Question parlementaire relative aux investissements de la BEI dans l’industrie de l’armement

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Finances.

Le vendredi 23 février, les ministres des Finances de l’Union européenne se sont rencontrés lors d’une réunion informelle à Gand. Selon des informations de presse, les discussions ont notamment porté sur la possibilité d’augmenter les investissements de la Banque européenne d’investissement (BEI) dans la production d’équipements militaires.

Étant donné que le mandat de la BEI interdit à celle-ci d’investir dans l’industrie des armements, seul la production d’équipements dits “dual-use” peut aujourd’hui être financée par la BEI, c’est-à-dire des équipements qui peuvent également être utilisés à des fins civiles. Or, les ministres réunis à Gent auraient justement discuté de la possibilité d’abolir cette restriction, afin de permettre à la BEI d’investir directement dans des sociétés privées du secteur de l’armement.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Pouvez-vous confirmer les informations décrites plus haut et me dire si un tel changement du mandat de la BEI est réellement envisagé et quelles seraient les échéances pour effectuer un tel changement ?

2) Quelle est la position du gouvernement luxembourgeois par rapport à une éventuelle modification du mandat de la BEI qui permettrait des investissements directs dans l’industrie des armements ?

3) N’êtes-vous pas d’avis qu’une telle décision porterait préjudice à la capacité de la BEI à financer des projets de développement durable, notamment dans les secteurs de la transition énergétique, des infrastructures et de la réduction de la pauvreté et des inégalités ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Question parlementaire relative à l’utilisation de l’avion de transport A400M.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Défense.

A travers la loi modifiée du 21 mars 2005, le Gouvernement luxembourgeois a acquis un avion de transport stratégique militaire A400M qui fut finalement livré en automne 2020 et mis en service au début de 2021. L’exploitation de l’aéronef se fait en commun avec la Belgique au sein d’une unité binationale et cette coopération est régie par le Traité entre le Grand-Duché de Luxembourg et le Royaume de Belgique concernant l’exploitation commune des aéronefs de transport A400M au sein d’une unité binationale.

Partant, j’aimerais poser la question suivante à Madame la ministre :

1) Pouvez-vous me faire parvenir une liste des missions (hors missions d’entraînement) que l’avion de transport luxembourgeois a effectué depuis sa mise en service en spécifiant la nature des missions et le cadre dans lequel ces missions se sont déroulées (cadre national, multilatéral, ou en appui à une organisation internationale ou régionale, telles que l’OTAN, l’UE ou l’Organisation des Nations unies) ?

Selon l’article 4 (5) du traité susmentionné, chaque Partie peut émettre des réserves ou restrictions nationales quant à l’utilisation de son/ses aéronef(s) et/ou de son personnel national pour des missions ou opérations spécifiques, p.ex. dans le cas de missions de transport politiquement sensibles.

Ainsi, je voudrais encore poser la question suivante :

2) Est-ce que le Luxembourg a déjà émis des réserves ou restrictions nationales quant à l’utilisation de son aéronef et si oui, pouvez-vous m’en donner les détails?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum

Député

Question parlementaire relative aux opérations militaires turques en Syrie

Monsieur le Président,

Selon les déclarations du Président turc Recep Tayyip Erdogan, la Turquie s’apprête à lancer une nouvelle offensive militaire dans le nord de la Syrie contre les territoires kurdes. Les plans en vue d’une nouvelle incursion ont été avalisés, jeudi 26 mai, par le conseil de sécurité de la Turquie.

Si cela se confirme, il s’agirait de la quatrième opération récente lancée par la Turquie sur le territoire de la Syrie après celles de 2016, 2018 et 2019. Rappelons que suite à l’offensive de 2019, condamnée par l’Union européenne, des sanctions en matière d’exportations d’armes avaient été introduites par les pays européens.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Quelle est la position du Luxembourg par rapport à cette nouvelle offensive annoncée de la Turquie dans le nord de la Syrie ?

2) Quels efforts sont actuellement entrepris par le Luxembourg et/ou l’UE pour empêcher une nouvelle escalade de la situation militaire dans le nord de la Syrie ?

3) Quelle réaction peut-on attendre de la part des pays européens si cette nouvelle offensive militaire de la Turquie venait à se concrétiser ?

