Question parlementaire relative à la situation à Jénine

Monsieur le Président,

L’urgence de la question s’explique par la situation tendue et dangereuse dans le camp de réfugiés de Jénine en Palestine occupée, camp qui accueille le projet Not To Forget de soutien psychosocial aux enfants de Jénine de l’ONG CPJPO cofinancé par le MAE. L’urgence s’explique aussi par la nécessité d’éviter une escalade de violence et des morts encore plus nombreuses. Dans un mois, il sera trop tard.

Le camp des réfugiés de Jénine est depuis longtemps la proie d’incursions régulières de l’armée israélienne. Mais, à la suite de l’attentat à Tel Aviv du 7 avril, l’armée israélienne est allée plus loin en encerclant la ville et le camp en guise de punition collective.

La ville de Jénine et le camp de réfugiés en particulier sont des lieux où souffrance, tristesse, traumatismes, pauvreté et désillusions s’accumulent depuis des décennies. Les jeunes ont peu de perspectives. Aujourd’hui, l’encerclement de la ville et du camp constitue une couche de violence structurelle supplémentaire, rajoutant encore plus de souffrance inutile. Et surtout, l’encerclement de la ville constitue une punition collective totalement illégale selon le droit international et qui constitue un crime de guerre.

A cela s’ajoute que cette façon de procéder de l’armée israélienne est contreproductive parce que le cycle de haine est continuellement entretenu et que le conflit se voit ainsi perpétué sans espoir de solution.

Monsieur le Ministre n’est pas sans connaître ces violences structurelles. Elles sont profondément politiques.

Par conséquent, j’aimerais poser les questions suivantes au Ministre :

  • Quels pas est-ce que vous allez entreprendre vis-à-vis du gouvernement israélien pour protester contre cette punition collective ?
  • Est-ce que vous allez condamner ces actes comme crimes de guerre ?
  • Est-ce que vous allez envisager de convoquer l’ambassadeur israélien pour lui faire part de vos protestations ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Cliquez ici pour lire la réponse du ministre.

Question parlementaire relative à l’aide luxembourgeoise à l’Ukraine

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le Premier ministre.

Le 8 mars 2022, le Président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky a publié un message sur les réseaux sociaux faisant état d’un entretien téléphonique avec Monsieur le Premier ministre. Il y explique notamment avoir remercié Monsieur le Premier ministre pour une aide à hauteur de 250 millions d’euros (“Thanked for €250 million in aid, leadership in sanctions policy, support for Ukrainian refugees.“).

Selon nos informations, obtenus par l’intermédiaire de Monsieur le ministre de la Défense, les contributions à l’Ukraine gérées par le Ministère de la Défense seraient estimées à environ 11 millions d’euros.

Ainsi, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Premier ministre:

1) Est-ce que Monsieur le Premier ministre a bien évoqué une aide du Luxembourg à l’Ukraine à hauteur de 250 millions d’euros dans son entretien téléphonique avec le Président ukrainien ?

2) Pouvez-vous me donner la ventilation détaillée du montant d’aide du Luxembourg déjà fourni ou promi à l’Ukraine depuis le début des hostilités ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Députée

Question parlementaire urgente relative aux personnes fuyant le conflit armé en Ukraine

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 81 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser une question parlementaire urgente à Monsieur le Ministre de l’Immigration et de l’Asile.

Les dernières données de l’UNHCR estime déjà au 5ème jour du conflit armé en Ukraine à plus de 500.000 le nombre de personnes qui ont fui le conflit vers les pays voisins. L’ONU estime à 4 millions le nombre d’Ukrainien.ne.s qui pourraient chercher à se réfugier au sein de l’UE.

La France veut proposer l’activation de la directive 2001/55/CE qui porte sur la protection temporaire et qui jusqu’à aujourd’hui n’a encore jamais été déclenchée. Elle prévoit un dispositif de protection et de répartition en cas d’afflux massif de personnes déplacées.

