Stopper net la folie militaire du gouvernement!

Communiqué de presse du 22 juillet 2020

La majorité va très probablement voter ce jeudi 23 juillet le projet de loi sur la participation du Luxembourg au programme MRTT (Multi-Role Tanker Transport). Le coût total de ce dispositif militaire s’élève à environ 600 millions d’euros.

déi Lénk s’engage pour une démilitarisation conséquente et ne peut donc que s’opposer à ce projet. Alors que nous traversons la deuxième vague de la pandémie de la Covid-19, un tel investissement nous paraît particulièrement irresponsable ! Pour rappel : le programme de relance économique, « Neistart Lëtzebuerg », dont le but est d’amortir la crise économique sans précédent qui se dessine, ne bénéficie que d’une enveloppe de 700 millions d’euros ; les primes pour l’assainissement énergétique se fonde sur un budget de 20 millions d’euros seulement. Le gouvernement continue donc sans vergogne sa politique de militarisation durant la crise de la Covid-19 et prouve ainsi qu’il n’a rien appris durant les trois derniers mois !

Il est insoutenable de dilapider une telle somme alors que la pandémie nous a clairement montré que cet argent pourrait être investi mieux ailleurs. Dans le système de santé, dans une politique environnementale digne de ce nom, dans un service public de qualité, dans la politique de mobilité… La majorité et le gouvernement préfèrent faire passer ce projet de loi lors de la dernière semaine de la Chambre avec un modèle de base, c’est-à-dire sans véritable débat. Or s’il y a bien un projet qui mérite discussion, c’est celui du MRTT au budget faramineux et dont l’utilité reste à démontrer.

En plus, il s’agit d’un outil militaire offensif. Il permet d’approvisionner en carburant des avions de combat pour une utilisation au-delà des frontières européennes.

déi Lénk s’oppose à ce projet et appelle le gouvernement à redéfinir sa priorités et à arrêter d’alimenter la course à l’armement ! Communiqué par déi Lénk

Der Aufrüstungswahnsinn der Regierung muss gestoppt werden!

Die Mehrheit wird höchstwahrscheinlich an diesem Donnerstag, dem 23. Juli, über den Gesetzentwurf zur Teilnahme Luxemburgs am MRTT-Programm (Multi-Role Tanker Transport) abstimmen. Die Gesamtkosten für dieses militärische Projekt belaufen sich auf rund 600 Millionen Euro.

déi Lénk setzt sich für eine radikale Entmilitarisierung ein und kann sich daher nur diesem Projekt widersetzen. Eine solche Investition ist umso unverantwortlicher, da das Land gerade eine zweite Welle der Covid-19-Pandemie durchläuft. Zum Vergleich: Das Konjunkturprogramm “Neistart Lëtzebuerg”, dessen Ziel es ist, die sich abzeichnende beispiellose Wirtschaftskrise abzufedern, profitiert nur von einem Umschlag von 700 Millionen Euro; für die energetische Sanierung stellt die Regierung gerade mal 20 Millionen Euro zu Verfügung. Die Regierung setzt also ihre Aufrüstungspolitik während der Covid-19-Krise schamlos fort und beweist damit, dass sie in den letzten drei Monaten nichts gelernt hat!

Die Pandemie hat klar gezeigt, dass dieses Geld besser woanders investiert werden könnte: Im Gesundheitssystem, in einer Umweltpolitik, die diesen Namen verdient, in einem hochwertigen öffentlichen Dienst, in der Mobilitätspolitik… Das Gesetzesprojekt wird überdies in der letzten Parlamentswoche mit minimaler Redezeit verabschiedet, also ohne echte Debatte. Wenn es jedoch ein Projekt gibt, das eine Diskussion verdient, dann das MRTT mit seinem riesigen Budget, dessen Nützlichkeit stark bezweifelt werden kann.

Darüber hinaus ist es ein offensives militärisches Instrument. Es wird verwendet, um Kampfflugzeuge mit Treibstoff für den Einsatz außerhalb der europäischen Grenzen zu versorgen.

déi Lénk ist gegen dieses Projekt und fordert die Regierung auf, ihre Prioritäten neu zu definieren und das Wettrüsten sofort zu beenden!

Kommuniziert von Déi Lénk

Question parlementaire: Quel budget le gouvernement veut-il allouer à la défense? Et pourquoi?

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 83 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de la Défense.

En juillet 2017, le gouvernement a publié les « Lignes directrices de la défense luxembourgeoise à l’horizon 2025 et au-delà ». Dans ce document, il annonce son objectif de porter ses dépenses militaires à 0,6% du PIB en 2020, chiffre qui a déjà été atteint et probablement dépassé en 2019 (avec environ 383 millions d’euros). Cependant, le document susmentionné reste muet quant aux objectifs quantitatifs pour la période 2020-2025. Il affirme uniquement que « au-delà de 2020, le gouvernement a décidé de planifier une hausse constante de l’effort de défense ». L’accord de coalition de 2018 n’apporte pas beaucoup plus d’éclaircissement, mentionnant uniquement que « les efforts en matière de défense seront poursuivis au-delà de 2020, axés sur le principe de l’effort raisonnable et dans une proportion comparable aux efforts de ses partenaires européens ». Lors de la réunion de la Commission de la Sécurité intérieure et de la Défense le 10 janvier 2019, Monsieur le Ministre a indiqué un taux de 0,70% à 0,72% du PIB comme objectif pour l’année 2025, sans toutefois préciser les étapes intermédiaires.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  1. Quels sont les objectifs quantitatifs du gouvernement en matière de dépenses militaires du Luxembourg (en pourcentage du PIB) pour les années 2020, 2021, 2022, 2023, 2024 et 2025 ?
  2. Est-ce que dans le contexte budgétaire difficile qui suivra la crise sanitaire, le gouvernement est-il prêt à revoir en baisse ses objectifs en matière d’armement ?
  3. Le gouvernement est-il prêt à intervenir activement auprès de l’OTAN en faveur d’une baisse significative des objectifs formulés au Sommet au Pays de Galles en 2014 ?
  4. Pouvez-vous m’expliquer quels risques ou menaces sécuritaires justifient une augmentation continue des dépenses militaires du Luxembourg ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments respectueux. Marc Baum

Marc Baum Député

Luxembourg, le 25 mai 2020

Député

600 millions d’euros gaspillés pour des programmes militaires inutiles !

