De Georges Mischo geet mam Hummer op d’Kollektivverträg lass.

Den Aarbechtsminister Georges Mischo huet anscheinend wëlles eise Sozialstaat auserneen ze huelen. Seng neisten Trouvaille: fir ee Kollektivvertrag auszehandelen, soll ee keng Gewerkschafte méi brauchen. Firwat? Ma, sou de Minister, well 56% vun de Personaldelegéierten an de Betriber net bei enger Gewerkschaft sinn. D’Patronat klappt sech natierlech elo an d’Hänn, well et ass vill méi flott Kollektivverträg ouni déi nerveg Gewerkschaften auszehandelen.

Et ass een oppent Geheimnis, datt vill Patrone wärend Sozialwalen am Betrib gär Drock ausübe fir ze verhënneren, datt eng Gewerkschaftslëscht zustane kënnt a sech kann duerchsetzen. Dat ass ee vun de Grënn firwat ëmmer méi sougenannten „onofhängeg“ Delegéierten an de Betriber sinn.  Gewerkschafte sinn organiséiert Strukture mat Erfarung a Knowhow, déi iwwert Mëttele verfüge fir d‘Salariéen an engem Betrib effikass ze schützen. Alles dat huet een „Onofhängegen“ net. Hie kann sech also just schwéier géint ee Patron duerchsetzen, deen an dësem Verhältnis um laangen Hiewel sëtzt. Een „Onofhängegen“ ass also de facto ofhängeg! Dofir ass et evident, datt d’Patronat dem Georges Mischo seng neiste Bauzegkeet gutt heescht.

Fir déi Lénk ass et evident, datt Salariée bei Kollektivvertragsverhandlungen op d’Hëllef vun de Gewerkschafte mat sektorieller an nationaler Representativitéit musse kënnen zeréckgräifen, esou wéi d’Gesetz et am Moment virgesäit. Sollt dës Dispositioun ewechfalen, géing d’Kollektivvertragswiesen zu Lëtzebuerg massiv Schued dovundroen.

CSV-DP-Regierung pusht zënter hirer Vereedegung iwwerall wou se et kann d’Patronatsagenda a si scheit net zeréck wann et drëms geet wichteg Acquisen äiskal ze zerschloen. déi Lénk verlaangt, dat den Aarbechtsminister dës degelass Propositioun erëm zeréckzitt. Et handelt sech hei ëm eng brutal Attack op d’Aarbechtsrecht, déi d’Aushandele vu gudde Kollektivverträg an Zukunft kéint verhënneren an awer och aktuell existéierend Kollektivverträg a Gefor brénge kéint. déi Lénk hunn dofir och gefrot datt de Minister an der nächster Aarbechtskommissioun zu dësem wichtege Sujet Ried an Äntwert steet.

Question parlementaire urgente relative à la demande pour un titre de séjour d’un artiste iranien

Monsieur le Président,

L’hebdomadaire « Land » du 4 octobre a rapporté le cas d’un artiste de nationalité iranienne dont la demande pour un titre de séjour en tant que travailleur indépendant a été refusée. Ainsi, l’artiste en question, qui habite au Luxembourg depuis de nombreuses années, serait sommé de quitter le pays avant le 6 octobre.

Selon cette même source, une commission consultative aurait estimé que les travaux de l’artiste n’apportent « pas de véritable plus-value en termes d’intérêts économiques pour le Luxembourg et ne servent pas réellement les intérêts du pays et ne peuvent pas être considérées comme une intégration dans le contexte économique national ou local ».

Pourtant, l’article 51 de la loi du 29 août 2008 portant sur la libre circulation des personnes et l’immigration spécifie que l’activité du demandeur doit notamment être appréciée « en termes d’intérêt social ou culturel ». Étant donné que l’artiste a bénéficié, dans le cadre de sa demande, du soutien de plusieurs institutions culturelles importantes du Luxembourg, dont Esch capitale culturelle, Rotondes, Neimënster ou la Kulturfabrik, cet avis négatif peut interpeller.

