’enfants ou de mineurs dans une structure fermée.

La Chambre des Députés

– Considérant l’article 3 de la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant qui stipule que « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. » ;

– Considérant que le Comité pour les Droits de l’Enfant interprète l’article 3 précité de façon à ce que « l’intérêt supérieur de l’enfant doit primer sur tout objectif d’État, par exemple celui de limiter la migration illégale » ;

– Considérant que l’UNHCR s’oppose catégoriquement à la détention des enfants dans le cadre de procédures d’expulsion, comme exposé dans son papier de positionnement de datant de janvier 2017 et intitulé « UNHCR’s position regarding the detention of refugee and migrant children in the migration context » ;

– Considérant la position du Collectif Réfugiés Luxembourg qui « s’oppose catégoriquement au placement en rétention des enfants, et en particulier des mineurs non accompagnés et demande à faire primer des alternatives moins coercitives par rapport à la rétention de mineurs » ;

– rappelant l’avis du Commissaire des Droits de l’Homme du Conseil d’Europe Nils Raimonds Muižnieks, exprimé lors de sa visite au Luxembourg en automne 2017, que « la privation de liberté, même pour une période courte, qui est souvent vécue par les enfants comme une expérience choquante, voire traumatisante, a des effets néfastes sur leur santé mentale. » ;

– rappelant que l’Ombuds-Comité fir d’Rechter vum Kand, dans son rapport 2017, a recommandé aux autorités publiques que « la rétention des mineurs, accompagnés ou non, est nuisible pour l’enfant et des alternatives à la rétention devraient impérativement être mises en place. »

invite le Gouvernement :

– à légiférer dans les meilleurs délais de sorte à exclure toute possibilité que des enfants ou des mineurs soient placées en rétention dans une structure fermée.

Communiqué de presse – Journée Internationale des Réfugié.e.s

Aujourd’hui, à l’occasion de la journée internationale des refugié.e.s, déi Lénk tient à souligner son engagement en faveur d’un accueil digne de toutes celles et ceux dont le chemin de l’exil a été long et douloureux. Les centres de rétention qui pullulent dans les pays membres de l’Union Européenne, sont le symbole d’une criminalisation de tou.te.s celles et ceux qui sont contraint.e.s à demander l’asile ailleurs, parce que leur existence est menacée dans leurs pays d’origine. Cette politique douteuse ne respecte pas les droits humains. Au-delà du débat sur les coûts financiers de l’accueil des réfugié.e.s, se situe l’aspect bien plus important des conditions d’accueil humainement dignes.

déi Lénk s’oppose ainsi à la décision du ministère de l’Immigration de mettre en place une Structure d’Hébergement d’Urgence (SHUK) , au sein du hall 6 de la Luxexpo au Kirchberg qui a désormais pour seule fonction de retenir avant expulsion les réfugi.é.e.s exclu.e.s du droit d’asile en vertu du règlement européen de Dublin III. déi Lénk condamne également la rétention de mineur.e.s isolé.e.s et non accompagné.e.s dans cette structure et plaide pour la transformation des centres de rétention en centres d’accueil, permettant l’accompagnement régulier des réfugié.e.s dans leurs démarches administratives de demande de protection internationale. Cet accompagnement en centre d’accueil moyennant la collaboration entre différentes organisations et associations humanitaire existantes, pourra inclure des cours d’apprentissage de la langue et de la législation du pays d’accueil, afin de mettre en place les conditions préalables à une intégration réussie en territoire étranger.

déi Lénk rappelle au gouvernement luxembourgeois et à tous les dirigeant.e.s des pays européens, ainsi qu’aux représentant.e.s politiques des institutions de l’Union européenne, que les réfugié.e.s sont des êtres humains et qu’ils ne peuvent pas faire l’objet d’une gestion technocrate de flux sans corps et sans visages. L’exemple de l’Aquarius, ce vaisseau mis en place par une organisation humanitaire qui accueille des réfugié.e.s sauvé.e.s en mer, à qui l’Italie et Malte ont refusé le droit d’accostage, montre à quel point les accords communs en matière de droit d’asile sont bafoués et les droits humains reniés dans l’Europe actuelle. Les véritables criminels sont ceux qui construisent des murs, mettent en place des barbelés et des structures carcérales bloquant les réfugié.e.s  sur leur route interminable vers une vie à l’abri du danger.

Au cœur de l’Europe, le Luxembourg se doit de montrer l’exemple en faisant preuve d’humanité et en refusant d’entrer dans la logique fascisante qui gagne peu à peu l’Europe entière et s’exprime de manière cruelle à la frontière mexicaine des Etats-Unis.

déi Lénk verurteilen Stimmenfang mit der Flüchtlingsfrage

ADR und CSV versuchen bereits seit Längerem, mit einer restriktiven Haltung zur Flüchtlingspolitik bei gewissen Wählerschichten zu punkten. Jetzt springen auch Vertreter der Regierungskoalition mit wenig hilfreichen Äußerungen in diese Bresche. Eine unverantwortliche Haltung, die in einer Frage Ängste schürt, die eigentlich eine rein sachliche Herangehensweise erfordert.

