Question parlementaire urgente relative à l’enlèvement par Israël d’une ressortissante luxembourgeoise

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 81 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur dont je requiers l’urgence.

Dans la nuit du 1 au 2 octobre, des membres de la flotille humanitaire Global Sumud et Thousand Madleens en route pour Gaza ont été arraisonnés dans les eaux internationales par la marine israélienne. Parmi les personnes arrêtées se trouve une ressortissante luxembourgeoise. Selon un communiqué, le gouvernement luxembourgeois a déjà fait part de son inquiétude et a appelé les autorités israéliennes à respecter les droits consulaires de la ressortissante.

Entretemps, des déclarations inquiétantes ont été faites par le ministre israélien de la Sécurité, Itamar Ben-Gvir, qui souhaite que les « prisonniers » des flotille soient traités comme des « terroristes » et restent incarcérés pendant plusieurs mois.

Partant, je voudrais poser la questions suivante à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur :

  • Monsieur le Ministre a-t-il reçu confirmation d’un tel traitement de la ressortissante luxembourgeoise ?
  • Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre a-t-il exigé des autorités israéliennes la libération et le rapatriement immédiat de la ressortissante luxembourgeoise ?
  • Quelles démarches Monsieur le Ministre entend-il entreprendre afin d’assurer que la ressortissante luxembourgeoise puisse retourner au Luxembourg dans les meilleurs délais ?
  • Quelles sanctions éventuelles Monsieur le Ministre envisage-t-il de prendre envers cet acte dans l’éventualité d’une absence de coopération du gouvernement israélien ?

Avec mes salutations respectueuses,+

David Wagner

Député

Question parlementaire relative à la situation au Togo

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Ministre des Affaires étrangères et à Monsieur le ministre de la Coopération.

Depuis que le dirigeant togolais Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a prêté serment le 3 mai à Lomé comme président du conseil des ministres après une réforme constitutionnelle contestée, le pays est secoué par des manifestations massives. Cette réforme, dénoncée comme « un coup d’État institutionnel » par l’opposition, permet non seulement à Faure Gnassingbé de contourner la limitation de mandat inscrite dans l’ancienne constitution pour la fonction de Président qu’il occupait auparavant, mais limite plus généralement les droits politiques des citoyens.

Au début du mois de juin, des milliers de personnes de la société civile ont bravé l’interdiction de manifester. A part le changement du système de gouvernance, les manifestants dénoncent le manque d’emplois, la hausse des coûts de l’énergie et la précarité des infrastructures. Leurs démonstrations pacifiques ont cependant été dispersées par une répression violente. Les organisations des droits humains parlent d’arrestations et de détentions arbitraires, ainsi que de torture et mauvais traitements. Les médias France 24 et Radio France internationale ont été interdites d’antenne pour trois mois au Togo, accusées d’avoir relayé des « propos inexacts et tendancieux ». Le 26 juin, de nouvelles manifestations contre le pouvoir ont été réprimées par les forces policières qui ont quadrillé plusieurs quartiers de la capitale togolaise Lomé .

Rappelons que la coopération luxembourgeoise a engagé en 2024 une coopération avec le Togo et que l’agence LuxDev implémente actuellement deux projets dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest. A part cela, plusieurs ONG luxembourgeoises travaillent avec des partenaires au Togo.

Ainsi, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre des Affaires étrangères :

1) Quelle est votre appréciation de la situation politique actuelle au Togo ?

2) Est-ce que Monsieur le ministre a exprimé vis-à-vis du gouvernement togolais l’attachement du Luxembourg aux respect des droits humains et au droit à la liberté de réunion pacifique?

3) Est-ce que Monsieur le ministre a entrepris des initiatives diplomatiques pour réagir à la situation au Togo, y compris au niveau européen, ou compte-il lancer de telles initiatives ?

3) Est-ce que la situation actuelle au Togo a une répercussion sur le bon déroulement des projets implémentés par LuxDev?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Question parlementaire relative au subventionnement de projets ONG dans le domaine du financement climatique international

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité.

Il m’a été apporté que de nombreuses Organisations non gouvernementales (ONG) ont été informées par les services de Monsieur le ministre d’une suspension momentanée du traitement de nouvelles demandes de subvention de projets ONG dans le domaine du financement climatique international.

