NATO-Sommet – 5-Prozent-Zil ass eng Katastroph

Et ass esou wäit. Um Nato-Sommet zu Den Haag hunn d’Staats- a Regierungscheffen decidéiert, d’Militärausgabe bis 2035 op 5% vum PIB ze erhéijen. Dat ass eng schwéier Hypothéik op eis Zukunft, déi mat grousse Risike verbonnen ass. déi Lénk leenen dës Ziler kategoresch of a warne virun den desastréise Konsequenzen.

Laut dëser Décisioun soll an Zukunft 3,5% vum PIB a Krichsmaterial an 1,5% an indirekt Militärausgaben investéiert ginn. Bei der aktueller Wirtschaftskraaft wären dat fir Lëtzebuerg ronn 3,5 Milliarden Euro a fir d’EU-27 ronn 900 Milliarden Euro pro Joer. Net just eemol. All Joer. A wat d’Wirtschaft méi wiisst, wat d’Ausgabe méi an d’Luucht ginn.

Datt Europa an engem volatillen internationale Kontext muss seng Verdeedegung nei opstelle fir seng eege Sécherheet garantéieren ze kënnen, dat ass déi eng Saach. Mee wat hei op Dränge vum Donald Trump decidéiert gouf, geet wäit doriwwer eraus a stellt d’Weichen op eng Welt an där d’Liewensqualitéit erofgeet an d’Sécherheetslag sech verschlëmmert.

Fir dës iwwerdriwwen Ziler z’erreechen, wäerten a ganz Europa batter budgetär Choix’en néideg ginn. Aspuerunge bei de Sozial- a Pensiounssystemer a bei den Infrastrukturausgaben, bezéiungsweis Steiererhéijunge fir déi schaffend Leit, wäerten elo ganz schnell op d’Dagesuerdnung kommen. Dat wäert a ganz Europa d’Biergerinnen a Bierger géint hir Regierungen opbréngen an se an d’Gräpp vun de rietsextremeParteien dréiwen. Eng ganz schwéier Hypothéik op d’Zukunft vun den aktuellen an den zukünftege Generatiounen.

Déi gewalteg militäresch Oprëschtung vun der NATO riskéiert och eng weider Degradatioun vun der weltwäiter Sécherheetslag mat sech ze bréngen. Déi aner Staaten op der Welt wäerten als Reaktioun hirersäits massiv oprëschten an esou d’Rëschtungsspiral weider undreiwen. D’Chancë nees zréck ze fannen an eng Welt vun der internationaler Zesummenaarbecht ginn domadder erof. Mir riskéieren op Dauer an eng Welt ze schlidderen, wou sech riseg Waffenarsenaler feindlech géigeniwwer stinn a wou just nach d’Recht vum Stäerkste gëllt.

Dës NATO-Ziler si net méi mat enger legitimmer Sécherheetspolitik ze rechtfertegen. Amplaz an der aktueller Situatioun kille Kapp ze behalen an sech dem US-Präsident entgéint ze stellen, erfëllen déi europäesch Staats- a Regierungscheffe blannemännerches dem Donald Trump seng Wënsch an huelen dofir de massive Sozialofbau an eng Militariséierung vun eiser Gesellschaft a Kaf.

déi Lénk leenen dës NATO-Ziler kategoresch of. Europa muss seng Verdeedegung eegestänneg organiséieren, d’Ausgaben zweckméisseg asetzen an däerf dofir nëmmen esouvill Suen ausginn, wéi raisonabel néideg ass. Mir mussen zréckfannen an eng Weltuerdnung, déi um internationale Recht an op der internationaler Zesummenaarbecht baséiert. A wou déi ëffentlech Gelder zum Wuel vun de Bevëlkerungen agesat ginn.


Sommet de l’OTAN – L’objectif des 5% est une catastrophe.