La commission consultative mentionnée plus haut, qui vérifie si les conditions prévues pour l’octroi d’un titre de séjour pour indépendants sont remplies, est constitué par deux représentants du ministère de l’Immigration et d’un représentant respectivement du ministère de l’Économie, du Ministère des Classes moyennes et du Ministère du Travail. Selon le Règlement grand-ducal qui en fixe la composition et le fonctionnement, la commission peut s’adjoindre en cas de besoin l’expertise de représentants d’autres ministères, dont celui de la Culture. Or, le ministre de la Culture, sollicité par la rédaction du « Land », aurait précisé ne pas avoir été saisi du dossier.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes :

1) N’êtes-vous pas d’avis que la commission consultative aurait dû s’adjoindre l’expertise d’un représentant du ministère de la Culture afin de pouvoir pleinement évaluer l’intérêt social ou culturel de l’activité du demandeur ?

2) Êtes-vous prêt à mettre en suspend votre décision tout en demandant à la commission consultative de réexaminer la demande en s’adjoignant cette fois-ci l’expertise d’un représentant du ministère de la Culture ?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum

Député

Question parlementaire sur la création de maisons de naissance.

Monsieur le Président,

L’accord de coalition 2023 – 2028 reprend l’idée d’étudier les bases légales pour la création de maisons de naissance et Madame la Ministre s’est en outre publiquement déclarée en faveur d’un cadre légal pour les maisons de naissance, en précisant vouloir attendre l’étude du Conseil scientifique sur le sujet. Le Conseil scientifique fut saisie de cette étude par l’ancienne Ministre de la Santé en janvier 2023.

En mars 2024, RTL a indiqué que « interrogé, le Conseil Scientifique indique qu’il se réunit seulement quatre à cinq fois par an et qu’il travaille toujours à cet avis. Sa publication n’est pas à attendre avant fin juin ».

Nous sommes en septembre 2024, presque deux années après que le Conseil fut chargé de cette mission, et malheureusement son avis manque toujours. Dès lors, je souhaiterais demander à Madame la Ministre si son équipe responsable demeure en contact avec le Conseil scientifique à propos de cette étude et si elle sait quand celle-ci sera publiée.

Je souhaiterais également savoir si le groupe de travail créé pour étudier la question par l’ancienne Ministre de la Santé (que celle-ci mentionne dans sa réponse à la question parlementaire n°7359 du 9 décembre 2022) existe toujours. Si c’est le cas, peut-on savoir combien de fois il s’est réuni depuis sa création et où en sont ses travaux ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi n’existe-t-il plus ?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum

Député

Question parlementaire sur le plan d’action national « Prostitution ».

Monsieur le Président,

Le Plan d’Action National « Prostitution » existe depuis 2016 ; il n’a connu depuis lors ni renouvellement ni bilan d’évaluation. Il n’est pas mentionné dans l’Accord de Coalition 2023 – 2028.

Je voudrais donc vous demander les informations suivantes :

Général

  • Le gouvernement actuel a-t-il l’intention de poursuivre le Plan d’Action National (PAN) Prostitution pendant la période législative actuelle ? Et si oui, comptez-vous y mettre de nouveaux accents, ou bien sera-t-il mis en œuvre de la même façon que le gouvernement précédent l’a fait ?
  • Le PAN Prostitution a-t-il été évalué en interne à un moment quelconque ces dernières années ? Si oui, quelles sont les conclusions de cette évaluation ?
  • Si le PAN Prostitution n’a pas encore été évalué, le sera-t-il dans un avenir proche ? Si oui, quand les résultats en seront-ils publiés ?
  • Le gouvernement actuel juge-t-il de façon générale que le Plan d’Action devrait être amélioré ou adapté ? Si oui, de quelles façons ? Si non, pourquoi pas ?
  • Le PAN Prostitution rend impossible pour des prostitué.e.s de sortir de l’illégalité pour pouvoir continuer à exercer leur métier de façon légale, la prostitution étant à l’heure actuelle tolérée sans pour autant être légale au Luxembourg. Le gouvernement actuel compte-t-il changer quelque chose à cette situation ?
  • Le Comité Prostitution s’est réuni avec Madame la Ministre de l’Egalité des genres début 2024 pour la première fois. Quelles leçons en tire-t-elle, comment évalue-t-elle la politique du gouvernement précédent à propos de la prostitution et quelle est l’approche qu’elle-même compte suivre à ce sujet pendant la période législative actuelle ?

