Nous félicitons nos ami-e-s et camarades de Syriza, qui ont gagné 26,9% des voix lors des élections législatives de dimanche, et qui ont ainsi largement consolidé leur position de première force politique de gauche en Grèce, loin devant la social-démocratie du PASOK. Dans une campagne incomparable ils ont su montrer à toute l’Europe qu’une politique pro-européenne, internationaliste mais anti-libérale et de justice sociale est capable d’entrer dans une offensive politique et de changer ainsi le rapport de force au sein d’une société.
Ceci malgré une campagne de chantage de la droite savamment orchestrée, réunissant des dirigeants politiques et du monde d’affaires ainsi que des médias grecs et internationaux. Campagne qu’Alexis Tsipras, dirigeant de Syriza, a bien qualifiée de « terrorisme psychologique ».
Notons aussi que les partis d’austérité, qui se sont soumis aux diktats de la troïka UE-BCE-FMI, à savoir la Nea Demokratia (qui est de justesse arrivé devant Syriza) et le PASOK restent minoritaires dans l’électorat grec. Ces mêmes partis sont largement responsables des fautes politiques du passé: clientélisme, fuites fiscales exorbitantes, etc.
La lutte de Syriza a ouvert une brèche et elle sert d’exemple pour les partis de la Gauche européenne.
Nous condamnons fermement les récentes déclarations de Juncker et Asselborn faisant semblant que le vote aurait été un vote pour l’euro, alors que SIRIZA a toujours prôné le maintien dans l’euro. Ce sont les gouvernants d’Europe qui ont lié “euro” et “austérité”, enlevant ainsi tout choix politique au peuple grec dans le cadre de la construction européenne.