Ces projets implémentés par les ONG financent principalement des activités dans des pays tiers dans le domaine de l’adaptation au changement climatique. Les montants déboursés à travers ces projets sont financés par le fonds climat et énergie et comptabilisés comme contribution du Luxembourg au financement climatique international.

Il a été indiqué qu’en raison d’un volume important de dossiers ONG en cours de traitement, le Fonds climat et énergie ne serait pas en mesure d’examiner de nouvelles demandes de subvention de projets pour l’année en cours. Seuls les dossiers déjà soumis seraient traités conformément aux procédures en vigueur.

En même temps, les ONG ont été informées que dorénavant seules les demandes de projets émanant d’ONG disposant d’un agrément délivré par le Ministère des Affaires étrangères et européennes seront traitées par le ministère. Cette nouvelle pratique priverait dorénavant beaucoup d’ONG, notamment du secteur environnemental, de l’accès à ces subventions.

Il va sans dire que toutes ces annonces plongent les ONG concernées dans une certaine incertitude concernant leurs planification financière. Sans parler de l’impact négatif sur les organisations partenaires des ONG dans les pays tiers qui devront donc arrêter un certain nombre de programmes, alors que les récents études et rapports en la matière font état d’une aggravation des situations et notamment dans le Sud global.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Pouvez-vous me confirmer que cette suspension momentanée est exclusivement due à un manque de ressources humaines dans les services concernées? Dans l’affirmative, pouvez-vous m’en expliquer les raisons et me détailler les démarches que vous entreprenez pour y remédier? Dans la négative, pouvez-vous me donner les raisons supplémentaires qui ont mené à cette décision ?

2) Quel impact ces décisions auront-elles sur le volume des engagements du Luxembourg en matière de financement climatique international ?

3) Pouvez-vous me donner les raisons pourquoi les subventions en cours sont dorénavant réservées aux seuls ONG qui disposent d’un agrément délivré par le MAE ? N’êtes-vous pas d’avis que notamment les organisations engagées dans le secteur environnemental devraient continuer à bénéficier de l’accès à ces subventions, étant donné qu’elles ont également une expertise importante dans le domaine?

4) Pouvez-vous me confirmer que l’accès des ONG à ces subventions sera à nouveau entièrement rétabli dès que ces problèmes ont trouvé une solution et au plus tard à partir de l’année 2026?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Question parlementaire urgente relative aux activités internationales de Caritas Luxembourg

Suite à un acte de détournement de fonds, Caritas Luxembourg est actuellement confronté à de graves difficultés financières. Dans ce contexte, le gouvernement a fait savoir qu’il entend arrêter tout soutien financier public à Caritas Luxembourg, tout en faisant en sorte que les activités d’intérêt public assurées au Luxembourg par la même structure soient maintenues.

Par contre, le gouvernement ne s’est pas prononcé sur une éventuelle continuation des activités internationales de Caritas Luxembourg, c’est-à-dire des programmes de coopération et d’aide humanitaire que l’association soutient dans 11 pays (Bangladesh, Kosovo, Laos, Mali, Soudan du Sud, Syrie, Turquie, Burkina Faso, Niger, Ukraine et Moldavie).

Étant donné qu’un arrêt soudain de ces projets risque de porter de graves préjudices à des milliers de personnes qui dépendent directement de ce soutien, je voudrais poser les questions urgentes suivante à Monsieur le ministre:

Êtes-vous à la recherche de solutions pour assurer une continuation des projets et programmes internationaux de Caritas Luxembourg dans l’intérêt des bénéficiaires finaux? Dans l’affirmative, quelles solutions sont actuellement envisagées? Dans la négative, pouvez-vous m’expliquer vos motivations?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum                                                                             Député                       

Question parlementaire relative à l’aide humanitaire pour la Turquie et la Syrie

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères, Monsieur le ministre de la Coopération et de l’Aide humanitaire et Monsieur le ministre de la Défense.

Une série de séismes survenus à partir du 6 février 2023 à proximité de la frontière entre la Syrie et la Turquie ont provoqué une sérieuse catastrophe humanitaire dans ces deux pays. Les besoins en matière d’aide ont été importants et de nombreux acteurs internationaux ont envoyé des aides financières, du matériel et des moyens d’assistance vers les régions sinistrées.

Partant, j’aimerais poser la question suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères et Monsieur le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire :

1) Pouvez-vous me détailler l’apport en matière d’aide humanitaire que l’État luxembourgeois a fait parvenir à la Turquie et à la Syrie dans le cadre des séismes récents? Merci de préciser la nature de l’apport, la destination finale et les canaux d’acheminement.