Arbeitsminister Nicolas Schmit (LSAP) schlug kürzlich vor, Asylanträge in Lagern außerhalb Europas entgegen zu nehmen. Dabei dürfte ihm durchaus bewusst sein, dass dieser Vorschlag weder aus politischer, noch aus völkerrechtlicher oder praktischer Hinsicht umsetzbar ist. Familienministerin Corinne Cahen (DP) ließ sich als Reaktion ebenfalls zu problematischen Aussagen hinreißen, als sie pauschal alle Asylbewerber aus nordafrikanischen Ländern als Wirtschaftsflüchtlinge brandmarkte, mit der Bemerkung, in diesen Ländern gebe es keinen Krieg. Dabei vergaß sie, dass das individuelle Asylrecht nicht nur für Kriegsflüchtlinge gilt, sondern auch für Menschen, die beispielsweise aus politischen oder religiösen Gründen verfolgt werden. Die Klärung der Asylansprüche ist im Übrigen Sache der zuständigen juristischen Instanzen.

Flüchtlingsfrage sachlich angehen

Ende 2015 waren laut UNHCR rund 3800 Flüchtlinge in Luxemburg, was rund 0,65% der wohnhaften Bevölkerung ausmacht. Dass die luxemburgischen Aufnahmekapazitäten, das Asylsystem und die notwendigen Integrationsmaßnahmen nicht auf den Anstieg der Asylanfragen vorbereitet waren und sich daraus Schwierigkeiten ergeben, ist unbestritten. An diesen Herausforderungen muss jedoch weiter sachlich und kompetent gearbeitet werden, so wie es die verantwortlichen Administrationen, die Hilfsorganisationen und die zahlreichen Freiwilligen bereits seit vielen Monaten tun. In der Bevölkerung unbegründete Ängste schüren, hilft dabei niemandem.

Darüber hinaus muss endlich damit aufgehört werden, die Symptome zu bekämpfen, anstatt die grundlegenden Ursachen anzugehen. Weltweit sind Millionen Menschen zur Flucht gezwungen und dieses Drama löst man nicht dadurch, dass man Mauern baut, Menschenrechte aushöhlt und die Opfer stigmatisiert. Vielmehr muss Europa  der wirtschaftlichen und politischen Stabilisierung der Nachbarregionen endlich oberste Priorität einräumen.

Neijooschried vum Carole Thoma

La vidéo du discours de notre co-porte-parole Carole Thoma prononcé lors du Pot du Nouvel An est désormais en ligne.

Léif Komrodinnen a Komroden,
Léif Gäscht,
Léif Frënn,

Als Virbereedung op meng Ried hunn ech mer ugelauschtert, wat d’lescht Joer op dëser Plaz gesot gouf. Deemools huet de Marc ugefaangen, andeems en eis alleguer vill Kraaft fir dat neit Joer gewënscht huet. Am Réckbléck hu mer déi Kraaft och gebraucht. Well 2016 war deelweis – entschëllegt den Ausdrock – e schäiss Joer.
Aleppo gouf zum Symbol fir all déi Plazen op der Welt, wou d’Bevëlkerung ënner mäerderesche Kricher leide muss. Mir hunn all live materlieft, wéi sech d‘Situatioun ëmmer méi zougespëtzt huet bis déi humanitär Katastroph perfekt war.
An den USA gouf e Mann mat Hëllef vu Rassismus a Sexismus, vu Gewaltverherrleschung a Ligen zum nächste President gewielt.
D‘Briten hu sech opgrond vun Hallefwourechten an Angschtmaacherei dozou entscheed, d’EU ze verloossen.
An hei zu Lëtzebuerg hate mer de Luxleaks-Prozess, wou den Antoine Deltour an de Raphael Halet  an éischter Instanz zu Prisongs- a Geldstrofe condamnéiert goufen. 2 Whistleblower also, déi just ëffentlech gemaach hunn, wéi wäit Lëtzebuerg geet fir am internationale Steierdumping d’Nues vir ze halen.
An deem Prozess koumen dann esou aberwitzeg Geschichte raus, wéi z.B., dass PwC Bréifpabeier vun der Lëtzebuerger Steierverwaltung zur Verfügung hat fir schnell an einfach Rulingen ausstellen ze kënnen.
Normal, mat Steiervermeidung ass net ze spaassen, do zielt all gewonnenen Dag. Wa mer do ze lues sinn, kéint en anert Land kommen an eis keng Steieren virun der Nues ewech klauen.
A während viru Geriicht sech zwee Whistleblower verdeedege mussen, well si opgewisen hunn, dass riseg Betriber mat enorme Beneficer quasi keng Steier bezuelen, geet an der Gesellschaft déi sozial Schéier weider auserneen.
Den Aarmutsrisiko läit bei 16% an all Fënnefte riskéiert an der Tëschenzäit, Affer vun Aarmut oder sozialer Exklusioun ze ginn. Ëmmer méi Leit bleift um Enn vum Mount näicht méi iwwereg, well schonn alleng de Logement d’Halschent vun hirem Loun frësst.
Fir deem entgéintzewierken huet d’Regierung eng Steierreform op de Wee bruecht. Deene Leit, vun deenen ech elo grad geschwat hunn, hëlleft dat zwar net immens vill. Vum grousse Kuch kréie si just déi puer Grimmelen, déi vum Dësch falen.
Eng Steierreform, déi zu méi sozialer Gerechtegkeet géing féieren, hätt ganz anescht missen ugepak ginn. Nee, hei hu mer et, kuerz virun de Wahlen, mat enger Tournée générale ze dinn.
Anescht kann een et net bezeechnen, wann Paien bis zu 25 Dausend Euro de Mount dovu profitéieren. Wou ass do d’Stäerkung vun der Mëttelschicht oder d’Ennerstëtzung vun den ënneschte Lounkategorien?
Dobäi kënnt, dass och nach lauter Steierkaddoen un déi grouss Betriber verdeelt goufen, sou dass dem Staat am ganzen iwwer 500 Milliounen Euro manner zur Verfügung stinn. Suen, déi eigentlech gutt géinge gebraucht gi fir wichteg Investissementer, zum Beispill an de Logement oder eise Sozialsystem, dee bei all Geleegenheet ofgebaut gëtt.
Well déi puer Grimmelen, déi fir déi normal Leit vum Dësch falen, gi bei wäitem net duer fir d’Austeritéitspolitik vun dëser Regierung während de leschte Joeren ze vergiessen.
Nach am Juni gouf d’Kannergeld gekierzt. An och déi geplangte Reform vun der Fleegeversécherung ziilt just drop of, d‘ Ausgaben ze reduzéieren.
Gläichzäiteg wiert sech d’Regierung awer dogéint, Steiere vun e puer honnert Milliounen, déi dem Staat zoustinn, ze kasséieren, wéi mer am Dossier Fiat erlieft hunn a wahrscheinlech deemnächst och am Fall Engie.
Bei Sozialleeschtungen ze spuere fir spéider Steierkaddoen ze maachen ass eng Politik, géint déi mir eis ëmmer mat Hänn a Féiss gewiert hunn an och an Zukunft weider wäerte wieren.

