Coronavirus et économie – Les oubliés du programme de stabilisation de l’économie.

Les oubliés du programme de stabilisation de l’économie.

Suite aux mesures de fermetures dans l’économie prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus, un programme d’aide aux entreprises obligées de fermer a été mis en place.

déi Lénk soutient ces aides à l’économie réelle dues à l’arrêt forcé de ses activités – nous ne sommes plus dans le cas de 2008 où les salariés ont dû payer les pots cassés par les spéculateurs de la finance.

déi Lénk constate cependant avec consternation que les mesures d’aide actuelles ne tiennent pas compte du sort des indépendants et petites entreprises qui n’ont que récemment lancé leur activité et ignorent totalement les free-lance qui ne disposent pas d’une autorisation d’établissement. Ils ont en commun de ne pas pouvoir prouver un chiffre d’affaire annuel de 15.000 euros en 2019. Or, ces deux conditions sont requises pour bénéficier de l’aide directe de 5.000 euros. déi Lénk appelle le gouvernement à chercher le plus rapidement possible des solutions pour soutenir toutes les personnes qui se voient dans l’impossibilité d’exercer leur métier en raison de l’état de crise. déi Lénk demande également une compensation pour les salarié.e.s travaillant à temps partiel et dépendant, pour une partie de leur revenu, de services prestés en tant que free-lance.

Concrètement nous demandons :

  • L’augmentation et l’échelonnement de l’aide accordée à toutes les micro-entreprises, également récentes, selon les besoins réels des secteurs concernés et pour couvrir leurs frais fixes pendant la période de fermeture ;
  • L’introduction d’un système de chômage partiel pour tous les indépendants et freelance qui ne sont pas des entreprises (avec un socle de base à hauteur de 100% du salaire social minimum) et des facilités généreuses de payement pour les impôts et les cotisations sociales.

Finalement déi Lénk demande que tout ce programme d’aide à l’économie soit contre-financé par une réforme fiscale audacieuse mettant à contribution les grandes fortunes, les hauts revenus, les revenus élevés du capital et les GAFA. déi Lénk soutient également les efforts en cours au niveau européen pour mettre un terme au rachat d’actions et au payement de dividendes exorbitants au bénéfice des gros actionnaires. Le soutien financier pour les grandes entreprises allant au-delà des besoins dus aux fermetures actuelles devra se solder à l’avenir par une prise de participation de l’État, le cas échéant par une nationalisation d’entreprises importantes pour le tissu économique national.

Toute tentative de financer la crise du Coronavirus par une politique d’austérité se heurtera à notre opposition ferme.

Bien au contraire, nous appelons à une politique massive d’investissements publics dans le secteur de la santé, de la recherche et de satisfaction des besoins primaires de la population pour surmonter plus facilement à l’avenir de telles crises. Et nous le rappelons, la crise du Coronavirus ne doit pas faire oublier la crise climatique qui met en péril toute l’humanité. Un retour au « business as usual » doit être évité et les fonds publics mobilisés doivent financer la transformation sociale et écologique de notre société. Une telle politique viserait aussi la mise en place d’un pôle de financement public valorisant les avoirs du Fonds de Pension pour soutenir les petites et moyennes entreprises régionales, ainsi que les créateurs indépendants, qui ont du mal à trouver des financements auprès d’institutions financières privées.

Schutz vu Salarié’en: déi Lénk verlaangen e Bilan iwwer d’Auswierkunge vun den Ofwäichunge vum Aarbechtsrecht.

D’Regierung huet decidéiert, dass an de 14 als essentiell zielende Secteuren d’Reegelunge fir d’Aarbechtszäit fir d’Dauer vun der Kris geännert ginn. Anstatt maximal 10 Stonnen den Dag, ka lo 12 Stonne geschafft ginn. Anstatt 48 Stonnen d’Woch dierf elo 60 Stonnen d’Woch geschafft ginn. déi Lénk verstinn, dass des Mesure am Santé- oder Fleegberäich ausnamsweis ka Sënn maachen, wann et zu Engpäss sollt kommen, mee froen sech awer firwat dat och fir Liewensmëttelgeschäfter oder Geschäfter fir Déierefudder ziele soll.

déi Lénk ënnerstëtzen des Virgoensweis net, wëll hei Schutz a Wuelbefanne vu Salarié’en net méi un éischter Plaz stinn.

