Consultatioun ass gutt, Kontroll ass besser!

Dee vun der Regierung gewollten Ofbau vu Rechter vun de Salariéen an d’Gefügegmaache vun der Aarbecht am Déngscht vu Profit a Kompetitivitéit fënnt och elo bei der Aufgabestellung vun der ITM hiren Néierschlag . Sou wéi gëschter vum Aarbechtsminister Georges Mischo annoncéiert soll d’ITM manner Kontrollinstanz a méi zu enger Art Consultant fir den Employeur ginn. Dobäi gesäit d’Gesetz vun 2007 iwwer d’ITM vir, dass déi éischt Aufgab vun der ITM et ass, dorop opzepassen, dass Aarbechtsrecht a -bedingungen agehale ginn, an dat fir Gesondheet a Sécherheet vun de Salariéen ze schützen. Eng nobel Aufgab, déi den Aarbechtsminister Mischo awer scheinbar als lästeg gesäit.

Vu Patronatssäit kënnt säit d’Joren d’Reklamatioun d’ITM géif ze staark sanktionéieren a wéineg Kulanz weisen. Hannert der Kulanz verstoppt sech awer de Risiko, dass beim Net-Anhale vun Aarbechtskontrakter a beim Schutz vun der Gesondheet an der fräier Zäit vum Salarié ëmmer méi Aen zougedréckt ginn, wouduerch sech d’Situatioun vun de Salariéë generell verschlechtere kéint.

Ouni kloer Reegelen a sérieux Kontrollmechanisme bleift alles am Ermoossen vum Employeur. Dat ass aktuell och beim Ëmgank mat der Hëtztwell ze gesinn.

Zu Lëtzebuerg ginn et an dësem Kontext keng Gesetzer, déi spezifesch fir dës Situatioune Léisunge virgesinn. Den Direkter vun der ITM huet zwar gëschter op der Pressekonferenz gesot, dass et d’Méiglechkeet vum Chômage pour intempéries géif ginn, mam Zousaz awer, dass dat vun der Kulanz vum Employeur ofhänkt. Eleng hie kann opgrond vu grousser Hëtzt entscheeden, ob geschafft muss ginn oder net.

Natierlech kann et net schueden, dass d’ITM Recommandatiounen un d’Employeuren erausgëtt, bspw. fir genuch Waasser bereetzestellen oder dobausse Plazen am Schied fir d’Pause virzegesinn. Dat ännert awer näischt dorunner, dass bei grousser Hëtzt vill Aarbechten, bspw. um Bau oder an der Industrie, mee och a villen iwwerhëtzte Bürosgebaier, immens penibel an deels och geféierlech ginn. Ouni e klore gesetzleche Kader fir de Schutz vun de Salariéë bleift d’ITM do en Tiger ouni Zänn.

Hëtztwelle wéi mir se elo déi Deeg erliewen a wéi se an der Zukunft méi heefeg wäerten optauchen, erfuerderen nei Reegelen fir de Schutz vun der Gesondheet vun de Salariéë. Am Februar hu mir d’Thematik an der Chamber am Kader vun enger Interpellatioun schonn diskutéiert an eng Rei Virschléi gemaach. Een dovunner, nämlech d’Mise à jour vun de maladies professionnelles opgrond vum Impakt vun der Klimaverännerung (Hëtzt, UV-Strahlung) ass och ugeholl ginn

Mee et ginn zousätzlech Instrumenter gebraucht:

  • Informatiounsflicht a Matsproocherechter vun de Personaldelegatioune stäerken. Net eleng den Employeur dierf d’Méiglechkeet hunn d’Demande fir de chômage pour intempéries ze maachen.
  • D’Temperaturlimiten an d’Gesetz aschreiwe fir de Gewerkschaften z’erméigleche Secteur-spezifesch Accord’en auszehandele fir den Ëmgank mat klimabedéngte Wiederphänomener.
  • Den droit de retrait vun de Salariéen am Fall wou hir Gesondheet a Sécherheet a Gefor sinn applikabel maachen an ofsécheren. De congé climatique sou wéi en a Spuenien agefouert ginn ass, ass eng méiglech Pist.


„De Schutz vun der Gesondheet vun de Salariéen a vun anstännegen Aarbechtsbedéngunge goufen nach ni just mat Kulanz a guddem Wëlle vum Employeur ofgeséchert, mee duerch déi schaffend Leit erkämpft an doropshi gesetzlech verankert. Beim Impakt vun der Klimaverännerung op d’Salariéë wäert dat net anescht kënne sinn.“, seet eis Spriecherin Carole Thoma.


Consulter, c’est bien, contrôler, c’est mieux !