On y est. Au sommet de l’OTAN à Den Haag, les chefs d’État des pays de l’OTAN ont décidé d’augmenter les dépenses militaires à 5% du PIB à l’horizon 2035. Il s’agit d’une lourde hypothèque sur notre avenir qui comporte de grands risques. déi Lénk continue à s’opposer à cet objectif insensé et met en garde contre les conséquences désastreuses.

Selon cette décision, 3,5% du PIB seront investis dans du matériel militaire et 1,5% dans des dépenses militaires indirectes. Par rapport à l’économie actuelle, cela signifierait des dépenses militaires d’environ 3,5 milliards d’euros par an pour le Luxembourg et d’environ 900 milliards par an pour l’ensemble des pays de l’UE. Chaque année. Et la croissance de l’économie augmentera davantage les montants absolus.

Que l’Europe doive réagencer sa politique de défense pour être en mesure de garantir la sécurité de ces habitants dans un contexte international volatil est une chose. Mais ce qui a été décidé à Den Haag sous la pression de Donald Trump va loin au-delà et trace le chemin vers un monde dans lequel la qualité de vie des populations et la situation sécuritaire se dégraderont.

Pour atteindre cet objectif, des choix budgétaires très violents seront incontournables. Des coupes dans les systèmes sociaux et les systèmes de retraite, une baisse des investissements publics, voir des hausses d’impôts pour les gens ordinaires, seront très vite à l’ordre du jour. Cela exaspèrera les populations dans toute l’Europe et risque de pousser encore davantage d’électrices et d’électeurs dans le giron des partis d’extrême-droite. Il s’agit d’une hypothèque très lourde pour les générations actuelles et futures.

S’y ajoute que cette militarisation démesurée de l’OTAN risque d’empirer encore davantage la situation sécuritaire dans le monde. Les autres États réagiront à leur tour avec une hausse de leurs dépenses militaires, accélérant ainsi la course aux armements. Les chances de retrouver le chemin vers des relations internationales fondées sur le multilatéralisme diminueront, tandis que nous risquons de nous réveiller rapidement dans un monde où des arsenaux gigantesques s’opposent et où seule comptera la loi du plus fort.

Ces nouveaux objectifs de l’OTAN ne sont plus justifiables par une légitime politique de défense. Au lieu de garder la tête froide et de s’opposer au Président des États-Unis, les chefs d’État européens n’ont que satisfait aveuglement les désirs de Donald Trump. Et pour cela, ils acceptent implicitement le démantèlement de nos systèmes sociaux et une militarisation de notre société.

déi Lénk refute catégoriquement les objectifs de l’OTAN. L’Europe doit organiser sa défense de manière indépendante et dépenser que le minimum nécessaire pour assurer sa sécurité collective. Nous devons retrouver la voie vers un ordre mondial basé sur le droit international et les budgets publics doivent être investis pour promouvoir le bien-être des populations.

Question parlementaire relative aux investissements de la BEI dans l’industrie de l’armement

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Finances.

Le vendredi 23 février, les ministres des Finances de l’Union européenne se sont rencontrés lors d’une réunion informelle à Gand. Selon des informations de presse, les discussions ont notamment porté sur la possibilité d’augmenter les investissements de la Banque européenne d’investissement (BEI) dans la production d’équipements militaires.

Étant donné que le mandat de la BEI interdit à celle-ci d’investir dans l’industrie des armements, seul la production d’équipements dits “dual-use” peut aujourd’hui être financée par la BEI, c’est-à-dire des équipements qui peuvent également être utilisés à des fins civiles. Or, les ministres réunis à Gent auraient justement discuté de la possibilité d’abolir cette restriction, afin de permettre à la BEI d’investir directement dans des sociétés privées du secteur de l’armement.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Pouvez-vous confirmer les informations décrites plus haut et me dire si un tel changement du mandat de la BEI est réellement envisagé et quelles seraient les échéances pour effectuer un tel changement ?

2) Quelle est la position du gouvernement luxembourgeois par rapport à une éventuelle modification du mandat de la BEI qui permettrait des investissements directs dans l’industrie des armements ?

