Question parlementaire sur les recettes du ministère de la Sécurité sociale.

Monsieur le Président,

Dans le Budget 2025, publié récemment, il s’avère que les recettes excédentaires du Ministère de la Sécurité sociale s’élèvent à 937 millions pour l’année 2024, alors que dans le Budget de l’année précédente on avait compté sur seulement 861 millions de recettes excédentaires. Il s’agit de 8,8% de recettes de plus que ce sur quoi l’on avait compté.

Etant donné que l’emploi a augmenté en 2024 plus lentement que par le passé, pourriez-vous rendre compte, de façon détaillée et en vous appuyant sur des données, de la cause de ce surplus inescompté ?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum

Député

Question parlementaire sur sur les pensions minimum.

Monsieur le Président,

En réponse à ma question parlementaire n°1040, on m’avait fourni une ventilation par sexe et par année des personnes qui reçoivent un complément pour pension minimum au Luxembourg.

Est-ce qu’on pourrait me fournir une ventilation plus précise des données qui m’ont été fournies à cette occasion, en précisant (seulement pour l’année 2023) combien de ces personnes disposent de 20 années d’assurance, combien disposent de 21 années d’assurance etc. jusqu’à celles qui disposent de 40 années d’assurance ?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum

Député

Question parlementaire sur les recettes de la CNAP.

Monsieur le Président,

Dans ma question parlementaire n°365 du 20 février 2024, j’avais demandé à savoir de combien de recettes supplémentaires aurait disposé la CNAP en 2023 si les personnes cotisant sous le régime général qui disposent d’assurances pension plafonnées auraient dû cotiser sur leur salaire dans son entièreté. On m’avait répondu que les données pour 2023 n’étaient pas encore disponibles, et on m’avait fourni les recettes supplémentaires qui auraient été disponibles en ce cas en 2022.

Comme le rapport 2023 de la CNAP a été publié, est-ce que je pourrais connaître les recettes supplémentaires dont aurait disposé la CNAP en 2023 si le plafonnement des pensions dans le régime général n’existait pas ? Est-ce que je pourrais également savoir de combien de recettes supplémentaires la Caisse Nationale de Santé aurait alors disposé en 2023, ainsi que – en complément aux informations qui m’avaient été fournies en réponse à ma question parlementaire n°628 – les montants qui auraient été disponibles pour la CNAP si les personnes cumulant pension et activité professionnelle non-insignifiante avaient dû cotiser sur leurs revenus en 2023 ?


Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum
Député

Question parlementaires concernant les régimes spéciaux.

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de la Fonction publique.

L’article Wachstum Willkommen du Lëtzebuerger Land du 16 février 2024 contient les données suivantes sur les dépenses que représentent les régimes de pension spéciaux pour l’Etat :

Dem Staatshaushalt für 2023 ist zu entnehmen, dass im vergangenen Jahr für das Ministerium des öffentlichen Dienstes 793,4 Millionen Euro als Dotation für den Fonds de pension eingeplant waren, aus dem die Pensionen der Staatsdiener bezahlt werden. Unter den Ausgaben des Innenministeriums waren 66,28 Millionen Euro, die an die Pensionskasse der Gemeindebeamten gehen sollten, sowie vier Millionen für die Pensionen von Polizisten aus der Zeit, ehe 1999 Polizei und Gendarmerie fusioniert wurden. Beim Mobilitätsministerium schließlich waren 194,77 Millionen Euro als „Kompensation“ für Eisenbahner-Pensionen vorgesehen. Zusammengenommen waren das knapp 1,06 Milliarden Euro Staatsausgaben für die régimes spéciaux. Zum Vergleich: Für den Fiskalanteil an der Pensionskasse CNAP für den Privatsektor standen 2,4 Milliarden im Haushaltsentwurf.

Suite à cet article, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre.  

  1. Selon les calculs qu’a entrepris le journaliste du Land dans cet article, l’ensemble des dépenses étatiques pour les régimes spéciaux reviendrait à 1,06 milliards pour l’année 2023. Or dans sa réponse à la question parlementaire n°324, Monsieur le Ministre de la Fonction Publique a précisé qu’en 2023 les dépenses du Fonds de pension pour les régimes spéciaux s’élevèrent à 1,208 milliards. Quelles dépenses supplémentaires le journaliste n’a-t-il dès lors pas mentionné dans son article ?
  2. Les sommes qui y sont détaillées sont-elles sinon correctes ?  
  3. S’agissant du calcul de leur future retraite, combien de fonctionnaires tombent à l’heure actuelle sous le régime spécial transitoire et combien sous le régime instauré à partir du 1e janvier 1999 ?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum Député

De Luc Frieden mécht de Bock zum Gäertner.

De Luc Frieden mécht de Jean-Paul Olinger zum Direkter vun der Steierverwaltung

Déi faméis Briefingen nom Regierungsrot hunn et a sech mam neie Luc. Gëschter ass de Premier virun d’Press getrueden an huet fir d’éischt erkläert dass Lëtzebuerg keng Leit aus der Gazasträif am Kader vum Regroupement familial wäert ophuelen, well d’Regierung stuer un hire Paragraphe festhält. Da gëtt nach eemol kloer gemaach datt et eng strikt budgetär Politik wäert ginn, déi keng Ausrutscher wäert toleréieren, fir dono dem Land unzekënnegen dass de neie Luc seng al Kolleegen aus der Finanz- a Businesswelt a wichteg Administratioune placéiert.

Déi onverschimmtsten Annonce war wuel d’Nominatioun vum Jean-Paul Olinger un d’Spëtzt vun der Steierverwaltung. Nodeems e renomméiert international Schoule besicht huet an deenen sech d’Elitte reproduzéieren, huet de Jean-Paul Olinger seng Karriär an der Steierekipp vu KPMG ugefaangen. Bei engem vun de Big Four also, deenen hire Fonds de commerce d’Steiervermeidung ass. Dono huet et hie bei d’UEL gezunn. Do huet de Jean-Paul Olinger Lobbyaarbecht fir d’Businesswelt gemaach. Hien huet sech agesat fir ee schlanke Staat an eng méi wéi generéis Steierpolitik fir d’Entreprisen. De Jean-Paul Olinger huet also seng ganz professionell Karriär domat verbruecht géint d’Salariéen ze schaffen.

Et ass natierlech cocasse, datt dee Mann, deen sech fir ee schlanke Staat agesat huet, elo selwer zum héije Staatsbeamte gëtt. Manner witzeg ass dogéint awer de Fait datt elo engem Mann d’Steierverwaltung uvertraut gëtt, deen sech ëmmer dofir agesat huet, datt d’Wirtschaft esou mann wéi méiglech mat Steiere sollt belaascht ginn. Dofir soen déi Lénk datt de Luc Frieden hei de Bock zum Gäertner mécht. Dat ass ee geféierlecht Zeechen an enger Zäit wou de Staat net op Steierrecettë verzichten dierf fir déi néideg Ëmwelt- an Energietransitioun ze finanzéieren a fir d’Schéier vun de sozialen Ongläichheeten erëm zesummenzedrécken. Datt den Nicolas Mackel, Direkter vu Luxembourg for Finance, elo de Bifdeck vun der Finanzplaz zu Bréissel wäert verdeedegen, mécht den Tableau komplett a weist kloer wat dem neie Luc seng Prioritéite sinn: alles fir de Business an d’Finanzplaz. Wann d’DP elo dat soziaalt Gewëssen an der Regierung ass, kommen haart Zäiten op eis duer.