Dans ce même contexte, j’aimerais encore poser la question suivante à Monsieur le ministre de la Défense :

2) Est-ce que des demandes ont été adressées à Monsieur le ministre concernant l’emploi de l’avion de transport militaire A400m dans le cadre de l’aide humanitaire pour la Turquie et la Syrie ? Est-ce que l’avion a été déployé dans ce contexte et si oui, pouvez-vous me donner des détails sur les missions?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Députée

Question parlementaire relative à la situation à Jénine

Monsieur le Président,

L’urgence de la question s’explique par la situation tendue et dangereuse dans le camp de réfugiés de Jénine en Palestine occupée, camp qui accueille le projet Not To Forget de soutien psychosocial aux enfants de Jénine de l’ONG CPJPO cofinancé par le MAE. L’urgence s’explique aussi par la nécessité d’éviter une escalade de violence et des morts encore plus nombreuses. Dans un mois, il sera trop tard.

Le camp des réfugiés de Jénine est depuis longtemps la proie d’incursions régulières de l’armée israélienne. Mais, à la suite de l’attentat à Tel Aviv du 7 avril, l’armée israélienne est allée plus loin en encerclant la ville et le camp en guise de punition collective.

La ville de Jénine et le camp de réfugiés en particulier sont des lieux où souffrance, tristesse, traumatismes, pauvreté et désillusions s’accumulent depuis des décennies. Les jeunes ont peu de perspectives. Aujourd’hui, l’encerclement de la ville et du camp constitue une couche de violence structurelle supplémentaire, rajoutant encore plus de souffrance inutile. Et surtout, l’encerclement de la ville constitue une punition collective totalement illégale selon le droit international et qui constitue un crime de guerre.

A cela s’ajoute que cette façon de procéder de l’armée israélienne est contreproductive parce que le cycle de haine est continuellement entretenu et que le conflit se voit ainsi perpétué sans espoir de solution.

Monsieur le Ministre n’est pas sans connaître ces violences structurelles. Elles sont profondément politiques.

Par conséquent, j’aimerais poser les questions suivantes au Ministre :

  • Quels pas est-ce que vous allez entreprendre vis-à-vis du gouvernement israélien pour protester contre cette punition collective ?
  • Est-ce que vous allez condamner ces actes comme crimes de guerre ?
  • Est-ce que vous allez envisager de convoquer l’ambassadeur israélien pour lui faire part de vos protestations ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Cliquez ici pour lire la réponse du ministre.

Protéger les défenseurs des droits de l’homme

Le mercredi 17 novembre, lors du débat sur la politique de coopération, notre députée Nathalie Oberweis a déposé deux motions pour protéger les défenseurs des droits de l’homme persécutés. La première demande la nomination d’une personne de référence pour ces défenseurs, la seconde propose de faire du Luxembourg un “Shelter Country”, c’est-à-dire un pays qui offre un refuge temporaire aux défenseurs persécutés. La majorité DP, LSAP et déi Gréng a rejeté nos motions.

Motion 1

La Chambre des Députés,

  • Considérant la déclaration des Nations unies sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus ;
  • Considérant que les défenseurs des droits humains sont des personnes, des groupes de personnes ou des organisations qui, par des moyens non violents, promeuvent et protègent les droits fondamentaux ;
  • Considérant l’importance de l’engagement des défenseurs et défenseuses pour les droits humains et notamment les droits sociaux et environnementaux ;
  • Considérant l’obligation solennelle des membres de la communauté internationale de promouvoir et encourager le respect des droits humains ;
  • Considérant les nombreux rapports préoccupants de la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains qui montrent qu’un nombre croissant de défenseur.e.s des droits humains sont victimes de répression et de violences à travers le monde ;
  • Considérant que notamment les ONG luxembourgeoises sont souvent confrontées directement ou indirectement à travers leurs organisations partenaires dans des pays tiers à des situations où des défenseur.e.s humains sont persécuté.e.s ;
  • Considérant que dans ces situations, les ONG ou autres acteurs non-étatiques sont généralement impuissants et qu’une réaction gouvernementale rapide et efficace peut s’avérer décisive ; 

Invite le Gouvernement,

  • à nommer au sein du Ministère des Affaires étrangères un référent pour les questions relatives aux défenseur.e.s des droits humains, notamment pour servir de point de contact pour les acteurs non-étatiques et pour coordonner la réponse gouvernementale dans des situations de persécution de défenseur.e.s des droits humains.