Iwerhaapt huet dës Regierung, genau wéi déi virrecht, komesch Virstellunge vum Bild, dat Lëtzebuerg ausstrahle soll. Mir sinn net nëmmen a Steierfroen net d’accord, mä och wann et drëms geet, wien hei wëllkomm ass.
Mir hu schonn e puermol kritiséiert, dass verschidde Ministere sech ze vill op déi Ultra High Net Wort Individuals, wéi se sou schéi genannt ginn, konzentréieren an doduerch d’Realitéit, an där déi meescht Leit hei am Land wunnen, aus den Ae verléieren.
Riseg Luxusimmobilien dreiwen de Präisspigel enorm an d’Luucht a blockéieren de Wunnraum, virun allem am Zentrum. Jonker a Leit ouni feste Wunnsëtz ginn aus de Stadzentre verdriwwen, well se net an d’Bild passen, dat soll vermëttelt ginn.
Mä de Clou kënnt mat deem neien Immigratiounsgesetz, dat an e puer Woche soll gestëmmt ginn.
An deem Projet de loi ass festgehal, dass eng Famill mat Kanner, déi op Lëtzebuerg kënnt, kann am Centre de Rétention festgehale ginn, an zwar net méi, wéi bis elo, 3 Deeg laang, mä ganzer 7 Deeg.
Eng Famill mat klenge Kanner, déi also näischt falsch gemaach huet, ausser op Lëtzebuerg ze komme fir hei Asyl unzefroen, soll kënnen eng ganz Woch laang festgehale ginn.
Gläichzäiteg ginn am selwechte Projet de loi nei Kritären agefouert fir en Titre de Séjour ze kréien. Dee gëtt nämlech dann u jidderee verschenkt, deen tëscht enger halwer Millioun an 20 Milliounen Euro zu Lëtzebuerg investéiert.
Wie Fric huet, däerf bleiwen; wie vu Misère an Honger fortleeft, gëtt 7 Deeg agespaart an da rëm heem geschéckt. Dat ass Immigratiounspolitik à la Blo-Rout-Gréng. An eng Schan!
Verschidde Politiker wëllen d’Rechter vun engem Mensch anscheinend vu sengem Bankkonto ofhängeg maachen.
Ma net nëmmen an der Immigratiounspolitik, ganz allgemeng stellt sech d’Fro, wéi eng Visioun vu Lëtzebuerg déi grouss Parteien hunn.
Hinne schéngt et duerzegoen, sech op juristesch Ingenieurskonscht ze spezialiséieren, ob am Kader vum Steierdumping oder neierdéngs am Space Mining. Well, si mer éierlech, et kann nach esou spannend kléngen, mä schlussendlech handelt et sech beim Space Mining ëm näicht aneres wéi eng weider Iddi, wéi een alt nees alleng duerch Erëmjongléieren mat Paragraphen, Sue maache kann, déi engem net gehéieren.
Et geet nämlech drëm, e legale Kader hierzestellen, deen et privaten Entreprisen erlaabe soll, natierlech Ressourcen vun Asteroiden ze accaparéieren. An dat obwuel sech d’Vereente Natiounen eens sinn, dass de Weltraum der ganzer Menschheet gehéiert an domat net einfach privatiséiert ka ginn.
Ganz dovun ofgesinn huet de Space Mining net wierklech eppes mat der Economie circulaire ze dinn, déi vum selwechte Minister sou grouss annoncéiert gouf. Wou ass de Kreeslaf, wa mer elo schonn iwwer d’Grenze vun der Äerd ewech Ressource siche ginn?
Bei där ganzer Fëscherei a legale Grozonen an Ëmverdeelung vun ënnen no uewen si mir als déi Lénk oft déi eenzeg, déi dertëschent fonken. CSV an ADR stëmmen de Gros vun de soziale Kierzungen a Verschlechterunge mat, nach méi wäit vir sti se wann et drëm geet, Kaddoen un déi Räich ze verdeelen. Dat heescht, wa se net grad ze vill mat der Sich no Krëppercher a Kleesercher beschäftegt sinn.