Luc Frieden introduit le loup dans la bergerie.

Luc Frieden nomme Jean-Paul Olinger à la tête de l‘administration des contributions.

Avec Luc Frieden, les fameux briefings après les conseils de gouvernement ne manquent jamais d’étonner. Hier, le Premier ministre s’est présenté devant la presse et a d’abord déclaré que le Luxembourg n’accueillerait pas de Gazaouis dans le cadre du regroupement familial, car le gouvernement s’en tient obstinément à ses paragraphes. Ensuite, il annonce une politique budgétaire stricte qui ne tolérera aucun dérapage, et, enfin, le nouveau Luc raconte qu’il place ses vieux copains du monde financier et économique dans des administrations importantes.

L’annonce la plus éhontée a sans doute été la nomination de Jean-Paul Olinger à la tête de l’administration fiscale. Après avoir fréquenté des écoles internationales de renom où se reproduisent les élites, Jean-Paul Olinger débute sa carrière au sein de l’équipe fiscale de KPMG. Dans l’un des Big Four, dont le fonds commercial est l’évasion fiscale. Ensuite, il débarque à l’UEL. Jean-Paul Olinger y fait du lobbying pour le monde des affaires. Il prône un État « allégé » et une politique fiscale plus que généreuse pour les entreprises. Jean-Paul Olinger a donc passé toute sa carrière professionnelle à travailler contre les salariés.

Il est évidemment cocasse que l’homme qui prône un État allégé soit désormais lui-même un haut fonctionnaire. Ce qui est moins drôle, c’est que l’administration fiscale soit désormais confiée à un homme qui s’est engagé en faveur d’une réduction d’impôts pour les entreprises. C’est pour cela que déi Lénk affirme que Luc Frieden a introduit le loup dans la bergerie. C’est un signe dangereux à l’heure où l’État ne doit pas renoncer aux recettes fiscales pour financer la nécessaire transition environnementale et énergétique et combler les inégalités sociales.

Le fait que Nicolas Mackel, directeur de Luxembourg for Finance, défende désormais le bifteck de la place financière à Bruxelles complète le tableau et montre clairement quelles sont les priorités du nouveau Luc : tout pour le business et la place financière. Si le PD est désormais la conscience sociale du gouvernement, nous vivons des temps difficiles.

Question parlementaire relative à la lutte contre la criminalité financière

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Justice et Monsieur le ministre des Finances.

Dans le cadre d’un entretien accordé au hebdomadaire d’Lëtzebuerger Land et paru le 18 janvier 2024, le directeur de l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA (AED) est cité avec les mots suivants : « En matière de criminalité financière, nous sommes souvent confrontés à des structures extrêmement complexes. Le problème au Luxembourg, c’est que l’Enregistrement, la Douane, I’ACD, la CSSF et la Police judiciaire travaillent chacun dans leur coin. Il faudrait unir nos ressources. Je pense à une petite cellule d’experts: une douzaine de personnes ayant la qualité d’officier de Police judiciaire et travaillant sous l’autorité du Parquet. »

Ainsi, j’aimerais poser les questions suivantes à Madame et Monsieur les ministres :

Quelle est votre appréciation politique de la proposition citée plus haut? Êtes-vous prêts à explorer l’idée d’une telle cellule d’experts ? Dans la négative, pouvez-vous m’en donner les raisons?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Le budget 2024 de la Ville de Luxembourg – encore une occasion manquée !

Le budget 2024 pour la Ville de Luxembourg que la coalition renouvelée DP-CSV a présenté lundi passé, est grosso modo à l’image de sa politique d’avant les élections communales.

Nous voici à nouveau face à des dépenses extraordinaires gonflées à l’extrême et à un déficit artificiel qui en résulte, qui se soldera dans les comptes par un excédent budgétaire rendant la Ville encore plus riche. À la fin de cette année, la Ville détient 1.170 millions d’euros de réserves et d’excédents reportés. déi Lénk pensent que cette façon de gérer les finances publiques ne correspond pas à ce dont les résidents de notre ville ont besoin. Il est aberrant de continuer à accumuler de l’argent public, alors que le manque de logements abordables est criant, que la pauvreté augmente, que le nombre d’enfants qui ne suivent plus dans les écoles est très important et que le changement climatique, qui constitue le plus grand enjeu à la survie de l’espèce humaine, avance à grands pas.

Le contraste entre la déclaration échevinale et le rapport de ce budget et à fortiori le budget présenté est à maints égards saisissant et il fait preuve du manque d’ambition politique de cette majorité.

Alors que l’adaptation au changement climatique et à la transition énergétique a été déclarée comme priorité absolue dans la déclaration échevinale, le budget 2024 manque totalement d’accents à cet égard. Il est pourtant évident qu’au niveau de l’ efficacité énergétique par exemple, seule une démarche ambitieuse et proactive de la Ville peut massivement faire baisser les émissions de CO2 liées au chauffage. La Ville doit notamment contacter les ménages et ne pas attendre que ceux qui ont les moyens prennent l’initiative. En même temps des aides massives s’imposent, dépassant les 2 millions inscrites au budget à cet effet !

Aucun changement de paradigme n’apparaît non plus au niveau de la politique de mobilité.
Les investissements dans les parkings, qui attirent les automobiles au centre-ville, se poursuivent et les rues et les quartiers font le plein de voitures. Alors que l’espace public devrait être accessible pour tous, inclusif et démocratiquement partagé, celui de la ville de Luxembourg est largement dominé par le transport motorisé individuel. Quant aux utilisateurs vulnérables de cet espace que sont les piétons, les enfants qui jouent et les cyclistes, ils se retrouvent relégués à la marge. Il faut d’ailleurs se demander, où en est le plan de mobilité de la Ville, en étude depuis 2021. Quand le conseil communal et les citoyen-ne-s seront-ils enfin informés des résultats des réflexions qui ont eu lieu au comité d’accompagnement ainsi que des projets du collège échevinal à ce sujet ?

La déclaration échevinale n’a-t-elle pas annoncé que « l’année 2024 sera l’Année des 24 quartiers de la Ville » Qu’en est-il alors du « plan de développement pour chaque quartier, élaboré en collaboration avec les habitants », qui est annoncé dans la même foulée et dont on ne trouve trace dans ce budget ?
Qu’est-ce qui est prévu concrètement ? Quel est le plan d’action derrière l’annonce de végétalisation et de réaménagement des places publiques et des cours d’écoles ? Est-ce que les riverains seront intégrées dans les plans de végétalisation et de réaménagement ? Voilà autant de questions pour autant de lacunes béantes dans ce budget et son rapport !

En matière de politique d’enseignement, ce budget accuse aussi de graves déficiences. Y manque notamment une aide aux devoirs digne de ce nom. Ce qui est appelé « aide aux devoirs à domicile » prévue par le MEN dans les foyers scolaires n’est en fait pas une aide, mais une surveillance. Aussi de nombreux enfants ne bénéficient-ils même pas de cette surveillance parce qu’il n’y a pas assez de places d’accueil dans les foyers scolaires de la Ville. Il faut assurer autant de places pour l’école que pour le foyer dans tous les quartiers et pas seulement dans les quartiers où de nouveaux projets de foyers scolaires sont prévus !

