Recommandations du GIEC : le programme de déi Lénk est le plus crédible.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de rendre public sa première étude sur les effets d’un réchauffement de 1,5° C de la température moyenne mondiale. Ce réchauffement correspond à l’objectif fixé lors de la COP21 à Paris en 2015.

Tout en notant que même un réchauffement limité de 1,5° C aura un certain nombre d’effets catastrophiques (notamment une possible désertification de l’Europe du Sud), le GIEC souligne qu’il ne peut être atteint qu’au moyen de politiques publiques extrêmement volontaristes.

Tel est notamment le cas dans le domaine de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et des transports. Comme le précise le GIEC, une telle politique suppose un véritable changement des comportements, le dépassement de « barrières économiques, institutionnelles et socio-culturelles », ainsi qu’un effort financier considérable.

À l’échelle du Luxembourg, force est de constater que déi Lénk est le parti dont le programme et les prises de position correspondent le plus étroitement à ces exigences.

Pour que le Luxembourg prenne enfin ses responsabilités dans la lutte contre les dérèglements climatiques, déi Lénk :

 – prévoit de créer une base légale pour la lutte contre le changement climatique avec des objectifs de réduction concrets pour tous les secteurs pertinents. Ces objectifs ne doivent pas s’orienter uniquement aux engagements européens, mais avoir comme base politique la volonté de limiter le réchauffement global à 1,5°C ;

 – souligne qu’il est nécessaire de dégager des recettes supplémentaires pour financer la transition écologique et énergétique. Le manque de volonté du secteur privé à investir dans la protection du climat ne doit pas empêcher la transformation écologique. Nous nous engageons également contre la politique du dumping fiscal en Europe qui compromet les objectifs de transition écologique et énergétique de notre continent ;

 – soutient depuis des années une extension massive de l’offre en matière de transports en commun, y compris dans les régions aujourd’hui moins bien desservies. Nous préconisons également la gratuité des transports en commun pour renforcer le changement des mentalités inauguré par la mise en service de la première ligne de tram ;

 – se donne comme objectif de mettre en place un mix électrique 100% renouvelable à l’horizon 2050. Cet objectif ambitieux repose sur une augmentation conséquente des capacités de production d’électricité renouvelable et un abandon progressif de l’énergie nucléaire et fossile, mais également sur un renforcement de la sobriété et de l’efficacité énergétiques ;

 – voit la nécessité d’augmenter fortement les taxes sur les voitures polluantes et augmenter progressivement la taxation sur le diesel afin d’améliorer la qualité de l’air et de sortir progressivement du tourisme à la pompe. Nous voulons également nous engager au niveau européen pour une harmonisation progressive des prix de l’énergie fossile ;

 –  a élaboré  un programme ambitieux d’isolation thermique des bâtiments résidentiels donnant la priorité aux ménages les plus défavorisés souvent logés dans des immeubles moins bien isolés ;

 – préconise la transition vers une agriculture écologique et autonome en ressources en promouvant la production biologique et les méthodes agro-écologiques. Comparé à l’agriculture conventionnelle, cette forme de production contribue beaucoup moins au changement climatique et favorise le maintien de la biodiversité ;

 – veut introduire un impôt direct grevant toutes les entreprises suivant un système de bonus-malus destiné à stimuler la transition socio-écologique ;

 – veut créer à travers le concept de «  l’Etat employeur en dernier ressort » des nouveaux postes de travail à haute valeur ajoutée sociale ou écologique dans les secteurs marchand et non-marchand tels que la construction d’infrastructures, le travail avec les associations à but non lucratif, la contribution à la transition écologique, etc ;

 – mise sur les activités liées à la transition écologique au niveau de l’industrie et de l’artisanat, du commerce et de l’agriculture. Il s’agit notamment de développer les activités économiques en lien avec la production d’énergies renouvelables, l’efficience énergétique, l’économie circulaire, les transports en commun, la préservation des ressources, l’agriculture biologique, etc ;

 – veut réformer profondément les critères d’investissement du Fonds de Pension (FDC) afin d’exclure tout investissement des avoirs dans des entreprises liés aux énergies fossiles ;

 – préconise dans le domaine de l’aménagement du territoire une implication beaucoup plus forte des pouvoirs publics (État et communes), qui doivent notamment avoir la maîtrise sur la conception de nouveaux quartiers et de nouvelles agglomérations.

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