Als Lénk hu mir dogéint versicht, eis Hausaufgaben ze maachen. Ech erënneren drun, dass mer dat ganzt Joer iwwer eng Campagne iwwer de Logement lafen haten, déi och nach dëst Joer wäert weidergoen, virun allem op Gemengeniveau.
Mir hunn net nëmmen opgewisen, wou de Moment déi gréisst Problemer leien, mä och ganz konkret Propose gemaach, wéi een de Leerstand mobiliséiere an déi batter néideg zousätzlech Wunnunitéite kuerz- a mëttelfristeg schafe kann.
Mir hu Motiounen an de Gemengeréit eraginn fir d’Locatairen anstänneg iwwer hier Rechter ze informéieren.
A mir hunn eng Proposition de loi agereecht, an där festgehal ass, dass deejéinegen, deen eng Immobilienagence an Usproch hëlt, och d’Provisioun muss bezuelen.
Vu dass et sech dobäi an deene meeschte Fäll ëm de Proprietaire handelt, gëtt de Locataire dovu befreit, e Service ze bezuelen, deen en ni bestallt huet. Dëse Prinzip existéiert an all eisen Nopeschlänner a géing zu enger net ze ënnerschätzender Entlaaschtung vun de Locataire féieren.
Mä de Logement ass just ee vun deene Sujeten, op deene mer geschafft hunn.
Éier eis zwee Deputéiert géint d’Reform vum PAN-Gesetz gestëmmt hunn, well dës an där Versioun Verschlechterungen fir d’Salariéen duerstellt, hu si eng Rëtsch vun Amendementer ausgeschafft, fir e bessert Gläichgewiicht tëscht Betrib a Salarié hierzestellen.
Am Géigenzuch zu der gefuerderter Flexibiliséierung wollte si méi Sécherheet an eng Oarbeschtszäitverkierzung duerchsetzen.
All eenzelt Amendement, dorënner d’Fuerderung no enger 6. Congéswoch,  gouf ouni jeeglech Diskussioun vun all deenen anere Parteie verworf.
Dat ass ëmsou méi verwonnerlech, wann ee weess, dass déi zousätzlech Congéswoch schonn eng Kéier an enger Gesetzespropositioun gefrot gouf, déi vu kengem anere wéi dem deemoolege gréngen Deputéierte François Bausch virgeluecht gi war. Esou schnell ännere sech d’Prioritéiten vu Gréngen wa se bei deene Grousse matspillen däerfen.
An och dass gëschter den Owend den Etienne Schneider op eemol d’Iddi vun enger Aarbeschtszäitverkierzung uklénge gelooss huet, kann no där Geschicht dach keen eescht huelen. De leschte Mount war d’Chance do!
Dat selwecht beim Mindestloun. Déi minimal Erhéijung, mat där sech esou gebrëtzt gouf, war näischt aneschters wéi eng gewéinlech Upassung un d’Lounentwécklung.
Domat bleift den onqualifizéierte Mindestloun ënnert där Zomm, déi ee laut STATEC brauch, fir hei am Land en ugemiessene Liewensstandard ze hunn.
Lëtzebuerg verstéisst an deem Fall géint déi europäesch Sozialcharta. Dat muss ee sech emol virun Aen halen.
Lëtzebuerg, eent vun deene räichste Länner vun der Welt, dat fräiwëlleg op Steieren a Milliardenhéicht verzicht an no de Stären, pardon, Asteroiden, gräift, eist wonnerbart Lëtzebuerg, schaaft 11% working poor. Dat heescht, all 9., deen hei am Land schaffe geet, kann net anstänneg vu sengem Loun liewen.
Fir dat ze änneren, hunn déi Lénk eng Motioun an der Chamber agereecht mat den Ziler, de Mindestloun esouwäit ze hiewen, dass een dezent dovu liewe kann, a gläichzäiteg d’Regierung opzefuerderen, en Aktiounsplang géint de Phänomen vun de Working Poor opzestellen.
Et kéint ee mengen, et wier schonn traureg genuch, dass et iwwerhaapt zu sou enger Motioun muss kommen, mä et geet nach besser.
Well ouni iergendeng Diskussioun oder Erklärung hunn d’Deputéiert vun déi Gréng, der LSAP an der DP ausnahmslos géint déi Motioun gestëmmt.
Zwou vun deenen dräi Regierungsparteie mengen heiansdo nach, si kéinte sech als „sozial“ bezeechnen an all deene Leit wëll ech eppes soen, vläicht lauschtert jo deen een oder aneren dono heemlech, wat hei gezielt gouf.
Op verschiddene Sujete kann ee sech net hannert Franktiouns- oder Koalitiounszwang verstoppen. Jiddereen, deen an där Chamber sëtzt, gouf gewielt, an ass individuell responsabel fir seng Aktiounen.
Säit dem 7. Dezember 2016 ass all Deputéierten vun der LSAP a vun déi Gréng dofir matverantwortlech, dass Zéngdausende vu Mënschen hei am Land all Dag schaffe ginn ouni kënne vun hirem Loun ze liewen. That’s on you. An dofir gëtt et keng Excuse.
Kolleginnen a Kollegen
Nodeems ech elo sou vill negativ Stëmmung verbreet hunn, muss ech awer och soen: Et war net alles schlecht. Nee, well trotz allem huet d’Zivilgesellschaft dat lescht Joer nees mobiliséiert an ass wéinst soziale Froe massiv op d’Strooss gaang.
Ech erënneren un déi riseg Manif am Juni, wou iwwer 9000 Leit fir d’Opwäertung vun de Fleege- a Sozialberuffer op d’Strooss gaange sinn. Ech si frou, dass et zu Lëtzebuerg nees eng Gewerkschaftskultur gëtt, déi et fäerdeg bréngt, massiv ze mobiliséieren, wann et néideg gëtt.
An da kann ech natierlech net aanescht, wéi iwwer CETA an TTIP ze schwätzen.
Et ass bal net ze gleewen, dass et fäerdegbruecht gouf, iwwer déi leschte Joeren en éischter drëchene Sujet wéi Fräihandelsaccorden, esou staark an de Fokus vun der Allgemengheet ze stellen.
Europawäit hunn 3.5 Millioune Leit eng Petitioun ënnerschriwwen. Ëmmer méi grouss a méi staark ass d’Well vun de CETA-Géigner ginn. 2015 hunn hei zu Lëtzebuerg nach 2000 Leit dogéint manifestéiert, 2016 waren et der schonn iwwer 5000. Zu Berlin eng hallef Millioun.
Europawäit, an och a Kanada, hu sech Gewerkschaften, Ëmweltverbänn, NGOen a Bierger zesumme gedoen fir den neoliberale Kräften entgéintzetrieden. Et ass ëm net manner gaangen, wéi déi sozial an ekologesch Standarden ze schützen an eis Demokratie net u Multinationalen ze verkafen.
D’Argumenter ware kloer op eiser Säit.
An awer huet d’Europäesch Kommissioun, zesumme mat deenen nationale Regierungen, net opgehalen, en Traité, deen d’Gesellschaft kloer net wollt, duerchzeboxen.
Nach besser: Wou dat wallounescht Parlament gedreet huet, säin Accord fir déi belsch Ënnerschreft net ze ginn a soumat dee ganzen Accord platzen ze loossen, do hunn d’Verdeedeger gejéimert, dat wier ondemokratesch.
Wat ass dat fir en Demokratieverständnis?
E puer Technokraten an hier Marionetten an de Regierunge mengen, si wéissten et besser wéi quasi déi komplett europäesch Zivilgesellschaft a probéieren, op Biegen und Brechen en Accord ze forcéieren, deen d’Majoritéit vun de betraffene Leit net wëll.
Mä wann dann een decidéiert, dat net mat ze maachen, dann handelt deen ondemokratesch.
Dat ass lächerlech a weist en trauregt Bild esouwuel vun der europäescher Kommissioun, wéi vun den nationale Regierungen.
Wéi der wësst, gouf CETA awer, trotz deem massive Widerstand, ënnerschriwwen.
Déi lëtzebuergesch Politiklandschaft huet sech op deem Dossier net mat Ruhm bekleckert.
Déi Lénk waren déi eenzeg, déi vun Ufank un a bis zum Schluss kloer géint CETA waren. D’DP, CSV an d’ADR sinn dofir.
D’LSAP huet, dank der Erpressung vum Jean Asselborn, en Accord fir CETA aus der Basis erausgekëddelt an hier Jugend an de lénke Flillek monddout gemaach.
An déi Gréng? Déi hu sech esou laang gewonn a gekéiert, bis se anscheinend guer net méi woussten, wou lénks a riets ass. Et war en Aarmut.
Mä de Kampf ass nach net eriwwer. Dëst Joer wäert d’Europaparlament iwwer CETA diskutéieren. An och déi national Parlamenter musse Positioun bezéien, dat heescht déi lëtzebuerger Parteie sinn nach net aus dem Schneider.
Mir wäerte weider sou vill Drock wéi méiglech maachen, fir deen ondemokratesche Wësch dach nach ze stoppen an endlech en Ëmdenken an internationaler Handelspolitik ze forcéieren. Déi lescht Schluecht ass nach net geschloen.