Quant aux crèches, le budget de 2024 ne prépare aucune nouvelle crèche publique, contrairement à ce qui était annoncé dans la déclaration échevinale : « D’autres crèches devraient voir le jour à la Gare, à Cessange et à Beggen ».

Pour l’alimentation dans les foyers scolaires et les crèches, la déclaration échevinale plaide en faveur de repas équilibrés et savoureux et de produits locaux et biologiques. Il faut
alors mettre fin à l’externalisation des services de restauration scolaire. Dans les foyers scolaires de la Ville, 3.500 repas sont servis quotidiennement et la Ville déboursera encore 8,8 millions d’euros en 2024 à des sociétés privées. À l’instar du service Restopolis du ministère de l’Education nationale pour les lycées, la Ville devrait recourir à son propre personnel pour préparer les repas sur place avec des produits locaux frais, de saison, de préférence bio et décider elle-même de ce qui est préparé et servi sous de bonnes conditions de travail et de rémunération. Pour lutter contre la pénurie de personnel éducatif dans les foyers scolaires et les crèches de la Ville, déi Lénk ont proposé la conclusion de contrats de 40 heures au lieu des 35 actuelles.

La politique sociale de la Ville inscrite dans le budget 2024 ne prévient pas la pauvreté mais elle la gère. Il s’agit en réalité d’une politique de charité. Pour déi Lénk, une politique sociale qui mérite ce nom doit permettre à tous les résidents d’avoir un toit au-dessus de la tête et de vivre avec un minimum de dignité. Pour déi Lénk, il est honteux que dans une ville riche comme la nôtre, il y ait des personnes qui doivent dormir dans la rue. Contrairement à ce qui est régulièrement insinué, les lits dans les structures sont systématiquement occupés ; il n’y en a tout simplement pas assez. La Ville doit investir bien plus tant dans les logements d’urgence que dans le « housing first ».

Une vraie politique sociale s’attaque aux racines de l’appauvrissement : ainsi dans une optique de prévention de la pauvreté, il convient de réfléchir au coût de la vie. À titre d’exemple, en perspective d’une prochaine augmentation du prix de l’eau entre 10 et 15%, il faudra remettra à l’ordre du jour la revendication d’un prix de l’eau échelonné avec une quantité de base gratuite au motif que l’accès à l’eau doit être garanti pour tous. Une motion dans ce sens de la part des conseillers déi Lénk avait été refusée en 2017.

Sous le chapitre « Solidarité », le rapport budgétaire note qu’il faut « donner aux habitants et salariés un meilleur sentiment de sécurité ». Or dans la réalité quotidienne, la situation sécuritaire est en premier lieu un problème pour les personnes en précarité, qui doivent chercher un abri en soirée et craignent de se faire tabasser ou de se faire voler leurs pauvres affaires. La situation sécuritaire préoccupe d’abord aussi les familles qui doivent se rendre les mardis matin devant l’église de Bonnevoie pour recevoir un petit déjeuner et des habits chauds.

Une source essentielle de l’appauvrissement est évidemment le manque de logements abordables. Le rapport de l’Observatoire social de 2022 constate : « Les logements sociaux représentent 3,2% de l’ensemble des logements à Luxembourg-Ville. Ceci reste un chiffre peu élevé par rapport à la moyenne européenne (9%) ». Le budget 2024 – et ceci est enfin un élément positif à relever – comporte une forte augmentation des investissements de la Ville dans le logement abordable par rapport au faible engagement des années passées. Pourtant les sommes prévues restent insuffisantes si l’on veut que le logement locatif abordable public joue un rôle tant soit peu suffisant par rapport au marché privé, soit 10 % au moins ! Dans cette optique, déi Lénk ont demandé d’investir 600 millions d’euros par an dans le logement abordable locatif et ont revendiqué la construction de 5.000 logements abordables locatifs en l’espace de 6 ans. Comparativement aux 500 millions en 6 ans qu’énonce la déclaration échevinale, c’est 7 fois plus. Or la revendication de déi Lénk n’est nullement irréaliste : compte tenu des excédents et des réserves accumulés, la Ville est capable de préfinancer ces 600 millions annuels en attendant les subventions de la part de l’Etat, de l’ordre de 75 %.

Au niveau culturel, la création de quatre à cinq bibliothèques de quartier reste une priorité pour déi Lénk. Notre ville devrait avoir plus d’une bibliothèque municipale. Les bibliothèques de quartier doivent être des lieux de vie et de rencontre dans les quartiers.  Nous regrettons aussi que l’accès aux musées de la Ville ne soit toujours pas gratuit.

Luxembourg, le 8 décembre 2023                                                         Communiqué par déi Lénk Stad

Question parlementaire relative à l’arrêt récent de la Cour constitutionnelle concernant l’impôt sur la fortune

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Finances.

La Cour constitutionnelle a récemment jugé que certaines dispositions de la loi concernant l’impôt sur la fortune sont contraires à la constitution (arrêt n° 00185 du 10 novembre 2023). Cela a été thématisé aujourd’hui sur la radio 100,7. Selon cet arrêt, le paragraphe 8 de la loi entraîne une différence de traitement entre personnes morales dont la situation est comparable. Cette différence de traitement n’aurait pas pu être justifiée suffisamment par les autorités publiques, violant par ce fait le principe constitutionnel de l’égalité.

Dans les faits, certaines sociétés et principalement les sociétés à participation financière (Soparfi), auraient été soumis à un imposition trop élevée en comparaison avec d’autres sociétés dans une situation semblable. Puisque dans son arrêt la Cour constitutionnelle demande, en attendant une réforme législative à intervenir, à ce que soit appliqué aux contribuables concernés un impôt sur la fortune minimum plus favorable, cela risque d’entraîner une perte de recettes fiscales importante pour l’État.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre des Finances :

1) A quelle hauteur estimez-vous la perte fiscale annuelle résultant de l’arrêt susmentionné sans modification de la législation ?

2) Envisagez-vous de modifier la loi concernant l’impôt sur la fortune de façon à neutraliser les effets budgétaires de l’arrêt ? Dans l’affirmative, pouvez-vous me donner des détails sur la façon dont vous comptez procéder ? Dans la négative, pouvez-vous m’en donner les raisons ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Dréngend gebraucht : Méi Tempo bei der energeetescher Sanéierung vu Gebaier !

42,5% soll den Undeel un den Erneierbare bis 2030 um gesamten Energieverbrauch ausmaachen. Dat ass d’Zil op dat sech an der EU elo gëeenegt ginn ass. Fir Lëtzebuerg bedeit dat aller Viraussiicht no en Zil vu 35% anstatt wéi bis elo vu 25% bis 2030. Fir dohinner ze komme muss den Ausbau vun den Erneierbaren natierlech beschleunegt ginn, mee den Haaptfokus muss op der Aspuerung vun Energie leien. An hei hapert et zu Lëtzebuerg ganz massiv.

Den Energieminister Claude Turmes gëtt net midd ze widderhuelen, dass den Ausbau vun Erneierbaren – besonnesch der Photovoltaik – spronghaft eropgaangen ass. Laut Zuele vun SolarPowerEurope läit Lëtzebuerg bei der Prokapp-Produktioun vu Solarenergie an Europa op der 5. Plaz, wat och duerch vill nei Projet’en zustane komm ass. Dogéint läit Lëtzebuerg europawäit awer wat di Erneierbare Energien ugeet weider op der läschter Plaz.