4) Jugez-vous l’occupation de certains territoires de la Syrie par la Turquie conforme au droit international ? Quelle est la position du Luxembourg par rapport à cette occupation ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Députée

Operation Sirli: Circulez, il n’y a rien à voir!

LU D’Operatioun Sirli, un där eng lëtzebuergesch Aviatiounsfirma zesumme mam franzéische Geheimdéngscht deelgeholl huet, war vun der ägyptescher Arméi organiséiert an och an hirer Kommandostruktur agebett. Et war bei all Fluch e Liaison-Offizéier vun der ägyptescher Arméi u Bord dee stänneg a Kontakt war mat der ägyptescher Loftwaff. Dat als zivil Missioun am Kampf géint Drogekriminalitéit duerzestellen, wéi den Ausseminister Jean Assselborn dat mécht, ass nawell ee staarkt Stéck. Zemools wann ee bedenkt, datt déi sougenannten « Drogendealer » ouni Prozess mat Loft-Buedem-Rakéite liquidéiert goufen. Dat waren aussergeriichtlech Hirichtungen, an dat eis Regierung dat toleréiert, ass en handfeste Skandal.

Der Nathalie Oberweis hir Fro an dem Minister seng Antwert fannt Dir hei.


FR L’Opération Sirli, à laquelle une société privée luxembourgeoise a participé en collaboration avec les services secrets français, a été organisée et supervisée par l’armée égyptienne. Lors de chaque vol un agent de liaison de l’armée égyptienne était présent à bord pour faire la liaison avec l’armée de l’air égyptienne. Dire qu’il s’agissait d’une mission civile dans la lutte contre le trafic de drogues, comme le fait le ministre Asselborn, c’est un peu fort de café. Surtout si l’on considère que les soi-disant “traficants” ont été éliminés sans procès par des missiles air-sol. Il s’agissait tout simplement d’exécutions extra-judiciaires et il est scandaleux que notre gouvernement tolère de telles pratiques.

Vous trouverez la question de Nathalie Oberweis et la réponse du ministre ici.

Question parlementaire concernant la réglementation des activités des sociétés luxembourgeoises dans le domaine militaire

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés je souhaite poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères.

Dans une question parlementaire récente (N°5272), j’ai interpellé Monsieur le ministre au sujet de la collaboration d’une entreprise privée luxembourgeoise avec la Direction du Renseignement Militaire français (DRM) dans le cadre d’une opération militaire en Égypte (opération Sirli). Selon des documents fuités de la DRM, les vols de reconnaissance à laquelle cette entreprise luxembourgeoise a participé, auraient directement mené à des bombardements de nombreux civils par l’armée de l’air égyptienne, c’est-à-dire à des exécutions extrajudiciaires.

Dans sa réponse, Monsieur le ministre a affirmé que ni le Ministère des Affaires étrangères, ni un autre service luxembourgeois étaient au courant de l’opération Sirli et que le Luxembourg n’a pas pris connaissance du contrat entre la DRM et ladite société. Il a également affirmé que le gouvernement ne considère pas que cette collaboration puisse tomber sous le champ d’application de la loi du 27 juin 2018 relative au contrôle des exportations.

Cette réponse laisse à penser qu’actuellement, la collaboration d’une société luxembourgeoise avec un service de renseignement étranger ou encore la participation d’une société luxembourgeoise à des opérations militaires à l’étranger ne sont que très peu réglementées. Pourtant, il s’agit d’un domaine hautement sensible qui touche aux fonctions régaliennes de l’Etat.

Rappellons dans ce contexte que le Document de Montreux[1], soutenu par le Luxembourg depuis 2013, recommande que « les États d’origine devraient évaluer si leur cadre juridique national – qu’il soit central ou fédéral – est suffisamment propice au respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme pertinents par les EMSP [entreprises militaires et de sécurité privées] et par les membres de leur personnel, ou si, étant donné la taille et la nature de l’industrie nationale des entreprises militaires et de sécurité privées, il serait souhaitable d’adopter des mesures additionnelles pour encourager ce respect et pour réglementer les activités des EMSP ». S’il ne s’agit pas d’un instrument juridiquement contraignant, le Document de Montreux énumère néanmoins une série de bonnes pratiques en la matière.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Est-ce que Monsieur le ministre peut confirmer qu’une société privée luxembourgeoise peut entamer une collaboration avec un service de renseignement étranger sans être légalement obligé d’en informer les autorités luxembourgeoises, respectivement de demander une autorisation pour de telles pratiques aux autorités ?