En l’espace de quelques mois seulement le gouvernement a décidé d’investir plus de 600 millions d’euros supplémentaires dans deux projets militaires. Le premier concerne l’acquisition d’un satellite militaire pour lequel le gouvernement prévoyait l’été dernier une enveloppe de 170 millions d’euros. Celle-ci a plus que doublé pour atteindre désormais 350 millions d’euros en raison d’une mésestimation spectaculaire !

Le second concerne l’augmentation substantielle d’un projet militaire de 2016, le « Multi-Role Tanker Transport » (MRTT). Il s’agit d’un programme qui consiste à combler les lacunes existantes au niveau de l’OTAN dans le domaine du ravitaillement en vol et du transport stratégique. Les dépenses initialement prévues s’élevaient à 172 millions d’euros étalés sur 30 ans. déi Lénk était le seul parti à s’opposer à cet investissement militaire à caractère offensif. Aujourd’hui, le ministre de la Défense, François Bausch, demande une augmentation de 426,4 millions euros du budget de départ. Le montant arrêté en 2016 va donc plus que tripler! Le ministère justifie cette hausse par le constat vaque qu’il existe une «opportunité d’accroissement de la participation luxembourgeoise à ce programme».

Le Conseil d’Etat s’étonne d’ailleurs dans son avis du flou qui entoure cette «opportunité»: «Le projet de loi modificative ne fournit que des indications assez vagues sur les raisons et la ventilation d’une telle augmentation. Si la fiche financière énonce que les dépenses sont chiffrées en détail, force est de constater que cette dernière se contente de subdiviser les dépenses totales en deux enveloppes aux contours vaguement définis».

déi Lénk demande à ce que le gouvernement annule cette décision et retire le projet de loi en question. Il n’existe ni d’opportunité ni de nécessité d’investir dans un programme MRTT qui est a priori un outil militaire offensif et dont l’utilité semble échapper au gouvernement lui-même.

 déi Lénk milite depuis toujours pour une baisse substantielle des dépenses militaires. La pandémie du coronavirus montre que cet argent pourrait être utilisé de manière autrement plus efficace que pour des programmes militaires qui bénéficient surtout à l’industrie de l’armement. Mais le gouvernement ne semble pas avoir de scrupules à dépenser inutilement plus de 600 millions d’euros alors que le pays a besoin de cet argent pour amorcer les effets d’une crise sanitaire sans précédent.


600 Millionen Euro für sinnlose Militärprogramme verschwendet!

Innerhalb weniger Monaten hat die Regierung beschlossen, mehr als 600 Millionen Euro in zwei Militärprojekte zu investieren. Das erste Projekt ist der Erwerb eines Militärsatelliten, für den die Regierung im vergangenen Sommer Ausgaben in Höhe von 170 Millionen Euro geplant hatte. Diese Ausgaben haben sich aufgrund einer spektakulären Fehleinschätzung mehr als verdoppelt! Der Satellit soll nun 350 Millionen kosten.

Beim zweiten Projekt handelt es sich um die erhebliche Erhöhung des Luxemburger Beitrags zu einem Militärprogramm aus dem Jahr 2016:  das “Multi-Role Tanker Transport” (MRTT) Programm. Es geht darum bestehende Lücken auf NATO-Ebene im Bereich der Luftbetankung zu schließen. Ursprünglich waren 172 Millionen Euro, gestaffelt über einen Zeitraum von 30 Jahren, für dieses Programm vorgesehen. déi Lénk waren die einzige Partei, die sich dieser Investition widersetzte. Verteidigungsminister François Bausch fordert heute eine Aufstockung des ursprünglichen Beitrags um 426,4 Millionen Euro. Der 2016 beschlossene Betrag wird sich daher mehr als verdreifachen! Das Ministerium begründet diese Erhöhung mit der Feststellung, dass “die Möglichkeit bestehe, die Teilnahme Luxemburgs an diesem Programm zu erhöhen”.

Der Staatsrat bemängelt, dass die Regierung diese “Möglichkeit” und die damit verbundenen Ausgaben nur unzureichend erklärt. Der Gesetzesentwurf enthält nur ziemlich vage Erklärungen über die Gründe, die zu einer solchen Erhöhung des Beitrags geführt haben. Die Regierung behauptet in ihrem Entwurf, dass die neuen Ausgaben im Detail aufgelistet seien. Der Staatsrat spricht jedoch von „vage definierten Umrissen“.

déi Lénk fordern die Regierung auf, den Gesetzesentwurf zum MRTT-Programm zurückzuziehen. Es ist weder gelegen noch sinnvoll in ein MRTT-Programm zu investieren, das ein militärisches Angriffsinstrument darstellt und dessen Nützlichkeit sich der Regierung selbst zu entziehen scheint.

déi Lénk haben sich immer für einen erheblichen Rückgang der Militärausgaben eingesetzt. Die Coronavirus-Pandemie zeigt, dass dieses Geld viel effizienter eingesetzt werden kann als für militärische Programme, die hauptsächlich der Rüstungsindustrie zugutekommen. Die Regierung scheint jedoch keine Bedenken zu haben, mehr als 600 Millionen Euro unnötig auszugeben, während das Land dieses Geld benötigt, um den Auswirkungen einer beispiellosen sanitären Krise entgegenzuwirken.

