La coordination nationale de déi Lénk, 20 février 2013.
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Résumé
Le Luxemburg connaît depuis quelques décennies de profonds changements économiques, sociologiques, linguistiques. Ces changements ébranlent, comme dans aucun autre pays européen, les façons anciennes de concevoir les notions de citoyenneté et de nationalité. On peut avoir diverses approches théoriques qui donnent un autre contenu à ces notions. Toujours est-il que les nationaux luxembourgeois, tout comme le peuple électoral qu’ils constituent en matière d’élections législatives, tendent à devenir minoritaires dans le pays réel tel qu’il existe.
43% de la population sont des nonnationaux et des non-votants. Il s’y ajoute que, vu la composition du salariat, une forte majorité des ouvriers du secteur privé se voit ainsi exclue des droits citoyens. Nous ne sommes donc déjà plus en régime de démocratie universelle et au Luxembourg la « nation luxembourgeoise », du moins si on la voit au sens traditionnel, n’en est plus qu’une parmi plusieurs!
Il faudra donc agir conjointement dans deux directions afin de tenir compte de la réalité:
(A) Nous pensons qu’il faut commencer par la question de la démocratie en accordant le droit de vote également en matière d’élections législatives aux résidents nonluxembourgeois. Nous préconisons donc avant tout la citoyenneté de résidence en matière de l’exercice du droit de vote à tous les niveaux. Il faut que droit de vote et nationalité soient clairement dissociés.
(B) La nationalité continuera de régir e.a. le droit de la famille. Dans le but de rapprocher le peuple légal (existant surtout d’après la filiation) du peuple réel (habitant au pays), nous préconisons un véritable droit du sol en ce qui concerne l’accès à la nationalité. Tous les enfants nés ou grandissant dans ce pays devront pouvoir accéder sans problème à la nationalité luxembourgeoise. Nous préconisons aussi d’autres facilitations de l’accès à la nationalité.