La volonté du gouvernement de réduire les droits des salariés et de structurer le travail au service du profit et de la compétitivité ne faot pas halte devant les missions de l’ITM. Comme annoncé hier par le ministre du Travail, Georges Mischo, l’ITM deviendra moins un organisme de contrôle qu’une sorte de consultant pour l’employeur. La loi de 2007 relative à l’ITM stipule que sa mission première est de veiller au respect du droit du travail et des conditions de travail, afin de protéger la santé et la sécurité des salariés. Une noble mission que le ministre du Travail, Georges Mischo, semble considérer comme une nuisance.

Depuis des années, les employeurs se plaignent du caractère trop sévère des sanctions et du manque de bienveillance de l’ITM. Cependant, derrière cette bienveillance se cache le risque que le non-respect des contrats de travail et de la protection de la santé et du temps libre des salariés soit de plus en plus ignoré, ce qui pourrait entraîner une détérioration générale de la situation des salariés.

Sans règles claires ni mécanismes de contrôle rigoureux, tout reste à la discrétion de l’employeur. C’est également le cas actuellement dans la gestion de la vague de chaleur.

Au Luxembourg, aucune loi ne prévoit de solutions spécifiques à ces situations. Le directeur de l’ITM a déclaré hier, lors de la conférence de presse, qu’un chômage partiel serait possible en cas d’intempéries, mais a ajouté que cela dépendrait de la bonne volonté de l’employeur. Lui seul peut décider si le travail doit être effectué ou non en raison de la chaleur extrême.

Bien sûr, l’ITM peut émettre des recommandations aux employeurs, par exemple pour fournir suffisamment d’eau ou des espaces extérieurs ombragés pour les pauses. Cela ne change rien au fait qu’en cas de chaleur extrême, de nombreux emplois, par exemple sur les chantiers de construction ou dans l’industrie, mais aussi dans de nombreux immeubles de bureaux surchauffés, deviennent extrêmement difficiles, voire dangereux. Sans cadre juridique clair pour la protection des salariés, l’ITM reste impuissante.

Les vagues de chaleur telles que celles que nous connaissons actuellement et qui deviendront plus fréquentes à l’avenir nécessitent de nouvelles règles pour protéger la santé des salariés. En février, nous avons déjà abordé la question à la Chambre dans le cadre d’une interpellation et formulé plusieurs propositions. L’une d’entre elles, à savoir la mise à jour des maladies professionnelles liées aux effets du changement climatique (chaleur, rayonnement UV), a été adoptée.

Cependant, des instruments supplémentaires sont nécessaires :

1.     Renforcer l’obligation d’information et les droits de participation des délégations du personnel. L’employeur ne devrait pas être le seul à pouvoir demander un chômage partiel lié aux intempéries.

2.     Inscrire des limites de température dans la loi afin de permettre aux syndicats de négocier des accords sectoriels pour faire face aux phénomènes météorologiques liés au climat.

3.     Rendre applicable et garantir le droit au retrait des salariés en cas de risque pour leur santé et leur sécurité. Le congé climatique, tel qu’instauré en Espagne, est une option envisageable. 

« La protection de la santé des salariés et des conditions de travail décentes n’ont jamais été assurées uniquement par la bonne volonté de l’employeur, mais ont été acquises de haute lutte par les travailleurs, puis inscrites dans la loi. En ce qui concerne l’impact du changement climatique sur les salariés, cela ne sera pas différent », déclare notre porte-parole, Carole Thoma.

Question parlementaire à propos des conditions-type de l’ITM

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre du Travail.

Dans le cadre de sa mission de conseil et d’assistance aux employeurs, aux salariés et – depuis le 1er jenvier 2025 – aux agents de l’Etat et des communes, l’Inspection du Travail et des Mines (ITM) fournit des informations juridiques et techniques pour la mise en œuvre des dispositions légales, réglementaires, administratives et conventionnelles en matière de travail et de sécurité et santé au travail. Ces informations sont publiées à travers de conditions-type accessibles sur le site internet de l’ITM.

La plupart des prescriptions et recommendations accessibles sur le site de l’ITM n’ont pourtant plus été mises à jour depuis plusieurs années voire décennies. Bien que les prescriptions et recommendations contenues dans les conditions-type soient subordonnées aux lois et règlements en matière de santé et de sécurité au travail et qu’elles n’aient par conséquent pas de valeur normative en soi, on peut supposer que l’évolution des conditions légales, réglementaires, administratives et surtout techniques justifierait une mise à jour régulière des conditions-type.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  1. Existe-t-il au sein de l’ITM un service spécifique en charge des conditions-types ? Dans l’affirmative, combien d’agents sont affectés à ce service ? Dans la négative, quels organes décident de faire évoluer les conditions-type ?
  2. Quelles sont les différentes étapes voire les critères pris en compte lors de la mise à jour voire de l’élaboration de nouvelles conditions-types ?
  3. Les agents de l’ITM conseillent-ils activement les employeurs, salariés et agents dans la mise en oeuvre des conditions-type ? Dans l’affirmative, les enseignements tirés de la mise en pratique des conditions-types dans les entreprises et administrations sont-ils évalués et pris en considération dans le cadre des mises à jour des conditions-type ?