Wat den Energieminister net seet, ass dass d’Produktioun u sech net vill ausseet. Och eng immens héich Energieproduktioun muss net duergoe fir den Energiebedarf ze decken. Dat weist sech doduerch, dass Lëtzebuerg beim gesamten Undeel vun erneierbaren Energien um Energieverbrauch op der leschter Plaz an Europa läit. Den Energieverbrauch zu Lëtzebuerg ass einfach vill ze héich, wouduerch och eng méi grouss Produktioun vu Solarstroum séier verpufft.

Fir den héije Bedarf zumindest statistesch ze decke schléisst d’Regierung Accord’en mat anere Staaten of fir Energie um Pabeier z’importéieren, rezent mat Dänemark. Iwwer dësen Transfert vun Energiestatistiken importéiere mir Energie um Pabeier fir am Géigenzuch eisen héije Verbrauch zu Lëtzebuerg an aner Länner z’exportéieren. Kooperatioun ass an Energiefroen natierlech ganz wichteg, besonnesch fir e klengt Land wéi Lëtzebuerg, mee dat kann awer net déi eenzeg Léisung sinn.

Dofir mengen déi Lénk, dass d’Haaptaufgab an der Energiepolitik d’Aspuerung muss sinn an de Staat an d’Gemengen dat dréngend zur Prioritéit musse maachen, ugefaange bei den ëffentleche Gebaier. Besonnesch an de Gebaier gëtt vill Energie verbraucht. Lëtzebuerg verbraucht europawäit bei wäitem am meeschten Energie fir Gebaier ze hëtzen oder ze kille wéi Eurostat ganz rezent gewisen huet. Dëse Verbrauch setzt sech zu 52% aus Gas an 28% aus Mazout a just zu 20% aus Erneierbaren zesummen. Dësen Energiemix féiert och dozou, dass den CO2-Ausstouss an de Wunngebaier tëscht 2019 an 2021 souguer ëm 2,5% eropgaangen ass.

De Renovatiounstaux pro Joer vu Wunngebaier läit bei manner wéi 1% obwuel en bei 3% leie misst, wann d’Ziler am PNEC sollen erreecht ginn. Besonnesch Gebaier an den Energieklassen I bis F verbrauchen enorm vill Energie an produzéieren an der Moyenne 10 bis 20 mol méi Zäregase wéi eng Energieklass A. An de schlecht isoléierte Gebaier wunnen oft Leit mat wéineg Akommes an dëse Leit ass mat der aktueller wéineg sozialer Subventiounspolitik och net gehollef. Am Géigendeel, well sie leiden och am stäerksten ënner den héijen Energiepräisser. Esou gëtt d’Energiekris vun enger sozialer Kris begleed.

D’Regierung huet zwar de Klimaprêt reforméiert, mee vill bruecht huet dat net. Säit der Aféierung vun der neier Hëllef hunn net méi Leit e Klimaprêt mat staatlecher Garantie gemaach wéi virun der Reform.

déi Lénk fuerdere scho säit Joren eng ganz aner Approche bei der energeetescher Sanéierung vu Wunnengen. Ëffentlech Prêt’en ouni Privatbanken, eng proaktiv Roll vun de Gemenge bei der Berodung an der Begleedung vu Renovatiounsprojet’en souwéi e sozial gestaffelte Remboursement vum Prêt géife sécher vill méi Leit fir eng Renovatioun begeeschteren. Och e Subventiounstaux vun 100% soll – no soziale Krittären – keen Tabu sinn. Ausser engem annoncéierte Pilotprojet zu Déifferdeng hunn déi gréng Ministeren awer bis haut net vill opweises. déi Lénk mengen dogéint, dass all gréisser Gemeng eng sériö Strategie fir energeetesch Renovatioune muss entwéckelen, déi sech net op e puer Primme ka beschränken.

D’Energietransitioun ass en Zesummespill vu ville Facteuren. Wann den Ausbau vun den Erneierbaren net begleet gëtt duerch ëffentlech finanzéiert a sozial cibléiert Hëllefen bei der Energieaspuerung, da verléiert d’Land op ganzer Streck : D’Ziler am Klimaschutz ginn net erreecht a wuessend Deeler vun der Bevëlkerung mat méi klengem Akommes geroden duerch d’Energiepräisser ënnert d’Rieder.


Il faut d’urgence accélérer la rénovation énergétique des immeubles.

La part des renouvelables doit atteindre 42,5% de la consommation énergétique totale d’ici 2030. C’est l’objectif sur lequel l’Union européenne s’est mise d’accord. Par conséquent, l’objectif luxembourgeois devrait passer à 35% d’ici 2030 au lieu de 25%. Pour y parvenir, il faut évidemment accélérer le déploiement des énergies renouvelables, mais l’accent doit principalement être mis sur les économies d’énergie. Et dans ce domaine, le Luxembourg est un mauvais élève.

Le ministre de l’Energie, Claude Turmes, dit à qui veut l’entendre que l’aménagement des renouvelables, surtout de l’énergie photovoltaïque, a fait un bond énorme. D’après les chiffres de SolarPowerEurope, le Luxembourg occupe la cinquième position dans le classement de la production d’énergie solaire par habitant. Ce résultat est essentiellement dû à un grand nombre de projets récents. En revanche, en ce qui concerne les énergies renouvelables dans leur globalité, le Luxembourg continue d’être lanterne rouge européenne.

Ce que le ministre préfère taire, c’est que la production n’est pas un bon indicateur. Même une production très élevée ne couvre pas nécessairement les besoins en énergie. Ce qui explique pourquoi le Luxembourg occupe la dernière place lorsqu’il s’agit de la part totale des énergies renouvelables. Les besoins en énergie sont beaucoup trop importants au Luxembourg. De telle sorte que même une production très élevée devient vite insuffisante.

Pour couvrir le besoin en énergie de manière statistique au moins, le gouvernement signe des accords avec d’autres États pour importer des parts d’énergies renouvelables. Récemment, un tel accord a été conclu avec le Danemark. Avec ces transferts de statistiques énergétiques le Luxembourg importe de l’énergie sur le papier et, en contrepartie, il exporte sa consommation trop élevée vers d’autres pays. La coopération en matière d’énergie est évidemment importante, surtout pour un petit pays comme le Luxembourg, mais ces transferts ne peuvent pas être la seule solution.

Pour cette raison, déi Lénk estime qu’il faut mettre l’accent sur les économies d’énergie et que l’État et les communes doivent en faire leur priorité en commençant par la rénovation énergétique des immeubles publics, car les immeubles sont bien souvent de véritables passoires énergétiques. En Europe, le Luxembourg est le pays qui consomme de loin le plus d’énergie pour chauffer ou refroidir les immeubles, comme le montrent des chiffres récents d’Eurostat. Cette consommation est composée à 52% de gaz, à 28% de mazout et à 20% seulement d’énergies renouvelables. Ce mix énergétique est d’ailleurs à l’origine d’une hausse de 2,5% des émissions de CO2 liées aux immeubles entre 2019 et 2021.