1) Comment le Luxembourg va-t-il se positionner sur cette question lors du Conseil des ministres européens de l’Intérieur et de la Justice ce jeudi 03 mars ?

La directive se réfère aux « personnes déplacées », c’est-à-dire « les ressortissants de pays tiers ou apatrides qui ont dû quitter leur pays ou région d’origine ou ont été évacués ». La question des personnes dont la région d’origine n’est pas l’Ukraine mais qui fuiraient aussi le conflit n’est pas claire.

2) Comment le Luxembourg se positionne-t-il sur l’accueil de ces personnes qui ne sont pas de nationalité ukrainienne, fuyant également vers les frontières de l’UE? La question d’un élargissement de la définition est-elle prévue?

Nous savons que déjà maintenant les structures d’accueil au Luxembourg sont saturées du fait de l’impossibilité pour les bénéficiaires d’une protection internationale d’accéder au marché du logement

3) En termes d’accueil des demandeurs de protections qui fuient la guerre qui sévit en Ukraine, quelles mesures le gouvernement entend-il prendre ? Combien de ressortissants ukrainiens le Luxembourg s’engagera-t-il à accueillir au niveau européen?

L’Ukraine est sur la liste des pays sûrs (Règlement grand-ducal du 21 décembre 2007 fixant une liste de pays d’origine sûrs au sens de la loi modifiée du 5 mai 2006 relative au droit d’asile et à des formes complémentaires de protection).

4)  Est-il question de retirer l’Ukraine de la liste des pays sûrs?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Députée


Question parlementaire relative au traité sur la charte de l’énergie (TCE)

Monsieur le Président,

Le traité sur la charte de l’énergie (TCE) est un accord d’investissement international dans le secteur de l’énergie. Signé en 1994, il fait aujourd’hui l’objet de nombreuses critiques. Des pourparlers internationaux sont par ailleurs engagés depuis un certain temps avec l’objectif d’une refonte ou d’une modernisation du traité.

Partant, je voudrais poser le questions suivantes à Monsieur le ministre:

1) Quel est l’état actuel des discussions et négociations sur l’avenir du TCE? Quels sont les principaux scénarios envisagés et envisageables ? Pouvez-vous me détailler la position du Luxembourg dans ces pourparlers ?

2) Pouvez-vous me renseigner sur le calendrier des négociations ? Pouvez-vous confirmer que l’UE s’est fixé comme objectif de trouver un accord avant l’été 2022 ?

3) Quelle est la position du Luxembourg par rapport à la proposition récente du secrétariat TCE qui vise à introduire plus de flexibilités dans le traité ? Est-ce que cette proposition est compatible avec l’objectif de l’UE d’une réduction des gazes à effet de serre de 55% jusqu’en 2030 ?

4) Est-ce que la proposition récente du secrétariat TCE nécessite l’unanimité parmi les pays membres au TCE ? Est-ce que des scénarios sont envisageables qui ne nécessitent pas l’unanimité parmi les membres au TCE, voir qui aboutiraient à une application différenciée à l’intérieur de l’UE ?

5) Est-ce qu’un éventuel changement du traité nécessite l’accord du parlement luxembourgeois ?

6) Est-ce que le Luxembourg soutient un élargissement de la protection des investissements sur de nouveaux secteurs, tels que la production d’énergie à base d’hydrogène ou de biomasse ?

Avec mes salutations respectueuses,

Myriam Cecchetti

Député

Operation Sirli: Circulez, il n’y a rien à voir!

LU D’Operatioun Sirli, un där eng lëtzebuergesch Aviatiounsfirma zesumme mam franzéische Geheimdéngscht deelgeholl huet, war vun der ägyptescher Arméi organiséiert an och an hirer Kommandostruktur agebett. Et war bei all Fluch e Liaison-Offizéier vun der ägyptescher Arméi u Bord dee stänneg a Kontakt war mat der ägyptescher Loftwaff. Dat als zivil Missioun am Kampf géint Drogekriminalitéit duerzestellen, wéi den Ausseminister Jean Assselborn dat mécht, ass nawell ee staarkt Stéck. Zemools wann ee bedenkt, datt déi sougenannten « Drogendealer » ouni Prozess mat Loft-Buedem-Rakéite liquidéiert goufen. Dat waren aussergeriichtlech Hirichtungen, an dat eis Regierung dat toleréiert, ass en handfeste Skandal.