Données

  • Y a-t-il des données quantitatives disponibles qui permettent de chiffrer le succès ou, le cas échéant, l’échec des cinq objectifs-clés listés à la page 7 du Plan d’Action ? Pourriez-vous les fournir ?
  • Dans la Stratégie EXIT du Plan d’Action, il est prévu que, dès qu’un.e ex-prostitué.e retrouve un travail en dehors de la prostitution, il ou elle peut continuer à louer le studio que lui a alloué l’Etat (à des prix inférieurs à ceux du marché). Combien de personnes ont bénéficié de cet arrangement depuis 2016, avec une ventilation si possible par année ?
  • A l’époque de la création du Plan d’Action, on avait relevé que très peu de prostitué.e.s étaient au courant de la possibilité d’avoir recours à l’assurance-maladie volontaire. Y a-t-il des chiffres (même approximatifs) sur combien y ont recours à l’heure actuelle ? S’il y a des données disponibles sur combien de prostitué.e.s ont pu y avoir recours au fil des années depuis 2016, pourriez-vous les fournir ?
  •  Il est écrit dans le PAN Prostitution :

Concernant le « streetwork » actuellement effectué par le service DropIn, les responsables vont renforcer leurs activités du Outdoor et Indoor Streetwork, donc auprès des prostitué(e)s dans les appartements et les autres lieux de prostitution. Le service va renforcer le « Streetwork » par quatre à six descentes sur le tapin jusqu’à une heure du matin, ainsi que le dimanche matin.

  • Combien de streetwork est effectué à l’heure actuelle par le service DropIn et combien en a-t-il effectué depuis 2016 ? S’il y a des données disponibles qui permettent de retracer l’évolution de ce service, pourriez-vous les fournir ?  
  • Parfois des prostitué.e.s qui se sont présenté.e.s à la stratégie Exit ont été refusé.e.s. Sur quels critères s’établit l’acceptation respectivement le refus du candidat ou de la candidate dans le cadre de la stratégie Exit ?

Justice

  • Combien de personnes ont été poursuivies en justice pour proxénétisme depuis 2016, avec une ventilation par année et une vue d’ensemble sur les types de jugements auxquels ont donné lieu ces actions en justice ?
  • Combien de ressources financières et humaines sont consacrées à l’intérieur de la police aux enquêtes visant à découvrir des réseaux de traite humaine et de proxénétisme ?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum Député

Dat knaschtegt Spill vun den Agencen.

Dat neit Gesetz iwwer de Bail à loyer ass säit dem 1. August 2024 a Kraaft, mee villen Immobilienagencen ass dat anscheinend sou laang wéi breet. Och wann dat Gesetz an eisen Aen net perfekt ass, sou bréngt et awer op engem wichtege Punkt eng Verbesserung: d’Frais d’agence mussen nämlech elo tëscht dem Proprietär an dem Locataire opgedeelt ginn. Wann een awer och nëmme kuerz duerch d’Annoncen um Locatiounsmaart liest, gesäit een datt vill Agencen dës nei Dispositioun einfach ignoréieren.

Am erstaunlechsten ass awer, datt d’Agence mol guer net probéieren hiert knaschtegt Spill ze verstoppen. Am Géigendeel: a villen Annoncë liest ee ganz einfach dat hei: « honoraires à charge du locataire » oder « frais d’intermédiation à charge du locataire », wéi wann et déi nei Legislatioun einfach net géing ginn. Aner Agencen, probéiere mat e bëssen Hokuspokus laanscht déi Legislatioun ze kommen andeems se de Locatairë Fraise fir den « état des lieux » verrechnen, déi normalerweis jo an deenen übleche Fraisen abegraff sinn.

