Question parlementaire urgente relative aux activités internationales de Caritas Luxembourg

Suite à un acte de détournement de fonds, Caritas Luxembourg est actuellement confronté à de graves difficultés financières. Dans ce contexte, le gouvernement a fait savoir qu’il entend arrêter tout soutien financier public à Caritas Luxembourg, tout en faisant en sorte que les activités d’intérêt public assurées au Luxembourg par la même structure soient maintenues.

Par contre, le gouvernement ne s’est pas prononcé sur une éventuelle continuation des activités internationales de Caritas Luxembourg, c’est-à-dire des programmes de coopération et d’aide humanitaire que l’association soutient dans 11 pays (Bangladesh, Kosovo, Laos, Mali, Soudan du Sud, Syrie, Turquie, Burkina Faso, Niger, Ukraine et Moldavie).

Étant donné qu’un arrêt soudain de ces projets risque de porter de graves préjudices à des milliers de personnes qui dépendent directement de ce soutien, je voudrais poser les questions urgentes suivante à Monsieur le ministre:

Êtes-vous à la recherche de solutions pour assurer une continuation des projets et programmes internationaux de Caritas Luxembourg dans l’intérêt des bénéficiaires finaux? Dans l’affirmative, quelles solutions sont actuellement envisagées? Dans la négative, pouvez-vous m’expliquer vos motivations?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum                                                                             Député                       

Question parlementaire relative à l’aide humanitaire pour la Turquie et la Syrie

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères, Monsieur le ministre de la Coopération et de l’Aide humanitaire et Monsieur le ministre de la Défense.

Une série de séismes survenus à partir du 6 février 2023 à proximité de la frontière entre la Syrie et la Turquie ont provoqué une sérieuse catastrophe humanitaire dans ces deux pays. Les besoins en matière d’aide ont été importants et de nombreux acteurs internationaux ont envoyé des aides financières, du matériel et des moyens d’assistance vers les régions sinistrées.

Partant, j’aimerais poser la question suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères et Monsieur le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire :

1) Pouvez-vous me détailler l’apport en matière d’aide humanitaire que l’État luxembourgeois a fait parvenir à la Turquie et à la Syrie dans le cadre des séismes récents? Merci de préciser la nature de l’apport, la destination finale et les canaux d’acheminement.

Dans ce même contexte, j’aimerais encore poser la question suivante à Monsieur le ministre de la Défense :

2) Est-ce que des demandes ont été adressées à Monsieur le ministre concernant l’emploi de l’avion de transport militaire A400m dans le cadre de l’aide humanitaire pour la Turquie et la Syrie ? Est-ce que l’avion a été déployé dans ce contexte et si oui, pouvez-vous me donner des détails sur les missions?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Députée

Question parlementaire relative à la situation à Jénine

Monsieur le Président,

L’urgence de la question s’explique par la situation tendue et dangereuse dans le camp de réfugiés de Jénine en Palestine occupée, camp qui accueille le projet Not To Forget de soutien psychosocial aux enfants de Jénine de l’ONG CPJPO cofinancé par le MAE. L’urgence s’explique aussi par la nécessité d’éviter une escalade de violence et des morts encore plus nombreuses. Dans un mois, il sera trop tard.

Le camp des réfugiés de Jénine est depuis longtemps la proie d’incursions régulières de l’armée israélienne. Mais, à la suite de l’attentat à Tel Aviv du 7 avril, l’armée israélienne est allée plus loin en encerclant la ville et le camp en guise de punition collective.

La ville de Jénine et le camp de réfugiés en particulier sont des lieux où souffrance, tristesse, traumatismes, pauvreté et désillusions s’accumulent depuis des décennies. Les jeunes ont peu de perspectives. Aujourd’hui, l’encerclement de la ville et du camp constitue une couche de violence structurelle supplémentaire, rajoutant encore plus de souffrance inutile. Et surtout, l’encerclement de la ville constitue une punition collective totalement illégale selon le droit international et qui constitue un crime de guerre.

A cela s’ajoute que cette façon de procéder de l’armée israélienne est contreproductive parce que le cycle de haine est continuellement entretenu et que le conflit se voit ainsi perpétué sans espoir de solution.

Monsieur le Ministre n’est pas sans connaître ces violences structurelles. Elles sont profondément politiques.

Par conséquent, j’aimerais poser les questions suivantes au Ministre :

  • Quels pas est-ce que vous allez entreprendre vis-à-vis du gouvernement israélien pour protester contre cette punition collective ?
  • Est-ce que vous allez condamner ces actes comme crimes de guerre ?
  • Est-ce que vous allez envisager de convoquer l’ambassadeur israélien pour lui faire part de vos protestations ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Cliquez ici pour lire la réponse du ministre.