Motion 2

La Chambre des Députés,

  • Considérant la déclaration des Nations unies sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus ;
  • Considérant les nombreux rapports préoccupants de la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains qui montrent qu’un nombre croissant de défenseur.e.s des droits humains sont victimes de répression et de violences à travers le monde ;
  • Considérant que de nombreux défenseur.e.s des droits humains encourent des risques pour leur personne et peuvent être exposé.e.s à une pression psychologique intense ;
  • Considérant que des défenseur.e.s des droits humains peuvent se retrouver dans une situation dans laquelle ils/elles ont besoin d’une relocalisation temporaire sans toutefois avoir besoin d’une protection internationale permanente ;
  • Considérant qu’une telle relocalisation temporaire peut s’accompagner de programmes spécifiques qui soutiennent la démarche de la personne et renforcent ses capacités ;
  • Considérant le programme “Shelter cities” implémenté notamment au Pays-Bas depuis 2012 ;

Invite le Gouvernement,

  • à analyser la possibilité de mettre en place un programme d’accueil temporaire pour des défenseur.e.s des droits humains issus de pays tiers et d’informer le moment venu la commission parlementaire compétente des résultats de l’analyse.

Question parlementaire relative à la participation luxembourgeoise au programme Covax.

Monsieur le Président,

Covax est une initiative ayant pour but d’assurer un accès équitable à la vaccination contre le Covid-19 dans 200 pays. Le Luxembourg s’est engagé à participer à ce programme en faisant don d’un certain nombre de vaccins et de moyens financiers.

Il est dans ce contexte que je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de la Santé et à Monsieur le ministre de la Coopération :

  1. A quoi le Luxembourg s’est-il exactement engagé dans le cadre de l’initiative Covax ? Tant au niveau de la donation de vaccins qu’au niveau de la participation financière ?
  2. A la date du 31 août 2021, quelle somme d’argent et combien de vaccins le Luxembourg a-t-il effectivement déboursé ou fait parvenir aux organisateurs de l’initiative ?
  3. Le gouvernement envisage-t-il d’augmenter sa participation à l’avenir ? Si oui, de quelle manière ?
  4. La participation luxembourgeoise à l’initiative Covax, est-elle imputée au budget du ministère de la Santé ou à celui du ministère de la Coopération ?
  5. La participation est-elle comptabilisée comme Aide publique au développement (APD)?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Nathalie Oberweis

Députée

Réponse

D’EU mécht ee Schratt a Richtung ëffentleche “Country-by-country Reporting”.

De Méinden den 1. Juni 2021 gouf sech op EU-Niveau am sougenannten Trialog op eng Propose gëeenegt, fir den ëffentlechen Country-by-Country-Reporting anzeféieren. Et ass dat eng laangjäreg Revendicatioun vun der Zivilgesellschaft, déi vun déi Lénk reegelméisseg am Parlament gefuerdert gouf. Déi Lëtzebuerger Regierung huet déi Propose an der Vergaangenheet ëmmer hannert de Kulisse bekämpft.

Multinationale wäerten deemno an Zukunft mussen uginn, wéi vill Profit, wéi vill Steieren a wéi vill Mataarbechter se jeeweils an all EU-Land hunn, respektiv an deene wéinege Länner ausserhalb vun der EU, déi op enger Lëscht vun “net-kooperativen Juridiktioune” stinn. Domadder gëtt et méi einfach Musteren vun aggressiver Steiervermeidung ze erkennen an ze bekämpfen.

Des Informatioune ginn och ewell schonn erhuewen, sinn awer nëmme fir d’Steieradministratiounen zougängeg. Nei un dëser Propose ass also, datt déi Informatiounen solle publik gemaach ginn, sou datt Fuerscher, Journalisten an d’Organisatioune vun der Zivilgesellschaft sech selwer kënnen e Bild maachen iwwert d’Ausmooss vun der Steiervermeidung vun de Multinationalen.

Den Trialog gouf allerdéngs massiv vu Lobby-Aktivitéiten vun de grousse Multinationalen begleet, déi probéiert hunn via verschidde Regierungen d’Verhandlungen ze torpedéieren.