Dës onverfruere Magouille vun den Agencë schéngen awer keen z’interesséieren. Hei gesäit een alt erëm, datt Locatairen hei am Land einfach keng staark Lobby hu fir se géint esou Abusen ze verdeedegen. Op der anerer Säit mussen d’Vermieter sech keng Suerge maachen, well dat neit Gesetz einfach net op si applizéiert gëtt. Dat ass an eisen Ae staarken Tubak an dofir hu mir eng parlamentaresch Fro[1] un de Logementsminister gestallt a verlaangen, datt hie géint dës kriminell Masch virgeet.

déi Lénk wëll och nach ee Mol drun erënneren, datt mir et waren, déi viru Joren op dëse Problem vun de Frais d’agence opmierksam gemaach hunn. Elo huet d’Regierung eng liicht Verbesserung ëmgesat, mee si gëtt ganz einfach net respektéiert. Mir fuerdere weiderhin, fir all Interpretatiounsschwieregkeeten aus dem Wee ze raumen, datt d’Fraise vun där Persoun solle bezuelt ginn, déi de Service vun der Agence ufreet. Dat ass a 99% vun de Fäll de Proprietär. Ausserdeem verlaange mir, datt dës Fraisen op ee Montant limitéiert ginn, dee maximal engem Loyer entsprécht. Wann d’Agencen sech an Zukunft net un déi nei Gesetzgebung halen, da muss een sech och iwwerleeën, wéi een se bestrofe kann.

[1] https://dei-lenk.lu/2024/09/09/question-parlementaire-sur-les-frais-dagence/


Les magouilles effrontées des agences immobilières.

La nouvelle loi sur le bail à loyer est en vigueur depuis le 1er août 2024, mais de nombreuses agences immobilières ont simplement choisi d’ignorer cette nouvelle législation. Même si cette loi n’est pas parfaite à nos yeux, elle apporte une amélioration sur un point important : les frais d’agence doivent désormais être répartis entre le propriétaire et le locataire. Cependant, si vous lisez brièvement les annonces sur le marché de la location, vous constaterez que de nombreuses agences s’en moquent royalement.

Le plus étonnant, c’est que les agences ne cherchent même pas à cacher leur sale jeu. Au contraire : dans de nombreuses annonces, on lit ceci : « honoraires à charge du locataire » ou « frais d’intermédiation à charge du locataire », comme si la nouvelle législation n’existait pas. D’autres agences tentent des tours de passe-passe et facturent aux locataires des frais d’état des lieux, qui devraient être inclus dans les tarifs habituels.

Pourtant, personne ne semble s’intéresser à ces magouilles effrontées des agences. Ici encore, nous constatons que les locataires de ce pays ne disposent pas d’un lobby puissant pour les défendre contre de tels abus. En revanche, les propriétaires n’ont pas à s’inquiéter car la nouvelle loi ne s’applique tout simplement pas à eux. C’est un peu fort le café à nos yeux et c’est pourquoi nous avons posé une question parlementaire[1] au ministre du Logement et lui demandons d’agir contre ces tricheries criminelles.

déi Lénk tient à rappeler une fois de plus que c’est nous qui avons attiré l’attention sur ce problème des frais d’agence il y a des années. Aujourd’hui, le gouvernement a apporté une légère amélioration, mais celle-ci n’est pas respectée. Nous continuons d’exiger, afin d’éviter toute difficulté d’interprétation, que les frais soient payés par la personne qui sollicite les services de l’agence. Dans 99% des cas, il s’agit du propriétaire. De plus, nous exigeons que ces frais soient limités à un montant qui correspond au maximum à un loyer. Si les agences ne respectent pas à l’avenir la nouvelle législation, il faudra également réfléchir à la manière de les punir.

[1] https://dei-lenk.lu/2024/09/09/question-parlementaire-sur-les-frais-dagence/

Den Aarbechtsminister wëll weider Flexibiliséierungen. Net mat eis!

Haut war den Aarbechtsminister Georges Mischo, no senger zéngméindeger Agewinnungsphas, fir d’éischt „Invité vun der Redaktioun“ bei RTL. A well hien esou laang Zäit hat fir sech vill Saachen auszedenken, huet hien och monter drop lass geschwat. De Congé collectif am Bausecteur misst een iwwerdenken an d’Sonndesaarbecht gëtt verlängert vu véier op aacht Stonnen. Well alles anescht wier jo net méi zäitgeméiss.