Protéger les défenseurs des droits de l’homme

Le mercredi 17 novembre, lors du débat sur la politique de coopération, notre députée Nathalie Oberweis a déposé deux motions pour protéger les défenseurs des droits de l’homme persécutés. La première demande la nomination d’une personne de référence pour ces défenseurs, la seconde propose de faire du Luxembourg un « Shelter Country », c’est-à-dire un pays qui offre un refuge temporaire aux défenseurs persécutés. La majorité DP, LSAP et déi Gréng a rejeté nos motions.

Motion 1

La Chambre des Députés,

  • Considérant la déclaration des Nations unies sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus ;
  • Considérant que les défenseurs des droits humains sont des personnes, des groupes de personnes ou des organisations qui, par des moyens non violents, promeuvent et protègent les droits fondamentaux ;
  • Considérant l’importance de l’engagement des défenseurs et défenseuses pour les droits humains et notamment les droits sociaux et environnementaux ;
  • Considérant l’obligation solennelle des membres de la communauté internationale de promouvoir et encourager le respect des droits humains ;
  • Considérant les nombreux rapports préoccupants de la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains qui montrent qu’un nombre croissant de défenseur.e.s des droits humains sont victimes de répression et de violences à travers le monde ;
  • Considérant que notamment les ONG luxembourgeoises sont souvent confrontées directement ou indirectement à travers leurs organisations partenaires dans des pays tiers à des situations où des défenseur.e.s humains sont persécuté.e.s ;
  • Considérant que dans ces situations, les ONG ou autres acteurs non-étatiques sont généralement impuissants et qu’une réaction gouvernementale rapide et efficace peut s’avérer décisive ; 

Invite le Gouvernement,

  • à nommer au sein du Ministère des Affaires étrangères un référent pour les questions relatives aux défenseur.e.s des droits humains, notamment pour servir de point de contact pour les acteurs non-étatiques et pour coordonner la réponse gouvernementale dans des situations de persécution de défenseur.e.s des droits humains.

Motion 2

La Chambre des Députés,

  • Considérant la déclaration des Nations unies sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus ;
  • Considérant les nombreux rapports préoccupants de la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains qui montrent qu’un nombre croissant de défenseur.e.s des droits humains sont victimes de répression et de violences à travers le monde ;
  • Considérant que de nombreux défenseur.e.s des droits humains encourent des risques pour leur personne et peuvent être exposé.e.s à une pression psychologique intense ;
  • Considérant que des défenseur.e.s des droits humains peuvent se retrouver dans une situation dans laquelle ils/elles ont besoin d’une relocalisation temporaire sans toutefois avoir besoin d’une protection internationale permanente ;
  • Considérant qu’une telle relocalisation temporaire peut s’accompagner de programmes spécifiques qui soutiennent la démarche de la personne et renforcent ses capacités ;
  • Considérant le programme « Shelter cities » implémenté notamment au Pays-Bas depuis 2012 ;

Invite le Gouvernement,

  • à analyser la possibilité de mettre en place un programme d’accueil temporaire pour des défenseur.e.s des droits humains issus de pays tiers et d’informer le moment venu la commission parlementaire compétente des résultats de l’analyse.

Question parlementaire relative à la participation luxembourgeoise au programme Covax.

Monsieur le Président,

Covax est une initiative ayant pour but d’assurer un accès équitable à la vaccination contre le Covid-19 dans 200 pays. Le Luxembourg s’est engagé à participer à ce programme en faisant don d’un certain nombre de vaccins et de moyens financiers.

Il est dans ce contexte que je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de la Santé et à Monsieur le ministre de la Coopération :

  1. A quoi le Luxembourg s’est-il exactement engagé dans le cadre de l’initiative Covax ? Tant au niveau de la donation de vaccins qu’au niveau de la participation financière ?
  2. A la date du 31 août 2021, quelle somme d’argent et combien de vaccins le Luxembourg a-t-il effectivement déboursé ou fait parvenir aux organisateurs de l’initiative ?
  3. Le gouvernement envisage-t-il d’augmenter sa participation à l’avenir ? Si oui, de quelle manière ?
  4. La participation luxembourgeoise à l’initiative Covax, est-elle imputée au budget du ministère de la Santé ou à celui du ministère de la Coopération ?
  5. La participation est-elle comptabilisée comme Aide publique au développement (APD)?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Nathalie Oberweis

Députée

Réponse

D’EU mécht ee Schratt a Richtung ëffentleche « Country-by-country Reporting ».