2) Est-ce que Monsieur le ministre peut confirmer qu’une société privée luxembourgeoise peut effectuer des opérations militaires dans un pays tiers sans être obligée légalement d’en informer les autorités luxembourgeoises, respectivement de demander une autorisation pour de telles opérations aux autorités ?

3) Monsieur le ministre ne juge-t-il pas nécessaire de réglementer davantage les activités dans le domaine militaire des sociétés luxembourgeoises ou pour le moins d’évaluer le cadre juridique national en la matière ?

4) Dans l’affirmative de la question 3, pouvez-vous me détailler quelles démarches vous préconisez ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis


[1] Document de Montreux sur les obligations juridiques pertinentes et les bonnes pratiques pour les États en ce qui concerne les opérations des entreprises militaires et de sécurité privées pendant les conflits armés.

Question parlementaire relative à l’Opération Sirli

Monsieur le Président,

Le média indépendant Disclose a récemment publié une enquête basée sur des centaines de documents « confidentiel-défense » qui révèlent l’implication de la France dans ce que le média appelle des crimes d’État en Égypte. Dans le cadre d’une mission secrète entamée en 2016, la Direction du Renseignement Militaire français aurait affrété d’une société privée luxembourgeoise un avion bimoteur Merlin III avec un équipement de surveillance sophistiqué et deux pilotes afin de mener à bien des missions de surveillance à la frontière entre l’Égypte et la Lybie. Cette mission a été baptisée “Opération Sirli”.

Initialement planifiée en tant que collaboration en matière de contre-terrorisme, les vols auraient principalement servis aux forces égyptiennes à combattre la contrebande et l’immigration irrégulière à l’aide de frappes aériennes contre des véhicules civiles. Ainsi, les renseignements transmis par la mission française aux forces égyptiennes auraient mené à au moins 19 bombardements de personnes civiles entre 2016 et 2018 impliquant probablement plusieurs centaines de morts.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

 1) Est-ce que le Ministère des Affaires étrangères – ou un autre service luxembourgeois – était au courant de l’Opération Sirli ?

2) Est-ce que la participation de la société aérienne luxembourgeoise en question à l’Opération Sirli tombe sous le champ d’application de l’article 3 de la loi du 27 juin 2018 relative au contrôle des exportations ?

3) Dans l’affirmative de la question 2, est-ce que la société en question a présenté une demande d’autorisation à Monsieur le Ministre ? Si oui, quelle est la suite que Monsieur le Ministre a réservé à cette demande ?

4) Quels démarches prévoyez-vous pour éclairer les faits et sanctionner d’éventuels méfaits de la part de la société privée luxembourgeoise ?   

5) Est-ce que des démarches diplomatiques sont entrepris auprès des autorités françaises et égyptiennes pour éclairer les faits ?

6) Si les faits énoncés s’avèrent véridiques, jugez-vous la responsabilité de l’État luxembourgeois engagée selon la résolution 56/83 de l’Assemblée Générale des Nations-Unies ?

7) Est-ce que les faits décrits plus haut mèneront à une réévaluation de la mission de surveillance maritime aux abords des eaux territoriales libyennes que la Direction de la Défense luxembourgeoises mène en partenariat avec cette même société aérienne privée ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

déi Lénk s’oppose aux missions militaires au Mozambique et en Irak.

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce matin à Luxembourg, déi Lénk a marqué son
opposition stricte à la participation de l’armée luxembourgeoise à des missions militaires au
Mozambique et en Iraq.

Lundi, le ministre de la Défense avait informé la Chambre des Députés de sa volonté de joindre le
Luxembourg à des missions militaires au Mozambique et en Iraq. Il s’agit à chaque fois de missions
non-combattantes qui se déroulent sous l’égide de l’Union européenne et de l’OTAN respectivement
et qui sont prévues pour une durée de deux ans.

