Cette semaine, une nouvelle initiative, dénommé « 5 vir 12 », s’est présentée à l’opinion publique. Cette initiative se décrit elle-même comme regroupant « des entrepreneurs, des dirigeants d’entreprises et des personnes du monde politique ».
Evidemment, elle se veut « apolitique et non-revendicative » et s’est fixé pour objectif de « changer les mentalités dans la population ».
Mais cette entreprise n’a rien d’apolitique ! Les réponses qu’elle donne se trouvent déjà dans les questions. Exemple : « Et si les chômeurs acceptaient de contribuer à l’activité du pays, au lieu d’être payés pour en être exclus ? »
Aux yeux de cette poignée de patron, ce sont les chômeurs les premiers responsables non seulement de leur situation, mais du déclin économique !
La sinistre litanie continue, comme chacun peut le vérifier sur leur site internet. A chaque fois, les questions sont formulées dans la pire tradition néolibérale. Tout y passe : les fonctionnaires, les retraites, le « train de vie » de l’Etat.
Jamais ils ne questionnent leur propre train de vie. Par ailleurs, quel est le patrimoine de chacun d’entre eux/elles ? Cartes sur table !
Jamais ils ne mentionnent que le Luxembourg est le pays de l’Union européenne qui connaît les charges patronales les moins élevées.
Jamais ils ne mettent en cause une fiscalité qui les privilégie grassement mais prive la communauté et l’Etat de ressources précieuses.
Cette initiative n’a rien d’une initiative de citoyen-ne-s désintéressé-e-s et altruistes. En ces temps de crise, ces porte-parole du néolibéralisme tentent, maladroitement, de manipuler l’opinion publique afin de préserver et d’étendre leurs propres intérêts et privilèges.
Pire, ils ont annoncé vouloir rencontrer les élèves de ce pays afin de leur inoculer leur thèses néolibérales. Espérons que les directeurs d’établissements et les syndicats d’enseignants fermeront les portes de l’école publique à ces marchands du temple modernes !
Communiqué de presse de David Wagner, co-porte-parole de déi Lénk