De Méinden den 1. Juni 2021 gouf sech op EU-Niveau am sougenannten Trialog op eng Propose gëeenegt, fir den ëffentlechen Country-by-Country-Reporting anzeféieren. Et ass dat eng laangjäreg Revendicatioun vun der Zivilgesellschaft, déi vun déi Lénk reegelméisseg am Parlament gefuerdert gouf. Déi Lëtzebuerger Regierung huet déi Propose an der Vergaangenheet ëmmer hannert de Kulisse bekämpft.

Multinationale wäerten deemno an Zukunft mussen uginn, wéi vill Profit, wéi vill Steieren a wéi vill Mataarbechter se jeeweils an all EU-Land hunn, respektiv an deene wéinege Länner ausserhalb vun der EU, déi op enger Lëscht vun « net-kooperativen Juridiktioune » stinn. Domadder gëtt et méi einfach Musteren vun aggressiver Steiervermeidung ze erkennen an ze bekämpfen.

Des Informatioune ginn och ewell schonn erhuewen, sinn awer nëmme fir d’Steieradministratiounen zougängeg. Nei un dëser Propose ass also, datt déi Informatiounen solle publik gemaach ginn, sou datt Fuerscher, Journalisten an d’Organisatioune vun der Zivilgesellschaft sech selwer kënnen e Bild maachen iwwert d’Ausmooss vun der Steiervermeidung vun de Multinationalen.

Den Trialog gouf allerdéngs massiv vu Lobby-Aktivitéiten vun de grousse Multinationalen begleet, déi probéiert hunn via verschidde Regierungen d’Verhandlungen ze torpedéieren.

Deemno ass e Kompromëss mat zimmlech grousse Lacunnen eraus komm. Fir d’éischt emol betrëfft dat just Multinationalen mat engem Joresëmsaz vun iwwert 750 Milliounen Euro, dat heescht just 10% vun alle Multinationalen.

Duerno mussen se fir hir Aktivitéiten ausserhalb vun der EU des Informatiounen just als agreéiert Zuelen uginn, ausser ebe fir déi wéineg kléng Länner déi op enger spezieller Lëscht stinn. Et kann een also weder gesinn wat a gewësse Steieroasen wéi d’Bahamas, d’Cayman Islands, d’British Virgin Islands oder souguer d’Schwäiz fléissen, nach wat an den Entwécklungslänner u Steierrecette verluer geet. Zousätzlech gëtt et nach speziell Ausnahmereegelen déi et de Firmen erlaben « kommerziell sensibel » 5 Joer laang net eraus ze ginn, wouvun se natierlech wäerten massiv Gebrauch maachen.

Trotzdeem begréissen déi Lénk dësen Duerchbroch no jorelaangem Stëllstand. Op dëse Kompromëss um Enn tatsächlech esou ëmgesat gëtt, ass awer aktuell nach alles anescht wéi sécher.

L’UE fait un pas en direction d’un « reporting country-by-country » public

Le lundi 1er juin, dans le cadre du trialogue, les pays de l’Union européenne se sont mis d’accord sur une proposition pour mettre en place le fameux country-by-country reporting public. Il s’agit d’une revendication de longue date de la société civile que déi Lénk a souvent défendue à la Chambre des députés. Dans le passé, le gouvernement luxembourgeois a toujours oeuvré derrière les coulisses afin d’empêcher qu’un tel reporting puisse voir le jour.

Cela veut dire que les multinationales vont devoir déclarer publiquement leur bénéfice, leurs impôts et le nombre de leurs employés dans les pays de l’Union européenne où elles sont actives, voire dans les quelques pays déclarés comme « non coopératifs ». La publication de ces informations permettra de déceler les schémas de l’optimisation fiscale agressive et ainsi de la les combattre.

Actuellement, seules les administrations fiscales ont accès à ces informations. La nouveauté de l’actuelle proposition consiste à rendre ces informations accessibles au grand public de manière à ce que chercheurs, journalistes et acteurs de la société civile puissent mieux cerner le phénomène de l’optimisation agressive des multinationales.

Malheureusement, les lobbys ont tout fait pour affaiblir, voir topriller ce projet en se servant de différents gouvernements.

L’actuelle proposition est donc un compromis, une version édulcorée. D’abord, elle ne concerne que les multinationales qui réalisent un chiffre d’affaire annuel supérieur à 750 millions d’euros, ce aui n’est le cas que pour 10% des multinationales.