Deemno ass e Kompromëss mat zimmlech grousse Lacunnen eraus komm. Fir d’éischt emol betrëfft dat just Multinationalen mat engem Joresëmsaz vun iwwert 750 Milliounen Euro, dat heescht just 10% vun alle Multinationalen.

Duerno mussen se fir hir Aktivitéiten ausserhalb vun der EU des Informatiounen just als agreéiert Zuelen uginn, ausser ebe fir déi wéineg kléng Länner déi op enger spezieller Lëscht stinn. Et kann een also weder gesinn wat a gewësse Steieroasen wéi d’Bahamas, d’Cayman Islands, d’British Virgin Islands oder souguer d’Schwäiz fléissen, nach wat an den Entwécklungslänner u Steierrecette verluer geet. Zousätzlech gëtt et nach speziell Ausnahmereegelen déi et de Firmen erlaben “kommerziell sensibel” 5 Joer laang net eraus ze ginn, wouvun se natierlech wäerten massiv Gebrauch maachen.

Trotzdeem begréissen déi Lénk dësen Duerchbroch no jorelaangem Stëllstand. Op dëse Kompromëss um Enn tatsächlech esou ëmgesat gëtt, ass awer aktuell nach alles anescht wéi sécher.

L’UE fait un pas en direction d’un “reporting country-by-country” public

Le lundi 1er juin, dans le cadre du trialogue, les pays de l’Union européenne se sont mis d’accord sur une proposition pour mettre en place le fameux country-by-country reporting public. Il s’agit d’une revendication de longue date de la société civile que déi Lénk a souvent défendue à la Chambre des députés. Dans le passé, le gouvernement luxembourgeois a toujours oeuvré derrière les coulisses afin d’empêcher qu’un tel reporting puisse voir le jour.

Cela veut dire que les multinationales vont devoir déclarer publiquement leur bénéfice, leurs impôts et le nombre de leurs employés dans les pays de l’Union européenne où elles sont actives, voire dans les quelques pays déclarés comme “non coopératifs”. La publication de ces informations permettra de déceler les schémas de l’optimisation fiscale agressive et ainsi de la les combattre.

Actuellement, seules les administrations fiscales ont accès à ces informations. La nouveauté de l’actuelle proposition consiste à rendre ces informations accessibles au grand public de manière à ce que chercheurs, journalistes et acteurs de la société civile puissent mieux cerner le phénomène de l’optimisation agressive des multinationales.

Malheureusement, les lobbys ont tout fait pour affaiblir, voir topriller ce projet en se servant de différents gouvernements.

L’actuelle proposition est donc un compromis, une version édulcorée. D’abord, elle ne concerne que les multinationales qui réalisent un chiffre d’affaire annuel supérieur à 750 millions d’euros, ce aui n’est le cas que pour 10% des multinationales.

Ensuite, les multinationales ne doivent fournir pour les pays qui ne font pas partie de l’UE ou des pays “non coopératifs” que des chiffres agréés. On ne peut donc pas voir ce que font les multinationales dans des paradis fiscaux comme les Bahamas, les Îles Caïmans, les Îles vierges britanniques ou encore la Suisse. De plus, cela ne permet pas de voir combien de recettes fiscales échappent aux pays en développement. Enfin, il y a encore l’exception qui permet aux multinationales de ne pas divulguer des informations “commercialement sensibles” pendant cinq ans.

Malgré ces points faibles, déi Lénk salue cette mesure après des années de débats stériles. Reste maintenant à voir si ce compromis sera appliqué tel quel. Nous nous permettons d’en douter.

Le gouvernement baisse le budget de la coopération – déi Lénk est consterné

Hier, le jeudi 23 juillet, déi Lénk a proposé une motion afin de maintenir le chiffre absolu du budget de la coopération au même niveau qu’en 2019[1]. La majorité a rejeté la motion et a ainsi ouvert la voie à des coupes claires dans le budget de la coopération. Le vote sur la motion est intervenu peu de temps après que la Chambre a voté un projet militaire dont le coût s’élève à environ 600 millions d’euros !

Le budget de l’aide au développement s’élève traditionnellement à 1% du revenu national brut (RNB), or, en raison de la crise de la Covid-19, le RNB va rétrécir. Le gouvernement accepte par conséquent une baisse substantielle du budget de l’aide au développement et certains projet prévus pour cette année seront en partie supprimés.

