Le ministre de l’économie allemand Sigmar Gabriel déclare les négociations autour de l’accord de libre-échange TTIP comme pratiquement échouées, et le secrétaire d’état chargé du commerce extérieur Matthias Fekl s’engage publiquement au nom du gouvernement français pour un arrêt des négociations. Est-ce la fin de TTIP ou bien s’agit-il d’une manœuvre pour faire augmenter la pression dans le cadre de ces négociations?
Cela fait un moment que le gouvernement français exprime publiquement son désaccord avec le déroulement des négociations. En réalité, il se limite à une simple rhétorique agressive comme c’est les cas dans de nombreux autres pays européens. Les conséquences qui viennent d’être annoncées représentent une nouveauté: lors de la réunion de ministres chargés du commerce du 23 septembre à Bratislava, la France va soumettre une demande réclamant la fin des négociations autour de TTIP. En conséquence, la position du gouvernement luxembourgeois doit être rendu publique au plus tard à cette date.
La question qui se pose désormais au Luxembourg est de savoir s’il existe encore – contrairement à la position française – un soutien politique auprès du DP, du LSAP et des Verts en faveur de TTIP? Ou bien est-ce que le Luxembourg va se rallier à l’initiative française?
« Afin de ne pas devoir s’engager fermement, le gouvernement luxembourgeois a toujours promis à veiller à ce que le parlement national ait son mot à dire dans les négociations sur CETA et TTIP. Si cette promesse du ministre en charge Jean Asselborn est toujours d’application, déi Lénk s’attend à ce qu’un débat suivi d’un vote sur la position luxembourgeoise soient organisés à la Chambre des Députés – et ceci avant le sommet de l’UE du 16 septembre » selon Marc Baum, député de déi Lénk.
En tout cas déi Lénk appelle le gouvernement luxembourgeois à soutenir la position française concernant TTIP et à s’engager pour un arrêt définitif des négociations. La façon de procéder de la France montre qu’un positionnement clair et net est possible.
Dans ce même contexte nous demandons au gouvernement luxembourgeois de se prononcer également contre CETA, le petit frère du TTIP. Tout comme l’accord avec les Etats-Unis, CETA recèle des dangers similaires.