Komm mer fänke mol beim Congé collectif un : dem Georges Mischo säin dubiéisen Denkustouss kënnt genau no deenen éischte richteg waarmen Deeg. Bis zu 36 Grad Celsius hunn d’Thermometeren uechter d’Land ugewisen. Ideal Bedéngungen also fir nach eng Schëpp dropzeleeën um Chantier. Wann et net tragesch wier, misst ee bal driwwer laachen, datt de Georges Mischo sech quasi am selwechten Otemzuch bewosst gëtt, datt et seng Roll als Aarbechtsminister ass, gutt Conditioune fir d’Gesondheet an d’Sécherheet vun de Salariéen ze garantéieren.

Et ass sécher richteg, datt vill Chantieren dräi Wochen am Stëllstand sinn, mee Congé collectif gëtt och an der Educatioun oder bei der Justiz, ebe well et wichteg ass, datt een och mol zur Rou kënnt fir sech z’erhuelen. Bei ustrengender kierperlecher Aarbecht ass dat nach méi wichteg. Leider erkennt een hei och d’Linn vun der Frieden-Bettel Regierung, well d’Patronat aus dem Bausecteur – Leit vun deenen de Luc Frieden sech gär mol gutt opdësche léisst – freet scho méi laang nom Ofschafe vum Congé collectif.

„Mir wëssen, datt d’Conditiounen um Bau op allen Niveaue schlecht sinn. Et gi vill Aarbechtsaccidenter an d’Salairë sinn oft niddreg. Déi schwéier kierperlech Aarbecht mécht eng Paus an de waarme Summerwoche bal onëmgänglech. Elo proposéiert den Aarbechtsminister deene Salariéen de leschte klengen Acquis wechzehuelen. Mir fannen dat inakzeptabel“, reagéiert eis Co-Spriecherin Carole Thoma.

Fir d’Ausweidung vun der Sonndesaarbecht ze rechtfäerdegen, kënnt de Minister mam Argument vun der work-life-balance. Dat ass entweder naiv oder extrem culottéiert. Wou ass d’work-life-balance vun de Salariéen, déi Sonndes musse schaffen? Iergendwou an der Woch wou se net vun hirer Famill oder hire Frënn profitéiere kënnen? D‘Argument, datt déi Salariéen, déi dacks vu wäit kommen, da manner Zäit am Stau verléieren, ass un Dreistegkeet net z’iwwerbidden. D’Leit komme vu wäit well se sech keng Wunneng bei hirer Schaff leeschte kënnen, well se net genuch verdéngen. Amplaz datt se wéi elo aktuell sollen hiren hallwe Sonndeg fir d’Aarbecht afferen, soll an Zukunft dann dee ganzen Dag drop goen. Eng zäitgeméiss Politik, déi den Defie vum 21. Joerhonnert gerecht gëtt, besteet doran d’Leit uerdentlech ze bezuelen, net doranner hir Aarbechtszäit ze flexibiliséiere fir dass déi Privilegiéiert och Sonndes kënnen dem Konsum frönen. Jo, och d’Sonndesaarbecht wäert haaptsächlech, déi Salariéen treffen, déi souwisou schonn ënner extrem flexibelen Horaire schaffen (Commerce, Horeca) an och net am meeschte verdéngen. Fräi nom Motto: mat deene kann een et jo maachen.


Le ministre du Travail veut plus de flexibilité. Sans nous!

Aujourd’hui, le ministre du Travail Georges Mischo, après sa phase d’acclimatation de dix mois, a été pour la première fois l’ »invité de la rédaction » de RTL. Et comme il avait beaucoup de temps pour penser à beaucoup de choses, il s’est montré volubile. Les congés collectifs dans le secteur de la construction devraient être reconsidérés et le travail du dimanche sera étendu de quatre à huit heures. Parce que tout le reste ne serait plus à jour.