Der Nathalie Oberweis hir Fro an dem Minister seng Antwert fannt Dir hei.


FR L’Opération Sirli, à laquelle une société privée luxembourgeoise a participé en collaboration avec les services secrets français, a été organisée et supervisée par l’armée égyptienne. Lors de chaque vol un agent de liaison de l’armée égyptienne était présent à bord pour faire la liaison avec l’armée de l’air égyptienne. Dire qu’il s’agissait d’une mission civile dans la lutte contre le trafic de drogues, comme le fait le ministre Asselborn, c’est un peu fort de café. Surtout si l’on considère que les soi-disant “traficants” ont été éliminés sans procès par des missiles air-sol. Il s’agissait tout simplement d’exécutions extra-judiciaires et il est scandaleux que notre gouvernement tolère de telles pratiques.

Vous trouverez la question de Nathalie Oberweis et la réponse du ministre ici.

Question parlementaire concernant la réglementation des activités des sociétés luxembourgeoises dans le domaine militaire

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés je souhaite poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères.

Dans une question parlementaire récente (N°5272), j’ai interpellé Monsieur le ministre au sujet de la collaboration d’une entreprise privée luxembourgeoise avec la Direction du Renseignement Militaire français (DRM) dans le cadre d’une opération militaire en Égypte (opération Sirli). Selon des documents fuités de la DRM, les vols de reconnaissance à laquelle cette entreprise luxembourgeoise a participé, auraient directement mené à des bombardements de nombreux civils par l’armée de l’air égyptienne, c’est-à-dire à des exécutions extrajudiciaires.

Dans sa réponse, Monsieur le ministre a affirmé que ni le Ministère des Affaires étrangères, ni un autre service luxembourgeois étaient au courant de l’opération Sirli et que le Luxembourg n’a pas pris connaissance du contrat entre la DRM et ladite société. Il a également affirmé que le gouvernement ne considère pas que cette collaboration puisse tomber sous le champ d’application de la loi du 27 juin 2018 relative au contrôle des exportations.

Cette réponse laisse à penser qu’actuellement, la collaboration d’une société luxembourgeoise avec un service de renseignement étranger ou encore la participation d’une société luxembourgeoise à des opérations militaires à l’étranger ne sont que très peu réglementées. Pourtant, il s’agit d’un domaine hautement sensible qui touche aux fonctions régaliennes de l’Etat.

Rappellons dans ce contexte que le Document de Montreux[1], soutenu par le Luxembourg depuis 2013, recommande que « les États d’origine devraient évaluer si leur cadre juridique national – qu’il soit central ou fédéral – est suffisamment propice au respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme pertinents par les EMSP [entreprises militaires et de sécurité privées] et par les membres de leur personnel, ou si, étant donné la taille et la nature de l’industrie nationale des entreprises militaires et de sécurité privées, il serait souhaitable d’adopter des mesures additionnelles pour encourager ce respect et pour réglementer les activités des EMSP ». S’il ne s’agit pas d’un instrument juridiquement contraignant, le Document de Montreux énumère néanmoins une série de bonnes pratiques en la matière.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Est-ce que Monsieur le ministre peut confirmer qu’une société privée luxembourgeoise peut entamer une collaboration avec un service de renseignement étranger sans être légalement obligé d’en informer les autorités luxembourgeoises, respectivement de demander une autorisation pour de telles pratiques aux autorités ?

2) Est-ce que Monsieur le ministre peut confirmer qu’une société privée luxembourgeoise peut effectuer des opérations militaires dans un pays tiers sans être obligée légalement d’en informer les autorités luxembourgeoises, respectivement de demander une autorisation pour de telles opérations aux autorités ?