Humanitäre statt militärische EU-Außengrenzen!

déi Lénk verurteilen die Gewalt gegen Flüchtende an der griechisch-türkischen Grenze und fordert die Europäische Union dazu auf ihren menschen- und asylrechtlichen Verpflichtungen nachzukommen.

Seit einer Woche empfängt die Europäische Union Flüchtende mit Tränengas und Blendgranaten an ihren Außengrenzen. Nach der Öffnung der Land- und Seegrenzen seitens der Türkei, versuchen Tausende über Griechenland in die EU zu gelangen. Dort werden sie von einer verstärkten Polizei- und Militärpräsenz zurückgedrängt. Auf den inakzeptablen Deal zwischen der EU und der Türkei von 2016-der aus Kriegsgebieten Flüchtende de facto und völkerrechtswidrig das Asylrecht in der EU absprach und die Türkei für 6 Milliarden Euro zur Sicherung der EU-Grenze anheuerte-folgte diese Woche die nicht minder fragliche Ankündigung Griechenlands die Bearbeitung aller Asylanträge für einen Monat aufzuheben und in dieser Zeit möglichst viele Menschen in die Türkei zurückzuführen.

Während der Hochkommissar der Vereinten Nationen für Flüchtlinge (UNHCR) dieses Vorgehen anprangert und Griechenland auffordert auf unnötige Gewalt zu verzichten, lobt EU-Kommissionspräsidentin von der Leyen Griechenland dafür Europas „Aspida“ (Schild) zu sein und verspricht Ministerpräsident Kyriakos Mitsotakis tat- und finanzkräftige Unterstützung für sein Vorgehen. In der gleichen Woche, in der Griechenland begonnen hat gegen den Willen der eigenen Bevölkerung neue befestigte und geschlossene Flüchtlingslager zu bauen, mobilisiert die EU militärische Mittel um die Grenzen zu versiegeln.

déi Lénk verurteilen dieses Vorgehen Griechenlands und der Europäischen Union scharf. Die Grund- und Menschenrechte der Flüchtenden und die Verpflichtung der europäischen Staaten ihnen gegenüber sind universell und können nicht militärisch aus einem vermeintlichen Hoheitsgebiet ferngehalten oder in einigen wenigen Hotspots isoliert werden. Deswegen verlangen déi Lénk diesen Menschen die ihnen moralisch und rechtlich gebotene Zuflucht zu geben. Die Dublin Regeln und Protokolle des Europäischen Asylsystems, vor allem zur Verteilung von Flüchtenden, müssen reformiert werden. Alle Staaten der Europäischen Union müssen Flüchtende aufnehmen und die Außenstaaten humanitär statt militärisch unterstützen. Statt die menschenunwürdigen Verhältnisse in den extrem überfüllten griechischen Flüchtlingslagern mit Gewalt unter Kontrolle zu halten, müssen diese Menschen–über ein Drittel von ihnen Kinder–überall in der EU aufgenommen und ihre Asylanträge schneller bearbeitet werden. Statt die Grenzen, Lager und den status quo zu militarisieren und mit Milliarden Deals die Allmachtsvorstellungen von autokratischen Herrschern wie dem türkischen Präsidenten Erdogan zu stärken und zu finanzieren, müssen humanitäre Korridore eröffnet und die Flüchtlingslager menschengerecht saniert werden.

Das Schicksaal von Flüchtenden ist keine Frage von Verwaltung, sondern von Verantwortung. Wer, wie die EU-Kommissionspräsidentin, einen „Schild“ gegen Flüchtende herbeilobt und davon spricht die Außengrenzen zu „schützen“, stellt Flüchtende als Bedrohung dar und nährt damit Menschenhass und rechtsextreme und rassistische Gewalt, statt an die Verpflichtung eines jeden einzelnen seinen Mitmenschen gegenüber zu appellieren. Gegen diese Repression und diesen Hass rufen déi Lénk zu Solidarität mit Flüchtenden auf: #RefugeesWelcome!

Question parlementaire concernant l’exercice militaire Defender 2020.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de la Défense François Bausch.

En octobre 2019, les forces armées des États-Unis ont annoncé pour 2020 le plus grand déploiement militaire en Europe depuis 25 ans. Cette opération d’une ampleur exceptionnelle baptisé “Defender” impliquera notamment le déploiement de 20.000 soldats depuis les États-Unis vers les frontières extérieures de la Russie en Europe. Elle est censée débuter en février 2020 pour se prolonger sur plusieurs mois. Si les informations officielles sont clairsemées, il apparaît que les structures de l’OTAN soient intégrées dans l’opération et qu’au moins 18 pays différents y participeront d’une manière ou d’une autre.

Partant, je voudrais vous poser les questions suivantes :

  1. Pouvez-vous m’informer sur les caractéristiques, l’ampleur et les objectifs de l’opération Defender 2020, et notamment sur le degré d’implication de l’OTAN et le processus décisionnel qui a mené à la mise en place de cette opération ?
  2. Est-ce que le Luxembourg participera soit directement à l’opération Defender 2020, soit à des exercices miliaires liés à l’opération Defender 2020 ? Si oui, pouvez-vous m’éclairer sur l’ampleur de l’engagement du Luxembourg concernant notamment le personnel, le matériel et les ressources financières mobilisés par le gouvernement à cette fin ?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum

Député                                                          

Ein Sinnbild für absurde Regierungspolitik: 0 € für die luxemburgische Filmindustrie – 228 Millionen € für ein US-Militärdepot

Während Xavier Bettel einem Projekt zur Ansiedelung der luxemburgischen Filmindustrie in Düdelingen eine Abfuhr erteilt, da es mit 22 Millionen Euro angeblich zu teuer sei, unterschreibt Minister François Bausch fast zeitgleich ein Abkommen mit den USA, das Investitionen über 225 Millionen Euro in ein Militärdepot vorsieht.