Le jeudi 23 juillet, déi Lénk ont donc déposé une motion invitant le gouvernement à maintenir le budget de l’aide au développement au niveau de 2019. Ceci afin d’assurer que cette année et les années suivantes le budget de l’aide au développement ne passe pas en dessous du niveau de 2019 en raison de la crise de la Covid-19 et ainsi garantir qu’il n’y ait pas de coupes. Un tel seuil pour le budget de la coopération avait déjà été instauré par le gouvernement en 2014.

La motion a été rejetée par les voix du DP, du LSAP, de déi Gréng et de l’ADR. Ces quatre partis ont donc préparé la voie à une coupe budgétaire massive au niveau de la politique de coopération en faisant passer le montant du budget en dessous du niveau de 2019. Le vote, lors de la même session parlementaire, d’un projet militaire de 600 millions euros, est une circonstance aggravante. Pour déi Lénk, cette décision est totalement incompréhensible. En pleine crise sanitaire, les habitants des pays en voie de développement ont plus que jamais besoin de la solidarité internationale. Le fait que le gouvernement augmente sans cesse le budget militaire tout en diminuant les ressources indispensables à l’aide au développement, montre une fois de plus que ce gouvernement DP/LSAP/déi Gréng n’a tiré aucune leçon de la crise.

Communiqué par déi Lénk


[1] https://chd.lu/wps/portal/public/Accueil/TravailALaChambre/Recherche/RoleDesAffaires?action=doMotionDetails&id=3251&backto=p0/IZ7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3=CZ6_D2DVRI420G7Q402JEJ7USN3851=M/#Z7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3/%3E

Regierung senkt das Kooperationsbudget – déi Lénk ist fassungslos

déi Lénk hat am gestrigen Donnerstag einen Antrag im Parlament zur Abstimmung gebracht, der auf eine Beibehaltung des Budgets für Entwicklungshilfe abzielt[1]. Die Majorität hat den Antrag jedoch abgelehnt und damit den Weg freigemacht für massive Kürzungen beim Kooperationsbudget. Die Abstimmung erfolgte kurz nachdem das Parlament einem Militärprojekt in Höhe von 600 Millionen Euro zustimmte.

Da sich das Entwicklungsbudget traditionell auf 1% des Bruttonationaleinkommens (BNE) beläuft und das BNE voraussichtlich im Zuge der Corona-Krise sinken wird, beabsichtigt die Regierung reale Kürzungen bei der Entwicklungshilfe vorzunehmen. Aufgrund des voraussichtlich niedrigeren BNE in diesem Jahr sollen Teile der Anfang des Jahres geplanten Projekte gestrichen und trotzdem die 1%-Marke gehalten werden.

Am Donnerstag hat déi Lénk deshalb einen Antrag (Motion) eingereicht, der eine Einfrierung des Entwicklungsbudgets auf den Gesamtbetrag von 2019 fordert. Demnach würde in diesem Jahr und auch in den folgenden Jahren zumindest das Niveau von 2019 beibehalten werden, es käme also nicht zu realen Kürzungen. Eine solche Untergrenze für das Kooperationsbudget wurde von der Regierung bereits 2014 beschlossen

Der Antrag von déi Lénk wurde jedoch mit den Stimmen von DP, LSAP, déi Gréng und ADR abgelehnt. Damit haben diese vier Parteien den Weg frei gemacht, bei der Kooperationspolitik Einsparungen vorzunehmen und das Budget für Entwicklungshilfe in absoluten Zahlen unter den Betrag von 2019 zu drücken. Erschwerend kommt noch hinzu, dass die Ablehnung in der gleichen Sitzung stattfand, in der ein Militärprojekt in Höhe von 600 Millionen Euro genehmigt wurde. Für déi Lénk ist diese Entscheidung völlig unverständlich und unverantwortlich. Inmitten der Pandemie sind die Menschen in den Entwicklungsländern mehr denn je auf internationale Solidarität angewiesen. Dass die Regierung das Militärbudget auf immer neue Höchststände treibt und gleichzeitig bitter notwendige Entwicklungsgelder kürzt, zeigt ein weiteres Mal, dass sie nichts aus der Krise gelernt hat.

Mitgeteilt von déi Lénk


[1] https://chd.lu/wps/portal/public/Accueil/TravailALaChambre/Recherche/RoleDesAffaires?action=doMotionDetails&id=3251&backto=p0/IZ7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3=CZ6_D2DVRI420G7Q402JEJ7USN3851=M/#Z7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3/%3E

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