Pour déi Lénk, le fait qu’il s’agisse de missions non-combattantes avec un nombre de soldats limité
n’est pas un argument suffisant pour approuver ces missions. En envoyant des contingents de
l’armée dans ces pays, le Luxembourg devient partie prenante dans ces conflits. La députée déi Lénk
Nathalie Oberweis, qui était seule à voter contre les deux missions en commission parlementaire, a
résumé son point de vue : « La volonté de vouloir intervenir militairement dans des conflits sur
d’autres continents et d’y vouloir exporter nos valeurs a maintes fois échoué. Mais il semble que nous
n’en tirons aucune leçon. De tels conflits ne se résoudront pas de façon militaire, mais uniquement
par le dialogue et la coopération. »

L’intervention au Mozambique est particulièrement contestable selon les représentants de déi Lénk.
L’ancien député Marc Baum a expliqué : « Il s’agit avant tout d’une insurrection contre le pouvoir
central pour des raisons socio-économiques et le gouvernement répond uniquement par la répression.
L’UE, en soutenant cette stratégie et en contribuant à la militarisation et à l’internationalisation du
conflit, ne fait que jeter de l’huile sur le feu. D’autant plus que le motif plus ou moins caché de
l’intervention réside essentiellement dans la sécurisation du projet d’exploitation gazier de certaines
multinationales occidentales. Qu’un ministre vert soutienne une telle mission est pour nous
incompréhensible. »

Pour le porte-parole Gary Diderich, ces missions confirment les craintes que déi Lénk a exprimé
depuis des années : « Nous avons toujours critiqué la hausse forcée des dépenses militaires ces
dernières années en augurant que cela débouchera tôt ou tard dans une augmentation des
interventions militaires européennes. Nous craignons qu’il s’agisse que d’un début et que ce nouvel
interventionnisme au niveau de l’UE et de l’OTAN entraînera le Luxembourg à l’avenir dans de plus en
plus de conflits lointains ».

déi Lénk a également critiqué la décision du Ministre de la Défense de ne pas prévoir un débat à la
Chambre des Députés. Nathalie Oberweis explique : « La loi sur les missions militaires à l’étranger a
été réformée au printemps et prévoit qu’un débat doit avoir lieu avant une telle décision. A l’époque,
François Bausch avait vanté le projet en disant que le parlement sera davantage associé à ce genre de
décisions, tandis qu’aujourd’hui, il estime qu’un débat n’est pas nécessaire puisqu’il s’agit de missions
non-combattantes. Pour nous, cette argumentation est hautement contestable et par conséquent
nous avons introduit en tant que déi Lénk une demande pour une heure d’actualité à ce sujet. »

Afghanistan: Appell zur Umkehr von einer desaströsen Politik!

Allein mit der Evakuation von einem Dutzend Personen aus Afghanistan hat die luxemburgische Regierung nicht genug getan um ihren humanitären Verpflichtungen nachzukommen. Damit ist die Katastrophe die vielen Menschen in diesem Land droht weder abgewendet noch vermindert. Nach dem gestrigen Ende der auf direkte Hilfskräfte des Westens konzentrierten Luftbrücke gerade den besonders bedrohten Frauen und politisch Engagierten über herkömmliche Migrationswege und Asylprozeduren helfen zu wollen, erscheint angesichts des in den letzten Wochen offenbarten politischen Unvermögens als wenig aussichtsreich. Vor allem auch, weil diese Menschen bei den letztlich in die aktuelle Katastrophe mündenden Verhandlungen mit den Taliban in Doha (Katar) scheinbar keine Rolle spielten.

Nach den Anschlägen des 11. Septembers 2001 erlebten die USA eine beispiellose Welle der globalen Solidarität. Aber was haben sie daraus gemacht? Einen weltumspannenden Feldzug gegen den „islamistischen Terrorismus“, der über Afghanistan, den Irak, den Mittleren Osten und Afrika Tod und Verderben für die Zivilbevölkerungen brachte, statt der versprochenen Demokratie, Menschenrechte und Wohlstand … oder auch nur dem Ende der Terroranschläge. Nach 20 Jahren Krieg in Afghanistan sind jeweils zehntausende tote Zivilisten, afghanische Soldaten und Taliban zu verzeichnen, sowie tausende getötete US- und NATO Truppen. Millionen Afghan*innen befinden sich auf der Flucht, und diese Zahl wird jetzt noch steigen. Die soziale und wirtschaftliche Situation der Menschen vor Ort hat sich bei einer solchen Bilanz selbstverständlich nicht verbessert.