3) N’êtes-vous pas d’avis qu’une telle décision porterait préjudice à la capacité de la BEI à financer des projets de développement durable, notamment dans les secteurs de la transition énergétique, des infrastructures et de la réduction de la pauvreté et des inégalités ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Question parlementaire relative à l’utilisation de l’avion de transport A400M.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Défense.

A travers la loi modifiée du 21 mars 2005, le Gouvernement luxembourgeois a acquis un avion de transport stratégique militaire A400M qui fut finalement livré en automne 2020 et mis en service au début de 2021. L’exploitation de l’aéronef se fait en commun avec la Belgique au sein d’une unité binationale et cette coopération est régie par le Traité entre le Grand-Duché de Luxembourg et le Royaume de Belgique concernant l’exploitation commune des aéronefs de transport A400M au sein d’une unité binationale.

Partant, j’aimerais poser la question suivante à Madame la ministre :

1) Pouvez-vous me faire parvenir une liste des missions (hors missions d’entraînement) que l’avion de transport luxembourgeois a effectué depuis sa mise en service en spécifiant la nature des missions et le cadre dans lequel ces missions se sont déroulées (cadre national, multilatéral, ou en appui à une organisation internationale ou régionale, telles que l’OTAN, l’UE ou l’Organisation des Nations unies) ?

Selon l’article 4 (5) du traité susmentionné, chaque Partie peut émettre des réserves ou restrictions nationales quant à l’utilisation de son/ses aéronef(s) et/ou de son personnel national pour des missions ou opérations spécifiques, p.ex. dans le cas de missions de transport politiquement sensibles.

Ainsi, je voudrais encore poser la question suivante :

2) Est-ce que le Luxembourg a déjà émis des réserves ou restrictions nationales quant à l’utilisation de son aéronef et si oui, pouvez-vous m’en donner les détails?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum

Député

Question parlementaire relative aux opérations militaires turques en Syrie

Monsieur le Président,

Selon les déclarations du Président turc Recep Tayyip Erdogan, la Turquie s’apprête à lancer une nouvelle offensive militaire dans le nord de la Syrie contre les territoires kurdes. Les plans en vue d’une nouvelle incursion ont été avalisés, jeudi 26 mai, par le conseil de sécurité de la Turquie.

Si cela se confirme, il s’agirait de la quatrième opération récente lancée par la Turquie sur le territoire de la Syrie après celles de 2016, 2018 et 2019. Rappelons que suite à l’offensive de 2019, condamnée par l’Union européenne, des sanctions en matière d’exportations d’armes avaient été introduites par les pays européens.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Quelle est la position du Luxembourg par rapport à cette nouvelle offensive annoncée de la Turquie dans le nord de la Syrie ?

2) Quels efforts sont actuellement entrepris par le Luxembourg et/ou l’UE pour empêcher une nouvelle escalade de la situation militaire dans le nord de la Syrie ?

3) Quelle réaction peut-on attendre de la part des pays européens si cette nouvelle offensive militaire de la Turquie venait à se concrétiser ?

4) Jugez-vous l’occupation de certains territoires de la Syrie par la Turquie conforme au droit international ? Quelle est la position du Luxembourg par rapport à cette occupation ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Députée

Operation Sirli: Circulez, il n’y a rien à voir!

LU D’Operatioun Sirli, un där eng lëtzebuergesch Aviatiounsfirma zesumme mam franzéische Geheimdéngscht deelgeholl huet, war vun der ägyptescher Arméi organiséiert an och an hirer Kommandostruktur agebett. Et war bei all Fluch e Liaison-Offizéier vun der ägyptescher Arméi u Bord dee stänneg a Kontakt war mat der ägyptescher Loftwaff. Dat als zivil Missioun am Kampf géint Drogekriminalitéit duerzestellen, wéi den Ausseminister Jean Assselborn dat mécht, ass nawell ee staarkt Stéck. Zemools wann ee bedenkt, datt déi sougenannten « Drogendealer » ouni Prozess mat Loft-Buedem-Rakéite liquidéiert goufen. Dat waren aussergeriichtlech Hirichtungen, an dat eis Regierung dat toleréiert, ass en handfeste Skandal.