Commençons par les congés collectifs : la réflexion douteuse de Georges Mischo survient juste après les premiers jours très chauds. Le mercure a grimpé jusqu’à 36 degrés Celsius. Des conditions idéales pour redoubler d’efforts sur le chantier. Si ce n’était pas tragique, il faudrait presque rire du fait que Georges Mischo prend conscience dans le même souffle que c’est son rôle en tant que ministre du Travail de garantir de bonnes conditions de santé et de sécurité aux salariés.

Il est certes vrai que de nombreux chantiers sont à l’arrêt pendant trois semaines, mais des congés collectifs existent également dans l’éducation ou dans le système judiciaire, car il est important de se reposer pour récupérer. Ceci est encore plus important dans le cas d’un travail physique intense. Malheureusement, on peut aussi reconnaître ici la ligne du gouvernement Frieden-Bettel, car les employeurs du secteur de la construction – aux invitations desquels Luc Frieden répond toujours avec empressement – demandent depuis longtemps la suppression des congés collectifs.

« Nous savons que les conditions de travail dans la construction sont mauvaises à tous les niveaux. Les accidents du travail sont nombreux et les salaires sont souvent bas. Le dur travail physique rend presque inévitable une pause pendant les chaudes semaines d’été. Maintenant, le ministre du Travail propose de retirer à ces salariés le dernier petit acquis. Nous trouvons cela inacceptable », répond notre co-porte-parole Carole Thoma.  

Pour justifier l’expansion du travail dominical, le ministre avance l’argument de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. C’est soit naïf, soit extrêmement culotté. Où est l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des salariés qui doivent travailler le dimanche ? Coincé en milieu de semaine, lorsqu’on ne peut profiter ni de sa famille ni de ses amis ? L’argument selon lequel les salariés qui viennent de loin perdent alors moins de temps dans les embouteillages est insolent. Les gens viennent de loin parce qu’ils n’ont pas les moyens de se loger à proximité de leur travail, parce qu’ils sont mal rémunérés. Au lieu de devoir sacrifier la moitié de leur dimanche au travail comme c’est le cas aujourd’hui, ils devront désormais y consacrer toute la journée. Une politique qui répond aux défis du XXIe siècle consistent à payer les gens décemment, et non en une flexibilisation des horaires de travail pour que les privilégiés puissent s’adonner à la consommation même le dimanche. Oui, le travail dominical concernera principalement les salariés qui travaillent déjà selon des horaires extrêmement flexibles (commerce, horeca) et qui ne sont pas bien rémunérés. Ce sont ceux-là même qui ont du mal à se défendre.

Question parlementaire urgente relative aux activités internationales de Caritas Luxembourg

Suite à un acte de détournement de fonds, Caritas Luxembourg est actuellement confronté à de graves difficultés financières. Dans ce contexte, le gouvernement a fait savoir qu’il entend arrêter tout soutien financier public à Caritas Luxembourg, tout en faisant en sorte que les activités d’intérêt public assurées au Luxembourg par la même structure soient maintenues.

Par contre, le gouvernement ne s’est pas prononcé sur une éventuelle continuation des activités internationales de Caritas Luxembourg, c’est-à-dire des programmes de coopération et d’aide humanitaire que l’association soutient dans 11 pays (Bangladesh, Kosovo, Laos, Mali, Soudan du Sud, Syrie, Turquie, Burkina Faso, Niger, Ukraine et Moldavie).

Étant donné qu’un arrêt soudain de ces projets risque de porter de graves préjudices à des milliers de personnes qui dépendent directement de ce soutien, je voudrais poser les questions urgentes suivante à Monsieur le ministre:

Êtes-vous à la recherche de solutions pour assurer une continuation des projets et programmes internationaux de Caritas Luxembourg dans l’intérêt des bénéficiaires finaux? Dans l’affirmative, quelles solutions sont actuellement envisagées? Dans la négative, pouvez-vous m’expliquer vos motivations?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum                                                                             Député                       

Question parlementaire concernant le droit à l’erreur des administré.es.