Auf diesem Irrweg ­- dessen Folgen bereits vor 20 Jahren zu erkennen waren und von déi Lénk auch benannt wurden! – wurden die USA durch den „Westen“ politisch, medial und militärisch unterstützt. Auch das kleine Luxemburg stellte sich hinter das große Amerika. Seit 2003 und Charles Goerens (DP) haben allen Verteidigungsminister vor allem die Beteiligung luxemburgischen Militärs am Afghanistaneinsatz verteidigt. Goerens selbst wagte es noch am 17 August auf Radio 100,7 zu beobachten: „Et war e Versuch wert“! Aber auch der aktuelle Außenminister Jean Asselborn verteidigt weiterhin die Intervention. Dabei fanden die Kriegsminister immer die Zustimmung aller Koalitionspartner und der meisten Oppositionsparteien. Sie tragen allesamt die Schuld an diesem Debakel! 

Das Streben nach Profit (Rüstungskonzerne sahen ihre Dividenden über die Kriegsjahre steil steigen – auch am Finanzplatz Luxemburg), Zugang zu den zentralasiatischen Ressourcen und Absatzmärkten, sowie die geopolitischen Rivalitäten haben lange die Berücksichtigung von gesellschaftlichen und sozialpolitischen Ansätzen bei der Lösung internationaler Konflikte verhindert. Und sie tun dies auch weiterhin. Ganz auf technologischen Krieg fixiert, haben die USA selbst eingesehen nicht genügend auf die gesellschaftlichen Gegebenheiten Afghanistans eingegangen zu sein. Mit dem Ergebnis, dass die Taliban heute die militärischen Mittel einer NATO-Armee vom Gegner „geerbt“ haben. 

Dass die Herrschenden kurzfristig Lehren aus diesem Debakel ziehen werden ist unwahrscheinlich. Wie die trotz Afghanistanrückzug weiter steigenden Militärausgaben der USA und seiner NATO-Partner zeigen, werden die geopolitischen Spielereien des militärisch-industriellen Komplexes weitergehen und weltweit weiterhin Leid verursachen, zunehmend auch in den westlichen Metropolen. Neben dem kapitalgemachten Klimawandel bedrohen auch neue kriegerische Gefahren die Menschheit. Deswegen ist jetzt die Zeit für eine neue Etappe im Kampf um eine freie und friedliche Welt der sozialen Gerechtigkeit und Gleichheit, ohne die auch die ökologischen Herausforderungen nie dagewesenen Ausmaßes nicht zu bewältigen sein werden. Es muss Schluss sein mit dem „Suivismus“ gegenüber den Eliten der USA. Wir müssen zusammen mit den fortschrittlichen Kräften dort und in der ganzen Welt für gemeinsame Forderungen kämpfen:

  • déi Lénk sind solidarisch mit den afghanischen Frauen und Mädchen, die weiterhin ihre Rechte auf Bildung, Arbeit, Bewegungsfreiheit und ärztliche Betreuung einfordern. 
  • Wir unterstützen das Recht auf freien Ausdruck von Künstler*innen, Schriftsteller*innen, Journalist*innen und Blogger*innen. 
  • In Erinnerung an die Denkmalstürmerei der Taliban aus der ersten Machtergreifung: die Erhaltung des historischen Erbes, der Kulturgüter und der archäologischen Aktivität muss garantiert sein. 
  • Regionalen Autonomiebestrebungen dürfen nicht unterdrückt werden. 
  • Eine internationale Außen- und Friedenspolitik muss geschaffen werden, die sich für multilaterale diplomatische Lösungen von Konflikten einsetzt und nichtmilitärische Strukturen und Organisationen auf der Basis internationalen Rechts fördert und aufbaut. Diese Politik muss auf fragwürdige militärische Einsätze verzichten, in Afghanistan und anderswo, und über Abrüstungsverträge einen weltweiten militärischen Rückbau erreichen. angefangen mit dem weltweit größten Militärbudget: dem der USA. 
  • Es darf keine Beteiligung der luxemburgischen Armee mehr an völkerrechtswidrigen Auslandseinsätzen geben.
  • Die Investitionsströme des Finanzplatzes in Rüstungsindustrie und Waffenexporte in Krisengebiete müssen gestoppt werden.
  • Luxemburg muss sich in Afghanistan und weltweit für den Ausbau der Entwicklungshilfe einsetzen, und diese vollständig von militärischen Zusammenhängen entkoppeln. Entwicklungshilfe muss auf der Basis der Menschen- und Frauenrechte gestaltet werden und ohne jede Vorbedingung erteilt werden, insbesondere wenn sich diese negativ auf die Rechte von Geflüchteten und Flüchtenden auswirken könnten. 
  • Die militärischen Ausgaben Luxemburgs müssen gekürzt, und die Ausgaben für Entwicklungshilfe und humanitäre Unterstützung gestärkt werden. Es ist beschämend, dass Luxemburg mehr in Krieg als in Frieden investiert!
  • Die luxemburgische und europäische Asylpolitik muss geändert werden. Ein Anfang können hier, gemäß den Forderungen der luxemburgischen Rechtsanwälte in Flüchtlingsfragen und von zivilgesellschaftlichen Organisationen, die Asylverfahren für Afghan*innen sein, insbesondere in Bezug auf die Erteilung des Asylstatus und der damit verbundene Rechte wie dem zur Familienzusammenführung. Hilfesuchende dürfen nicht nur nicht nach Afghanistan deportiert werden, sondern müssen auch regularisiert werden um die notwendigen Papiere und Rechte für ein würdiges und selbstbestimmtes Leben zu erhalten.