Der Nathalie Oberweis hir Fro an dem Minister seng Antwert fannt Dir hei.


FR L’Opération Sirli, à laquelle une société privée luxembourgeoise a participé en collaboration avec les services secrets français, a été organisée et supervisée par l’armée égyptienne. Lors de chaque vol un agent de liaison de l’armée égyptienne était présent à bord pour faire la liaison avec l’armée de l’air égyptienne. Dire qu’il s’agissait d’une mission civile dans la lutte contre le trafic de drogues, comme le fait le ministre Asselborn, c’est un peu fort de café. Surtout si l’on considère que les soi-disant “traficants” ont été éliminés sans procès par des missiles air-sol. Il s’agissait tout simplement d’exécutions extra-judiciaires et il est scandaleux que notre gouvernement tolère de telles pratiques.

Vous trouverez la question de Nathalie Oberweis et la réponse du ministre ici.

Question parlementaire concernant la réglementation des activités des sociétés luxembourgeoises dans le domaine militaire

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés je souhaite poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères.

Dans une question parlementaire récente (N°5272), j’ai interpellé Monsieur le ministre au sujet de la collaboration d’une entreprise privée luxembourgeoise avec la Direction du Renseignement Militaire français (DRM) dans le cadre d’une opération militaire en Égypte (opération Sirli). Selon des documents fuités de la DRM, les vols de reconnaissance à laquelle cette entreprise luxembourgeoise a participé, auraient directement mené à des bombardements de nombreux civils par l’armée de l’air égyptienne, c’est-à-dire à des exécutions extrajudiciaires.

Dans sa réponse, Monsieur le ministre a affirmé que ni le Ministère des Affaires étrangères, ni un autre service luxembourgeois étaient au courant de l’opération Sirli et que le Luxembourg n’a pas pris connaissance du contrat entre la DRM et ladite société. Il a également affirmé que le gouvernement ne considère pas que cette collaboration puisse tomber sous le champ d’application de la loi du 27 juin 2018 relative au contrôle des exportations.

Cette réponse laisse à penser qu’actuellement, la collaboration d’une société luxembourgeoise avec un service de renseignement étranger ou encore la participation d’une société luxembourgeoise à des opérations militaires à l’étranger ne sont que très peu réglementées. Pourtant, il s’agit d’un domaine hautement sensible qui touche aux fonctions régaliennes de l’Etat.

Rappellons dans ce contexte que le Document de Montreux[1], soutenu par le Luxembourg depuis 2013, recommande que « les États d’origine devraient évaluer si leur cadre juridique national – qu’il soit central ou fédéral – est suffisamment propice au respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme pertinents par les EMSP [entreprises militaires et de sécurité privées] et par les membres de leur personnel, ou si, étant donné la taille et la nature de l’industrie nationale des entreprises militaires et de sécurité privées, il serait souhaitable d’adopter des mesures additionnelles pour encourager ce respect et pour réglementer les activités des EMSP ». S’il ne s’agit pas d’un instrument juridiquement contraignant, le Document de Montreux énumère néanmoins une série de bonnes pratiques en la matière.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Est-ce que Monsieur le ministre peut confirmer qu’une société privée luxembourgeoise peut entamer une collaboration avec un service de renseignement étranger sans être légalement obligé d’en informer les autorités luxembourgeoises, respectivement de demander une autorisation pour de telles pratiques aux autorités ?

2) Est-ce que Monsieur le ministre peut confirmer qu’une société privée luxembourgeoise peut effectuer des opérations militaires dans un pays tiers sans être obligée légalement d’en informer les autorités luxembourgeoises, respectivement de demander une autorisation pour de telles opérations aux autorités ?

3) Monsieur le ministre ne juge-t-il pas nécessaire de réglementer davantage les activités dans le domaine militaire des sociétés luxembourgeoises ou pour le moins d’évaluer le cadre juridique national en la matière ?

