Question parlementaire relative au recours à l’intelligence artificielle par l’ADEM

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre du Travail.

La direction de l’ADEM a récemment annoncé dans les médias luxembourgeois travailler au déploiement de technologies et d’outils intégrant l’intelligence artificielle en collaboration avec le Réseau européen des services publics de l’emploi.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre du Travail :

  • Quelles technologies et quels outils en relation avec l’intelligence artificielle sont actuellement utilisés respectivemement développés en vue d’une intégration prochaine par les services de l’ADEM ? Quelles sont et seront les finalités et domaines d’action de ces outils ?
  • Avec quelles entreprises les services de l’ADEM respectivement les partenaires du Réseau européen des services publics de l’emploi collaborent-ils pour développer et intégrer ces outils ?
  • Est-il garanti que les données des utilisateurs notamment des demandeurs d’emploi ne peuvent et ne pourront pas être récupérées par les développeurs et les entreprises externes qui interviennent dans le développement et potentiellement la gestion de ces outils ?
  • Quelles sont et seront les bases de données auxquelles ces outils ont et auront accès ? Les données utilisées se limitent-elles strictement aux données enregistrées par les services de l’ADEM lors de l’inscription d’un.e demandeur.e d’emploi, lorsqu’il s’agit par exemple de calculer le risque de chômage de moyenne et longue durée du/de la demandeur.e d’emploi ?

Dans un rapport récent, l’UNESCO a mis en garde contre l’intelligence artificielle qui reflèterait ou même amplifierait les préjugés fondés sur le genre et pourrait ainsi perpétuer des décisions et traitements discriminatoires. Une IA intégrée en 2022 par le service autrichien de l’emploi censée aider les demandeurs d’emploi dans leur orientation professionnelle a ainsi par exemple adopté un biais sexiste dans le traitement des requêtes des demandeurs.

Dans ce contexte, je voudrais poser la question suivante à Monsieur le Ministre :

  • Monsieur le Ministre peut-il m’assurer que les outils intégrés et développés par l’ADEM ainsi que les données utilisées par ces outils ne sont et ne seront pas empreints de préjugés ? Si oui, quels moyens sont et seront mis en place pour empêcher des traitements biaisés et discriminatoires ?


Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum
Député

Question parlementaire relative à l’affaire Pegasus – NSO Group

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères.

Suite aux révélations des organisations Forbidden Stories et Amnesty international en lien avec le logiciel Pegasus, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères a adressé le 21 juillet un courrier à 9 sociétés luxembourgeoises affiliées au NSO Group leur rappelant les obligations en matière de contrôle des exportations. Dans un communiqué diffusé le même jour, le Ministère des Affaires étrangères a aussi déclaré que: « Aucune demande des entités liées au groupe NSO au Luxembourg pour une licence d’exportation de produits de cyber-surveillance n’a été reçue à ce jour. »

Cependant, en consultant les rapports annuels du registre de commerce et des sociétés, on constate qu’au moins une des sociétés liées déclare tirer des revenus de la commercialisation de produits informatiques. En effet, le rapport 2019 d’une des sociétés, déposé le 19 novembre 2020 au LBR, indique notamment que : « The Company’s purpose shall also be selling and reselling computer software and related physical equipment together with associated consulting, training and the provision of support and other services. » et plus loin  « The Company derives and reports its revenue in two categories: (a) product revenue, including sale of hardware products (which include software that works together with the hardware to deliver the product’s essential functionality) and licensing of software products […]. »

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères:

1) Quels démarches, mis à part l’envoi de la lettre susmentionnée, Monsieur le Ministre a-t-il entreprises pour s’assurer que les dispositions de la loi du 27 juin 2018 relative au contrôle des exportations n’ont pas été violées par lesdites entreprises? Est-ce que les possibilités offertes par ladite loi en matière de surveillance, de recherche et de constatation des infractions, respectivement par d’autres dispositifs législatifs, ont été pleinement épuisées?

2) Est-ce qu’une infraction à ladite loi ou à d’autres lois a pu être constatée? Dans l’affirmative, quels suites sont envisagées?

3) Quels conclusions Monsieur le Ministre tire-t-il de cette affaire en relation avec la mise en œuvre au Luxembourg des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Députée

Question parlementaire relative aux gestion et protection des données des élèves et du personnel de l’Education nationale.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de l’Education nationale.

