Reaktion von déi Lénk zur “Agenda pour les droits humains d’Amnesty International Luxembourg”: www.amnesty.lu
Déi Lénk adhèrent aux 6 objectifs formulés par Amnesty International Luxembourg dans son agenda pour les droits humains.
Concernant le point 1, qui traite de la régularisation du commerce des armes, nous pensons que le Luxembourg vu son engagement dans les institutions internationales a assez de poids dans le concert des nations pour faire entendre sa voix et oeuvrer vers la mise en place de contraintes dans le transfert d’armes respectant les droits humains, le droit international humanitaire et le droit pénal international. Pour ce faire notre pays devra ratifier le TCA et utiliser ses moyens diplomatiques pour inciter l’adhésion de nombreux autres pays. D’un point de vue de principe déi Lénk milite pour l’arrêt pur et simple de la production d’armement.
Concernant le point 2, nous appuyons la demande d’Amnesty International que le Luxembourg, après avoir signé le protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), le ratifie également dans les meilleurs délais.
Concernant le point 3, qui traite de l’abolition de la peine de mort, déi Lénk appuie la demande d’Amnesty International de traiter cette question à chaque rendez-vous diplomatique avec les pays qui pratiquent encore la peine de mort. déi Lénk insiste que cette approche doit compter pour tous les rendez-vous diplomatiques sans distinction d’appartenance à quelque alliance de camp, donc aussi envers les pays de l’OTAN.
Concernant le point 4, déi Lénk sont d’avis qu’il reste bien des discriminations graves touchant les migrants et surtout les réfugiés. Celles-ci concernent les durées de procédures, le traitement des demandes, la criminalisation et la détention, le refoulement, les abus des forces de l’ordre et les droits économiques, sociaux et culturels des demandeurs d’asile. Le droit au travail pour les demandeurs d’asile nous semble judicieux. déi Lénk sont actuellement particulièrement préoccupés par le fonctionnement du centre de rétention, voire le principe même de ce centre. Il y a des soucis à se faire concernant le traitement des migrants rom tant par les autorités que par une partie de la population.
Concernant le point 5, qui traite du tribunal pénal international et du soutien aux victimes de crimes contre l’humanité nous partageons les demandes d’Amnesty International Luxembourg. Ceci est vrai aussi pour la contribution du Luxembourg au fonds au profit des victimes.
Concernant le point 6, qui concerne les incursion des services secrets américains et britanniques dans les fichiers électroniques privés ainsi que la possible collaboration d’instances nationales à ces opérations illicites, déi Lénk pense que nous n’en sommes qu’au début de révélations qui pourraient livrer des actions illégales et liberticides les unes plus préoccupantes que les autres. La gravité des faits n’a pas encore trouvé son pendant qui consisterait une conscientisation suffisante du grand public. Elle n’a pas suffisamment nourri les questionnements de la présente campagne électorale. Il y va de la préservation de droits démocratiques élémentaires – comme celui du secret des lettres et de la préservation de la vie privée – qu’on croyait à l’abri dans des régimes constitutionnels à régime parlementaire. Il n’en est rien. Il faut mener le combat tant contre ces incursions scandaleuses des services secrets aglo-saxons, que contre les agissement du SREL (dont nous demandons l’abolition) que contre une indifférence encore trop importante face aux activités liberticides d’alliés atlantiques du Grand-Duché.
En matière des agissements du SREL nous rappelons que tout récemment deux de nos membres ont eu la confirmation qu’un dossier actif et illégal sur leur personne était ouvert au SREL tout récemment.