Monsieur le Président,

Dans sa présentation à la Chambre des Députés de son rapport pour l’année 2023, l’Ombudsman actuel, Claudia Monti, a évoqué la notion du droit à l’erreur de l’administré. Cette notion est appliquée entre autres en France et en Belgique et signifie que lorsqu’un.e administré.e commet une erreur de bonne foi en ayant affaire à une administration publique, il lui est permis de régulariser sa situation sans risquer de sanction de la part de cette administration (il est à noter que les législations des pays respectifs prévoient avec précision les cas où ce principe vaut et ceux où il ne vaut pas). Le droit à l’erreur de l’administré.e n’existe actuellement pas au Luxembourg; suivant le jugement de l’Ombudsman, un tel principe serait néanmoins une avancée certaine dans le droit administratif de notre pays.

Dès lors, le gouvernement envisage-t-il d’introduire un tel principe pour les communications des administrés avec les administrations publiques ? Dans l’affirmative, comment, pour quelles raisons et dans quel délai approximatif ? Dans la négative, pourquoi pas ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Frontalugrëff op d’Rechter vun den Aarbechter an Aarbechterinnen.

Frontalugrëffer géint d’Kollektivvertragswiesen an den ëffentleche Penisounssystem op där enger Säit, an op där anerer Rekordbeneficer fir d’Banken duerch onnéideg Zënsen déi Stéit schwéier belaaschten. Esou gesäit d’Situatioun den 1. Mee 2024 zu Lëtzebuerg aus

Nodeems den Aarbechtsminister Georges Mischo bei Ampacet einfach nogekuckt huet wéi d’Patronen de Kollektivvertrag duerch den Dreck geschleeft hunn, si mir gespaant wat en elo ënnerhëlt fir ze verhënneren, datt bei Tarkett ee Plan de maintien dans l’emploi duerch massiv Entloossungen ersat gëtt, wéi d’Direktioun dat annoncéiert huet. Et ass awer elo scho kloer, datt d’Patronen uechter d’Land dem Georges Mischo säi Silence am Dossier Ampacet als Zoustëmmung zu engem coordinéierten Ugrëff op d’Aarbechtsrecht wouergeholl hunn. Et kommen also haart Zäiten op d’Aarbechter an d’Aarbechterinnen zou.

Gläichzäiteg schwieft nach ëmmer d’Damoklesschwert vun enger Reform vum ëffenlteche Pensiounssystem iwwert eise Käpp. Déi puer Saachen déi mir bis elo zu dem Thema gewuer goufen, maachen eis vill Suergen. D’Altersofsécherung vun de Leit soll zu engem Finanzproduit ginn, deen de Schwankunge vun de Boursen ënnerläit. No der Finanz- a Wirtschaftskris vun 2008, hunn an Amerika honnertdausende Leit, déi privat Altersofsécherungen ofgeschloss haten, hir Erspuernesser verluer an hunn erëm misse schaffe goen. Mee d’Regierung bleift dogmatesch an hält sech un dat neoliberaalt Denkmuster amplaz seriö no Alternativen ze siche fir de Pensiounssystem nohalteg ze finanzéieren.

No laange Verhandlungen huet d’EU elo eng komplett verwässert Direktiv iwwer d’Plattformaarbecht ugeholl, déi den Aarbechter an Aarbechterinne kee Schutz gëtt. déi Lénk hate gewarnt, datt dat géing geschéien an dofir hu mir och am Mee 2022 eng eege Gesetzespropos deposéiert fir d’Plattformaarbechter an -aarbechterinne virun der Ausbeutung ze schützen. Och an deem Dossier gëtt den Aarbechtsminister Georges Mischo kee Liewenszeechen, an dat obwuel Uber schonn ufänkt zu Lëtzebuerg no Leit ze sichen. Dobäi ass gewosst, datt dës grouss Plattformen haaptsächlech Leit unzéien, déi soss keng Méiglechkeet hunn um Aarbechtsmaart Fouss ze faassen. Hei riskéieren also, déi déi et elo schonn am schwéiersten hunn, an der Grozon vum Aarbechtsrecht ze verschwannen.