Ensuite, les multinationales ne doivent fournir pour les pays qui ne font pas partie de l’UE ou des pays « non coopératifs » que des chiffres agréés. On ne peut donc pas voir ce que font les multinationales dans des paradis fiscaux comme les Bahamas, les Îles Caïmans, les Îles vierges britanniques ou encore la Suisse. De plus, cela ne permet pas de voir combien de recettes fiscales échappent aux pays en développement. Enfin, il y a encore l’exception qui permet aux multinationales de ne pas divulguer des informations « commercialement sensibles » pendant cinq ans.

Malgré ces points faibles, déi Lénk salue cette mesure après des années de débats stériles. Reste maintenant à voir si ce compromis sera appliqué tel quel. Nous nous permettons d’en douter.

Le gouvernement baisse le budget de la coopération – déi Lénk est consterné

Hier, le jeudi 23 juillet, déi Lénk a proposé une motion afin de maintenir le chiffre absolu du budget de la coopération au même niveau qu’en 2019[1]. La majorité a rejeté la motion et a ainsi ouvert la voie à des coupes claires dans le budget de la coopération. Le vote sur la motion est intervenu peu de temps après que la Chambre a voté un projet militaire dont le coût s’élève à environ 600 millions d’euros !

Le budget de l’aide au développement s’élève traditionnellement à 1% du revenu national brut (RNB), or, en raison de la crise de la Covid-19, le RNB va rétrécir. Le gouvernement accepte par conséquent une baisse substantielle du budget de l’aide au développement et certains projet prévus pour cette année seront en partie supprimés.

Le jeudi 23 juillet, déi Lénk ont donc déposé une motion invitant le gouvernement à maintenir le budget de l’aide au développement au niveau de 2019. Ceci afin d’assurer que cette année et les années suivantes le budget de l’aide au développement ne passe pas en dessous du niveau de 2019 en raison de la crise de la Covid-19 et ainsi garantir qu’il n’y ait pas de coupes. Un tel seuil pour le budget de la coopération avait déjà été instauré par le gouvernement en 2014.

La motion a été rejetée par les voix du DP, du LSAP, de déi Gréng et de l’ADR. Ces quatre partis ont donc préparé la voie à une coupe budgétaire massive au niveau de la politique de coopération en faisant passer le montant du budget en dessous du niveau de 2019. Le vote, lors de la même session parlementaire, d’un projet militaire de 600 millions euros, est une circonstance aggravante. Pour déi Lénk, cette décision est totalement incompréhensible. En pleine crise sanitaire, les habitants des pays en voie de développement ont plus que jamais besoin de la solidarité internationale. Le fait que le gouvernement augmente sans cesse le budget militaire tout en diminuant les ressources indispensables à l’aide au développement, montre une fois de plus que ce gouvernement DP/LSAP/déi Gréng n’a tiré aucune leçon de la crise.

Communiqué par déi Lénk


[1] https://chd.lu/wps/portal/public/Accueil/TravailALaChambre/Recherche/RoleDesAffaires?action=doMotionDetails&id=3251&backto=p0/IZ7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3=CZ6_D2DVRI420G7Q402JEJ7USN3851=M/#Z7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3/%3E

Regierung senkt das Kooperationsbudget – déi Lénk ist fassungslos

déi Lénk hat am gestrigen Donnerstag einen Antrag im Parlament zur Abstimmung gebracht, der auf eine Beibehaltung des Budgets für Entwicklungshilfe abzielt[1]. Die Majorität hat den Antrag jedoch abgelehnt und damit den Weg freigemacht für massive Kürzungen beim Kooperationsbudget. Die Abstimmung erfolgte kurz nachdem das Parlament einem Militärprojekt in Höhe von 600 Millionen Euro zustimmte.

Da sich das Entwicklungsbudget traditionell auf 1% des Bruttonationaleinkommens (BNE) beläuft und das BNE voraussichtlich im Zuge der Corona-Krise sinken wird, beabsichtigt die Regierung reale Kürzungen bei der Entwicklungshilfe vorzunehmen. Aufgrund des voraussichtlich niedrigeren BNE in diesem Jahr sollen Teile der Anfang des Jahres geplanten Projekte gestrichen und trotzdem die 1%-Marke gehalten werden.

