Aux yeux de déi Lénk, le nouveau tramway est nécessaire pour résoudre les problèmes de circulation dans la ville Luxembourg, à condition qu’il s’intègre dans un réseau de transport public cohérent.
Toutefois la municipalité et l‘État ne doivent pas abandonner ce moyen de transport important à l’économie privée !
Dans ce sens, les deux conseillers de déi Lénk ont introduit une motion au conseil communal de la Ville, qui sera discutée prochainement.
Cette motion exige :
– que la société de mise en place du tram reçoive un statut public et non pas un statut privé de société anonyme, dont les parts pourraient facilement être vendues plus tard à des bailleurs de fonds privés,
– que l’exploitation du tram soit transférée au Service des Autobus existant de la Ville et non pas livrée à une entreprise multinationale par la voie d’une adjudication européenne,
– que la maintenance technique du tram soit organisée en coopération avec la compagnie des chemins de fer nationale, qui planifie justement à Howald un nouveau centre d’entretien.
Les arguments qui soutiennent ces propositions sont clairs et crédibles !
– Le nouveau tram est un service public, qui doit être garanti par les pouvoirs publics et non pas par une société privée qui – avec des moyens minimalistes pour les usagers et son personnel – essayerait d’en tirer un profit maximal.
– Le nouveau tram – qui comportera de nombreux pôles d’échange – doit s’insérer parfaitement dans le réseau d’autobus de la Ville. Par conséquent, la Ville doit conserver l’intégrité de son réseau de transport public actuel et non pas le fractionner en deux entités, l’une publique, l’autre privée , où l’autobus et le tram entreraient en concurrence, au lieu de fonctionner de façon complémentaire.
– Le Service des Autobus de la Ville de Luxembourg dispose d’une grande expérience dans le transport des voyageurs, dont il faut tirer profit. Il en est de même pour l’expertise technique des CFL dans le secteur de l’entretien des véhicules sur rail. Au lieu d’acheter à l’étranger des performances techniques à prix élevé , il vaut mieux se baser sur nos propres compétences qui existent déjà et les développer !
Toutes les options au niveau du statut juridique, de la gestion journalière et de la maintenance restent ouvertes: ni le programme gouvernemental, ni le projet de loi sur la construction de la première ligne de tram Gare-Luxexpo ne se sont fixés à ce sujet.
Sur le plan européen, il reste loisible aux États membres de privatiser ou de fournir des services publics sous leur propre régie. À l’occasion de la rencontre Benelux d’avril 2014 concernant le 4e paquet ferroviaire de la Commission européenne, les ministres de transport des trois pays ont rejeté la nécessité d’un appel d’offres européen et ont déclaré que les services publics en place peuvent fournir des prestations de transport publiques tout à fait attractives.
Ce qui vaut pour le 4e paquet ferroviaire, vaut certainement aussi pour le nouveau tram !
Nous demandons aux partis gouvernementaux et particulièrement au POSL et aux Verts d’annoncer la couleur avant les élections européennes et de rejeter la privatisation du tram !
Luxembourg, le 16 mai 2014 déi Lénk Ville de Luxembourg