4) Dans l’affirmative de la question 3, pouvez-vous me détailler quelles démarches vous préconisez ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis


[1] Document de Montreux sur les obligations juridiques pertinentes et les bonnes pratiques pour les États en ce qui concerne les opérations des entreprises militaires et de sécurité privées pendant les conflits armés.

Question parlementaire relative à l’Opération Sirli

Monsieur le Président,

Le média indépendant Disclose a récemment publié une enquête basée sur des centaines de documents « confidentiel-défense » qui révèlent l’implication de la France dans ce que le média appelle des crimes d’État en Égypte. Dans le cadre d’une mission secrète entamée en 2016, la Direction du Renseignement Militaire français aurait affrété d’une société privée luxembourgeoise un avion bimoteur Merlin III avec un équipement de surveillance sophistiqué et deux pilotes afin de mener à bien des missions de surveillance à la frontière entre l’Égypte et la Lybie. Cette mission a été baptisée “Opération Sirli”.

Initialement planifiée en tant que collaboration en matière de contre-terrorisme, les vols auraient principalement servis aux forces égyptiennes à combattre la contrebande et l’immigration irrégulière à l’aide de frappes aériennes contre des véhicules civiles. Ainsi, les renseignements transmis par la mission française aux forces égyptiennes auraient mené à au moins 19 bombardements de personnes civiles entre 2016 et 2018 impliquant probablement plusieurs centaines de morts.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

 1) Est-ce que le Ministère des Affaires étrangères – ou un autre service luxembourgeois – était au courant de l’Opération Sirli ?

2) Est-ce que la participation de la société aérienne luxembourgeoise en question à l’Opération Sirli tombe sous le champ d’application de l’article 3 de la loi du 27 juin 2018 relative au contrôle des exportations ?

3) Dans l’affirmative de la question 2, est-ce que la société en question a présenté une demande d’autorisation à Monsieur le Ministre ? Si oui, quelle est la suite que Monsieur le Ministre a réservé à cette demande ?

4) Quels démarches prévoyez-vous pour éclairer les faits et sanctionner d’éventuels méfaits de la part de la société privée luxembourgeoise ?   

5) Est-ce que des démarches diplomatiques sont entrepris auprès des autorités françaises et égyptiennes pour éclairer les faits ?

6) Si les faits énoncés s’avèrent véridiques, jugez-vous la responsabilité de l’État luxembourgeois engagée selon la résolution 56/83 de l’Assemblée Générale des Nations-Unies ?

7) Est-ce que les faits décrits plus haut mèneront à une réévaluation de la mission de surveillance maritime aux abords des eaux territoriales libyennes que la Direction de la Défense luxembourgeoises mène en partenariat avec cette même société aérienne privée ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

déi Lénk s’oppose aux missions militaires au Mozambique et en Irak.

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce matin à Luxembourg, déi Lénk a marqué son
opposition stricte à la participation de l’armée luxembourgeoise à des missions militaires au
Mozambique et en Iraq.

Lundi, le ministre de la Défense avait informé la Chambre des Députés de sa volonté de joindre le
Luxembourg à des missions militaires au Mozambique et en Iraq. Il s’agit à chaque fois de missions
non-combattantes qui se déroulent sous l’égide de l’Union européenne et de l’OTAN respectivement
et qui sont prévues pour une durée de deux ans.

Pour déi Lénk, le fait qu’il s’agisse de missions non-combattantes avec un nombre de soldats limité
n’est pas un argument suffisant pour approuver ces missions. En envoyant des contingents de
l’armée dans ces pays, le Luxembourg devient partie prenante dans ces conflits. La députée déi Lénk
Nathalie Oberweis, qui était seule à voter contre les deux missions en commission parlementaire, a
résumé son point de vue : « La volonté de vouloir intervenir militairement dans des conflits sur
d’autres continents et d’y vouloir exporter nos valeurs a maintes fois échoué. Mais il semble que nous
n’en tirons aucune leçon. De tels conflits ne se résoudront pas de façon militaire, mais uniquement
par le dialogue et la coopération. »