Am Donnerstag hat déi Lénk deshalb einen Antrag (Motion) eingereicht, der eine Einfrierung des Entwicklungsbudgets auf den Gesamtbetrag von 2019 fordert. Demnach würde in diesem Jahr und auch in den folgenden Jahren zumindest das Niveau von 2019 beibehalten werden, es käme also nicht zu realen Kürzungen. Eine solche Untergrenze für das Kooperationsbudget wurde von der Regierung bereits 2014 beschlossen

Der Antrag von déi Lénk wurde jedoch mit den Stimmen von DP, LSAP, déi Gréng und ADR abgelehnt. Damit haben diese vier Parteien den Weg frei gemacht, bei der Kooperationspolitik Einsparungen vorzunehmen und das Budget für Entwicklungshilfe in absoluten Zahlen unter den Betrag von 2019 zu drücken. Erschwerend kommt noch hinzu, dass die Ablehnung in der gleichen Sitzung stattfand, in der ein Militärprojekt in Höhe von 600 Millionen Euro genehmigt wurde. Für déi Lénk ist diese Entscheidung völlig unverständlich und unverantwortlich. Inmitten der Pandemie sind die Menschen in den Entwicklungsländern mehr denn je auf internationale Solidarität angewiesen. Dass die Regierung das Militärbudget auf immer neue Höchststände treibt und gleichzeitig bitter notwendige Entwicklungsgelder kürzt, zeigt ein weiteres Mal, dass sie nichts aus der Krise gelernt hat.

Mitgeteilt von déi Lénk


[1] https://chd.lu/wps/portal/public/Accueil/TravailALaChambre/Recherche/RoleDesAffaires?action=doMotionDetails&id=3251&backto=p0/IZ7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3=CZ6_D2DVRI420G7Q402JEJ7USN3851=M/#Z7_28HHANET20F2A0A91N6L0M0CE3/%3E

Den David Wagner iwwer de Bilan vun der Kooperatiounspolitik

Här President,

D’Kooperatiounsdebatt an dësem Plenum zeechent sech duerch 2 Saachen aus. Éischtens gëtt se, leider, vun der Ëffentlechkeet net ëmmer esou wouergeholl wéi sech dat gehéiere géif.

Dat ass schlecht, well et geet hei net nëmmen em « Kooperatioun », mee em d’Verhältnes tëscht Nord a Süd, tëscht Räich an Aarm, tëscht Selwerbestëmmung an Ofhängegkeet. Do gëtt sech decidéiert tëscht Honger oder Wuelstand, tëscht Krich oder Fridden, tëscht seng Famill a säi verloossen oder do bleiwen wou een am léifsten ass.

Zweetens gëtt sech räichlech op d’Schëller geklappt. Ëmmerhin wiere mir d’Champion’en vun der Entwécklungshëllef, wéinst eisem berühmt-berüchtegten 1% vum PIB. Mee dat ass eng Façade. An ech wäert versichen iech dat ze demonstréieren.

Viru kuerzem hu mir eis hei mam Cercle des ONG iwwert d’Kohärenz vun der lëtzebuerger Entwécklungspolitik ausgetosch.

Dës Entrevue war schonn intressant. Engersäits lueft déi offiziell Politik den Asaz vun den ONG’en, sou wéi et sech gehéiert, anerersäits hunn d’ONG’en d’Kohärenz vun der  d’Entwécklungspolitik vu Lëtzebuerg prinzipiell a Fro gestallt.

All Joer gëtt vill iwwert d’Kohärenz geschwat. D’Resultater vun dësen Diskussiounen sinn awer ëmmer ganz schwaach. Dat huet vläit domadder ze dinn, datt déiselwecht déi fir d’Entwécklungspolitik zoustänneg sinn, dës Politik duerno och selwer bewäerten.

Handlungsméiglechkeeten sinn do : am Fréijoer huet de Cercle dem Comité interministériel pour la Coopération au Développement eng Lëscht vu Multinationalen ginn, wou de FDC dran investéiert, déi awer u Mënscherechtsverletzunge bedeelegt sinn.

Ech kann iech och Nimm soen vun Multi’en déi den FDC ënnerstëtzt, ech hunn hei en Dokument… Den Här Minister weess dat, mee d’Ëffentlechkeet net.

En éischt Beispill wier Vale. Vale ass e brasilianesche Multi, déi weltwäit 2.gréissten Biergbau-Gesellschaft. Vale ass awer net ganz bekannt.

Dee Multi krut 2012 den Präis vun Public Eye People’s Award, deen all Joers déi Gesellschaft kritt, déi d’Mënscherechter am meeschten mat de Féiss trëppelt.

Beispill : Am Mozambique hunn se 1.360 Familljen deplacéiert, déi duerno un Honger gelidden hunn. An Argentinien hunn se e Flossbecken verpescht wouvunner 25.000 Leit gelieft hunn. An der Xingu-Regioun a Brasilien, am Amazonas, wëllen se en Damm bauen a hu schonn Dausenden vun Indigenen verdriwwen.

Dat ënnerstëtze mir. Dat wësst Dir. An et ass näischt geschitt.