Suite à la réponse de Monsieur le Ministre de l’Education nationale à ma question parlementaire n°2992 , j’aimerais revenir sur les missions du Centre de Gestion Informatique de l’Etat en rapport avec la protection des données privées des élèves et du personnel de l’Education nationale. En réponse à ma question parlementaire précitée, le Ministre affirme que « La gestion des identités et des droits d’accès est un maillon clé de la sécurité du CGIE (…) » et en rapport avec le système de gestion d’identité et d’accès IAM développé par le CGIE il précise : « Autant de services et d’administrations [de l’Education nationale ndlr.] possèdent de nombreuses données à caractère personnel qui ne doivent pas être divulguées au public. »

Or, le CGIE indique dans le mode d’emploi pour l’activation des tablettes à disposition des élèves dans le cadre du programme « one2one » que la création d’un identifiant Apple est nécessaire. Cette modalité supposerait donc un transfert direct d’informations d’élèves et du personnel de l’Education nationale vers une multinationale du numérique.

Toujours dans la réponse à ma question parlementaire précitée, Monsieur le Ministre  indique : « Avec Microsoft365, le CGIE a introduit une offre évolutive, riche et cohérente d’applications en ligne (…) Plus de 39.000 Teams et environ 280 TB d’espace de stockage occupés dans le cloud exposent le succès de cette plateforme (…) qui aujourd’hui est devenue la plateforme de communication et de collaboration phare de l’Education nationale. »

Face à ces informations, je m’interroge sur la gestion et la protection des données du personnel de l’Education nationale et des élèves. Par ailleurs, une proposition de résolution du Parlement européen dans le cadre du rapport de 2014 sur le programme de surveillance de la NSA, les organismes de surveillance dans divers États membres et les incidences sur les droits fondamentaux des citoyens européens et sur la coopération transatlantique en matière de justice et d’affaires intérieures, observe que « (…) les entreprises qui ont été identifiées dans les révélations faites aux médias comme étant impliquées dans la surveillance de masse à grande échelle des personnes concernées dans l’Union effectuée par la NSA sont des entreprises qui ont affirmé adhérer aux principes de la “sphère de sécurité” et que cette sphère est l’instrument juridique utilisé pour le transfert des données européennes à caractère personnel vers les États-Unis (par exemple Google, Microsoft, Yahoo!, Facebook, Apple, LinkedIn) ».

Cette même résolution invite les autorités compétentes des États membres, en particulier les autorités chargées de la protection des données «  (…) à faire usage de leurs compétences existantes pour suspendre sans attendre les flux de données à destination de toute organisation ayant adhéré aux principes de la “sphère de sécurité” américaine (…) » .

Un arrêt récent de la Cour de Justice Européenne argumente également dans le sens de l’insuffisance des précautions et exigences des autorités européennes en matière de transfert de données personnelles vers au moins l’une des entreprises américaines précitées : il s’agit plus précisément d’un arrêt concernant le cas de Maximilian Schrems qui avait engagé une plainte contre le siège irlandais de facebook pour le transfert de ces données personnelles vers les Etats-Unis où les programmes de surveillance américains mettraient en cause son droit fondamental à la vie privée, la protection de ces données et une protection juridictionnelle efficace. Après l’ouverture de cette procédure, la Commission avait adopté la décision (UE) 2016/1250 relative à l’adéquation de la protection assurée par le bouclier de protection des données. Le 16 juillet 2020, la CJEU a déclaré non-valide cette décision de la Commission Européenne recommandant des exigences plus strictes.

Sur le fond de ces informations qui mettent en doute la protection des données des élèves dans le cas présent du transfert de données d’élèves et du personnel de l’Education nationale aux entreprises Apple et Microsoft, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre:

1. Les élèves et le personnel de l’Education nationale disposent-ils ou disposent-elles d’un identifiant accordé par le CGIE, ou bien s’agit-il d’identifiants liés à leurs comptes privés respectifs ?

2. Leurs données sont-elles hébergées sur des serveurs locaux ?

3. Dans la négative, comment le CGIE peut-il garantir que ces données ne seront pas récupérées à des fins commerciales  par les entreprises avec lesquelles le MENJE a contracté l’achat de certains produits et matériel numériques ?

4. Le CGIE est-il au courant de la recommandation européenne et de l’arrêt prononcé par la Cour de Justice Européenne concernant le transfert de données privées à toute organisation ayant adhéré aux principes de la “sphère de sécurité” américaine ?