3) Monsieur le ministre ne juge-t-il pas nécessaire de réglementer davantage les activités dans le domaine militaire des sociétés luxembourgeoises ou pour le moins d’évaluer le cadre juridique national en la matière ?

4) Dans l’affirmative de la question 3, pouvez-vous me détailler quelles démarches vous préconisez ?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis


[1] Document de Montreux sur les obligations juridiques pertinentes et les bonnes pratiques pour les États en ce qui concerne les opérations des entreprises militaires et de sécurité privées pendant les conflits armés.

Frontières européennes : Solidarité au lieu de militarisation !

Le 1 décembre 2021, le collège des commissaires de la Commission Européenne prévoit d’adopter une proposition permettant à la Pologne, la Lituanie et l’Estonie de suspendre pour 6 mois une partie des droits de demandeurs d’asile et des migrant.e.s prévus par la législation européenne. Cette proposition permettrait entre autre la détention de réfugié.e.s dans des « asylum processing centers » sur la frontière biélorusse pour une durée allant jusqu’à 16 semaines[1]. déi Lénk condamne cette attaque contre le droit d’asile et cette fortification des frontières et réclame que le gouvernement et le commissaire luxembourgeois s’y opposent au plus fort!

Une trentaine de personnes se sont noyées en tentant la traversée de Calais vers l’Angleterre le mercredi, 24 novembre. En même temps, des milliers de personnes sont bloquées dans la forêt entre la Pologne et la Biélorussie, où l’hypothermie a déjà réclamé une première victime. En Lybie, comme l’a souligné la communauté érythréenne lors d’une manifestation organisée en ville le 13 novembre, la détention, la maltraitance et le meurtre des réfugié.e.s  par les pouvoirs sur place continuent, alors que l’Union Européenne coopère avec les mêmes pouvoirs pour empêcher la migration vers l’Europe.

Human Rights Watch (HRW) documente depuis des années des abus systématiques contre des migrant.e.s et demandeurs d’asile en Lybie par des gardiens de prison, des groupements armés liés aux autorités libyennes, des trafiquants … Début octobre, les autorités libyennes ont envahi des camps de réfugié.e.s. Il y a eu des morts et des blessés. A Tripoli, des milliers de personnes sont sans abri ni ressources depuis les opérations de la police et la démolition de leurs habitations. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) demande au gouvernement libyen de présenter une solution respectant les droits humains des réfugié.e.s. D’après HRW, l’Union Européenne se fait complice en supportant les autorités libyennes. 

Aux frontières entre l’UE et la Biélorussie, comme en méditerranée, le refoulement illégal de demandeurs d’asile est toléré et le président du Conseil Européen Charles Michel, poussé par des États membres, envisage même de financer la construction d’un mur de séparation. Au lieu d’aider les personnes écrasées entre les forces armées polonaises et biélorusses, un discours de guerre hybride est entamé, qui présente les réfugié.e.s comme armes et menaces pour la stabilité de l’UE. Soutenus par le secrétaire de l’OTAN, plusieurs dirigeants européens considèrent déjà l’invocation de l’Article 4 de l’Alliance. 

Entretemps, la France se défend d’être prise en « otage de la politique intérieure anglaise » et appelle Londres à durcir les conditions de vie de migrant.e.s (p.ex. en rendant plus difficile l’accès au travail des migrant.e.s illégales) afin de démotiver les déplacements vers le Royaume-Uni. Tout en dénonçant de leur part le refoulement de refugié.e.s par les garde-côtes anglais…

