Aujourd’hui, à l’occasion de la journée internationale des refugié.e.s, déi Lénk tient à souligner son engagement en faveur d’un accueil digne de toutes celles et ceux dont le chemin de l’exil a été long et douloureux. Les centres de rétention qui pullulent dans les pays membres de l’Union Européenne, sont le symbole d’une criminalisation de tou.te.s celles et ceux qui sont contraint.e.s à demander l’asile ailleurs, parce que leur existence est menacée dans leurs pays d’origine. Cette politique douteuse ne respecte pas les droits humains. Au-delà du débat sur les coûts financiers de l’accueil des réfugié.e.s, se situe l’aspect bien plus important des conditions d’accueil humainement dignes.
déi Lénk s’oppose ainsi à la décision du ministère de l’Immigration de mettre en place une Structure d’Hébergement d’Urgence (SHUK) , au sein du hall 6 de la Luxexpo au Kirchberg qui a désormais pour seule fonction de retenir avant expulsion les réfugi.é.e.s exclu.e.s du droit d’asile en vertu du règlement européen de Dublin III. déi Lénk condamne également la rétention de mineur.e.s isolé.e.s et non accompagné.e.s dans cette structure et plaide pour la transformation des centres de rétention en centres d’accueil, permettant l’accompagnement régulier des réfugié.e.s dans leurs démarches administratives de demande de protection internationale. Cet accompagnement en centre d’accueil moyennant la collaboration entre différentes organisations et associations humanitaire existantes, pourra inclure des cours d’apprentissage de la langue et de la législation du pays d’accueil, afin de mettre en place les conditions préalables à une intégration réussie en territoire étranger.
déi Lénk rappelle au gouvernement luxembourgeois et à tous les dirigeant.e.s des pays européens, ainsi qu’aux représentant.e.s politiques des institutions de l’Union européenne, que les réfugié.e.s sont des êtres humains et qu’ils ne peuvent pas faire l’objet d’une gestion technocrate de flux sans corps et sans visages. L’exemple de l’Aquarius, ce vaisseau mis en place par une organisation humanitaire qui accueille des réfugié.e.s sauvé.e.s en mer, à qui l’Italie et Malte ont refusé le droit d’accostage, montre à quel point les accords communs en matière de droit d’asile sont bafoués et les droits humains reniés dans l’Europe actuelle. Les véritables criminels sont ceux qui construisent des murs, mettent en place des barbelés et des structures carcérales bloquant les réfugié.e.s sur leur route interminable vers une vie à l’abri du danger.
Au cœur de l’Europe, le Luxembourg se doit de montrer l’exemple en faisant preuve d’humanité et en refusant d’entrer dans la logique fascisante qui gagne peu à peu l’Europe entière et s’exprime de manière cruelle à la frontière mexicaine des Etats-Unis.