L’intervention au Mozambique est particulièrement contestable selon les représentants de déi Lénk.
L’ancien député Marc Baum a expliqué : « Il s’agit avant tout d’une insurrection contre le pouvoir
central pour des raisons socio-économiques et le gouvernement répond uniquement par la répression.
L’UE, en soutenant cette stratégie et en contribuant à la militarisation et à l’internationalisation du
conflit, ne fait que jeter de l’huile sur le feu. D’autant plus que le motif plus ou moins caché de
l’intervention réside essentiellement dans la sécurisation du projet d’exploitation gazier de certaines
multinationales occidentales. Qu’un ministre vert soutienne une telle mission est pour nous
incompréhensible. »

Pour le porte-parole Gary Diderich, ces missions confirment les craintes que déi Lénk a exprimé
depuis des années : « Nous avons toujours critiqué la hausse forcée des dépenses militaires ces
dernières années en augurant que cela débouchera tôt ou tard dans une augmentation des
interventions militaires européennes. Nous craignons qu’il s’agisse que d’un début et que ce nouvel
interventionnisme au niveau de l’UE et de l’OTAN entraînera le Luxembourg à l’avenir dans de plus en
plus de conflits lointains ».

déi Lénk a également critiqué la décision du Ministre de la Défense de ne pas prévoir un débat à la
Chambre des Députés. Nathalie Oberweis explique : « La loi sur les missions militaires à l’étranger a
été réformée au printemps et prévoit qu’un débat doit avoir lieu avant une telle décision. A l’époque,
François Bausch avait vanté le projet en disant que le parlement sera davantage associé à ce genre de
décisions, tandis qu’aujourd’hui, il estime qu’un débat n’est pas nécessaire puisqu’il s’agit de missions
non-combattantes. Pour nous, cette argumentation est hautement contestable et par conséquent
nous avons introduit en tant que déi Lénk une demande pour une heure d’actualité à ce sujet. »

Afghanistan: Appell zur Umkehr von einer desaströsen Politik!

Allein mit der Evakuation von einem Dutzend Personen aus Afghanistan hat die luxemburgische Regierung nicht genug getan um ihren humanitären Verpflichtungen nachzukommen. Damit ist die Katastrophe die vielen Menschen in diesem Land droht weder abgewendet noch vermindert. Nach dem gestrigen Ende der auf direkte Hilfskräfte des Westens konzentrierten Luftbrücke gerade den besonders bedrohten Frauen und politisch Engagierten über herkömmliche Migrationswege und Asylprozeduren helfen zu wollen, erscheint angesichts des in den letzten Wochen offenbarten politischen Unvermögens als wenig aussichtsreich. Vor allem auch, weil diese Menschen bei den letztlich in die aktuelle Katastrophe mündenden Verhandlungen mit den Taliban in Doha (Katar) scheinbar keine Rolle spielten.

Nach den Anschlägen des 11. Septembers 2001 erlebten die USA eine beispiellose Welle der globalen Solidarität. Aber was haben sie daraus gemacht? Einen weltumspannenden Feldzug gegen den „islamistischen Terrorismus“, der über Afghanistan, den Irak, den Mittleren Osten und Afrika Tod und Verderben für die Zivilbevölkerungen brachte, statt der versprochenen Demokratie, Menschenrechte und Wohlstand … oder auch nur dem Ende der Terroranschläge. Nach 20 Jahren Krieg in Afghanistan sind jeweils zehntausende tote Zivilisten, afghanische Soldaten und Taliban zu verzeichnen, sowie tausende getötete US- und NATO Truppen. Millionen Afghan*innen befinden sich auf der Flucht, und diese Zahl wird jetzt noch steigen. Die soziale und wirtschaftliche Situation der Menschen vor Ort hat sich bei einer solchen Bilanz selbstverständlich nicht verbessert.

