Alors que d’octobre à décembre les infections se retrouvaient à leur plus haut niveau depuis le début de la pandémie, ni le Ministre de l’Education nationale, ni la Ministre de la Santé et ni le Premier Ministre ne songeaient à prendre des mesures sanitaires aussi contraignantes que nous les avions connues après les fêtes de fin d’année avec le couvre-feu, la fermeture temporaire des magasins et des établissements culturels ainsi que la fermeture complète des bars et restaurants qui est toujours en vigueur. La rentrée des classes a été décalée d’une semaine début janvier, mais tout au long de cette période où le nombre de nouvelles infections battaient des records quotidiens, la fermeture des écoles n’avait jamais effleuré l’esprit du Ministre Claude Meisch, ni d’ailleurs la reprise d’un enseignement en alternance entre l’école et le domicile. Au contraire, face aux accusations de nier l’existence de chaînes d’infections dans les écoles et face aux plaintes maintes fois répétées par les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes d’un manque de moyens de navettes scolaires faisant que les élèves s’entassaient dans les bus, le Ministre a fait la sourde oreille et n’a jamais mise en question sa ligne de conduite. L’école n’est pas un foyer d’infections nouvelles , déclara-t-il à maintes reprises, même sans chiffres à la clé.
Aujourd’hui, lors d’une conférence de presse Claude Meisch décide subitement de fermer les écoles par précaution, face à la nouvelle menace que représente la variante anglaise du Coronavirus estimée plus contagieuse. déi Lénk ne s’est jamais prononcé en faveur d’une fermeture des écoles et des maisons-relais, alerté par les dégâts sociaux qu’une telle décision implique surtout pour les élèves qui ne disposent pas des conditions et moyens nécessaires pour suivre l’enseignement à distance.
déi Lénk a également toujours critiqué l’absence de communication et de transparence qui qualifie le mieux les prises de décision du Ministre. Une fois encore, il fait preuve d’incapacité communicationnelle. En prévenant les enseignants à la dernière minute, il exprime son dédain et son ignorance de la charge de travail qu’implique une telle réadaptation de l’enseignement aux conditions du Home schooling. Pour les parents l’annonce de la fermeture des écoles et maisons relais tombe un peu comme un pavé dans la marre. Combien sont-ils déjà en train de négocier des congés et moyens de garde pour leurs enfants ? Décidément la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle est un sport de combat en temps de crise sanitaire et sous un gouvernement qui privilégie avant tout l’intérêt économique et cultive le manque de transparence. Au niveau parlementaire, nous sommes également surpris de cette décision, alors que Claude Meisch aurait pu en informer les députés réunis en commission en sa présence hier.