Aujourd’hui, entre 15.00 et 15.30, déi Lénk a organisé une action symbolique devant l’Hôtel de Ville de Luxembourg.
Déguisés en Paul Helminger (DP), François Bausch (déi gréng) et Marco Schank (CSV, ministre du Logement), les militants de déi Lénk ont dénoncé l’inaction politique du Conseil échevinal et du Gouvernement face à la crise du logement. Abordés par un promoteur immobilier (déguisé en « bonhomme Monopoly ») spéculant sur des immeubles et des terrains à Luxembourg-Ville, ils faisaient mine, comme les « trois petits singes », de ne rien voir (Helminger), de ne rien entendre (Schank) et de ne rien dire (Bausch).
L’action symbolisait le fait que, malgré l’existence d’instruments fiscaux (possibilité de doubler le montant de la taxe foncière sur les logements vacants), réglementaires (possibilité de réquisitionner des terrains constructibles laissés en friche) et politiques (construction massive de logements sociaux et/ou étudiants, remboursés aux communes par l’État respectivement à 75 et à 100 %), l’équipe échevinale actuellement au pouvoir préfère faire de la Ville de Luxembourg un terrain de jeux pour spéculateurs.
Dans un discours tenu devant l’Hôtel de Ville, David Wagner, tête de liste de déi Lénk Stad, a dénoncé cette situation : « Nous assistons à un vrai jeu Monopoly grandeur nature, qui fait les délices de promoteurs immobiliers et autres spéculateurs comme Flavio Becca, comme nous le voyons actuellement pour le projet du Ban de Gasperich. Il est temps de mettre fin à ce jeu ! Le logement est un droit de l’homme, c’est un enjeu social et humain trop important pour le laisser au seul marché. »
Et de poursuivre : « Le prix de l’immobilier à Luxembourg-Ville a augmenté de 32 % en 5 ans ! Si nous laissons faire le marché, les habitants les plus vulnérables seront chassés de leurs maisons et de leurs quartiers. Ce processus de « gentrification » est actuellement en marche et remplir une centaine de « Baulücken » ne l’arrêtera pas. Pour le stopper, il faut une vraie volonté politique. Celle de rompre avec la logique du libre jeu des forces du marché qui broiera toujours les plus faibles. Au conseil communal comme à la Chambre des Députés, déi Lénk défendra les intérêts des habitants de la Ville de Luxembourg ; si nécessaire contre ceux des spéculateurs immobiliers. »