Die Ansiedelung der luxemburgischen Filmindustrie auf der Industriebrache Neischmelz in Du?delingen – in unmittelbarer Nähe des Centre National de l’Audiovisuel (CNA) – hätte diesem wichtigen kulturellen Sektor enorme Entwicklungsperspektiven geboten und auch eine Aufwertung des neuen Stadtviertels in Düdelingen bedeutet. Obwohl das Projekt im Regierungsprogramm angekündigt war, erteilte Medienminister Bettel (DP) den Beteiligten jetzt eine klare Absage – mit der Begründung, das Projekt sei mit 22 Millionen Euro zu teuer.

Fast gleichzeitig trat der Minister für öffentliche Bauten François Bausch (déi Gréng) vor die Kameras, um mit US-Botschafter Evans ein Abkommen zu unterzeichnen, das die Kostenbeteiligung Luxemburgs am WSA-Lager in Sanem von derzeit 8,5 Millionen Euro pro Jahr auf 29,5 Millionen pro Jahr anheben soll. Bis 2028 ist dafür ein Gesamtbudget von 225 Millionen Euro vorgesehen. Das WSA-Depot lagert Kriegsmaterial vor allem im Auftrag der US Air Force.

Die beiden rezenten Ankündigungen stehen sinnbildlich für die völlig absurde Politik der Regierung: Unnütze Militärausgaben werden leichtfertig genehmigt, während die einheimische Kulturszene jeden Euro erbetteln muss. 2019 wird Luxemburg über 350 Millionen Euro in die Kriegsanstrengungen investieren.

déi Lénk fordern seit Jahren eine radikale Kürzung des Militärbudgets. Stattdessen sollen sinnvolle Projekte finanziert werden, die einen realen gesellschaftlichen Mehrwert schaffen.

Chamberbilan 2018/2019

D’Chamberjoer war opgrond vun de Walen am Oktober 2018 an den Europawalen am Mee ganz kuerz. D’Neioplo vun DP-LSAP-déi Gréng huet deementspriechend bis elo nach ganz wéineg vun hire villen Ukënnegungen ëmgesat a bei ville politeschen Erausfuerderungen, déi an den nächste Joren op eis duerkommen nach net Fuerw bekannt.

D’Bekämpfung vun der Logementskris oder  de Klima- an Ëmweltschutz gehéieren zu de Prioritéiten, mee konkret Proposen oder zumindest emol Pistë leien nach net um Dësch. Bei der Oprëschtung dogéint ass de Budget 2019 eendeiteg: d’Ausgabe fir Militariséierung gi weider un d’Luucht geschrauft an d’Regierung affichéiert ëmmer méi hire Wëlle fir sech aktiv un der Oprëschtungsspiral ze bedeelegen.

Des 3 Themefelder si fir déi Lénk an den nächste Méint dann och prioritär:

Resolute Kampf géint d’Wunnengsnout. Déi deier Präisser a Loyer’en sinn an éischter Linn op déi feelend Offer zréckzeféieren. Dass net genuch gebaut gëtt, läit um Manktem u Bauterrain’en. Déi Terrain’en, déi verfügbar sinn, gehéieren gréisstendeels net de Gemengen oder ëffentleche Promoteure wéi der SNHBM oder dem Fonds du Logement, mee e puer wéinege Promoteuren, Spekulanten a Superräichen, déi sech mat der rarer Ressource Buedem un der Wunnengsnout beräicheren.

Eise Fokus läit dowéinst um Kampf géint d’Spekulatioun mam Buedem an an der Mobiliséierung vu Bauterrain’en fir mat ëffentleche Bauprojet’en gënschtege Wunnraum ze schafen.

Klima- an Ëmweltschutz solidaresch schützen. D’Zäregasemissiounen an de Ressourcëveverbrauch vu Lëtzebuerg sinn enorm. Laut Regierung soll dat geännert ginn, andeem nei technologesch Innovatioune klima- a ressourcenneutral  Mobilitéit, Produktiouns- a Konsumweisen erméiglechen. D’Aushängeschëld vun dëser Approche ass d’Elektromobilitéit, déi ouni Pëtrol auskomme soll. Allerdéngs ass des Technologie net ressourcenneutral, am Géigendeel. Se verbraucht rare Metaller, déi et nëmmen op wéinege Plazen op der Äerd ginn an do mat massivem Energieasaaz (Pëtrol a Kuelekraaft) ënnert onméigleche mënschlechen an Ëmweltbedingunge gefërdert ginn. Fir déi Lénk ass dat e green washing, mat dem de Leit virgegaukelt gëtt, et kéint weiderhin esou produzéiert a gelieft gi wéi bis elo. Dobäi gëtt awer ausgelooss, dass aner Äerddeeler de Präis dofir bezuelen a vill Leit zu Lëtzebuerg an Europa de Präis fir déi Technologien net bezuele kënnen.

Eise Fokus läit dowéinst op der kritescher Erfuerschung vun dësen ongerechten an ëmweltschiedleche Léisungen, déi Problemer just verlageren an an Zukunft schlëmmer maachen an um Versuch alternativ Léisungsusätz ze fannen, déi d’Solidaritéit an den Erhalt vun der mënschlecher Ëmwelt an den Zentrum stellen.