5. Dans l’affirmative, comment Monsieur le Ministre tient-il compte de ces recommandations concernant le traitement des données des élèves et du personnel de l’Education nationale ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués,

David Wagner

Député

Nee zu enger Corona Tracing-App.

Durant la pandémie, et surtout dans la discussions autour des stratégies de déconfinement, différents pays ont commencé à discuter et à envisager la mise en place d’une application de traçage (contact tracing app). Une telle application permettrait de savoir qui a été en contact avec qui permettant ainsi, si une personne est identifié infectée, de retracer les personnes avec qui elle a été en contact et de les tester et/ou placer en quarantaine.

Si le Gouvernement luxembourgeois s’est, depuis le début, montré défavorable face à l’instauration d’un tel système, le Parlement a, sur initiative des Pirates, voté une motion concernant les conditions dans lesquelles une telle application devrait agir. Ainsi son utilisation devra être basée sur le volontariat et son code-source devra être publié.

déi Lénk estime, outre les doutes sur la faisabilité technologique, qu’une telle application de pose un réel danger pour les libertés fondamentales de la population ainsi que pour la protection des données individuelles et a donc décidé de ne pas soutenir cette motion. Si vous voulez vous informer un peu plus sur le fonctionnement et les modalités des applications de traçage, nous vous conseillons de lire les articles de l’association la Quadrature du net disponible ici (https://www.laquadrature.net/).

Ried vum Marc Baum

Déi Diskussioun wou mir hei féieren ass ganz bosseg. Jiddereen deen ech lo hei héieren hunn, all Fraktioun, och d’Regierung, huet gesot si wéilten keng Tracing App. Ma dann halen mer dat fest an mir gi der Regierung en kloren Optrag: komm mer maachen keng Tracing App. Dat ass jo Jidderengem seng Meenung. Dofir fannen ech déi Motioun, och wann se gutt gemengt ass, wierklech superfétatoire. Et ass ongeféier esou wéi wann een géif soen mer wëllen keen Krig géint Schwäiz féieren. An dann gi mir eng Motioun eran, jo mä wann Krich géint Schwäiz, dann hätten mier awer gär déi an déi Konditiounen. Ne, komm mir bleiwen kloer. Mier wëllen keen Krich. Mier wëllen keng Tracing App. Komm mir loossen et dofir si.

Firwat? Firwat wëllen mer keng Tracing App? Éischtens, et gëtt awer guer keng wëssenschaftlech Etüd déi den Notzen vun esou enger Tracing App, bis elo, ob iergend eng Aart a Weis bewisen huet. Am Géigendeel, an ech si frou dass déi fréier Gesondheets-Ministesch dorop higewisen huet, et ass net sécher dass esou eng App iergend eppes bréngt.

Firwat? Well viraus gesat gëtt, souguer bei deenen déi dofir si, dat 60 bis 80 Prozent vun enger Populatioun mat enger Tracing App missten ausgestallt si vir dass déi iwwerhaapt en theoreteschen Notzen huet. Verschidden Länner hätten se scho agefouert an ganz kuerz drop, aus genau deene Grënn, nämlech well d’Populatioun net genuch matgemaach huet, hunn se d’App erëm ausgesat.

Ech fäerten dat dermadder eppes Aneschters gemaach gëtt, nämlech e Fouss an d’Dier gesat gëtt vir eng Beschneidung vun wesentlechen Fräiheetsrechter, vir eng Beschneidung vum Dateschutz. An ewéi gesot, wann mir eis Alleguer Eens sinn dass mer dat net wëllen, dann brauchen mir keng esou eng App.

Wann elo gesot gëtt, jo mä et ka sinn dass eis Nopeschlänner oder d’Europäesch Union eis dat opzwéngen, an domadder eventuell Rees-Beschränkungen verbannen, dann muss een ganz kloer soen dat dat en Broch vun europäeschen Traitéen ass. Also éischter brescht d’Europäesch Union zesummen ewéi dass datoen eng Bedingung gëtt vun Rees-Beschränkungen.

Dofir stëmmen mir dat heiten net mat. Mier mengen d’Regierung soll en ganz kloert Verhandlungs-Mandat hunn. Déi Positioun wou si d’ailleurs am Ufank haten, nämlech vir ze soen « Mier wëllen esou eng App net », an och dobäi bleiwen. Mier mussen eis scho bewosst sinn et gëtt am Moment een groussen Gewënner vun dëser Kris, an dat sinn all déi grouss Boiten ronderëm Digitaliséierung. Dat sinn d’Gafa, Google, Amazon, Facebook. Dat sinn d’ailleurs déi wou am stäerksten hei hannendrun si datt dat realiséiert gëtt.

