Notre histoire.

Histoire du Parti déi Lénk au Luxembourg

Formation et premières années (1994-1999)

Les origines de déi Lénk (La Gauche) remontent au début des années 1990. Pendant la guerre froide, les campagnes anticommunistes menées par les Américains à travers le monde ont favorisé la montée de la pensée néolibérale, marginalisant les idées communistes et sociaux-démocrates. Ce changement a conduit à l’abandon de ces idées au profit d’une politique du « laissez-faire » plus antisociale. Au Luxembourg, en 1994, un groupe de personnes politiquement actives cherchait un nouveau foyer politique à gauche du Parti socialiste (LSAP). Cela a conduit à la fondation de Nei Lénk (La Nouvelle Gauche), composée d’anciens membres du Parti Communiste Luxembourgeois (KPL), de sympathisants, de membres de la Quatrième Internationale (trotskistes), de syndicalistes, de féministes, et d’autres.

Lors des élections de 1994, Nei Lénk a lutté avc le KPL pour le vote de gauche, mais aucun des deux partis n’a obtenu de siège au parlement. Pour le KPL, c’était la première fois depuis 1945 qu’il n’était pas représenté à la Chambre des députés.

Création de déi Lénk (1999)

Suite à la défaite électorale de 1994 et à la compétition entre Nei Lénk et le KPL, un nouveau mouvement politique a émergé en 1999. déi Lénk a été formé non pas comme une coalition entre Nei Lénk et le KPL, mais comme un nouveau parti visant à unir la gauche. Les membres fondateurs comprenaient des individus de Nei Lénk et du KPL, dont beaucoup restent actifs 25 ans plus tard.

Les objectifs politiques de déi Lénk n’étaient pas de renverser le capitalisme, mais de lutter pour une société plus égalitaire, plus démocratique, plus coopérative et plus humaine. Il s’opposait à la commercialisation et à la privatisation excessives promues par les gouvernements néolibéraux dans le monde et au Luxembourg.

Premiers succès électoraux et défis (1999-2009)

Pour les élections de 1999, déi Lénk et le KPL ont présenté une liste commune, évitant une répétition de la division du vote. Le message politique de déi Lénk a résonné avec les électeurs, et quelques mois après la fondation du partie, André Hoffmann en est devenu le premier député. Un an plus tard, en 2000, Hoffmann est devenu échevin à Esch-sur-Alzette. Hoffmann cède alors son siège Alyose Bisdorff du KPL, qui, selon le principe de la rotation, a démissionné en faveur de Serge Urbany.

Un désaccord avec le KPL a conduit à la présentation de listes séparées aux élections de 2004, ce qui a empêché les deux partis de remporter un siège au parlement. Malgré ce revers, déi Lénk a maintenu son élan en s’engageant sur des questions en dehors du parlement, notamment en faisant campagne contre la constitution néolibérale de l’UE et en se mobilisant contre les projets ultra-libéraux du gouvernement luxembourgeois.

Consolidation et croissance (2009-présent)

Lors des élections de 2009, déi Lénk a regagné son siège au parlement, avec André Hoffmann de retour en tant que député. Depuis 2013, le parti détient constamment deux sièges à la Chambre des députés. Les représentants actuels, David Wagner et Marc Baum, sont des membres fondateurs qui soutiennent le mouvement et ses idées depuis plus de deux décennies.

Ces dernières années, déi Lénk a élargi son focus pour inclure une plus grande sensibilisation aux questions environnementales et climatiques, alignant ses objectifs avec des principes écosocialistes. Bien que le parti reste engagé à lutter pour une société plus égalitaire et démocratique, il souligne désormais également l’importance de la gestion environnementale.

Position actuelle et perspectives d’avenir

Aujourd’hui, déi Lénk décrit sa position politique comme écosocialiste, reflétant son engagement à la fois envers la justice sociale et la durabilité environnementale. Le parti continue de jouer un rôle actif dans le paysage politique luxembourgeois, plaidant pour des politiques qui favorisent l’égalité, la démocratie et la responsabilité écologique.

À travers son histoire, déi Lénk a navigué entre les défis de la fragmentation politique et la domination néolibérale, émergeant comme un défenseur résolu des valeurs de gauche au Luxembourg. En regardant vers l’avenir, le parti reste dédié à la construction d’une société plus juste et durable pour tous.

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