Le taux de rénovation annuel des logements est inférieur à 1% alors qu’il devrait atteindre 3% pour garder le cap sur les objectifs du plan climat (PNEC). Ce sont surtout les immeubles des classes énergétiques I à F qui consomment énormément d’énergie et produisent en moyenne dix à vingt plus de gaz à effet de serre qu’une classe énergétique A. Ce sont souvent des ménages avec des revenus modestes qui vivent dans des immeubles mal isolés. Ces ménages sont aussi ceux qui profitent le moins de la politique de subventions de l’État. Ils sont même pénalisés car les prix de l’énergie les frappent de plein fouet. Ainsi, la crise énergétique est accompagnée d’une crise sociale.

Bien que le gouvernement ait réformé le prêt climatique, les résultats sont maigres. Depuis la création de la nouvelle aide, le nombre de personnes ayant fait la demande pour un prêt climat garanti par l’État est resté stable.

Depuis des années, déi Lénk exige une autre approche pour faire avancer la rénovation énergétique des immeubles. Des prêts publics pour contourner les banques privées, un rôle proactif des communes pour conseiller et accompagner les habitants dans leur projet de rénovation et un remboursement échelonné selon la situation financière des ménages : une telle politique pourrait convaincre un nombre plus important de personnes à procéder à des travaux de rénovation énergétique. Même un taux de subvention de 100% – en fonction de critères sociaux – doit pouvoir être discuté. Mais, mis à part l’annonce d’un projet à Differdange, les ministres écologistes ont un bilan bien maigre. déi Lénk estime que les plus grandes communes doivent se doter d’une stratégie de rénovation sérieuse qui ne peut pas se limiter à quelques primes.

La transition énergétique est un ensemble composé d’un grand nombre d’éléments. Si l’aménagement des énergies renouvelables n’est pas accompagné d’un financement public et d’aides ciblées aux ménages les plus modestes pour les aider à faire  des économies d’énergie, la pays va perdra sur toute la ligne : les objectifs pour la protection du climat ne seront pas atteints et une partie toujours croissante de la population risque d’être écrasée par la flambée des prix de l’énergie.

Neijoerschried vum Carole Thoma

Fënnt hei d’Neijoerschried vum Carole Thoma vum 12. Januar 2023

Léif Eiregäscht,

Vertrieder vun der Presse,

Kolleeginnen a Kolleegen,

Erlaabt mer als alleréischt, Iech natierlech och alles Guddes fir dat neit Joer ze wënschen. Grad a Krisenzäiten wéi deene leschte Joeren, wënschen ech iech vill Gléck an eng gutt Gesondheet.

Net grad ee Joer ass et elo hier, dass de Krich, dee scho säit 2014 an der Ukrain herrscht eng nei Form ugeholl huet. Mäer hunn et mat engem kloer illegalen Ugrëffskrich ze dinn, wou Russland e souveränt Land a seng demokratesch gewielte Regierung attackéiert. Dausenden onschëlleg Leit si bis elo Affer vun desem onsënnege Krich ginn a mäer kënnen nëmmen hoffen, dass trotz den onzuelegen Eskalatiounen a Provokatiounen vum Putin-Regime esou séier wéi méiglech eng diplomatesch Léisung fonnt gëtt an d’Gewalt en Enn fënnt. Weltwäit, an och hei zu Lëtzebuerg, misst nees vill méi an Diplomatie investéiert ginn, wéi a Militariséierung, well déi aktuell Oprüstungsspiral wäert nach méi Konflikter mat sech bréngen.

Niewt deenen dramatesche Konsequenzen fir d’Affer aus der Ukrain, huet de Krich natierlech och Répercussiounen op de Rescht vun der Welt. Energieknappheet an eng Präisexplosioun vu quasi alle Gidder, déi mer konsomméieren, maachen och hei ville Leit d’Liewe méi schwéier, an dat direkt no 2 Joer Covid-Kris, déi och schon déi sozial Inégalitéiten vergréissert hunn.

Mäer befannen eis an enger Zäit, an däer eng Kris déi nächst schon am Gepäck huet. Sozial Ongläichheeten an d’Klimakrise féieren zu sozialen Onrouhen, Migratiounen, Pandemien a Kricher. Dest zesummegerechent mat Iwwerschwemmungen an Drëschenten si keng zoufälleg Geschehnisser, mä Deel vun enger multidimensionaler Kris, déi ëmmer méi gravéierend Formen wäert unhuelen, wa mer net sou séier wéi méiglech en anere Wee aschloen.

Eis Regierung allerdings schéngt dat nach net verstanen ze hunn. D’Equipe ronderem de Premier Bettel ass an e gewëssene Krisemodus gerutscht, deen awer just schéngt doraus ze bestoen, eng Kris no der anerer ze géréieren. Do, wou d’Feier grad am héchste brennt, gëtt probéiert ze läschen, ouni awer de riisege Schwielbrand ënner der Surface ze bekämpfen. Amplaz ze agéieren, an d’Feier un der Source ze läschen, gëtt se ëmmer nees vun engem neie Brand iwwerrascht a kann da just nach réagéieren.

D’Majoritéit an der Chamber schéngt nach ëmmer ze hoffen, dass se just laang genuch muss de Kapp iwwer Wasser halen, bis dass se nees iergendwann zum ale Muster kënnen zeréck kommen, ouni ze réaliséieren dass et vläit grad dat Muster woar, deen eis dat ganzt agebrockt huet.

Kolleeginnen a Kolleegen,

A senger Ried zur Lag vun der Natioun, huet de Premier ee Wuert ëmmer nees widderholl: Verantwortung.

Et wier effektiv sënnvoll, wann d’Regierung am Moment ging Verantwortung iwwerhuelen. Penibel gëtt dat awer, wann dat Wuert vun engem Premier an de Mond geholl gëtt, deen am Neijoersinterview geklongen huet, wéi wann hien näicht mat der Logementspolitik an der Emweltpolitik vu senger Regierung ze dinn hätt. Richteg problematesch gëtt et, well dem Premier seng Regierung während de leschten Joeren eng klassesch neoliberal Politik verfollegt huet, déi dora bestanen huet, sech sou wéineg wéi méiglech anzemëschen an de fräie Marché d’Saachen reegelen ze loossen. Logement, Klima, Gesondheetspolitik, Steiergerechtegkeet – an all deene Sujet’en gëtt et een enormen Handlungsbedarf, mä d’Approche vun der Regierung loung éichter bei Fräiwëllegkeet an Incentives fir dass de Marché sech selwer soll reegelen.

Loosst eis mol d’Regierung no 9 Joër blo-roud-grénger Politik virun hier Verantwortung stellen.

Den Taux vun de “Working Poor” as dauernd geklommen. Hautesdags ass bal all 8. Résident hei am Land, dee schafft, dem Oarmutsrisiko ausgesat. Lëtzebuerg beleet domat déi leschte Plaz am europäesche Verglach.

D’Majoritéit bretzt sech elo domat, dass de Mindestloun am Januar erhéijt gouf, obwuel se just den absolute Minimum gemat huet, dee souwisou virgesinn ass. A Wierklechkeet misst de Mindestloun strukturell e gutt Stéck méi héich gehuewe ginn, fir dass d’Leit endlech kënnen anstänneg dovu liewen. Als Lénk fuerdere mer awer och, dass déi reegelméisseg Upassung vum Mindestloun un d’Lounentwécklung, wéi eben elo geschitt, an en Automatismus emgewandelt gëtt, fir dass Parteien wéi d’DP an Zukunft iwwerhaapt net méi d’Méiglechkeet kréien, des méi wéi néideg Adaptatioun ze blockéieren.