(Mitgeteilt von déi Lénk)

Le gouvernement force le vote d’un projet militaire opaque et inutile

Aujourd’hui, la Chambre des députés a adopté avec les voix de la majorité le projet de loi très controversé sur la rallonge budgétaire pour le satellite militaire LuxeoSys. La gestion catastrophique et très opaque du ministère de la Défense sous la houlette de l’ancien ministre LSAP Etienne Schneider s’est soldée par une hausse spectaculaire du prix. De 170 millions d’euros prévus initialement, le prix de ce gadget inutile est passé à 310 millions.

Seule une commission d’enquête parlementaire aurait pu permettre de faire toute la lumière dans ce dossier épineux, mais la majorité le refuse, ajoutant ainsi l’ineptie à l’aveuglement. Pour déi Lénk, il n’y a pas de doute, ce projet n’aurait jamais dû être soumis au vote en l’absence d’un rapport impartial d’une commission d’enquête. C’est donc une bien triste journée pour la démocratie luxembourgeoise.

Le gouvernement a d’ailleurs du mal à justifier l’achat de cet objet dont l’utilité demeure très douteuse. Il s’agit là d’un mal intrinsèque aux dépenses militaires. Pour toute autre dépenses, le gouvernement s’interroge sur son bienfondé. Mais lorsqu’il s’agit du budget de la défense, la seule ambition du gouvernement semble être de le dépenser coûte que coûte. Il fait ainsi le jeu de l’industrie de l’armement qui se frotte les mains à l’idée de pouvoir vendre ses joujoux au prix fort. Pour donner un ordre de grandeur, il suffit de rappeler que le gouvernement prévoit de verser environ 170 millions d’euros au fonds du logement en 2021.

déi Lénk est d’ailleurs le seul parti représenté au Parlement à avoir dès le départ rejeté l’achat de ce satellite qui est le symbole d’une course effrénée à l’armement orchestrée par l’Otan et que le gouvernement luxembourgeois refuse de questionner. Alors que l’utilisation spécifique des images prises par ce satellite reste obscure, ce projet peut entraîner le Luxembourg malgré lui dans des conflits lointains ou faire en sorte qu’il soit associé à des actions militaires illégales. déi Lénk continuera à s’opposer à la militarisation mise en œuvre depuis 2014 et votera évidemment contre le projet de loi qui accorde une rallonge budgétaire au projet LuxeoSys.

Communiqué par déi Lénk

Le gouvernement baisse le budget de la coopération – déi Lénk est consterné

Hier, le jeudi 23 juillet, déi Lénk a proposé une motion afin de maintenir le chiffre absolu du budget de la coopération au même niveau qu’en 2019[1]. La majorité a rejeté la motion et a ainsi ouvert la voie à des coupes claires dans le budget de la coopération. Le vote sur la motion est intervenu peu de temps après que la Chambre a voté un projet militaire dont le coût s’élève à environ 600 millions d’euros !

Le budget de l’aide au développement s’élève traditionnellement à 1% du revenu national brut (RNB), or, en raison de la crise de la Covid-19, le RNB va rétrécir. Le gouvernement accepte par conséquent une baisse substantielle du budget de l’aide au développement et certains projet prévus pour cette année seront en partie supprimés.