En anert Beispill ? Arch Coal. Arch Coal ass den 2.gréissten amerikaneschen Kueleproduzent. Déi hunn eng Technik fir d’Spëtzt vu Bierger an d’Loft ze joen wou duerno Partikelen vu Kadmium, Selenium an Arsen sech an d’Grondwaasser infiltréieren.

D’Leit déi do an der Géigend liewen mobiliséieren sech well se villen Krankheeten exposéiert sinn, e.a. dem Kriibs. Arch Coal huet och an den Appalachen 5.000 km2 Bëscher ofgeholzt.

Dat ënnerstëtze mir. Dat ass gewosst. Et ass näischt ënnerholl ginn.

Areva : de franséischen Atomproduzent. An 2 Deeg hu mer Klimadebatt. Mir produzéieren keng Atomenergie, mir finanzéiere se just.

Areva ass präsent am Niger, en Zielland vun der lëtzebuerger Kooperatioun. A wat mécht Areva am Niger ? Do gëtt den Uran erausgeholl. Den Niger ass en immens kompetitivt Land, pardon, et ass e Land wou d’Aarbechter ganz wéineg Rechter hunn.

An den Stied vun Arlit an Akokan sinn déi international Limiten vun Radioaktivitéit vum Waasser, vun der Loft a vum Buedem total iwwerschratt. Employé’en kréie Kriibs, Frankräich huet sech souguer eng Kéier missen entschëllegen – ëmmerhin ! Ech kéint nach weiderfueren.

Dat ënnerstëtze. Dat ass gewosst. An et ass näischt geschitt.

Et ginn nach aner fantastesch Entreprisen déi de FDC finanzéiert : Monsanto, Nestlé, Shell – dir wësst jo wat fir eng grujeleg Roll Shell am Nigeria spillt. An esou weider an esou virun.

D’Regierung krut dat alles vum Cercle gesot. Puer Méint drop, am Juni, schreift den Comité interministériel pour la coopération au développement en Avis dozou. Ech zitéieren : (xxx)

Meng Fro un den Sozial- an Entwécklungsminister : zitt den FDC dës Investitiounen zréck oder wëllt en weiderhin Mënscherechtsverletzungen ënnerstëtzen ? Ech erwaarde mer do eng konkret Äntwert. A bei wäitem net nëmmen ech.

Dofir och eise Virschlag :  d’Analyse vun der Kohärenzpolitik vun der Regierung soll vun enger onofhängeger Instanz gemaach ginn an net exklusiv vu Regierungsbeamten. Ech erhoffe mer do eng Äntwert vum Här Minister.

Mee de Kär vum Problem ass deen: soubal Entwécklungshëllef finanziell Intressien beréiert gëtt näischt ënnerholl. Kohärenz gëtt et awer net zum Nulltarif. Domadder musse mir eis auserneesetzen. Soss si mer net kredibel.

EP kann a soll sech net op Aarmutsbekämpfung begrenzen. Si soll dofir suergen datt Aarmut guer net entsteet. Mee fir datt Aarmut an Ofhängegkeet guer net entstinn – well déi ginn Hand an Hand – da muss een d’Fangeren vu gewësse Saachen ewechloossen.

Lo ginn ech iech e ganz konkret Beispill vun enger Politik, déi d’lëtzebuerger Regierung ënnerstëtzt, an déi géint all Form vun Entwécklung vun den Entwécklungslänner geet. Ech wëll vum TTIP vun den Westafrikaner schwätzen, den Accord de Partenariat économique mat den westafrikaneschen Länner, deen d’EU, mam Averständnes vu Lëtzebuerg, den Länner vun der CEDEAO, opdrängt.

D’Ëffentlechkeet hei an Europa an zu Lëtzebuerg muss wëssen wat sech do ofspillt. Da géifen der och méi verstoen firwat esouvill Leit aus Entwécklungslänner hiert d’Land an hir Famill verloosse mussen.

Ech erklären iech elo graff wat dësen Accord u sech huet : dës Länner mussen hir Mäert opmaachen. Net alles – an enger éischter Phase. Si kënnen en Undeel ausklammeren.

Wat si och gemaach hunn, nämlech dee sensibelst Produkter am Agrarberäich. De Revers vun der Medaille ass awer, datt se dofir hir industriell Produkter net konnten ausklammeren an datt hir « industries naissantes » elo direkt der europäescher Konkurrenz ausgesat ginn.

3 Mol dierf der roden wat d’Resultat ass : amplaz datt dës Länner, déi jo net éiweg Agrarlänner bleiwe sollen, hir opkommend Industrie opbauen kennen, notamment fir hir Rohstoffer transforméieren ze kënnen an net méi reng Rohstoffer exportéieren, ginn se schonn direkt vun der europäescher Konkurrenz futti gemaach.