Stëmm fir Ofrëschtung a Fridden. D’Regierung gëtt méi aus fir d’Militär wéi fir de Wunnengsbau oder d’Kooperatiounspolitik. D’Ausgaben fir Oprëschtung gehéieren zu den am séierste klammenden Ausgabeposten an de Staatsbudget’en. Donieft hëlt DP-LSAP-déi Gréng och gesetzlech Initiativen, fir Lëtzebuerg méi einfach u militäresche Konflikter ouni UN-Mandat kënnen ze bedeelegen an huet virun zwee Méint en Ofkommes mat den USA ofgeschloss, fir am Weltraumberäich och militäresch ze kooperéieren. D’Regierung wëll aus der Rëschtungspolitik e Business maachen, sou wéi se dat och scho mat de Militärsatellit gemaach huet.

Eise Fokus läit dowéinst op der Bedeelegung um permanente Widderstand géint all Initiativen am Beräich vun der Oprëschtung. Se sinn net nëmmen eng Gefor fir de Fridden, mee schafen och en onduerchsiichtegen a mächtegen wirtschaftlech-militäresche Komplex a lenken nach ëmmer méi Steiergelder dohinner, wou mir se am mannste brauchen.

 “Mir brauche (méi) Demokratie”

Op der Pressekonferenz sinn déi Lénk ausserdeem op d’Verfassungsdebatt an den zentrale Fichier vun der Police zréckkomm.

Déi iwwerraschend Fuerderung vun der CSV fir d’Verfassung méi enger breeder Diskussioun mat der Bevëlkerung z’ënnerbreeden ënnerstëtzen déi Lénk voll a ganz. Des Fuerderung hu mir och scho säit 2015 ëmmer erëm widderholl an hunn an dem Sënn och en alternative Verfassungsprojet ausgeschafft, dee vill weider ganz wichteg Froen opwerft, zum Beispill d’Stäerkung vun de soziale Rechter oder d’Prioritéit fir de Klima- an den Ëmweltschutz.

Des Froe beweegen d’Leit ganz staark an dofir menge mir, dass een eng oppen a breet Debatt muss féieren iwwer dës an aner zentral Stoussrichtunge vun enger neier Verfassung.

Wéi mir säit e puer Woche wëssen huet d’Police an engem Zentralfichier, dem sougenannte casier-bis, all méiglech perséinlech Informatiounen iwwer Persoune gesammelt. Des Informatioune ginn ouni Zäitlimitt gespäichert a gi vu villen Administratioune genotzt, fir iwwer d'”Moralitéit” vun enger Persoun Opschloss ze kréien. Wéi genee den Zougank zu dësen Informatioune gereegelt ass an zu wéi engen Zwecker se iwwerhaapt genotzt ginn, wësse mir bis haut net. Och d’CNPD, déi laut Gesetz vun 2018 dësen Zougrëff kontrolléiere soll, weess net Bescheed.

déi Lénk dränge säit der Verëffentlechung vun dësen Informatiounen op d’Opklärung (HEI an HEI)vun dësem krassen Agrëff an den demokratesche Rechtsstaat an an d’Privatsphär vun dausende vu Leit, déi sech näischt zu Schold komme gelooss hunn.

 

Jeder Krieg beginnt mit einer Lüge.

Im Vietnamkrieg (1955 bis 1975) starben über 5 Millionen Vietnamesen und knapp 60.000 US-Soldaten. Die direkte Verwicklung der USA begann 1964 mit dem „Zwischenfall von Tonkin” vor der Küste Nordvietnams, nach angeblichen nordvietnamesischen Torpedo-Angriffen auf US-Kriegsschiffe am 4. August 1964. Es gab sofort Zweifel an der US-Darstellung. Längst ist erwiesen, dass es damals keinen Torpedoangriff gab. [1]

Den Irakkrieg von 2003 begründete die US-Regierung mit „irakischen Massenvernichtungswaffen” und einer „Verbindung des Irak zu Al Qaida-Terroristen”. Am 5. Februar 2003 legte US-Außenminister Powell dem UNO-Sicherheitsrat angebliche Beweise für ABC-Waffen des Irak vor, die sich bis Mitte 2004 alle als fingiert herausstellten. Die UNO hatte schon seit Jahren Waffeninspektoren in den Irak gesandt, die den Anschuldigungen sofort widersprachen, genauso wie Antiterror-Experten. Im Irak wurden auch nach dem Krieg keine Massenvernichtungsmittel gefunden, und der Bericht der 9/11-Kommission vom Juli 2004 widerlegte die behauptete Verbindung zu Al-Qaida.

Die Liste der konstruierten Kriegsgründe kann beliebig fortgeführt werden.

Wenn jetzt im Persischen Golf Öltanker beschossen werden und US-Präsident Trump den Iran beschuldigt, sind äußerste Vorsicht und Zurückhaltung angebracht. Die USA haben bereits mit Hilfe ihrer lokalen Verbündeten gegen den Willen der Atomenergiebehörde IAEA und der meisten europäischen Länder unter unhaltbaren Anschuldigungen den Atomvertrag mit dem Iran gekündigt und sind deshalb unglaubwürdig.

Das iranische Mullah-Regime und seine Revolutionsgarden sind wahrlich keine Unschuldsengel. Aber der wirtschaftlich durch die Sanktionen stark geschwächte Iran kann jetzt am allerwenigsten einen Krieg gebrauchen, im Gegensatz zu gewissen Kreisen in den USA. Die Ölmultis freuen sich jetzt schon auf Milliardengewinne durch explodierende Treibstoffpreise.

Luxemburg und die EU wären schon wegen der geografischen Nähe viel stärker von einem neuen Krieg in Nahost betroffen als die USA. Sie müssen alles in ihrer Macht Stehende tun, um die Pläne der Kriegstreiber zu durchkreuzen und einen drohenden Krieg abzuwenden. Wir verlangen außerdem eine unabhängige Untersuchung der Vorfälle am persischen Golf.