Wa mer scho bei gerechte Salairen sinn, da kommen ech natierlech net dolaanscht , eppes aneres unzeschwätzen – dat insgeheimt Wuert vum Joer – den Index. D’Regierung behaapt, se hätt den Index gerett – dobäi woar en guer net a Gefor, bis en duerch en Tripartitesaccord op eemol massakréiert gouf! Déi eenzeg, virun deenen de Mechanismus also gerett gouf, woaren d’Patronat an d’Regierungsparteien selwer.

D’UEL huet hiere Kampf dann och nach net opginn, an déi lescht Woch um Radio erklärt, den Indexsystem wier – ech zitéieren – „absolut asozial“. Här Reckinger, den Indexsystem spigelt d’Lounverdeelung am Land erem: net den Index ass asozial, ma déi ongläich a vill ze niddreg Léin, déi Dir de Leit fir hier Oarbecht bezuelt!

Och wa verschidde Leit et net wëlle verstoen, ass den Index keng Erhéijung vum Loun an och keng sozial Mesure, mä ganz einfach en Instrument fir de Wäert vun de Léin konstant ze halen an un d’Inflatioun unzepassen. Wa mer elo scho bei 12% Working Poor leien, wat mengt der, wéi deen Taux ging explodéieren, wann d’Salairen net méi gingen un d’Präisdeierescht ugepasst ginn? Déi Lénk woaren 2022 déi eenzeg, déi kloer an zesummen mam OGBL den Index verdeedegt hunn!

Erënnert der iech drun, 2018 huet d’LSAP souguer Wahlspots gedréit, an deenen se versprach huet, mat hinnen ging et keng Manipulatioun vum Index ginn. An 2022 huet se ebe grad den Index manipuléiert. Zumindest op deem Punkt huet d’LSAP bäigeléiert. Haut gëtt se ëffentlech zou, dass se keng geschlosse Positioun méi zum Index huet an sech enger Diskussioun iwwer eng zukünfteg Manipulatioun net méi verschléisst. Mat esou enger bëlleger Sozialdemokratie, wie brauch do nach eng DP?

Ma net nëmmen déi Leit, déi schaffen leiden zu Lëtzerbuerg ënner Oarmut. Den Undeel u Leit, déi an Oarmut musse liewen, geet ongebremst erop, an dat iwwerduerschschnëttlech stoark an Ofhängegkeet vum Alter. Kanner ënner 18 Joer hunn hei am Land en Oarmutsrisiko vun 28.6%. 28.6%! An dat am räiche Lëtzebuerg. Dobäi kënnt dann nach, dass de Bildungsbericht kloer weist, dass déi sozial Inégalitéiten an eisem Schoulsystem weider verstäerkt amplaz ofgebaut ze ginn.

Dat heecht, wann de Premierminister houfreg matdeelt, seng Regierung ging Verantwortung iwwerhuelen, da muss een e mol froen, fir wien genau se da Verantwortung iwwerhëllt?

Iwwerhëllt d’Regierung Verantwortung fir all déi Kanner hei am Land, vun deenen all 4. muss an Oarmut liewen? Fir déi Kanner, déi dann nach vum Schoulsystem vernoléissegt ginn an ni eng richteg Chance kréien.

Iwwerhëllt d’Regierung Verantwortung fir all déi Schüler, déi musse während der Schoulzäit streike goen, fir dass d’Regierung d’Klimakris endlech serieux ugeet? Fir déi Jugendlech, déi ënner Zukunftsängscht a Panikattacken en vue vun der Klimakris – dem sougenannte Phänomen vun eco-anxiety – leiden.

Iwwerhëllt d’Regierung Veranwortung fir all déi jonk Leit, déi vun der Uni kommen a fir d’éischt mol mussen Joere laang schaffe goen, éier se iwwerhaapt emol kënnen driwwer nodenken, doheem erauszeplënneren? Kafen kënnt fir déi meecht iwwerhaapt net a Fro, sou dass sie dem Wohlwollen vun de Propriétairen an hieren horrende Loyer’en ausgesat sinn. An enger Gesellschaft, an der et näicht méi wichteges schéngt ze ginn, wéi de Privatbesëtz, sinn d’Locatairen déi kastenlos, déi souguer bei Minusgraden kënnen matten am Wanter virun d’Dier gesat ginn, wann se hiere Loyer net méi kënne bezuelen. An déi Leit, déi sech dann zesummendinn, fir sech en Dag iwwer dem Kapp ze deelen, déi ginn vun Gemengen wéi der Stat Esch nach bekämpft an illegalerweis guer net ugemellt, wouduerch se hier sozial Rechter verléieren.

Kolleeginnen a Kolleegen,

Wann d’Bettel-Regierung Verantwortung iwwerhëllt, dann net fir d’Majoritéit vun de Leit am Land.

Se iwwerhëllt virun allem Verantwortung fir d’Propriétairen, déi et an Zukunft mat dem Minister Kox sengem Gesetz nach méi einfach gemat kréien, skandaléis héich Loyeren ze froen. Wann de Minister hätt wëllen d’Loyeren effektiv limitéieren, dann hätt e sech kënnen un eiser Gesetzespropositioun inspiréieren. Mä d’Protektioun vun de Locatairen schéngt ni d’Prioritéit vun deser Regierung gewierscht ze sinn. Nodeem d’Kritik um Gesetzesprojet aus allen Ecken ëmmer méi hoart gëtt, ass d’Äntwert vun der grénger Presidentin vun der Logementskommissioun, d’Leit hätten d’Gesetz net verstanen, well „de Minister ging dach kee Gesetz schreiwen, dat kontraproduktiv wier.“

Da kommt, mer kucken emol, wat am neie Bail à loyer-Gesetzesprojet drasteet. De Plafond vum maximale Loyer gëtt vu 5% op 3,5% vum „capital investi“ erofgesat. Ma tiptop. Mä opgepasst: am selweschte Moment gëtt ganz nei définéiert wat de „capital investi“ ass, dat wäert nämlech absurderweis an Zukunft näicht méi mam real investéierte Kapital ze dinn hunn, mä un d’Evolutioun vum Logementsmarché ugepasst ginn. Wat ass dat fir eng Brems, wann d’Limite all Joer monter no uewen adaptéiert gëtt? Dowéint dach, de Minister huet e Gesetz proposéiert, dat kontraproduktiv ass, wann d’Zil soll sinn, d’Locatairen ze schützen an d’Loyer’en ze limitéieren.  Wann d’Iddi woar, de Propriétairen weiderhin héich Margen ze garantéieren, dann hunn déi Gréng voll an d’Schwaarzt getraff.

Genau esou katastrophal wéi dat Gesetz, dat de Moment um Dësch läit, woar awer d’Behuelen vun deenen aneren Majoritéitsparteien déi läscht Wochen. Als éicht huet de Premier am Neijoersinterview d’Gesetz kritiséiert, wéi wann hien et iwwer d’Feierdeeg ënnert dem Chrëschtbeemchen entdeckt hätt an dono huet och d’LSAP behaapt, sie wier zwar net domat d’accord.

Säit iwwer 20 Joër explodéieren d’Wunnéngspräisser, de Logement ass d’Oarmutsursaach Nummer 1 hei am Land, an amplaz endlech Neel mat Käpp ze maachen, maacht Dir politique politicienne a Wahlkampf um Réck vun de Leit!