Et ass net déi eenzeg Schluecht, déi mer an de nächste Méint virun eis hunn. An der Chamber wäert deemnächst iwwert den Etat d’Urgence diskutéiert ginn.
D’Regierung well dëse wesentlech ausweiden, an domad och d’Méiglechkeet, d’Chamber ze iwwergoen.
Virwand si praktescherweis déi Terrorattacken, vun deenen et der 2016 och leider nees eng Rëtsch gouf.
Dobäi missten eis rezent Fäll, wéi déi krass Iwwerreaktioun vum Erdogan op de Putschversuch an der Tierkei, oder d’Situatioun a Frankräich, eppes Besseres beléiert hunn:
En Noutstand déngt virun allem dozou, onbequem Widderstänn vun der Bevëlkerung fir sozial, demokratesch an ekologesch Causë roueg ze halen.
Net d’Attentater, mä den Etat d’Urgence an d’Muecht, déi doduerch konzentréiert gëtt, sinn déi eigentlech Gefor fir d’Demokratie.
A propos Demokratie: 2017 gëtt d’Joer vun de Wahlen. An Däitschland, Frankräich an Holland sinn dëst Joer Parlamentswahlen. Zu Lëtzebuerg fängt e ganze Wahlzyklus mat de Gemengewahlen un.
Wann ee sech den Trend vun de leschte Joeren ukuckt, kann een dat net op déi liicht Schëller huelen.