Avec nos salutations respectueuses,

Marc Baum
Député

Question parlementaire concernant les amendes infligées par I’lnspection du Travail et des Mines aux employeurs concernant I’absence de visite médicale dans le délai imposé par le code du travail.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire.

Le Code du Travail prévoit que la visite médicale d’embauche doit être faite dans un délai de deux mois après l’embauche. Cependant, et selon mes informations, le service de Santé au Travail Multisectoriel (STM) fixerait les rendez-vous souvent plusieurs mois après le traitement de la demande faite par les employeurs. Il deviendrait ainsi impossible de respecter le délai imposé par le Code du Travail de deux mois et ce non-respect entrainerait désormais la fixation d’amendes par l’lTM suite aux contrôles effectués dans les entreprises.

Or, le dernier rapport annuel du STM démontre que ce service manque cruellement de médecins ce qui explique très probablement les délais d’attente plus longs. Le STM disposerait ainsi actuellement de 42,7 médecins (équivalent temps plein) mais en aurait besoin de 60 pour pouvoir fonctionner de manière efficace.


Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  1. Quel est le temps d’attente moyen entre l’enregistrement de la demande pour une visite médicale d’embauche et la fixation du rendez-vous par le STM ? Comment ce temps d’attente a-t-il évolué au fil des années ?
  2. Comment Monsieur le Ministre entend-il augmenter le nombre de médecins du STM afin d’améliorer l’efficacité du service dans l’intérêt des salarié.e.s et des employeur.e.s ?
  3. Monsieur le Ministre prévoit-il d’autres mesures pouvant réduire le temps d’attente tout en garantissant la qualité des examens médicaux ? Si oui, lesquelles ?
  4. A combien de reprises l’ITM a-t-elle fixé des amendes pour le non-respect du délai imposé par le Code du Travail concernant la visite médicale d’embauche ? Dans combien de ces cas l’absence de l’examen médical d’embauche était-elle due à une fixation tardive du rendez-vous par le STM ?
  5. Quel est le montant total des amendes que l’ITM a infligées aux entreprises pour les deux cas de figure cités dans la question précédente ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Voici la réponse de la ministre de la Santé.

Question parlementaire concernant le traitement par l’ITM des dossiers en matière d’inégalités de salaire entre femmes et hommes.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et de Economie sociale et solidaire.

L’égalité salariale entre les femmes et les hommes et consacrée par les articles L. 225-1 et suivants du Code du travail: « Tout employeur assure, pour un même travail ou pour un travail de valeur égale, l’égalité de salaire entre les hommes et les femmes ». Le non-respect de ce principe constitue une discrimination par référence au sexe des salarié.e.s visée à l’article 454 et suivants du code pénal.

L’ITM a comme mission le contrôle de l’application de l’ensemble de la législation relative aux conditions de travail – dont le respect de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes – et à la protection des salariés ayant un contrat de travail. En 2018 l’ITM a mis en place un service d’accueil concernant la thématique de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.

Le rapport de l’Inspection du Travail et des Mines (ITM) pour l’année 2022 précise que l’ITM a été saisie par 8 dossiers en matière d’inégalités de salaire entre femmes et hommes mais ne fournit pas d’informations supplémentaires sur les suites données à ces dossiers. Les rapports plus anciens de l’ITM montrent dans ce contexte que le nombre de dossiers traités en matière d’inégalités salariales n’a guère évolué depuis le lancement du nouveau service pour se situer toujours entre 5 et 12 dossiers par an.


Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  1. Quelles sont les missions du service mis en place en 2018 concernant la thématique de l’égalité salariale et comment ont-elles évolué depuis 2018 ? Le service est-il également chargé du traitement des dossiers ouverts et repris dans les rapports annuels de l’ITM ?
  2. Comment la charge de travail du service (nombre de requêtes traitées) a-t-elle évolué depuis sa création ?
  3. Quelles suites ont-été données aux dossiers traités par l’ITM concernant les inégalités salariales entre femmes et hommes ? Quelles mesures ont été prononcées ? Dans combien de cas la situation a-t-elle été régularisée et dans combien de cas des amendes ont-été prononcées ?
  4. Dans combien de dossiers en matière d’inégalités salariales par lesquels l’ITM a été saisis le/la/les salarié.e.s ont-ils/elles saisi le tribunal ?
  5. De quelle manière l’ITM intervient-elle dans les cas cités sous 4) tout en sachant qu’il incombe aux salarié.e.s concerncées de soumettre au juge des éléments de fait susceptibles de caractériser une inégalité de rémunération ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

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