Kolleeginnen a Kolleegen,

D’Regierung iwwerhëllt och Verantwortung fir déi grouss Betrieber. Trotz Rekordgewënner ass se an de läschte Joeren ëmmer nees mat der Stränz doriwwer gefuer an huet hinnen ee Kaddo no dem anere gemat. Sozial Selektivitéit gëtt grouss geschriwwen, wann et em Privatpersoune geet – et kinnt jo sinn, dass eng allengerzéihend Mamm (déi zu wäit iwwer 40% dem Oarmutsrisiko ausgesat ass) eng Kéier 50 Euro ze vill iwwerwise kritt. Ma bei de grousse Betrieber gëtt dat net esou enk gesinn. Do kann de Bankesecteur nach esou héich Profitter maachen, trotzdeem kritt en nach Milliounen duerch d’Indexmanipulatioun geschenkt, well e Ciblage vun Hëllefe wier jo ze komplizéiert.

Ma dat geet awer nach laang net duer, well d’UEL fuerdert elo schon nees offensiv en vue vun de Wahlen Steiererliichterungen. Et gëtt mat Sécherheet vill Betrieber, virun allem klénger, déi a leschter Zäit vill gelidden hunn an och elo nach em d’Iwwerliewe kämpfe mussen. Ma fir déi setzt d’union des entreprises sech net an. Well: Steiere ginn op Gewënner bezuelt, eng weider Reduktioun vun de Steieren wier also just nees e Wahlkaddo un déi Betrieber, deenen et och elo scho gutt geet an et ginge gläichzäiteg nees finanziell Mëttel feelen fir deenen ze hëllefen, déi dat och bréichten.

Dobäi ass d’Steierlascht vun de Betrieber an de leschten 30 Joër souwisou schon ëmmer méi niddreg ginn, iwwer 2 Drëttel vun de Steieren ginn haut vun de private Ménage bezuelt. An deen Undeel hëllt andauernd nach zou, schon alleng wéint der kaler Progressioun. Nach eng Kéier zur Erënnerung: net d’Upassung vun der Steiertabell un d’Inflatioun ass e Kaddo fir d’Leit. D’Décisioun, d’Steiertabell net unzepassen ass déi eigentlech Mesure, duerch déi bei all Indextranche d’Steierlaascht op déi schaffend Leit gehuewe gëtt.

Et ass näicht neies, mäer widerhuelen säit Joeren, dass mer fir méi sozial Gerechtegkeet endlech eng strukturell Steierreform an desem Land brauchen. Ma déi gouf zwar versprach, mä mäer wëssen dach alleguer, dass eng richteg Steiergerechtegkeet fir keng vun deenen anere Parteien eng politesch Prioritéit ass.

Amplaz eng strukturell Steierreform auszeschaffen, huet d’Regierung sech fir den einfache Wee décidéiert. Eng „Steiererliichterung bis an d’Mëttelschicht“ huet d’Finanzministesch versprach, zoufälleg e puer Méint virun de Wahlen. Natierlech mussen déi ënnescht Akommensschichten steierlech entlaascht ginn, dat soe mer säit Joeren. Mä gläichzäiteg mussen och nei Revenue généréiert ginn, duerch d’Bäisetzen vu méi héije Steiertaux’en fir Leit mat ganz héijem Akommes an duerch méi eng konsequent Besteierung vu Kapitalgewënner. Well op wiem seng Käschte geet elo schlussendlech nees déi Tournée générale vun der Regierung? Um Enn wäerten nach méi Suen an der Staatskeess fehlen, wat wäert als Excuse geholl ginn fir sozial Mesuren ofzebauen a wichteg Investissementer an d’Zukunft vum Land ze bremsen. E klénge Kaddo virun de Wahlen un déi Leit, déi en déi nächst Joër mat groussem Effort wäerte mussen zeréckbezuelen.

Kolleeginnen a Kolleegen,

En einfachen Trick, wann ee politesch Mesuren net wëll emsetzen, ass d’Verantwortung un d’europäesch Unioun ofzeginn an deen huet eis Regierung nawell perfektionnéiert.

Zanter Joeren kämpft d’Zivilgesellschaft zum Beispill dofier dass Lëtzebuerg sech e Liwwerkettegesetz gëtt fir d’Betrieber endlech dofier zur Verantwortung ze zéihen, dass hier Produiten am Respekt vun de Mënscherechter a vum Emweltschutz hiergestallt ginn. Am 21. Joerhonnert misst dat scho längst Normalitéit sinn. Mä hei am Land gëtt déi Diskussioun ëmmer nees ofgewiert andeems op d’europäesch Unioun verwise gëtt.

Net manner penibel ass et a Punkto Plateformeoarbecht, also Uber, Wedely a wéi se all heechen. Emmer méi Leit verkafen hier Oarbechtskraaft iwwer dese Wee a wéint mangelnder bis net-existanter Reglementéierung ginn se net anstänneg dofier bezuelt, riskéieren an d’Scheinselbststännegkeet ze rutschen a si kaum sozial ofgeséchert. Hei brauche mer schnellstméiglech e gesetzlesche Kader fir déi Leit ze schützen, mä et geschitt näicht, well all Responsabilitéit un d’EU ofgi gëtt. Et ass dach lächerlech, dass de lëtzebuergeschen Kommissär fir Oarbecht iwwerall Reklamm fir eng Reegelung a Punkto Plateformeoarbecht mécht, mä a sengem eegene Land, wou seng eege Partei den Oarbechtsminister stellt, net op deem Sujet geschafft gëtt! Natierlech brauche mer a ganz ville Beräicher e legale Kader, deen iwwer déi national Grenzen erausgeet, mä dat eent verhënnert dach net dat anert. En attendant, dass sech déi europäesch Institutiounen op eppes eenege – wat an desem Fall nach kinnt daueren – ass et un der lëtzebuergescher Regierung Responsabilitéit z’iwwerhuelen a mam gudde Beispill virzegoen. Am Fall vun der Plateformeoarbecht wier dat mol net komplizéiert. D’Salariatskummer huet eng détailléiert Gesetzespropositioun formuléiert, déi mer als déi Lénk och offizell bei der Chamber déposéiert hunn. D’Majoritéit misst just Neel mat Käpp maachen an domat hieren eegenen Kommissär zu Bréissel ënnerstëtzen.

Dat gravéierendst Beispill wéi d’Regierung sech weigert, Verantwortung z’iwwerhuelen ass a bleiwt awer de Klimaschutz an dat ass inakzeptabel. Lëtzebuerg huet den zweethéchsten ekologesche Foussofdrock hannert der Fussballnatioun Qatar! Mäer funktionnéieren net nohalteg a wëssen dat säit Joeren.

Ma d’Regierung erkläert eis, mier wieren um gudde Wee, well mer an de leschte Joeren eis Ziler aus dem Paräisser Klimaaccord respektéiert hätten. An de leschte Joeren. Während der Pandemie. Duerch Akafen vu Bilanzen. Hu mer Ziler agehalen vun engem Accord, deen emol net duergeet, fir d’Erderwäermug op 1,5° ze begrenzen.