An d’Mesure de sauvegarde am Accord gi bäi wäitem net duer, fir dat ze verhënneren.

Dach, si kennen eng Industrie opbauen, mee wann ech gliwwt mat eiser Industrie.

An enger zweeter Phase sollen dann och eng Liberaliséierung vun den Servicer verhandelt ginn, plus nach esou Themen wéi Propriété intellectuelle, marchés publicsan Investitiounsschutz. Wann et dozou kënnt, da kënnen sech déi europäesch Entreprisen fräi um afrikaneschen Kontinent bedéngen.

Ech hu virdrun gesot datt dës Accord’en ginn de Länner opgedrängt ginn. Dir wäert mir äntwerten « Dat ass dach net wouer, d’Regierungen vun dëse Länner maache jo mat ».

Ech loosse virwech datt een laang iwwert d’Representativitéit vun dësen Regierung kéint schwätzen.

Ech ka leider net an d’Detailer goen, well ech keng Zäit hunn. Graff gesot : Zanter 2003 negociéiert d’EU mat der CEDEAO, der Gemeinschaft vun den westafrikaneschen Länner.

Vun deene Länner (15) sinn der nëmmen 3 déi net als « Pays moins avancés » gëllen : dat ass den Nigeria, Ghana an d’Côte d’Ivoire.

PMA’en däerfen ouni Droit de douane exportéieren. Déi 3 aner Länner sinn domadder konfrontéiert ginn datt wann se keen Accord mat der EU fannen fir hir Economie progressiv ganz op ze maachen, dann verléieren se hiren Zollfräien Accès vum deem hir Landwirtschaftlech Produkter profitéieren, un den europäesche Marché.

Dat impressionéiert den Nigeria net esou, well dat Land haaptsächlech Pëtrol exportéiert, deen souwisou net taxéiert ass. Mee d’Ökonomien vum Ghana a vun der Côte d’Ivoire berouen haaptsächlech op den Export vun Kakao, Kaffi a Friichten, dee Ronn 80% ausmécht.

Wann déi Länner den Accès un den europäesche Maart géifen verléieren, da wier dat eng eenzeg Katastrof fir si an dat huet d’Kommissioun ausgenotzt fir d’ganz Regioun ënner Drock ze setzen.

Si huet Länner a Westafrika virun d’Wiel gestallt, entweder en APE ze ënnerschreiwen oder nozekucken, wéi hire Projet d’intégration régionale, d’CEDEAO, ausernee brécht.

Et ass nach zu weideren Entwécklunge komm, op déi ech elo net zeréckkomme kann aus Zäitmangel, mee dir gesitt ganz kloer datt d’EU mat fiesen Tricken versicht dës Länner ze zwéngen hire Maart opzemaachen.

En plus gëtt d’Regioun gespallt wat eng regional Integratioun vun dëse Mäert  verhënnert.

Fir dëse Länner en Partenariat économique schmackhaft ze maachen, gëtt also eng Drohkuliss opgebaut.

« Wann dir dësen Accord net ënnerschreift, dann musse mer rëm iwwert den Export vun äre Produkter diskutéieren ». Vogel friss oder stirb ! Dat as d’Handelspolitik vun der EU mat den Entwécklungslänner an Afrika. An eis Regierung ënnerstëtzt dat.

Mee et muss een awer och eppes aneschters wëssen : ech hu virdrun gesot datt bis elo d’Landwirtschaft vun dëse Länner ausgeklammert gouf.

Mee den Däiwel stécht am Detail, well et gëtt esou eppes wéi eng « stand-still clause ».

Wat seet déi ? Si seet datt dës Länner weiderhin en Zoll op Agrarimporter kennen ophiewen, mee herno, nom Ofschloss vum Accord, deen Taux net méi dierft eropgesat ginn.

Dat ass awer néideg – an dat ass och eng Fuerderung vun de lokalen Bauereverbänn – wann zum Beispill déi europäesch subventionéiert Agrarprodukter an deene Länner exportéiert ginn, well da kënnen sech déi Länner net méi seriö beschützen.

Dir musst och wëssen datt de Gros vun deene Staate, wéinst der Korruptioun a wéinst mangelnden staatlechen Infrastrukturen, u sech ganz wéineg steierlech Rentrée’en kréien.

Den Zoll ass eng vun den raren Rentrée’en déi eenegermoossen klappt. An déi tëscht 10 an 20 % vun hiren Budget’en ausmaachen. Fällt dat ewech, da maachen se och eng Art Zukunftspak wou an der Santé oder Educatioun oder Sozialsystemer geschnidde gëtt.

