déi Lénk soutient les syndicats qui ont décidé de ne pas participer aux négociations tripartites et se montre très critique face à la décision du gouvernement qui veut continuer à manipuler l’index. Aujourd’hui, les syndicats sont presque les seuls représentants des intérêts des populations et ils refusent de se laisser manipuler par le patronat et par le gouvernement.
Le patronat, avec l’appui des gouvernements européens semble avoir mis en œuvre la débâcle de l’état social et de la démocratie. Les syndicats ne peuvent en aucune façon participer à cette démarche ou accepter des compromis douteux.
Les déclarations de Yves Mersch, président de la Banque Centrale du Luxembourg, lors du talk-show « Maybrit Illner » sur ZDF, hier soir, sont choquantes. Ainsi prétend-il que la démocratie ne s’est pas occupée des problèmes assez rapidement. Au lieu de stigmatiser le système capitaliste, une fois de plus, c’est la démocratie que les autorités remettent en question. Les exigences de Monsieur Mersch, « le passage de la souveraineté nationale à la souveraineté européenne », ne signifient rien d’autre qu’ un diktat prononcé au nom des intérêts du capitalisme européen et international.
Conformément aux décisions du dernier sommet européen, ce sont les salarié-e-s et les retraité-e-s européen-ne-s qui doivent payer la crise alors que les banques et les spéculateurs pourront continuer à s’enrichir grâce à cette dernière. Au moyen d’une prétendue « règle d’or », qui prévoit de sévères sanctions et l’intervention directe de la Commission Européenne dans les budgets nationaux, tous les états européens seront dorénavant contraints à de terribles mesures d’austérité qui accéléreront, comme de bien-entendu, le démantèlement de l’état social.
Dans ce contexte, déi Lénk tient à rappeler que le contrôle officiel des banques est indispensable. La crise de la dette de l’euro ne trouvera une solution que le jour où les banques privées arrêteront de spéculer sur les dettes des états. Ce sont les banques centrales qui doivent prêter l’argent aux états à des conditions raisonnables afin de financer des projets d’intérêt public
C’est seulement le jour où les riches contribueront à nouveau à l’intérêt général qu’il y aura assez d’argent dans les caisses des États. En conséquence, seule une politique fiscale répartissant les richesses de façon équitable, favorisant une redistribution du haut vers le bas, apportera une solution à la crise. C’est celle-ci qu’exigent les partis européens de la vraie gauche, c’est celle-ci qu’exige la majorité des syndicats. Aux politiques de décider de quel côté ils se placent !