Mäer maachen den absolute Minimum an eis Engagementer fir den CO2-Ausstouss ze reduzéieren si vill manner ambitéis wéi an anere Länner. An d’Regierung verschléisst béid Aan virun der Réalitéit. Wéi kann et zum Beispill sinn, dass Lëtzebuerg iwwer säi Pensiounsfong ëmmer nach massiv a fossil Energien, Fracking an Entreprisen investéiert, déi et mat de Mënscherechter net ganz esou serieux huelen? Dat ass aus ekologeschen a soziale Grënn – a franchement gesondem Mënscheverstand – net ze verstoen.

Kolleeginn a Kolleegen,

4 Joer ass et hier, dass déi Lénk 2019 an der Chamber eng Résolutioun agereecht hunn fir dass d’Urgence climatique sollt als solch unerkannt ginn. Dir wësst, dass déi aner Parteien déi Résolutioun deemools ofgewiert hunn. Ma wann eng Majoritéit sech schon net dozou beweeje léisst, den Terme „urgence“ ze akzeptéieren, wéi soll se dann kapabel sinn, déi néideg politesch Mesuren emzesetzen?

„Qui aurait pu prédire – il y a un an – la crise climatique aux effets spectaculaires?“ Dat sot den Emmanuel Macron, gudde Kolleeg vum Xavier Bettel, sënngeméis a senger Neijoersried – vun desem Joer wuelgemierkt. Sou lächerlech et kléngt, genau dat schéngt de Problem ze sinn. Mäer schwätzen net réicht säit gëschter iwwer d’Klimakrise a mäer heibannen an och vill Leit dobaussen, déi wëssen, dass et net 5 vir mä 5 op 12 ass, an dass mer elo nach esou just kënnen d’Steier eremräissen fir déi schlëmmste Katastrophen ze verhënneren. D’Zäite vu klenge Reformen, wou e Schallimo-Verbuet a Joghurtsmaschinnen d’Klima gerett hätten, si scho laang eriwwer. 

Mäer si matten an der Klima-Kris dran. Eng Kris ass e Wendepunkt a mäer hunn de Choix: wëlle mer esou virufueren wéi bis elo oder wëlle mer eng aner Politik maachen? Déi 1. Optioun, de “Weider-esou” kann nëmmen d’Äntwert si vu Leit, déi d’Ausmoss vun der Kris nach net verstanen hunn: „qui aurait pu prédire la crise climatique?“.

Fir all déi aner, déi an der Réalitéit liewen, ass kloer: mäer brauchen e system change. Mäer mussen erausklammen aus der Logik vum éiwege Wirtschaftswuesstum hin zu enger sozial gerechter an nohalteger Gesellschaft. Säit eiser Grënnung kämpfe mer fir ekosozialistesch Verännerungen, wéi zum Beispill d’Aféieren vun engem gestaffelte Waasserpräiss op lokalem Niveau. Mäer mussen iwwerall dofier suergen, dass jidderee genuch huet fir ze liewen – an dass gläichzäiteg d’Verbëtze bestrooft gëtt. An déi selwescht Logik gëllt bei der Oarbecht. Eng strukturell Reduzéierung vun der Oarbechtszäit ass net nëmmen héich iwwerfälleg, se ass och méiglech a souguer néideg fir d’Oarbecht méi gerecht ze verdeelen an der Iwwerproduktioun entgéintzewierken.

Kolleeginnen a Kolleegen,

2023 sti wichteg Décisiounen virun eis. Mat de Gemengewahlen am Summer an de Chamberwahlen am Hierscht wäerten déi politesch Weichen gestallt ginn fir déi nächst 5 Joer. Et däerfe keng 5 Joer vum “Weider-esou” ginn.

Vill Leit, virun allem Jonker hu keng Perspektiv méi. D’Verspriechen, dass et deenen nächste Generatiounen eng Kéier soll besser goen, wéi deene virrëschten, ass just nach woarm Loft.

Sie gesinn, wéi d’Schéier tëschent oarm a räich ëmmer weider ausernee geet an dass et quasi onméiglech gëtt, sech aus eegene Mëttel aus der Oarmut erauszehiewen. Während ëmmer méi Leit dem Oarmutsrisiko ausgesat sinn an an net adaptéierten kléngen Wunnéngen mussen ënnerkommen, gëtt gläichzäiteg eng Minoritéit ëmmer méi räich, op Käschten vun der Allgemengheet.

Während vill Jonker ënner Depressiounen an eco-anxiety leiden, well se d’Konsequnzen vun der Klimakris an 20, 30 joer komme gesinn, mussen se nokucken, wéi d’Regierung während Méint de Spritverbrauch vun décken SUV’en subventionnéiert.

Eis Gesellschaft schaft keng Perspektive méi fir déi Leit. An deene jonke Generatiounen mécht sech eng Roserei an eng Frustratioun breed, well sie d’Gefill hunn – a sie hu Recht domat – dass se net gehéiert, net eecht geholl ginn.

Et gëtt héich Zäit, dass eng aner Politik hei am Land gemat gëtt. Eng Politik, déi net de Profit an de Besëtz un éischter Plaz gesäit, mä déi d’Intérêten vun der Majortéit vun de Leit vertrëtt. Wien d’Debatten an der Chamber verfollegt, dee weess, wéi oft d’Kräfteverhältnisser 2 géint 58 sinn. Déi Lénk sinn ganz oft déi eenzeg, déi sech konsequent asetzen fir méi sozial Gerechtegkeet. Déi d’Oarmut wëlle bekämpfen an net déi Oarm.

E stoarkt Resultat vun déi Lénk bei de Wahlen dest Joer wäert e Signal sinn.

E Signal un déi aner Parteien, dass d’Zäite vum “Weider-esou” eriwwer sinn. Dass d’Leit eng aner Politik wëllen fir a Richtung vun enger méi gerechter, enger ekosozialistescher Gesellschaft ze goen. Dass et net duergeet, vu sozialer Gerechtegkeet a grénger Politik ze schwätzen, ouni ze handelen. Dass d’Leit real Suergen hunn an sech net méi mat bëlleger Angschmacherei virum “Auslänner op der Stater Goar” splécke loossen. Dass Oppositioun méi ass, wéi inhaltsleer Propaganda, déi je nom leschte Politmonitor ugepasst gëtt. Dass de “séchere Wee” ausgedingt huet.

Eng Stäerkung vun déi Lénk wäert och e Signal sinn un d’Zivilgesellschaft: Gewerkschaften, Emwelt- a Mënscherechtsorganisatiounen, déi Dag fir Dag fir méi sozial Gerechtegkeet a Klimaschutz kämpfen. E Signal, dass hier Fuerderunge gehéiert ginn an dass et sech lount, fir déi Wäerter ze kämpfen.

An eng Stëmm fir déi Lénk wäert e Signal sinn fir all déi Leit, déi Dag fir Dag am Hamsterrad dréien, déi trotz Oarbecht an Oarmut musse liewen.

Grad a Krisenzäiten wéi der aktueller, ass et wichteg, de Leit opzeweisen, dass déi sozial Inégalitéiten, d’Politik am Intérêt vun enger Minoritéit, Spekulatioun um Wunnéngsmarché an d’Klimakris keng Naturgesetzer sinn. Mäer alleguer hunn et an der Hand.

Eis Aufgab – an domat halen ech op – wäert et sinn, an desem Joer de Leit nees eng Perspektiv opzeweisen.

Eng Perspektiv, dass et och aanescht geet, wa mer eis net splécke loossen mä zesummen de Wee ginn a Richtung vu Gerechtegkeet a Solidaritéit. A genau dofir stinn déi Lénk.

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