Il est intolérable que des réfugié.e.s soient réduit.e.s à des risques de sécurité en tout mépris de leur humanité ainsi que des causes et périls des migrations. déi Lénk s’oppose à toute ramollissement du droit d’asile en Europe et à une militarisation du Code Frontières Schengen. L’UE doit s’engager à garantir le respect des droits humains à ses frontières, y inclus l’interdiction de refoulement et le droit de poser une demande d’asile ! déi Lénk appelle aussi à une évacuation des réfugié.e.s des camps de rétention des deux côtés de la frontière européenne (Lybie, Grèce, Pologne, France …) et leur relocalisation dans des hébergements dignes et adaptés à l’hiver, ainsi qu’aux demandes sanitaires de la pandémie. déi Lénk s’oppose à toute construction de centres de détention pour emprisonner des demandeurs d’asile ! déi Lénk est solidaire avec les réfugié.e.s, et avec ceux qui les soutiennent, tel Sarah Mardini, Seán Binder, Nassos Karakitos et 21 autres poursuivies par l’État grec pour leur engagement. Contre la militarisation de la migration et la criminalisation de l’aide aux réfugié.e.s, déi Lénk rappelle l’obligation de toutes et tous de reconnaitre les crises humanitaires à nos frontières et d’y remédier. L’UE et le gouvernement luxembourgeois doivent s’engager à résoudre ces crises au plus vite et offrir un accueil à celles et ceux qui demandent notre aide.


[1] https://www.politico.eu/newsletter/brussels-playbook/fortress-europe-weakens-asylum-rights-holding-out-for-a-hera-statues-of-limitation/

COP26 gescheitert

Der Kampf gegen den Klimawandel braucht einen Systemwandel

1,5 Grad Soll/ 2,4 Grad Können: das ist die Diskrepanz zwischen dem was dem Planeten laut Wissenschaft höchstens an Erderwärmung zugemutet werden darf, und dem worauf die Führenden der kapitalistischen Staatengemeinschaft aktuell bereit sind sich zu begrenzen. déi Lénk verurteilen diese Unfähigkeit von Politik und Wirtschaft sich der Zukunft des Planeten zu widmen statt dem eigenen Reichtum auf das Schärfste! In Glasgow beweist sich abermals, dass der Kampf gegen den Klimawandel nicht Verteter*innen nationalistischer und großkapitalistischer Interessen überlassen werden darf, sondern von der Zivilgesellschaft eingefordert, überwacht und umgesetzt werden muss. Die Zukunft muss ökologisch gerecht und sozial nachhaltig gestaltet werden, und um dies zu erreichen muss die internationale Solidarität das Primat vor Gewinnstreben und Bruttoinlandsprodukten erhalten. Der Kampf gegen den Klimawandel braucht einen Systemwandel.

Die COP26 weckte weltweit Hoffnungen, obwohl die britischen Konferenzveranstalter die Weltklimakonferenz von Beginn an auf Minimalziele ausrichteten. Um „Cash, Coal, Cars & Trees“ sollte es gehen, aber selbst dies konnte man nicht umsetzen.

  • „Cash“ gab es keinen. Die reichen Länder des globalen Nordens ließen sich nicht dazu bewegen, der bereits im Jahr 2009 eingegangenen Verpflichtung nachzukommen, ab 2020 100 Milliarden USD jährlich an den Süden zu überweisen um diesen beim „grünen“ Umbau der Wirtschaft und der Bewältigung der bereits einsetzenden Folgen des Klimawandels zu unterstützen.
  • „Coal“ soll in Zukunft zwar weniger genutzt werden, doch das bereits verkündete Ende der Kohlenutzung bis 2030 musste ebenso verschoben werden, wie das Ende der Subventionierung fossiler Energie.
  • „Cars“ sollten ab 2035 nicht mehr mit Verbrennungsmotoren hergestellt werden. Leider verpflichteten sich aber nur 24 Länder dazu dies ab 2040 zu tun, darunter aber nicht China, Deutschland, die USA oder andere große Akteure der Automobilwirtschaft.
  • „Trees“ und das Versprechen ab 2030 mehr Bäume zu pflanzen als zu fällen, mögen gemeinsam mit der Verpflichtung zur Reduzierung des Methangasausstoßes ein Lichtblick der COP26 sein. Aber mangels beschlossener konkreter Maßnahmen darf man hier wie bei anderen Entscheidungen der COP-Konferenzen an der fristgerechten Umsetzung zweifeln, die zudem viel zu spät angesetzt ist und eigentlich schon 2022 nötig wäre.

