Le Constat
Notre pays a besoin de gens qui travaillent.
Sans notre travail, nous ne sommes pas une société. Tous les objets que nous utilisons au quotidien sont produits grâce au travail que des personnes fournissent la plupart du temps contre une rémunération. Des tâches très importantes au sein des familles et des ménages sont réalisées sans contrepartie. Grâce au travail, nous créons chaque jour de nouvelles choses et nous avons besoin de ce progrès faire en sorte que l’avenir vaille la peine d’être vécue.
Le travail ne protège plus contre la pauvreté.
Puisque le travail est si important, il faut que nous le valorisions. La plupart des gens ont besoin de leur travail pour pouvoir vivre, mais de plus en plus de personnes ne gagnent plus assez pour vibre dignement. 13,5% des travailleurs ne gagnent plus assez pour vivre dignement dans un Luxembourg de plus en plus cher. Leur revenu se situe en dessous du seuil de pauvreté.
Le travail n’offre plus de sécurité.
Avoir un travail suscite chez beaucoup de gens le sentiment d’être en sécurité. Pour la plupart des personnes avec un CDI et un salaire correct, c’est vrai. Le travail leur offre une vie agréable et une sécurité sociale en cas de maladie ou d’accident ainsi qu’une retraite lorsqu’ils n’ont plus l’âge de travailler. Mais les jeunes et ceux qui accèdent pour la première fois au marché du travail ne trouvent plus de place qui offrent cette sécurité. Les CDD, le temps partiel et des stages mal rémunérés deviennent la norme et empêchent les jeunes d’avoir des perspectives.
Le travail est injustement réparti.
Si le travail doit garantir sécurité et être moyen de subsistance, tout le monde doit pouvoir travailler. Or, entre 5 et 6% des personnes qui aimeraient travailler n’ont pas de travail, elles sont au chômage. Environ 11.000 personnes sont concernées par un temps partiel involontaire, elles aimeraient travailler plus et gagner plus mais la situation familiale ou la réalité du marché du travail les en empêchent.
Trop de travail rend malade.
Tandis que beaucoup de personnes n’ont pas de travail, d’autres se tuent à la tâche. En moyenne un salarié luxembourgeois travaille 41,1 heures par semaine, plus donc que les 40 heures fixées par la loi. Plus également que dans les autres pays de l’UE. Tandis que beaucoup de personnes manquent de perspectives parce qu’elles n’ont pas de travail, d’autres succombent à la pression et au stress et n’ont plus de temps ni de force pour les choses importantes, pour ce qu’elles aiment.
Notre vision :
Travailler, moins, travailler mieux, travailler ensemble.
déi Lénk veut garantir le droit au travail. Chaque personne qui veut travailler, doit aussi pouvoir le faire. Nous ne voulons pas de contrats mal rémunérés ni de contrats sans sécurité sociale qui ne servent qu’à exploiter les gens, mais nous voulons un travail qui offre une bonne sécurité sociale et garantit une bonne vie.
Le travail doit donc être réparti de manière juste. Ces dernières décennies la productivité a tellement augmenté que nous pouvons travailler pour le même salaire tout en produisant en quantités suffisantes. Les exigences croissantes auxquelles sont confrontés les salariés à cause de la flexibilisation, de la digitalisation et du stress qui en découle, rendent une réduction du temps de travail de plus en plus indispensable.
Les gens doivent travailler moins pour vivre mieux au lieu de travailler plus pour mal vivre. Nous voulons placer le travail au service du progrès et par progrès nous n’entendons pas toujours plus et toujours plus vite, mais plutôt la préservation de nos ressources naturelles, la solidarité et l’autodétermination.
Le travail de la majorité ne doit plus servir à gonfler le profit d’une minorité. Les fruits de notre travail doivent profiter à toute la société.
Nos propositions :
Réaliser le droit au travail.
- Créer une garantie d’emploi pour toute personne qui veut travailler. Cette garantie s’adresse à chaque personne de 18 ans ou plus inscrite à l’ADEM et doit réaliser le droit à un CDI avec une bonne rémunération. Pour les jeunes à partir de 16 ans nous voulons instaurer le droit à une formation rémunérée. La garantie d’emploi est notre réponse progressiste au Revis et aux initiatives d’emploi qui n’offrent plus de perspectives.
Travailler moins à salaire égal.
- Instaurer la semaine de travail à 32 heures à salaire égal. Jusqu’en 2030 nous voulons réduire par étapes le temps de travail à 32 heures par semaine et le temps de travail hebdomadaire maximal de 48 à 40 heures. Par le biais d’un renforcement du système des conventions collectives, les syndicats doivent pouvoir négocier les modalités de cette réduction dans les entreprises. Les petites entreprises bénéficieront d’aides étatiques lors durant une période transitoire.
- En 2024, nous instaurerons la sixième semaine de congé, donc un minimum de 31 jours de congé pour tous les salariés.
Pour de meilleurs salaires.
- Le salaire social minimum doit être augmenté de 300% pour qu’il atteigne 60% du salaire médian brut. Une hausse du salaire social minimum aura un effet levier sur les salaires moyens et petits.
- Faire avancer l’égalité des salaires entre femmes et hommes en contraignant les entreprises de plus de 10 salariés d’être transparentes sur l’égalité des salaires (le même salaire pour le même travail).
Pour de bonnes conditions de travail.
- Améliorer les conditions de travail en réformant la législation des conventions collectives de telle manière que les syndicats puissent négocier de bons accords dans un maximum d’entreprises.
- Procéder aux ajustements nécessaires du droit du travail pour lutter contre l’Uberisation et toutes ls fromes de travail précaire.
déi Lénk s’engage pour :
- Un droit individuel au travail
- Une réduction du temps du travail
- De meilleures salaires
- De bonnes conditions de travail
De la sécurité avec une garantie d’emploi.
La garantie d’emploi est fondée sur notre conviction que chaque personne qui veut travailler doit pouvoir le faire et être rémunérée décemment.
La garantie d’emploi s’adresse à toutes les personnes qui cherchent à travailler mais ne trouvent rien qui leur correspond. Mais elle est surtout intéressante pour les jeunes qui essaient de s’établir sur le marché du travail mais qui peinent à trouver le bon job. La garantie d’emploi doit créer des emplois dans les secteurs sociaux, écologiques et culturels. Le besoin de main-d’œuvre dans ces secteurs est grand et il s’adresse à des personnes avec des qualifications diverses.
Nous proposons par conséquent que les organisations issues des secteurs sociaux, écologiques et culturels ainsi que les communes et les initiatives de quartier proposent des travaux qui font sens. Ainsi notre garantie de l’emploi est démocratique et elle s’oriente aux besoins réels des gens.
Stopper l’Uberisation.
Par Uberisation nous entendons le phénomène qui consiste à réaliser un travail sur demande par l’intermédiaire d’une plateforme digitale. Ce travail de plateforme exige beaucoup de flexibilité sans offrir en contrepartie ni de salaire fixe ni de sécurité sociale. Ce modèle commence aussi à s’établir au Luxembourg aussi déi Lénk a-t-il déposé une proposition de loi pour lutter contre ce phénomène qui permet d’exploiter notamment beaucoup de jeunes. LE gouvernement demeure un spectateur passif.