Et muss net zu engem Krich kommen fir datt Mënschen gezwonge ginn hiert Land ze verloossen. Economesch Perspektivlosegkeet produzéiert Misärsflüchtlingen, keng Wirtschaftsflüchtlingen.

Wa mir eis bewosst ginn an unerkennen, datt eise Räichtum, historesch gesinn, zum groussen Deel mat der Ausbeutung vun aner Kontinenter an der Kolonialzäit gebonnen ass (dat ass keng Selbstgeisselung, mee batter Realitéit), an dat et elo ënnert aner Formen, déi ech hei exposéiert hunn, weidergeet, da musse mer och konsequent sinn wat d’Flüchtlings- a Migratiounsstréim ugeet.

Wa Leit aus Afrika heihinner kommen fir Aarbecht ze fannen, dann ass et an éischter Linn fir en Deel vun hiren verdéngten Suen zréck an hir Heemecht ze schécken (wou jo Communautéiten sech cotiséiert hunn fir engem de Wee an Europa ze finanzéieren).

Aus dee, Grond ass et also falsch, wéi elo op EU-Niveau beschwat gëtt, d’Entwécklungshëllef un d’ « Accords de réadmission » ze bannen, wat scho gewësse Länner maachen.

Firwat ass dat falsch ? Mee ganz einfach well d’Immigratioun zur Entwécklungshëllef bäidréit andeems déi Suen rëm zréckfléissen. Geldtransfert’en sollen also vereinfacht ginn, well déi dozou bäidroen Communautéiten wirtschaftlech opzebauen.

Grad déi, déi Migratioun wëllen aschränken droen also a Wierklechkeet dozou bäi, datt weiderhin d’Migratiounswellen sech verstäerken.

Schlussendlech wollt ech e läschte Punkt uschwätzen : Entwécklungspolitik ass eng politesch Fro, iert et eng technesch ass.

Et gëtt ,at Termen gespillt wéi « good governance », déi di sozial an demokratesch Fro hanne vir léisst.

Et gëtt sech beruff op déi 5 bis 6 % Croissance déi den afrikaneschen Kontinent kennt.

Et gëtt awer net a Fro gestallt datt Friichten vun dësem Wuesstem net op d’Bevëlkerung zeréckfalen, am Géigendeel, dës Croissance ass nëmme méiglech well dem Privatsecteur wäitleefeg alles erlaabt ass.

Biergbauentreprisen floréieren  well Emweltzerstéierung, Landgrabbing a schlecht Aarbechtskonditiounen, Verletzung vu Mënscherechter a Steierflucht méiglech sinn.

Fakultativ : Ech kann iech souguer e Beispill aus eegener Erfarung ginn (Tunesien).

An dat ass grad dee geféierleche Trend, deen een och konnt zu Addis Abeba observéieren konnt: en Zréckzéien vun der Responsabilitéit vu Staaten zugonschten vun der Privatwirtschaft.

De Probleem as immens grouss. D’Léisung berout a Wierklechkeet bei den betraffenen selwer an op eng reell Kooperatioun vum Norden. D’Léisung heescht politesch, sozial an demokratesch Emanzipatioun.

Si heescht Selwerbestëmmung fir dës Länner, also hiren eegene Wee ze goen, déi economesch Verhältnesser den Bedürfnisser vun hiren Populatiounen unzepassen an net ëmgedréit. Et geet net em Autarcie. Gerechten Handel besteet doranner datt e Land selbstbestëmmt kann décidéieren datt dat erakomme soll wat néideg ass ouni déi lokal Wirtschaftsstréim a Fro ze stellen oder futti ze maachen. Absolut Martöffnung as genausou sënnlos wéi Autarcie.

Esou Versich gouf et an Afrika. D’Beispill vum Burkina Faso as dofir eklatant. Den fréieren Präsident Thomas Sankara, wollt säi Land entwéckelen, ouni mussen an d’Ofhängegkeet vum Westen, an an deem Fall vu Frankräich, ze verharren.

Dat huet him d’Liewe kascht, wou en 1987 vu sengem Nofolger mat Ënnerstëtzung vu Paräis ëmbruecht gouf. Deeselwechten Blaise Compaoré deen d’läscht Joer op Drock vun enger (zweeter) sozialer Beweegung huet misse goen.

Et wier schéin wann de Westen mol op déi richteg Kräften an Afrika setze géif an net systematesch op déi, déi ënnerdrécken an ausbeuten. Da bräichte mer hei keng esou eng Debatt méi ze féieren.

 

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