A wärend d’Aarbechterinnen an d’Aarbechter reegelrecht kujenéiert ginn, maachen d’Banke Rekordbeneficer duerch déi ze héich Zënsen, déi d’Leit säit laange Méint musse bezuelen. An anere Länner setzen d’Banken hir Zënsen erëm erof an d’Leit kënnen opotmen, zu Lëtzebuerg ginn d’Leit erbaarmungslos ausgepresst an eis Regierung kuckt no. De Luc Frieden hat ugekënnegt selwer bei de Banke virstelleg ze ginn, mee dat huet de „cher Luc“, wéi e vu sengen ale Copainen bei der ABBL genannt gëtt, awer ni gemaach.

Dëse 1. Mee musse mir eis mobiliséieren fir ee staarkt Zeechen ze setzen, fir kloer ze maachen, datt Acquise verdeedegt an nei Rechter agefuerdert ginn. Dës Regierung muss elo an hirem antisozialen Äiffer gebremst ginn.


Attaque frontale contre les droits des travailleurs.

D’une part, des attaques frontales contre les conventions collectives et le système de retraite public et, d’autre part, des bénéfices records pour les banques grâce à des intérêts inutiles qui pèsent lourdement sur les ménages. Voici à quoi ressemble la situation au 1er mai 2024 au Luxembourg.

Après que le ministre du Travail Georges Mischo s’est contenté d’être un observateur passif lorsque les directeurs d’Ampacet ont traîné la convention collective dans la boue, on se demande ce qu’il va faire maintenant pour empêcher la direction de Tarkett de remplacer un plan de maintien dans l’emploi par des licenciements massifs. Quoi qu’il en soit, il est désormais clair que les employeurs ont interprété le silence de Georges Mischo dans l’affaire Ampacet comme un consentement tacite à une attaque coordonnée contre le droit du travail. Des temps difficiles s’annoncent pour les travailleurs.

Dans le même temps, l’épée de Damoclès d’une réforme du système public de retraite plane toujours au-dessus de nos têtes. Le peu de choses que nous avons appris jusqu’à présent nous inquiètent beaucoup. Les retraites doivent devenir un produit financier soumis aux fluctuations des marchés boursiers. Or, après la crise financière et économique de 2008, des centaines de milliers de personnes aux États-Unis qui avaient souscrit à une assurance retraite privée ont perdu leurs économies et ont dû retourner travailler. Mais le gouvernement est incapable de remettre en cause le dogme et adhère à la pensée néolibérale au lieu de chercher sérieusement des alternatives pour financer durablement le système de retraite.

Après de longues négociations, l’UE a adopté une directive totalement édulcorée sur le travail de plateforme, qui n’offre aucune protection aux travailleurs et travailleuses. déi Lénk  avait prévenu que cela se produirait et c’est pourquoi nous avons soumis notre propre projet de loi en mai 2022 pour protéger les travailleurs et travailleuses des plateformes contre l’exploitation. Dans ce dossier épineux, le ministre du Travail Georges Mischo brille par son absence, et ce malgré le fait qu’Uber commence déjà à rechercher des personnes au Luxembourg. On sait que ces grandes plateformes attirent principalement des personnes qui n’auraient autrement aucune possibilité de prendre pied sur le marché du travail. Ceux et celles donc qui ont déjà le plus de difficultés risquent de disparaître dans cette zone grise du droit du travail. Et tandis que les travailleuses et les travailleurs encaissent les coups, les banques réalisent des bénéfices records grâce aux taux d’intérêt trop élevés que nous payons depuis de nombreux mois. Dans d’autres pays, les banques baissent à nouveau leurs taux d’intérêt et les gens peuvent respirer, au Luxembourg ils sont impitoyablement saignés et le gouvernement ne réagit pas. Luc Frieden a annoncé qu’il se présenterait lui-même aux banques, mais ce « cher Luc », comme l’appellent ses vieux copains de l’ABBL, ne l’a jamais fait. Ce 1er mai, nous devons nous mobiliser pour lancer un signal fort, pour faire comprendre que les acquis seront défendus et que de nouveaux droits seront revendiqués. Ce gouvernement doit maintenant être freiné dans son zèle antisocial.

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