Ech gouf gebuer 1990, ee Joer nodeems an Europa d’Mauere gefall sinn. Menger Generatioun gouf eng oppe Welt mat Brécken amplaz vu Stacheldrot versprach.
Mä leider ass d’Entwécklung vun deene leschte Joeren nees an déi aner Richtung verlaf. Et gëtt sech zeréckgezunn amplaz op déi aner duer ze goen. Net nëmmen an den USA an an Israel, och matten an Europa ginn no 25 Joer erëm Mauere gebaut.
Zum Deel, an dat ass de Moment zu Lëtzebuerg de Fall, ginn awer och Hindernisser gesicht, wou eigentlech keng sinn. Sprooche si keng Barrièren, et si Brécken. Wien eng nei Sprooch léiert, léiert eng nei Kultur, eng nei Aart a Weis fir ze denke, kennen.
An deem Sënn hu mier eng riseg Chance. All déi verschidde Sproochen, déi mir op der Strooss héieren, maachen Dieren op. Dieren zu deenen iwwer 170 Nationalitéiten, déi an deem klenge Land hei friddlech zesumme liewen.
Lëtzebuerg war historesch ëmmer op seng Nopeschlänner ugewisen an huet vun der Sproochevillfalt profitéiert. An dat soll och esou bleiwen.
Mir mussen nees méi openeen duergoen.
Déi Politikverdrossenheet an déi Protestwieler, déi dat postfaktescht Zäitalter ageleet hunn, sinn net ouni Grond a leschter Zäit esou staark ginn.
D’Leit si rosen, si fille sech net eescht geholl, si fille sech zum Deel – haart ausgedréckt – veroarscht. An et ass kee Wonner.
Dat geschitt, wann ee mengt, Demokratie wier en eidelt Wuert, deem keng Konsequenzen ze follegen hunn.
Wa Millioune Leit hieren Desaccord zu engem Traité ausdrécken, deen dann awer duerchgeboxt gëtt.
Wa se 40 bis 50 Stonnen d’Woch schaffe ginn an um Enn vum Mount net méi wëssen, wéi se de Frigo fëlle sollen.
Wann se gesot kréien, mir missten all spueren an da gesinn, dass Milliarden vun Euro a Banke gepompelt gi fir de Spekulanten hier Primen auszebezuelen.
D’Leit fillen sech veraarscht a se hu Recht.
Mir kënnen net méi zum Business as usual iwwergoen. Et ass un eis, d’Roserei an d’Frustratioun an déi richteg Richtung ze lenken.
Mat deene ville Wahlen, déi op eis duerkommen, sti mer un enger Kräizung.
Entweder ännere mer de System, maachen e méi demokratesch, méi sozial, méi ekologesch a méi fair. Oder mir mëschen de Beton a fänken nees un, Maueren ze bauen.

D’Gemengewahle sinn eis Chance. Et si wichteg Wahlen. Zum enge well se den Optakt vum Wahlzyklus duerstellen.
Virun allem awer well et déi demokrateschst an déi inklusiivst Wahlen hei am Land sinn. Praktesch jidderee ka matmaachen an decidéieren. An dat ass wichteg, well eng Gesellschaftsverännerung gëtt net vun uewen erof diktéiert, se wiisst um klenge Plang.
Wa mer net wëllen, dass 2017 esou e schäiss Joer wéi dat lescht gëtt, da si mer all gefuerdert. Mir mussen all eis Verantwortung iwwerhuelen an dofir suergen, dass déi Verännerung an déi richteg Richtung verleeft.
Mir mussen d’Frustratioun an Engagement ëmwandelen an eis zesumme staark maache fir sozial an demokratesch Gemengen.
Gemengen, an deenen d’Leit solidaresch matenee liewen amplaz den Noper als Bedrohung ze gesinn.
Gemengen, an deene jidderee Member vun der Gesellschaft ass a keen ausgeschloss gëtt.
Ech sinn zouversiichtlech, dass mir, all zesummen, 2017 de Grondsteen dofier leeë kënnen.
An dofir wënschen ech Iech alleguer déi néideg Energie an Optimismus, fir no vir ze kucken an d’Maueren, déi um Wee stinn, anzeräissen.
Ech soen Iech merci.

Loi en faveur des oligarques: Le gouvernement courtise les riches et durcit les conditions de rétention

Avec la réforme de la loi de l’immigration, qui a été discutée aujourd’hui en commission parlementaire, le gouvernement montre une fois de plus que les intérêts financiers priment sur les principes humanitaires. Selon les projets du Ministre de l’Immigration Jean Asselborn, les riches pourront dorénavant acquérir un titre de séjour en investissant une certaine somme d’argent au Luxembourg. En même temps, la durée maximale pendant laquelle une famille avec des enfants peut être enfermée au centre de rétention sera augmentée de 72 heures à 7 jours.

Le projet de loi dispose que les personnes fortunées de pays tiers (non-UE) pourront obtenir un titre de séjour s’ils investissent 500.000 euros dans une société luxembourgeoise, 3 millions d’euros dans un fonds privé (family office) ou 20 millions dans un fonds d’investissement. Cette loi en faveur des ultrariches, qui bénéficieront ainsi du secret bancaire pour résidents, renforcera l’image du Luxembourg comme paradis fiscal. En même temps, l’arrivée de ces personnes fortunées fera augmenter davantage les prix sur le marché de l’immobilier.

Le projet de loi prévoit également d’augmenter la durée maximale pendant laquelle une famille avec des enfants peut être enfermée au centre de rétention, de 72 heures à 7 jours. Selon le gouvernement, cette mesure est censée aider la police à mieux organiser les retours forcés, acceptant ainsi que des familles avec des enfants, qui n’ont commis aucun crime, soient enfermées pendant une semaine.

déi Lénk condamne cette politique d’immigration discriminatoire. David Wagner, député de déi Lénk, demande au gouvernement de retirer immédiatement le projet de loi : « Une politique qui vise d’un côté à faire du Luxembourg la destination priviligiée pour les oligarques et qui, de l’autre côté, enferme des familles innocentes avec des enfants est tout simplement insupportable ».

Migrations: l’Europe doit enfin honorer ses valeurs!