Während kleine Inselstaaten langsam im Meer versinken und mehr und mehr klimabezogene humanitäre Katastrophen schon die ersten Kapitel der globalen Klimakrise schreiben, wird der notwendige Systemwandel von seinen Profiteuren weiterhin in die Zukunft verzögert. Dass dies ab sofort jährlich geprüft werden soll, täuscht niemanden. Die Weltklimakonferenz von Glasgow hat abermals bewiesen, dass Klimaaktion von unten kommen muss, und dass sie hier und heute kommen muss. Dem sehen sich déi Lénk verpflichtet und rufen zu mehr Teilhabe, mehr Dringlichkeit und mehr Ernsthaftigkeit in der nationalen und internationalen Klimapolitik auf.

déi Lénk s’oppose aux missions militaires au Mozambique et en Irak.

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce matin à Luxembourg, déi Lénk a marqué son
opposition stricte à la participation de l’armée luxembourgeoise à des missions militaires au
Mozambique et en Iraq.

Lundi, le ministre de la Défense avait informé la Chambre des Députés de sa volonté de joindre le
Luxembourg à des missions militaires au Mozambique et en Iraq. Il s’agit à chaque fois de missions
non-combattantes qui se déroulent sous l’égide de l’Union européenne et de l’OTAN respectivement
et qui sont prévues pour une durée de deux ans.

Pour déi Lénk, le fait qu’il s’agisse de missions non-combattantes avec un nombre de soldats limité
n’est pas un argument suffisant pour approuver ces missions. En envoyant des contingents de
l’armée dans ces pays, le Luxembourg devient partie prenante dans ces conflits. La députée déi Lénk
Nathalie Oberweis, qui était seule à voter contre les deux missions en commission parlementaire, a
résumé son point de vue : « La volonté de vouloir intervenir militairement dans des conflits sur
d’autres continents et d’y vouloir exporter nos valeurs a maintes fois échoué. Mais il semble que nous
n’en tirons aucune leçon. De tels conflits ne se résoudront pas de façon militaire, mais uniquement
par le dialogue et la coopération. »

L’intervention au Mozambique est particulièrement contestable selon les représentants de déi Lénk.
L’ancien député Marc Baum a expliqué : « Il s’agit avant tout d’une insurrection contre le pouvoir
central pour des raisons socio-économiques et le gouvernement répond uniquement par la répression.
L’UE, en soutenant cette stratégie et en contribuant à la militarisation et à l’internationalisation du
conflit, ne fait que jeter de l’huile sur le feu. D’autant plus que le motif plus ou moins caché de
l’intervention réside essentiellement dans la sécurisation du projet d’exploitation gazier de certaines
multinationales occidentales. Qu’un ministre vert soutienne une telle mission est pour nous
incompréhensible. »

Pour le porte-parole Gary Diderich, ces missions confirment les craintes que déi Lénk a exprimé
depuis des années : « Nous avons toujours critiqué la hausse forcée des dépenses militaires ces
dernières années en augurant que cela débouchera tôt ou tard dans une augmentation des
interventions militaires européennes. Nous craignons qu’il s’agisse que d’un début et que ce nouvel
interventionnisme au niveau de l’UE et de l’OTAN entraînera le Luxembourg à l’avenir dans de plus en
plus de conflits lointains ».

déi Lénk a également critiqué la décision du Ministre de la Défense de ne pas prévoir un débat à la
Chambre des Députés. Nathalie Oberweis explique : « La loi sur les missions militaires à l’étranger a
été réformée au printemps et prévoit qu’un débat doit avoir lieu avant une telle décision. A l’époque,
François Bausch avait vanté le projet en disant que le parlement sera davantage associé à ce genre de
décisions, tandis qu’aujourd’hui, il estime qu’un débat n’est pas nécessaire puisqu’il s’agit de missions
non-combattantes. Pour nous, cette argumentation est hautement contestable et par conséquent
nous avons introduit en tant que déi Lénk une demande pour une heure d’actualité à ce sujet. »

Afghanistan: Appell zur Umkehr von einer desaströsen Politik!

