« Die Würde des Menschen ist unantastbar », so lautet der erste Satz des Grundgesetzes der Bundesrepublik Deutschland. So ähnlich steht es auch in der Präambel zur Erklärung der Menschenrechte von 1948: die Anerkennung der Würde, die allen Mitgliedern der menschlichen Familie inhärent sei, sei das Fundament der Freiheit, der Justiz und des Friedens in der Welt. Die zwei Texte entstanden unter dem Eindruck der Verbrechen gegen die Menschlichkeit in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts.
Mit dem Revisionsprojekt soll nun auch die menschliche Würde in unsere Verfassung aufgenommen werden. Artikel 10: « La dignité humaine est inviolable. » Der Kommentar zum Artikel beruft sich ausdrücklich auf die Erklärung der Menschenrechte von 1948 und erklärt, die « Würde » sei das Fundament aller Grundrechte. Die dann in den wenigen folgenden Artikeln aufgezählten Grundrechte sind allerdings zwar fundamental, aber recht spärlich: die physische und mentale Integrität, Verbot von Folter und Todesstrafe, Gedanken-, Gewissens- und Religionsfreiheit. Sollte die Würde des Menschen nicht mehr sein? Schon ein Vergleich mit dem deutschen Grundgesetz lohnt sich: dort folgen auf den Würde-Artikel eine ganze Reihe von Grundrechten, die sich daraus ergeben.
Das Problem mit der Würde: sie ist schwer zu definieren und erlaubt deswegen unterschiedliche oder gegensätzliche Deutungen. In der Frage der aktiven Sterbehilfe etwa berufen sich sowohl Befürworter wie Gegner auf sie. Man kann sich gut vorstellen, dass heute Impfgegner sie anführen – zusammen mit dem Artikel über physische Integrität. Dass sie damit die physische und mentale Integrität anderer Menschen missachten, nehmen sie in Kauf.
Das Beispiel zeigt, wie angebliche oder wirkliche Würde und physische Integrität der einen die der anderen bedrohen können. Zwar hängt der Begriff der Würde mit dem der Selbstbestimmung und der Freiheit zusammen. Die kann aber nicht (trotz neoliberalem Zeitgeist) auf ein individuelles « laisser-faire » reduziert werden. Freiheit kann nicht bedeuten, zu tun und zu lassen wie man will, ganz einfach, weil niemand allein lebt auf dieser Welt. Unser Tun und Lassen hat immer Folgen für andere, und unsere Freiheit muss dort enden, wo die der anderen beginnt. Daher kann im Namen des Allgemeinwohls die individuelle Freiheit eingeschränkt werden. Wie kompliziert das werden kann, zeigt uns die aktuelle Pandemie-Krise.
Den Zweideutigkeiten und den Grenzen der « Würde » kann man nur entgehen, indem man die Grundrechte viel genauer und ausführlicher definiert. Dann gehört das Recht auf Wohnen, das Recht auf eine (eben!) menschenwürdige Arbeit, auf Bildung, auf gesellschaftliche Beteiligung ebenso zur Menschenwürde wie der Schutz der physischen Integrität – immer im gesellschaftlichen Kontext des Gemeinwohls.
Das Kapitel über die Grundrechte in dem Verfassungsvorschlag der Lénk illustriert, wie das aussehen kann.
Hier geht’s zur Zusammenfassung.
La dignité humaine
« La dignité humaine est inviolable », c’est sur cette phrase que s’ouvre la Constitution (Loi fondamentale) allemande. La déclaration des droits de l’homme de 1948 dispose pareillement « que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde ». Les deux textes reflètent les leçons tirées des crimes contre l’humanité de la 1e moitié du 20e siècle.
Avec le projet de révision, la dignité humaine devrait entrer dans la Constitution luxembourgeoise. Son article 10 reprend littéralement la première phrase de la Loi fondamentale allemande. Le commentaire des articles se réfère explicitement à la déclaration des droits humains de 1948. Et précise que « l’inviolabilité de la dignité humaine constitue le fondement même des droits fondamentaux. » Pourtant, les droits fondamentaux énumérés dans les quelques articles suivants sont fort limités: protection de l’intégrité physique et mentale, interdiction de la torture et de la peine de mort, liberté de pensée, de conscience et de religion. La dignité humaine se réduirait à ces quelques formules? Rien qu’une comparaison avec la Constitution allemande nous mène déjà un peu plus loin: l’article sur la dignité y est suivi d’un nombre impression de droits fondamentaux qui en découleraient.
Le problème avec la « dignité humaine », c’est qu’elle ne se définit pas facilement. Et donc qu’elle permet des interprétations différentes voire contradictoires. Sur la question de l’euthanasie, par exemple, ses défenseurs et ses opposants pouvaient s’y référer pareillement. Actuellement, on s’imagine aisément, que les anti-vax peuvent s’y référer de même qu’à l’intégrité physique. Qu’ils mettent en danger ainsi l’intégrité physique et mentale des autres ne semble pas les préoccuper outre mesure.
L’exemple montre bien que la « dignité » supposée ou réelle et l’intégrité physique des uns peut menacer celle des autres. Il est vrai que l’idée de la dignité est étroitement liée à celle de l’autodétermination et de la liberté. Mais celle-ci ne peut pas être réduite (malgré l’ambiance néolibérale) à un simple laisser-faire individuel. La liberté ne signifie pas que je puisse faire ou laisser comme bon me semble, pour la simple raison que je ne vis pas seul sur terre. Mes actions ont toujours des conséquences pour d’autres, et ma liberté finit là où celle de l’autre commence. C’est pourquoi la liberté individuelle peut être limitée au nom du bien commun. Que tout cela n’est pas simple, c’est ce que nous montre précisément l’actuelle crise pandémique.
On peut éviter les ambiguïtés et les insuffisances de la « dignité » en étendant et en précisant les droits fondamentaux qui y seraient liés. Le droit au logement, à un travail digne, à l’éducation, à la participation démocratique font partie dès lors de la dignité humaine aussi bien que la protection de l’intégrité physique – toujours dans le contexte du bien commun.
Le chapitre sur les droits fondamentaux dans la Constitution alternative de déi Lénk illustre bien ce que tout cela veut dire.
Cliquez ici pour lire le résumé.