(Mitgeteilt von déi Lénk)

[1] Die Pentagon-Papiere von 1971 und die Memoiren des damaligen US-Verteidigungsministers McNamara zeigen, dass die US-Regierung die Tonkin-Vorfälle bewusst falsch darstellte, um ihren seit 1963 geplanten direkten Kriegseintritt durchzusetzen. US-Staatssekretär George Ball gab später zu, dass die US-Schiffe im Golf von Tonkin einen Kriegsgrund provozieren sollten und dass die sofortigen „Vergeltungsschläge” seit Monaten vorbereitet waren.

 

Résolution: faisons obstacle à la militarisation !

Faisons obstacle à la militarisation !

Course à l’armement, annulation du traité INF, interventions militaires et criminalisation des migrants : il est aujourd’hui urgent de se mobiliser contre la politique sécuritaire qui est en progression à tous les niveaux. Détourner le regard ou baisser la tête n’est pas possible, car la résistance ne pourra parvenir que des femmes et des hommes, jeunes et moins jeunes, qui revendiquent la paix et non pas la guerre et qui représentent la très grande majorité de notre société. C’est dans cette optique que déi Lénk a salué avec enthousiasme l’appel lancé par la Friddens- a Solidaritéitsplattform ainsi que l’OGBL pour organiser le « Ouschtermarsch » du 6 avril. 600 personnes et plus de 30 organisations ont suivi et soutenu cet appel.

Le Luxembourg est loin d’être un observateur dans cette nouvelle course à l’armement, il y participe et s’engage activement. Le budget de défense augmente sans cesse et une fin n’est pas en vue : 365 millions d’euros sont prévus en 2019 pour les dépenses militaires, contre 210 millions il y a 5 ans. Selon les projections actuelles, les sommes accordées à l’armement dépasseront dans quelques années celles consacrées à la coopération internationale.

S’y ajoute que le gouvernement parle ouvertement dans son projet de loi 7325 de développer un complexe militaro-industriel au Luxembourg, qu’il soutient la mise en place d’une armée d’intervention européenne et qu’il a mis en procédure un projet de loi qui permet à l’armée luxembourgeoise de participer à toutes sortes d’aventures militaires sans mandat international.

Ledit projet de loi 7325 veut modifier trois différentes lois dans le domaine de la défense : La loi sur les opérations militaires à l’étranger (chapitre 1), la loi sur l’organisation militaire (chapitre 2) et la loi sur le financement des dépenses militaires (chapitre 3). Le premier chapitre exempte le gouvernement de la plupart des contraintes législatives par rapport aux missions à l’étranger. Le deuxième chapitre introduit des primes spéciales pour attirer et maintenir le personnel navigant pour le développement de la composante aérienne (A400M, A330 MRTT et hélicoptères NH-90). Le troisième chapitre sert à faciliter les nouvelles dépenses militaires décidés dans la stratégie à long terme (satellites, avions, etc.).

Au lieu de suivre docilement la voie tracée par l’OTAN et les lobbyistes de l’industrie de l’armement, le gouvernement doit enfin se raviser et mener une politique courageuse à contre-courant. La militarisation est synonyme de guerre. Pour garantir la paix, il faut au contraire investir dans la coopération internationale, dans la lutte contre le changement climatique et dans la lutte contre les inégalités sociales. Plus fondamentalement, il faut abolir le système économique actuel basé sur l’exploitation de l’être humain et de la nature et qui génère de par lui-même guerres et conflits.

Pour cela, de?i Le?nk:

(-) dénonce la participation du gouvernement luxembourgeois DP-LSAP-déi Gréng à la militarisation actuelle.

(-) s’engage pour le retrait immédiat du projet de loi 7325 sur les interventions militaires à l’étranger.

(-) appuie tous les mouvements citoyens qui œuvrent pour la paix et le désarmement, que ce soit au Luxembourg ou ailleurs.

(-) réitère sa position que l’OTAN doit être abolie en même temps que tout autre bloc militaire. En attendant, déi Lénk dénonce l’objectif de l’OTAN de consacrer 2% du PIB des États membres a? la défense. Bien au contraire, les dépenses d’armement doivent être revues a? la baisse pour garantir la paix et faire en sorte que davantage de fonds soient disponibles pour les services publics, les infrastructures, la protection du climat et les systèmes de sécurité sociale.

(-) s’oppose a? la mise en place d’une union de défense et d’une armée européenne. Au contraire, il faudrait mettre en œuvre au niveau de l’UE une stratégie de prévention des conflits et des crises tout en mettant l’accent sur l’élaboration de projets visant le développement en matière écologique et la lutte contre les changements climatiques. Il est indispensable d’accorder aux Nations Unies, au Conseil de l’Europe et a? l’OSCE les ressources financières et les pouvoirs nécessaires afin qu’ils puissent mettre sur pied une nouvelle architecture de sécurité.

(-) s’engage pour le maintien et le respect du traite? INF qui interdit le déploiement de missiles nucléaires de portée intermédiaire sur le sol européen. De nouvelles initiatives doivent être prises pour fixer des objectifs de désarmement de manière multilatérale.

(-) exige du gouvernement luxembourgeois de signer et de ratifier le Traite? sur l’interdiction des armes nucléaires de l’ONU et ainsi de rejoindre les 70 pays signataires.

(-) s’engage pour l’interdiction au niveau mondial des systèmes d’armes létales autonomes ou automatiques.

(-) s’oppose à ce que l’aéroport de Luxembourg et la place financière permettent des transactions en lien avec l’exportation d’armements.