Wëll des Ännerung iwwer Reglement vun der Regierung eleng gemaach ginn ass, huet d’Chamber och net doriwwer ofgestëmmt. E Vott huet also net stattfonnt.

déi Lénk hunn awer eng Motioun zur Ofstëmmung bruecht, déi fuerdert, dass no der Kris gekuckt gëtt, wat d’Auswierkunge vun dëser Lackerung vum Schutz vu Salarié’en punkto Aarbechtszäit waren.

Des Motioun gouf am Kader vun der Debatt iwwer d’Hëllefe fir kleng a mëttel Betriber (PME) gemaach (ganz Ried ënnen).

Wéi eng Secteur’en hunn des Méiglechkeete genotzt? Wéi vill a wéi eng Salarié’en ware betraff? Wéi vill Stonne goufe méi geschafft? Wéi goufen a ginn déi betraffe Salarié’en kompenséiert? Op dem Wee soll garantéiert ginn, dass no der Kris méiglech Abus’en kënne festgestallt ginn an natierlech, dass d’Salarié’en och déi richteg Kompensatioune fir des zousätzlech Laaschte kréien.

D’Motioun gouf eestëmmeg ugeholl.

 

Motion

La Chambre des Députés

  • Vu l’article 32, paragraphe 4 de notre Constitution ;
  • Vu la loi du 24 mars 2020 portant prorogation de l’Etat de crise ;
  • Vu le règlement grand-ducal du 27 mars portant introduction d’une dérogation à l’article L.211-12 du Code du travail qui autorise le Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire à porter la durée de travail maximale à douze heures par jour et soixante heures par semaine sur demande dûment motivée d’une entreprise dont les activités sont énumérées à l’article 2, paragraphe 3 et à l’article 5 du règlement grand-ducal modifié du 18 mars 2020 ;
  • Considérant que l’une des plus anciennes préoccupations en matière de législation du travail a été la réglementation de la durée du travail ;
  • Considérant que le progrès social des derniers cent ans s’exprime entre autres par la réduction successive du temps de travail ;
  • Considérant que l’augmentation de la durée de travail maximale à 12 heures par jour, respectivement 60 heures par semaine constitue une charge considérable pour les salarié.e.s concerné.e.s ;
  • Considérant que les dérogations ainsi émises par le Ministre prennent fin le 24 juin 2020 au plus tard ;
  • Estimant qu’une augmentation de la durée du temps de travail maximal en temps d’état de crise devrait se limiter au plus strict minimum après épuisement de tout autre moyen ;

invite le Gouvernement

  • à présenter à la Chambre des Députés après la fin de l’état de crise un bilan exhaustif de l’ensemble des dérogations émises par le Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie social et solidaire. Ce bilan devant comporter les entreprises et le nombre respectif de salarié.e.s concerné.e.s par secteur d’économie, le nombre d’heures prestées dépassant les 48h par semaine par entreprise et par secteur, ainsi que les mesures compensatrices proposées par les différentes entreprises aux salarié.e.s concerné.e.s.

Projet de loi 7532 – Hëllefen fir PME a Kulturschafender

Ried als PDF

Dëst Gesetz hunn déi Lénk matgestëmmt. Eng Villzuel vu klenge Betriber kéint ouni ëffentlech Hëllef des Kris net iwwerstoen. Déi vill Aarbechtsplazen an dësen Entreprisen mee och d’ekonomesch a sozial Strukturen, déi ganz vill och vu klenge bis mëtteleren Betriber gedroe, ginn, kéinte sou zerstéiert ginn.

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