Allein mit der Evakuation von einem Dutzend Personen aus Afghanistan hat die luxemburgische Regierung nicht genug getan um ihren humanitären Verpflichtungen nachzukommen. Damit ist die Katastrophe die vielen Menschen in diesem Land droht weder abgewendet noch vermindert. Nach dem gestrigen Ende der auf direkte Hilfskräfte des Westens konzentrierten Luftbrücke gerade den besonders bedrohten Frauen und politisch Engagierten über herkömmliche Migrationswege und Asylprozeduren helfen zu wollen, erscheint angesichts des in den letzten Wochen offenbarten politischen Unvermögens als wenig aussichtsreich. Vor allem auch, weil diese Menschen bei den letztlich in die aktuelle Katastrophe mündenden Verhandlungen mit den Taliban in Doha (Katar) scheinbar keine Rolle spielten.

Nach den Anschlägen des 11. Septembers 2001 erlebten die USA eine beispiellose Welle der globalen Solidarität. Aber was haben sie daraus gemacht? Einen weltumspannenden Feldzug gegen den „islamistischen Terrorismus“, der über Afghanistan, den Irak, den Mittleren Osten und Afrika Tod und Verderben für die Zivilbevölkerungen brachte, statt der versprochenen Demokratie, Menschenrechte und Wohlstand … oder auch nur dem Ende der Terroranschläge. Nach 20 Jahren Krieg in Afghanistan sind jeweils zehntausende tote Zivilisten, afghanische Soldaten und Taliban zu verzeichnen, sowie tausende getötete US- und NATO Truppen. Millionen Afghan*innen befinden sich auf der Flucht, und diese Zahl wird jetzt noch steigen. Die soziale und wirtschaftliche Situation der Menschen vor Ort hat sich bei einer solchen Bilanz selbstverständlich nicht verbessert.

Auf diesem Irrweg ­- dessen Folgen bereits vor 20 Jahren zu erkennen waren und von déi Lénk auch benannt wurden! – wurden die USA durch den „Westen“ politisch, medial und militärisch unterstützt. Auch das kleine Luxemburg stellte sich hinter das große Amerika. Seit 2003 und Charles Goerens (DP) haben allen Verteidigungsminister vor allem die Beteiligung luxemburgischen Militärs am Afghanistaneinsatz verteidigt. Goerens selbst wagte es noch am 17 August auf Radio 100,7 zu beobachten: „Et war e Versuch wert“! Aber auch der aktuelle Außenminister Jean Asselborn verteidigt weiterhin die Intervention. Dabei fanden die Kriegsminister immer die Zustimmung aller Koalitionspartner und der meisten Oppositionsparteien. Sie tragen allesamt die Schuld an diesem Debakel! 

Das Streben nach Profit (Rüstungskonzerne sahen ihre Dividenden über die Kriegsjahre steil steigen – auch am Finanzplatz Luxemburg), Zugang zu den zentralasiatischen Ressourcen und Absatzmärkten, sowie die geopolitischen Rivalitäten haben lange die Berücksichtigung von gesellschaftlichen und sozialpolitischen Ansätzen bei der Lösung internationaler Konflikte verhindert. Und sie tun dies auch weiterhin. Ganz auf technologischen Krieg fixiert, haben die USA selbst eingesehen nicht genügend auf die gesellschaftlichen Gegebenheiten Afghanistans eingegangen zu sein. Mit dem Ergebnis, dass die Taliban heute die militärischen Mittel einer NATO-Armee vom Gegner „geerbt“ haben. 