Le jeudi 23 juillet, déi Lénk ont donc déposé une motion invitant le gouvernement à maintenir le budget de l’aide au développement au niveau de 2019. Ceci afin d’assurer que cette année et les années suivantes le budget de l’aide au développement ne passe pas en dessous du niveau de 2019 en raison de la crise de la Covid-19 et ainsi garantir qu’il n’y ait pas de coupes. Un tel seuil pour le budget de la coopération avait déjà été instauré par le gouvernement en 2014.

La motion a été rejetée par les voix du DP, du LSAP, de déi Gréng et de l’ADR. Ces quatre partis ont donc préparé la voie à une coupe budgétaire massive au niveau de la politique de coopération en faisant passer le montant du budget en dessous du niveau de 2019. Le vote, lors de la même session parlementaire, d’un projet militaire de 600 millions euros, est une circonstance aggravante. Pour déi Lénk, cette décision est totalement incompréhensible. En pleine crise sanitaire, les habitants des pays en voie de développement ont plus que jamais besoin de la solidarité internationale. Le fait que le gouvernement augmente sans cesse le budget militaire tout en diminuant les ressources indispensables à l’aide au développement, montre une fois de plus que ce gouvernement DP/LSAP/déi Gréng n’a tiré aucune leçon de la crise.

Communiqué par déi Lénk


[1] https://chd.lu/wps/portal/public/Accueil/TravailALaChambre/Recherche/RoleDesAffaires?action=doMotionDetails&id=3251&backto=p0/IZ7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3=CZ6_D2DVRI420G7Q402JEJ7USN3851=M/#Z7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3/%3E

Regierung senkt das Kooperationsbudget – déi Lénk ist fassungslos

déi Lénk hat am gestrigen Donnerstag einen Antrag im Parlament zur Abstimmung gebracht, der auf eine Beibehaltung des Budgets für Entwicklungshilfe abzielt[1]. Die Majorität hat den Antrag jedoch abgelehnt und damit den Weg freigemacht für massive Kürzungen beim Kooperationsbudget. Die Abstimmung erfolgte kurz nachdem das Parlament einem Militärprojekt in Höhe von 600 Millionen Euro zustimmte.

Da sich das Entwicklungsbudget traditionell auf 1% des Bruttonationaleinkommens (BNE) beläuft und das BNE voraussichtlich im Zuge der Corona-Krise sinken wird, beabsichtigt die Regierung reale Kürzungen bei der Entwicklungshilfe vorzunehmen. Aufgrund des voraussichtlich niedrigeren BNE in diesem Jahr sollen Teile der Anfang des Jahres geplanten Projekte gestrichen und trotzdem die 1%-Marke gehalten werden.

Am Donnerstag hat déi Lénk deshalb einen Antrag (Motion) eingereicht, der eine Einfrierung des Entwicklungsbudgets auf den Gesamtbetrag von 2019 fordert. Demnach würde in diesem Jahr und auch in den folgenden Jahren zumindest das Niveau von 2019 beibehalten werden, es käme also nicht zu realen Kürzungen. Eine solche Untergrenze für das Kooperationsbudget wurde von der Regierung bereits 2014 beschlossen

Der Antrag von déi Lénk wurde jedoch mit den Stimmen von DP, LSAP, déi Gréng und ADR abgelehnt. Damit haben diese vier Parteien den Weg frei gemacht, bei der Kooperationspolitik Einsparungen vorzunehmen und das Budget für Entwicklungshilfe in absoluten Zahlen unter den Betrag von 2019 zu drücken. Erschwerend kommt noch hinzu, dass die Ablehnung in der gleichen Sitzung stattfand, in der ein Militärprojekt in Höhe von 600 Millionen Euro genehmigt wurde. Für déi Lénk ist diese Entscheidung völlig unverständlich und unverantwortlich. Inmitten der Pandemie sind die Menschen in den Entwicklungsländern mehr denn je auf internationale Solidarität angewiesen. Dass die Regierung das Militärbudget auf immer neue Höchststände treibt und gleichzeitig bitter notwendige Entwicklungsgelder kürzt, zeigt ein weiteres Mal, dass sie nichts aus der Krise gelernt hat.

Mitgeteilt von déi Lénk


[1] https://chd.lu/wps/portal/public/Accueil/TravailALaChambre/Recherche/RoleDesAffaires?action=doMotionDetails&id=3251&backto=p0/IZ7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3=CZ6_D2DVRI420G7Q402JEJ7USN3851=M/#Z7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3/%3E

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