Résolution adoptée par la Coordination Nationale de déi Lénk en date du 10 avril 2019

 

 

Conférence de presse: “Reconstruire l’Union européenne du bas vers le haut”.

Lors d’une conférence de presse, le 14 mai 2019, les candidat.e.s aux élections européennes Sandrine Gashonga, Antoni Montserrat Moliner et Gary Diderich argumentent à partir d’un  d’un constat commun:

« L’Union européenne est en crise. »

Il s’agit d’une crise démocratique et institutionnelle dont les répercussions négatives sont sociales, économiques, écologiques et humanitaires.

Dans tous les pays de l’UE, les inégalités sociales montent, l’écart entre riches et pauvres se creuse, les conséquences du changement climatique frappent d’abord les femmes et les plus démunis, alors qu’ils en sont le moins responsables. Alors que l’Europe est présentée comme un havre de paix, les conflits armés internationaux se multiplient avec le soutien des pays européens participant à la course à l’armement imposée par la politique de l’OTAN. Ces guerres menées en dehors des frontières de l’Union se soldent par des fuites forcées de centaine de milliers de personnes cherchant refuge dans les pays de la communauté européenne.

 L’ambiance est tendue, les populations sont de plus en plus fragilisées.

1. Les profiteurs de la crise

Tout cela profite à une minorité puissante d’acteurs politiques et économiques – Hommes et femmes de la droite libérale et de l’extrême-droite marchent main dans la main avec les actionnaires, PDG et lobbyistes des grandes entreprises de la filière carbone, de l’agrobusiness, du complexe militaro-industriel et enfin de l’industrie pharmaceutique.

Ce sont eux qui gouvernent l’UE et ce sont eux qui divisent les populations pour mieux régner.

Rien ne profite mieux à l’extrême-droite que la misère sociale et la mise en concurrence entre les populations.

2. L’ennemi commun

Il ne faut pas se tromper d’ennemi ! L’accumulation des déceptions politiques a pu dérouter beaucoup de personnes. Sur fond de politiques d’austérité, de crise financière, de montée du chômage, les citoyenn.e.s de l’UE se méfient de plus en plus de l’arrivée des migrants.

Faute de pouvoir dénoncer l’ennemi commun –  c’est-à-dire les politiques en faveur de l’accumulation des profits par les riches et puissants – les expressions xénophobes et racistes se font entendre de plus en plus fortement dans les urnes et dans la rue.

3. Démanteler les faux « beaux discours »

Les gens tournent le dos à la politique européenne. Le sujet ne passionne guère et durant cette campagne électorale on se rend compte à quel point le défaitisme et la déception politique sont présents chez les gens : « ça ne sert à rien de voter » – « rien ne changera jamais ».

On ne peut pas vraiment le leur reprocher. Quelque part nous disons également que l’UE est conçue pour les multinationales et les super-riches et que ce sont eux qui décident de nos vies et de notre avenir dans leur course effrénée au profit. Qu’on se le dise, il n’existe pas de fatalité. Il est important de se rendre compte des dysfonctionnements de l’UE, et d’en défendre et renforcer les mesures et outils existantes pour le progrès social.  Nous croyons en la capacité de changement de cette situation en retenant les mesures directement en lien avec une Europe démocratique et pacifique

« L’Union Européenne n’est pas un havre de paix »

L’un des arguments mis en avant par les pères fondateurs (il s’agissait effectivement que d’hommes) de l’UE pour entamer le projet de construction européenne, était la garantie et le maintien de la paix et de la stabilité au sein de l’UE. C’est un objectif noble que nous soutenons évidemment, mais qui masque le fait que le projet d’intégration européenne repose aussi sur des bases économiques néo-libérales. Avant d’être une union de la paix, l’UE a été conçue comme une union d’industriels , une union économique sur le modèle de la concurrence et du libre-échange.

Si les pays membres de l’UE vivent actuellement en paix, certains ne peuvent pas être considérés comme des pays pacifistes. Dans le sens où 7 pays européens, la France en tête, font partie des 10 plus gros pays exportateurs d’armes dans le monde. De la même manière, l’augmentation des budgets pour l’armement et la militarisation, mettent sérieusement en doute l’idée d’une union pacifique. Au Luxembourg, le budget augmente chaque année de 40 millions d’euros depuis 2016 pour atteindre 365 millions d’euros aujourd’hui et 410 millions projetées pour 2020. Cela dépasse le budget actuellement alloué au logement, malgré la pénurie en logements abordables. Il faut absolument limiter les dépenses militaires au minimum nécessaire pour une politique purement défensive. Le projet de créer une armée européenne, projet à vocation offensive (Fonds européen de défense, PESCO), doit être empêché. Il faut refuser l’idéologie de la  « Puissance Europe ».

« Il faut coopérer de manière solidaires plutôt que de miser sur la militarisation » et donc…

  • (-) s’opposer à la participation de l’Union européenne aux interventions militaires à l’étrande l’ONU ;ger sans mandat légitime
  • (-) viser le démantèlement de l’OTAN et pour y parvenir, promouvoir la sortie des pays européens de cette alliance.
  • (-) s’opposer à l’installation de nouveaux missiles nucléaires en Europe et s’engager en faveur de la dénucléarisation totale du continent ; (Campagne ICAN)
  • (-) œuvrer à un système de sécurité collective en Europe, mettre en valeur le rôle que l’ONU peut jouer pour un règlement pacifique et négocié des conflits;
  • (-) démanteler le complexe militaro-industriel européen qui fait des bénéfices sur la guerre et la misère;
  • (-) interdire les ventes d’armes aux pays belligérants et aux régimes qui ne respectent pas les droits humains;

 

« L’Union européenne n’est plus sans frontières »

L’ouverture des frontières au sein de la communauté européenne garantie par les accords de Schengen, est aujourd’hui remise en cause. Si la libre circulation vaut toujours pour les marchandises et les capitaux, elle ne s’applique plus à la circulation des êtres humains en détresse.

