25 ans après la signature des accords de Schengen, les frontières sont fermées et l’Europe est désunie. Dans la lutte contre la pandémie du coronavirus, les réflexes nationalistes l’ont emporté sur la solidarité internationale.
La Grande Région a été au cœur du projet européen dès le début et jouit d’une intense intégration sociale et économique. Même si nous souhaitons une autre économie (axée sur des productions utiles écologiquement et respectueuses socialement), et une harmonisation sociale et fiscale par le haut entre les États européens, nous constatons que depuis longtemps, grâce à cette ouverture, les inimitiés héréditaires ont été dépassées et des centaines de milliers de frontalières et frontaliers traversent la région librement et facilement dans toutes les directions chaque jour.
La fermeture partielle et le contrôle accru des frontières portent atteinte à ce tissu serré de travail et de vivre ensemble dans une région pour laquelle les frontières sont devenues au cours des décennies des liens enrichissants plutôt que des lignes séparatrices. Le quotidien de centaines de milliers des personnes, notamment les travailleurs transfrontaliers (mais également de nombreux migrants), est compliqué par l’allongement parfois extrême du chemin du travail. Certains travailleurs ont même peur que la nouvelle montée en puissance d’un sentiment nationaliste dans la région menace leur emploi.
Dans cette situation où l’on appelle aux frontières pour se protéger du virus, l’étranger est de nouveau présenté comme un autre incarnant un risque mortel, renforçant ainsi le racisme et la xénophobie.
Les partis souscrivant à ce communiqué refusent de céder à ces tendances et revendiquent ensemble la nécessaire réouverture complète et immédiate de ces frontières et la fin des contrôles à ces frontières !
Ensemble, nous soulignons la solidarité des peuples dans la Grande Région, aussi présente que nécessaire. La lutte contre le virus et ses conséquence économiques et sociales ne sera pas remportée en se retranchant derrière de fausses frontières. La vie dans la Grande Région, c’est toutes et tous ensemble.
Contre l’UE actuelle de la libre concurrence et de la compétition entre les peuples, du renforcement des logiques militaires, du néolibéralisme et du nationalisme, faisons une Europe de la lutte commune pour la paix et le désarmement, pour l’environnement, la protection des productions locales, la justice sociale et la solidarité ! A fortiori dans les périodes de crise, il y a besoin de répondre aux exigences sociales pour en faire un levier d’un nouveau mode de développement.
DÉI LÉNK – DIE LINKE SAAR – MOUVEMENT DEMAIN – PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS 57