Lundi prochain, une réunion extraordinaire des ministres de Justice et de l’Intérieur aura lieu pour discuter des mesures politiques à prendre pour maîtriser l’afflux de réfugié-e-s. déi Lénk demande à ce que l’Europe se montre enfin digne de ses valeurs fondatrices.

Cependant, il pourra bien s’avérer que cette réunion ne soit plus qu’une manœuvre politique qui vise à continuer et à renforcer la politique d’asile et de migration autoritaire et isolationniste de l’Union Européenne et qui ne propose que des « solutions » à court terme. Pour déi Lénk il est pourtant évident qu’un tournant politique s’impose au plus vite afin de mettre en question le consensus anti-migratoire et de prendre en compte les besoins des réfugié-e-s, peu importe leurs pays d’origine et les circonstances de leur fuite.

déi Lénk revendique l’annulation de toute mesure répressive de l’UE et des pays membres en faveur d’une politique d’accueil commune – y compris une répartition équitable, solidaire et réfléchie des réfugié-e-s  parmi les Etats membres. déi Lénk demande également la création de couloirs sûrs, l’arrêt immédiat de rapatriements forcés, une réforme fondamentale des structures d’accueil et la reconnaissance de la légitimité des raisons de fuite socio-économiques et environnementales ainsi que la facilitation de la migration volontaire vers les pays européens.

Dernier point, mais non des moindres, déi Lénk exige des représentant-e-s de l’UE et des gouvernements nationaux de concentrer leurs efforts sur la lutte contre les causes de la migration forcée, dont les pays occidentaux sont au moins partiellement responsables. Ceci implique que l’UE cesse de coopérer activement avec des régimes répressifs ainsi que l’arrêt immédiat de toute militarisation de la politique étrangère et de sécurité, des réformes profondes des relations économiques avec les pays en voie de développement sur une base de mutualité, d’équité et de respect, et une politique environnementale considérant l’impact que nous avons sur l’écologie des pays du Sud.

Bien que certaines propositions du Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker aillent dans la bonne direction, il ne remet pas en cause le principe de la forteresse Europe. Pire encore, la Commission veut même renforcer la surveillance des frontières extérieures par le biais de Frontex. Combien de réfugié-e-s devront encore se noyer devant les portails de l’Europe avant que les autorités européennes n’assument enfin leurs responsabilités? Jusqu’à ce que la politique d’asile et de migration ne change de manière structurelle et que les causes ne soient adressées de manière résolue, déi Lénk la considère comme un échec humanitaire et de telles réunions extraordinaires comme une farce.

Question parlementaire: Hébergement et intégration des réfugiés au Luxembourg

Objet: Question parlementaire concernant l’hébergement et l’intégration des réfugiés au Luxembourg

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration.

Dans un récent article de presse (Tageblatt du 19/08/15) l’engagement individuel et les contraintes d’une jeune femme luxembourgeoise furent décrits en rapport avec l’hébergement de demandeurs d’asile, voire d’un réfugié ayant le statut de protection internationale, dans sa propre maison. Cet impressionnant témoignage individuel d’une personne engagée soulève des questions d’intérêt général que j’aimerais poser à Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration :

A) De façon générale
L’article en question parle d’environ 2500 personnes logées dans quelque 62 foyers privés ou publics dont l’état et la qualité des logements varieraient sensiblement. Ainsi :

– Pourriez-vous me chiffrer le nombre de demandeurs d’asile (voire de personnes ayant récemment reçu le statut de réfugié) qui sont logés dans combien defoyers (et lesquels ?) au Luxembourg (à la date de la réponse à la question)?
– Quel est le niveau d’utilisation des capacités de ces foyers ? Combien de places libres existent encore ?
– Quelles sont les conditions pour obtenir la permission d’ouvrir ou de gérer un tel foyer ?
– Quelle est la nature des contrats que l’OLAI établit avec les propriétaires, voire les gérants des foyers ?
– Quelle rémunération obtiennent les propriétaires ou gérants des foyers par réfugié accueilli ?Selon quelles modalités ? Ces montants varient-ils d’un foyer à l’autre ? Dans l’affirmative, pour quelles raisons ? Quelle est la base légale de cette rémunération ? Quels sont les services que les fournisseurs doivent garantir ? Qui effectue le contrôle de qualité ? Existe-il des sanctions prévues pour les propriétaires ou gérants en cas de non-respect des prescriptions ?

B) Concernant l’engagement individuel et la volonté correspondante d’accueillir des demandeurs d’asile ou des réfugiés par des personnes privées
L’article en question parle d’une personne privée ayant entamé des démarches pour héberger des demandeurs d’asiledans la maison qu’elle habite. Cette demande eut un accord favorable de la part de l’OLAI, mais la personne n’aurait reçu aucun soutien étatique pour son engagement. Ainsi :

– Quelles sont les possibilités actuelles pour des personnes privées d’accueillir des demandeurs d’asile ?
– De quels soutiens publics peuvent-elles profiter ? Y a-t-il une différence de traitement – comme le laisse entendre l’article – par rapport aux gestionnaires de foyers (publics et privés) ? Dans l’affirmative, pour quelles raisons ?
– Vu l’afflux massif de demandeurs d’asile en Europe fuyant la guerre et l’oppression et vues les déclarations du gouvernement de vouloir prendre ses responsabilités, et tout en se rendant compte de la limitation des capacités d’accueil au Luxembourg, le gouvernement envisage-t-il de promouvoir et de de soutenir la possibilité pour des personnes privées d’accueillir des demandeurs d’asile ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Serge Urbany,
Député

Question parlementaire relative au Migrant Integration Policy Index

Luxembourg, le 10 juillet 2015

Concerne : Question parlementaire relative au Migrant Integration Policy Index

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre cette question parlementaire adressée à Monsieur le Premier Ministre, Ministre d’Etat, Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration, Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, Monsieur le Ministre du Travail et de l’Emploi ainsi qu’à Monsieur le Ministre de la Justice.