Il faut cesser de traiter la question des migrations comme un problème de sécurité et rompre avec l’idéologie de la « Forteresse Europe ». Une directive récemment votée au Parlement européen par la majorité de la droite et des libéraux, accorde à l’agence de sécurité des frontières FRONTEX un pouvoir sans précédent, par l’allocation d’un budget de 11,3 milliards d’euros de 2021 à 2027, et un renforcement des agents de 70 en 2016 à 10 000 jusqu’en 2027. Il faut dissoudre cette agence et allouer ce budget à la mise en place d’une politique d’accueil respectueuse des droits humains ainsi que dans des mesures permettant de combattre les inégalités sociales et économiques dans les pays d’accueil des réfugié.e.s. Durant les cinq dernières années, 18 297 personnes ont péri en mer Méditerranée. La Commission européenne peut clairement être tenue responsable pour ces décès, notamment en suspendant des missions de sauvetage en mer ( Mission Sophia) et en criminalisant les membres d’ONG venant au secours de migrants en détresse. Sauver des vies ne peut pas être un crime.

« Il n’y a pas de crise des migrants, mais une crise de l’accueil des migrants ». Il faut donc…

  • (-) mettre en place des couloirs humanitaires afin de garantir aux réfugiés des voies d’accès sûres en Europe;
  • (-) redéployer les forces navales des pays de l’Union pour les aider ;
  • (-) protéger les membres des ONG secourant les migrants en détresse en Méditerranée.
  • (-) défendre le statut de refugié.e ; fermer les centres de rétention, ouvrir des centres de réception pour traiter rapidement des demandes d’asile;
  • (-) veiller à ce que toutes les procédures d’asile soient conformes aux enjeux de genre et concernant les personnes LGBTIQ*, particulièrement en mettant en place des centres de coordination chargés de coordonner l’intégration de la dimension du genre ;
  • (-) défendre le droit au regroupement familial pour ceux et celles qui obtiennent un statut de réfugié ;
  • (-) s’opposer aux déportations forcées, surtout vers des pays qualifiés abusivement de « sûrs » (Afghanistan, Iraq…) ;
  • (-) abroger les accords de Dublin qui font porter la responsabilité pour les migrants aux pays comme l’Italie, la Grèce et l’Espagne; les remplacer par une répartition équitable des refugié.e.s entre les pays de l’UE.

 

 « L’Union européenne n’est plus à l’abri du fascisme »

La récupération par l’extrême-droite des colères citoyenn.e.s provoquées par l’abandon du projet de construction d’une Europe pacifique, solidaire et sociale, est un réel danger pour l’Etat de droit européen. S’il faut combattre l’extrême-droite cela ne va pas sans une redistribution du pouvoir parmi les institutions européennes ainsi que d’une reformulation des traités et bien sûr d’une nouvelle configuration politique au sein du Parlement européen.

La libéralisation des services publics et la financiarisation de l’économie sous-jacente, entraînent une dépendance des décideurs politiques vis-à-vis du monde de l’entreprise et de leurs lobbies.

Certains règlements, comme le règlement REACH, permettent de faire obstacle à l’ingérence des multinationales et de leurs représentants.

 « Il faut reconstruire l’Union européenne, en coopérant du bas vers le haut » Cela veut dire que…

  • (-) Les autres institutions de l’Union, en particulier la Commission et le Conseil, ne sauraient agir qu’en fonction des orientations fixées par le Parlement européen et les Parlements nationaux ;
  • (-) De même, ni la Commission ni le Conseil ne sauraient entraver les Parlements dans l’exercice de leurs fonctions de contrôle
  • (-) Des pratiques antidémocratiques comme l’imposition de mesures d’austérité par la « Troïka » (Commission, Banque Centrale européenne et Fonds monétaire international) et par les ministres de finance de la zone euro dans le cadre du Mécanisme européen de stabilité doivent cesser
  • (-) Il faut Renforcer la participation directe des citoyen.ne.s à l’élaboration de règles européennes avec le concours indispensable de la Commission européenne.
  • (-) De même, le recours au référendum à la suite d’un débat public pluraliste et contradictoire doit être encouragé avant l’adoption de tout traité majeur par l’Union et ses États membres.
  • (-) Il faut élargir la  citoyenneté  européenne en permettant en principe aux résident.e.s, qu’ilssoient  ne.s  de  l’Union  ou  ressortissant.e.s  de  pays  tiers,  de  s’exprimer politiquement lors de toutes les élections et de bénéficier des autres droits et libertés garantis aux ressortissant.e.s des États membres. 
  • (-) Il faut redéfinir la répartition entre compétences de l’Union et compétences nationales dans le sens d’une très forte décentralisation, au moyen d’une interprétation extensive du principe de  subsidiarité
  • (-) Il faut un renforcement de la coopération transnationale dans les régions frontalières.
  • (-) Il faut garantir les droits des individus soumis au droit de l’Union, en particulier en soumettant les institutions de l’Union – y compris la Cour de Justice – au contrôle juridictionnel de la Cour européenne des droits de l’homme.
  • (-) Il faut élargir le  principe  de  non-discrimination  à l’interdiction de toute discrimination basée sur l’identité sexuelle et en garantissant le droit à l’accès universel aux soins de santé et à l’avortement au sein de tous les États membres de l’Union.
  • (-) Il faut ratifier et mettre en œuvre la Convention du Conseil de l’Europe relative à la prévention et à la lutte contre la violence à l’égard des femmes et contre la violence domestique introduisant des règles obligatoires et normalisées dans tous les États membres
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