Dass die Herrschenden kurzfristig Lehren aus diesem Debakel ziehen werden ist unwahrscheinlich. Wie die trotz Afghanistanrückzug weiter steigenden Militärausgaben der USA und seiner NATO-Partner zeigen, werden die geopolitischen Spielereien des militärisch-industriellen Komplexes weitergehen und weltweit weiterhin Leid verursachen, zunehmend auch in den westlichen Metropolen. Neben dem kapitalgemachten Klimawandel bedrohen auch neue kriegerische Gefahren die Menschheit. Deswegen ist jetzt die Zeit für eine neue Etappe im Kampf um eine freie und friedliche Welt der sozialen Gerechtigkeit und Gleichheit, ohne die auch die ökologischen Herausforderungen nie dagewesenen Ausmaßes nicht zu bewältigen sein werden. Es muss Schluss sein mit dem „Suivismus“ gegenüber den Eliten der USA. Wir müssen zusammen mit den fortschrittlichen Kräften dort und in der ganzen Welt für gemeinsame Forderungen kämpfen:

  • déi Lénk sind solidarisch mit den afghanischen Frauen und Mädchen, die weiterhin ihre Rechte auf Bildung, Arbeit, Bewegungsfreiheit und ärztliche Betreuung einfordern. 
  • Wir unterstützen das Recht auf freien Ausdruck von Künstler*innen, Schriftsteller*innen, Journalist*innen und Blogger*innen. 
  • In Erinnerung an die Denkmalstürmerei der Taliban aus der ersten Machtergreifung: die Erhaltung des historischen Erbes, der Kulturgüter und der archäologischen Aktivität muss garantiert sein. 
  • Regionalen Autonomiebestrebungen dürfen nicht unterdrückt werden. 
  • Eine internationale Außen- und Friedenspolitik muss geschaffen werden, die sich für multilaterale diplomatische Lösungen von Konflikten einsetzt und nichtmilitärische Strukturen und Organisationen auf der Basis internationalen Rechts fördert und aufbaut. Diese Politik muss auf fragwürdige militärische Einsätze verzichten, in Afghanistan und anderswo, und über Abrüstungsverträge einen weltweiten militärischen Rückbau erreichen. angefangen mit dem weltweit größten Militärbudget: dem der USA. 
  • Es darf keine Beteiligung der luxemburgischen Armee mehr an völkerrechtswidrigen Auslandseinsätzen geben.
  • Die Investitionsströme des Finanzplatzes in Rüstungsindustrie und Waffenexporte in Krisengebiete müssen gestoppt werden.
  • Luxemburg muss sich in Afghanistan und weltweit für den Ausbau der Entwicklungshilfe einsetzen, und diese vollständig von militärischen Zusammenhängen entkoppeln. Entwicklungshilfe muss auf der Basis der Menschen- und Frauenrechte gestaltet werden und ohne jede Vorbedingung erteilt werden, insbesondere wenn sich diese negativ auf die Rechte von Geflüchteten und Flüchtenden auswirken könnten. 
  • Die militärischen Ausgaben Luxemburgs müssen gekürzt, und die Ausgaben für Entwicklungshilfe und humanitäre Unterstützung gestärkt werden. Es ist beschämend, dass Luxemburg mehr in Krieg als in Frieden investiert!
  • Die luxemburgische und europäische Asylpolitik muss geändert werden. Ein Anfang können hier, gemäß den Forderungen der luxemburgischen Rechtsanwälte in Flüchtlingsfragen und von zivilgesellschaftlichen Organisationen, die Asylverfahren für Afghan*innen sein, insbesondere in Bezug auf die Erteilung des Asylstatus und der damit verbundene Rechte wie dem zur Familienzusammenführung. Hilfesuchende dürfen nicht nur nicht nach Afghanistan deportiert werden, sondern müssen auch regularisiert werden um die notwendigen Papiere und Rechte für ein würdiges und selbstbestimmtes Leben zu erhalten.

(Mitgeteilt von déi Lénk)

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