Auf diesem Irrweg ­- dessen Folgen bereits vor 20 Jahren zu erkennen waren und von déi Lénk auch benannt wurden! – wurden die USA durch den „Westen“ politisch, medial und militärisch unterstützt. Auch das kleine Luxemburg stellte sich hinter das große Amerika. Seit 2003 und Charles Goerens (DP) haben allen Verteidigungsminister vor allem die Beteiligung luxemburgischen Militärs am Afghanistaneinsatz verteidigt. Goerens selbst wagte es noch am 17 August auf Radio 100,7 zu beobachten: „Et war e Versuch wert“! Aber auch der aktuelle Außenminister Jean Asselborn verteidigt weiterhin die Intervention. Dabei fanden die Kriegsminister immer die Zustimmung aller Koalitionspartner und der meisten Oppositionsparteien. Sie tragen allesamt die Schuld an diesem Debakel! 

Das Streben nach Profit (Rüstungskonzerne sahen ihre Dividenden über die Kriegsjahre steil steigen – auch am Finanzplatz Luxemburg), Zugang zu den zentralasiatischen Ressourcen und Absatzmärkten, sowie die geopolitischen Rivalitäten haben lange die Berücksichtigung von gesellschaftlichen und sozialpolitischen Ansätzen bei der Lösung internationaler Konflikte verhindert. Und sie tun dies auch weiterhin. Ganz auf technologischen Krieg fixiert, haben die USA selbst eingesehen nicht genügend auf die gesellschaftlichen Gegebenheiten Afghanistans eingegangen zu sein. Mit dem Ergebnis, dass die Taliban heute die militärischen Mittel einer NATO-Armee vom Gegner „geerbt“ haben. 

Dass die Herrschenden kurzfristig Lehren aus diesem Debakel ziehen werden ist unwahrscheinlich. Wie die trotz Afghanistanrückzug weiter steigenden Militärausgaben der USA und seiner NATO-Partner zeigen, werden die geopolitischen Spielereien des militärisch-industriellen Komplexes weitergehen und weltweit weiterhin Leid verursachen, zunehmend auch in den westlichen Metropolen. Neben dem kapitalgemachten Klimawandel bedrohen auch neue kriegerische Gefahren die Menschheit. Deswegen ist jetzt die Zeit für eine neue Etappe im Kampf um eine freie und friedliche Welt der sozialen Gerechtigkeit und Gleichheit, ohne die auch die ökologischen Herausforderungen nie dagewesenen Ausmaßes nicht zu bewältigen sein werden. Es muss Schluss sein mit dem „Suivismus“ gegenüber den Eliten der USA. Wir müssen zusammen mit den fortschrittlichen Kräften dort und in der ganzen Welt für gemeinsame Forderungen kämpfen:

  • déi Lénk sind solidarisch mit den afghanischen Frauen und Mädchen, die weiterhin ihre Rechte auf Bildung, Arbeit, Bewegungsfreiheit und ärztliche Betreuung einfordern. 
  • Wir unterstützen das Recht auf freien Ausdruck von Künstler*innen, Schriftsteller*innen, Journalist*innen und Blogger*innen. 
  • In Erinnerung an die Denkmalstürmerei der Taliban aus der ersten Machtergreifung: die Erhaltung des historischen Erbes, der Kulturgüter und der archäologischen Aktivität muss garantiert sein. 
  • Regionalen Autonomiebestrebungen dürfen nicht unterdrückt werden. 
  • Eine internationale Außen- und Friedenspolitik muss geschaffen werden, die sich für multilaterale diplomatische Lösungen von Konflikten einsetzt und nichtmilitärische Strukturen und Organisationen auf der Basis internationalen Rechts fördert und aufbaut. Diese Politik muss auf fragwürdige militärische Einsätze verzichten, in Afghanistan und anderswo, und über Abrüstungsverträge einen weltweiten militärischen Rückbau erreichen. angefangen mit dem weltweit größten Militärbudget: dem der USA. 
  • Es darf keine Beteiligung der luxemburgischen Armee mehr an völkerrechtswidrigen Auslandseinsätzen geben.
  • Die Investitionsströme des Finanzplatzes in Rüstungsindustrie und Waffenexporte in Krisengebiete müssen gestoppt werden.
  • Luxemburg muss sich in Afghanistan und weltweit für den Ausbau der Entwicklungshilfe einsetzen, und diese vollständig von militärischen Zusammenhängen entkoppeln. Entwicklungshilfe muss auf der Basis der Menschen- und Frauenrechte gestaltet werden und ohne jede Vorbedingung erteilt werden, insbesondere wenn sich diese negativ auf die Rechte von Geflüchteten und Flüchtenden auswirken könnten. 
  • Die militärischen Ausgaben Luxemburgs müssen gekürzt, und die Ausgaben für Entwicklungshilfe und humanitäre Unterstützung gestärkt werden. Es ist beschämend, dass Luxemburg mehr in Krieg als in Frieden investiert!
  • Die luxemburgische und europäische Asylpolitik muss geändert werden. Ein Anfang können hier, gemäß den Forderungen der luxemburgischen Rechtsanwälte in Flüchtlingsfragen und von zivilgesellschaftlichen Organisationen, die Asylverfahren für Afghan*innen sein, insbesondere in Bezug auf die Erteilung des Asylstatus und der damit verbundene Rechte wie dem zur Familienzusammenführung. Hilfesuchende dürfen nicht nur nicht nach Afghanistan deportiert werden, sondern müssen auch regularisiert werden um die notwendigen Papiere und Rechte für ein würdiges und selbstbestimmtes Leben zu erhalten.

(Mitgeteilt von déi Lénk)

Le gouvernement force le vote d’un projet militaire opaque et inutile

Aujourd’hui, la Chambre des députés a adopté avec les voix de la majorité le projet de loi très controversé sur la rallonge budgétaire pour le satellite militaire LuxeoSys. La gestion catastrophique et très opaque du ministère de la Défense sous la houlette de l’ancien ministre LSAP Etienne Schneider s’est soldée par une hausse spectaculaire du prix. De 170 millions d’euros prévus initialement, le prix de ce gadget inutile est passé à 310 millions.

Seule une commission d’enquête parlementaire aurait pu permettre de faire toute la lumière dans ce dossier épineux, mais la majorité le refuse, ajoutant ainsi l’ineptie à l’aveuglement. Pour déi Lénk, il n’y a pas de doute, ce projet n’aurait jamais dû être soumis au vote en l’absence d’un rapport impartial d’une commission d’enquête. C’est donc une bien triste journée pour la démocratie luxembourgeoise.

Le gouvernement a d’ailleurs du mal à justifier l’achat de cet objet dont l’utilité demeure très douteuse. Il s’agit là d’un mal intrinsèque aux dépenses militaires. Pour toute autre dépenses, le gouvernement s’interroge sur son bienfondé. Mais lorsqu’il s’agit du budget de la défense, la seule ambition du gouvernement semble être de le dépenser coûte que coûte. Il fait ainsi le jeu de l’industrie de l’armement qui se frotte les mains à l’idée de pouvoir vendre ses joujoux au prix fort. Pour donner un ordre de grandeur, il suffit de rappeler que le gouvernement prévoit de verser environ 170 millions d’euros au fonds du logement en 2021.

déi Lénk est d’ailleurs le seul parti représenté au Parlement à avoir dès le départ rejeté l’achat de ce satellite qui est le symbole d’une course effrénée à l’armement orchestrée par l’Otan et que le gouvernement luxembourgeois refuse de questionner. Alors que l’utilisation spécifique des images prises par ce satellite reste obscure, ce projet peut entraîner le Luxembourg malgré lui dans des conflits lointains ou faire en sorte qu’il soit associé à des actions militaires illégales. déi Lénk continuera à s’opposer à la militarisation mise en œuvre depuis 2014 et votera évidemment contre le projet de loi qui accorde une rallonge budgétaire au projet LuxeoSys.

Communiqué par déi Lénk

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