Selon le Migrant Integration Policy Index, dénommé « MIPEX », le cadre dans lequel se situe la situation luxembourgeoise de l’intégration est considéré comme étant positif. Toutefois, certains domaines semblent devoir bénéficier d’une attention supplémentaire.

1) Je voudrais savoir de Madame la Ministre de l’Intégration et de la Famille quelles sont les conclusions que le gouvernement tire de MIPEX concernant le Plan d’Action National d’Intégration ?

Par ailleurs, Madame la Ministre est-elle d’avis qu’une évaluation et un renforcement du Contrat d’accueil et d’intégration est nécessaire ?

Je voudrais savoir de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale quelles sont les conclusions que le gouvernement tire de MIPEX concernant l’éducation nationale ?

Je voudrais savoir de Monsieur le Ministre de la Justice quelles sont les conclusions que le gouvernement tire de MIPEX concernant la réforme de la loi sur la naturalisation ?

2) D’une manière générale, mais particulièrement lors de la dernière campagne référendaire, la question de la langue luxembourgeoise a traversé les débats.

Que prévoit le gouvernement pour renforcer le multilinguisme, dont la langue luxembourgeoise, plus précisément en matière de congé linguistique.

Dans ce sens, je voudrais savoir de Monsieur de Ministre du Travail et de l’Emploi :

– combien y eu-t-il de bénéficiaires de ce congé en 2014 ?
– avec un solde migratoire de 10.000 personnes par an, le champ de ce congé sera-t-il étoffé en volume d’heures et étendu à d’autres langues que le luxembourgeois ?

Toujours dans ce contexte, je voudrais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de la Famille et de l’Intégration :

– l’offre de cours de langue sera-t-elle augmentée dans le cadre du CAI ?
– la proposition d’aller voir sur place les « Integrationskurse » fonctionnant par exemple à Trêves a-t-elle une chance d’être entendue?

3) Finalement, je voudrais savoir de Monsieur le Ministre d’Etat si le Gouvernement se sent concerné par l’Appel du 6 juin (en annexe), certes adressé au président de la Chambre, mais relevant des compétences de nombreux Ministères ?

Que pense le Gouvernement de l’exemple allemand relatif à une « table ronde » cité dans cet appel ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner
Député

Complément d’information: Appel du 06 juin

-> Réponse

déi Lénk appelle le gouvernement à intervenir lors du prochain Conseil européen aux fins de renforcer les droits fondamentaux des réfugiés et migrants

Dans le contexte du passage de la Marche pour la liberté 2014* au Luxembourg, déi Lénk a introduit cet après-midi à la Chambre une motion invitant le gouvernement à intervenir lors du prochain Conseil européen du 26 et 27 juin aux fins de renforcer les droits fondamentaux des réfugiés et migrants.

Motion

La Chambre des Députés

–          Considérant la « Marche de la Liberté 2014 » qui passe actuellement par le Luxembourg et regroupe une centaine de réfugiés réclamant une révision de la politique migratoire répressive de l’Union Européenne;

–          Considérant que cette marche se dirige vers le Conseil européen qui se tiendra à Bruxelles, le 26 et 27 juin, afin d’interpeller les dirigeants européens par rapport à la crise humanitaire qui s’accentue depuis des années aux larges de la Méditerranée et qui a coûté la vie à des milliers de réfugiés et de migrants tentant le passage hautement dangereux vers l’Europe en espérant y trouver de l’aide et de la protection ;

–          Considérant l’arrêt de la Cour européenne des Droits de l’Homme du 23 février 2012 condamnant la pratique du refoulement de réfugiés interceptés sur haute mer par les autorités d’un pays membre de l’UE vers des pays tiers ;

–          Considérant que le Conseil européen du 26 et 27 juin à Bruxelles définira  la programmation législative et opérationnelle dans l’espace de liberté, de sécurité et justice et qui établira un nouveau cadre stratégique notamment en matière de politique de réfugiés remplaçant le programme de Stockholm;

Invite le Gouvernement

–          à intervenir lors du Conseil européen du 26 et 27 juin aux fins de renforcer les droits fondamentaux des réfugiés et migrants.

 

* A compter du 18 mai et durant le mois de juin, plusieurs centaines de réfugiés et sans-papiers venus de divers pays européens parcourent une distance de près de 500km à travers la France, l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique.

Cette Marche pour la Liberté a pour objectif d’interpeller les dirigeants européens sur la situation des migrants à quelques semaines des élections du Parlement européen et du Sommet du Conseil européen sur la politique de l’immigration.

Ces réfugiés, migrants et sans-papiers se sont unis pour faire valoir leurs droits en traversant diverses frontières de l’espace Schengen. Ils dénoncent les répressions et les discriminations dont nombre d’entre eux sont victimes (arrestations, emprisonnements, déportations…)

Entre le 1er et le 5 juin la marche pour la liberté fait station au Luxembourg, notamment à Schengen et à Luxembourg-Ville, où de nombreuses événements et actions symboliques sont prévus.

Pour plus d’infos: http://freedomnotfrontex.noblogs.org/

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