Le Sud de la capitale va-t-il devenir un « second Kirchberg » ? La manière dont procède le gouvernement dans l’aménagement du territoire a été révélée par le Mouvement écologique à propos de la construction du stade à Livange. L’on y découvre que seuls les intérêts de grands promoteurs sont pris en considération.
Or, le même homme d’affaires, « selfmade-man », Flavio Becca, qui est derrière le projet de Livange, se trouve également être le principal promoteur de l’aménagement du « Ban de Gasperich», qui est activement soutenu par le conseil échevinal DP-déi Gréng. déi Lénk Stad réitère sa revendication d’imposer immédiatement un moratoire à la manière dont le Ban de Gasperich doit être aménagé. En effet, nous faisons face à un désastre social et écologique.
Un désastre social car, malgré le manque absolu de logement abordables en ville, le projet de prévoit la construction que de très peu de logements. La majeure partie d’entre eux seront des « appart-hôtels », qui ne répondent pas aux demandes de la population.
De fait, il n’y a aucun concept d’urbanisation humaine qui est prévu. Pour l’instant, aucune construction d’école, hormis l’installation du Lycée privé français Vauban. La construction pharaonique de deux boulevards de 40 mètres de largeur va provoquer un afflux massif de trafic (environ 35.000 déplacements de voiture supplémentaires par jour).
On se demande aussi à quoi servira la construction d’un hypermarché Auchan (37.500 mètres carrés, soit plus du double de la surface de l’Auchan au Kirchberg !), à part à provoquer des embouteillages monstres dans des quartiers déjà congestionnés par le trafic et à détériorer encore davantage la situation du commerce de proximité. De plus, le bétonnage de la zone aura des répercussions néfastes sur le sous-sol et le drainage des eaux. Seul Monsieur Flavio Becca pourra s’en réjouir. Et l’on se demande également si les travailleurs frontaliers préféreront vraiment y dépenser leur argent en rentrant chez eux, alors qu’ils devront déjà faire face à un trafic des plus stressants.
Nous appelons le gouvernement à imposer un moratoire à ce projet pour des raisons écologiques et sociales.
Le prochain conseil échevinal devra tout mettre en oeuvre afin de revoir de fond en comble ce projet. Une urbanisation du Ban de Gasperich ne doit pas se faire pour les intérêts des promoteurs mais en concertation avec les habitants concernés, les organisations de défense de l’environnement et les syndicats.
Arrêtons le délire Becca !