Chaque année, la Journée internationale des femmes du 8 mars présente une occasion de s’intéresser à la condition féminine. Malheureusement dépolitisée depuis son institutionnalisation par l’ONU en 1977 sous l’appellation réductrice « Journée internationale de la Femme », cette journée fondée historiquement au début du 20e siècle dans le sillage des mouvements socialistes et révolutionnaires d’ouvrières et d’ouvriers en Russie, en Europe et aux Etats-Unis, est trop souvent confondu avec la Saint Valentin. Trop souvent la JIF fournit un alibi pour soulever les questions qui tombent dans l’oubli le reste de l’année, comme la précarité des femmes, l’écart de salaires entre femmes et hommes, les violences domestiques etc.
Pour déi Lénk , seulement un changement de paradigme politique pourrait mettre en place les conditions économiques, sociales et culturelles ainsi que le cadre institutionnel nécessaire pour réellement instaurer l’égalité entre femmes et hommes dans la vie professionnelle comme dans la vie domestique. La subordination des femmes se présente encore aujourd’hui sous l’aspect de l’écart des salaires et du taux d’emploi inférieur par rapport aux hommes. Elles sont plus nombreuses à travailler à temps partiel et plus nombreuses à être exposées à la précarité en tant que mères célibataires. Les femmes investissent en moyenne deux fois plus de temps dans le travail domestique que les hommes et la politique fiscale actuelle couplée à la dévalorisation du travail, incite toujours davantage les femmes que les hommes à prendre le congé parental, à rester au foyer, pour des raisons financières.
déi Lénk lie la lutte pour l’égalité entre hommes et femmes à la mise en place de politiques sociales et économiques solidaires qui pourront durablement combattre la précarité au Luxembourg. Le catalogue de mesures que déi Lénk propose à cet effet, inclut notamment le rehaussement du salaire social minimum adapté aux coûts de la vie, un projet de loi présentant des mesures qui permettront enfin de baisser les loyers qui pèsent lourd sur le portefeuille des petits et moyens revenus. Etant donné que la mobilité est un facteur indispensable pour garantir l’autonomie des femmes, déi Lénk revendique la gratuité universelle et l’extension des transports en commun.
déi Lénk pointe aussi du doigt la pénurie de structures d’accueil pour enfants financées par l’Etat qui pousse souvent les femmes à travailler à temps partiel pour assurer la garde des enfants, ou bien à recourir aux services d’autres femmes, travailleuses domestiques et/assistantes maternelles aux statuts précaires.
A l’occasion de ce 8 mars 2018, déi Lénk témoigne de son engagement pour une société féministe et solidaire au-delà de la Journée internationale des Femmes.