Mier däerfen et net dozou kommen loossen dat Grondleeënd Fräiheetsrechter den groussen Verléiere vun dëser Kris sinn. Dofir stëmmen mir déi Motioun net mat.

Consultatiounsdebatt – Digitaliséierung

Säit dem Rifkin Rapport iwwer déi 3. industriell Revolutioun, huet d’Regierung nëmmen nach ee Wuert am Mond : Digitaliséierung.

Wann een sech awer méi genee mam Sujet befaasst, a wësse wëll a wéi enger Form a wou genee d’Regierung de Prozess vun der Digitaliséierung wëll ëmsetzen, da mierkt een, dass

Éischtens, d’Regierung kee wierkleche Plang huet wat se mat der Digitaliséierung genee wëll bewierken,

Zweetens, d’Problemer falsch erkennt op déi d’Digitaliséierung sollt awierken

Drëttens, d’Risike vun der Digitaliséierung net viraussetzt, oder einfach net wouerhëlt.

Trotzdeem, gëtt an all politeschem Dokument an op all politeschem Optrëtt vun de Regierungsparteien an der breeder Oppositioun dovu profitéiert d‘Digitaliséierung als Allheelmëttel duerzestelle fir all sozial, ekonomesch an ekologesch Problemer . D’Digitaliséierung frësst sech pêle mêle an all Gesellschaftsberäicher eran. De Begrëff ass onkloer. Eng Kéier ass domat den technologesche Fortschrëtt gemengt, déi aner kéier d’Robotiséierung, déi Kéier drop d’Automatiséierung. Egal wéi een de Sënn dovun dréint, d’Digitaliséierung bréngt eis Gesellschaft weider. Et ass eppes cooles déi Digitaliséierung. Jidderee wëll se, a kee ka méi ouni si liewen. Dat ass den dominante Message, géint deen ee schwéier an d’Oppositioun goe kann. Mee stopp emol: Firwat brauche mer d’Digitaliséierung dann sou dréngend. Wann et Problemer ginn, ewéi d’Klimakris, d’Logementskris, Ressouceknappheet a klammend Aarmut, dann huet dat eppes mat der Wuesstemslogik ze di vum kapitalistesche System an deem mir liewen. Wéi kann d’Digitaliséierung dogéint ukämpfen?  Dat géing eis interesséieren.

Mir mengen, dat se dës Problemer nach weider verschäerft wann se blann ëmgesat gëtt, an dat ass awer europawäit de Fall. Eis Regierung leeft dem Hype vun der Digitaliséierung hannendrun. Dësen Hype gëtt gesteiert vun Entreprisen déi dës Technologien an hir Support’en entwéckelen. Si sinn déi eigentlech grouss Gewënner bei der Digitaliséierung. An alt erëm steet de Mënsch a seng elementär Besoin’e déi vun de natierlechen a soziale Liewensbedingungen ofhänken net am Mëttelpunkt.

Mir hu nogekuckt wou hei zu Lëtzebuerg d’Digitaliséierung geziilt agesat gëtt :

Allgemeng bei der Kompetitivitéit vun der Wirtschaft, op d’Finanzplaz an nei ekonomesch Nische bezunn. Hei kommen technologesch Entwécklungen ewéi Fintech a blockchain an d’Spill, déi kee gesellschaftlechen Notzen hunn. Den Aarbechtsmarché gëtt fit gemaach fir d’Digitaliséierung. Dofir verbreeden sech digital Plattformen, déi digital Auslagerung vun ëmmer méi Servicen, déi dann och d’Autoentrepreneuriat fuerderen. Dat fierft op Dauer negativ op d’Ofsécherung vun eisem Sozialsystem of, mee stellt och fir d’Salariéen d’Aarbechtsorganisatioun op d’Kopp. Fir déi Onqualifizéiertst bedeit dat eng prekär a repetitiv Beschäftegung am Kader vun der Datenverschaffung.

Fir dat dat Ganzt vu vir eran Zousproch bei de jonke Generatioun kréie kann, ginn se fréizäiteg an der Schoul fir déi digital Gesellschaft ausgebilt ginn, mat Tabletten, Smartphones asw. Wat fir Auswierkungen dat op d’Gesondheet vun de Kanner huet déi och an der Schoul op hiren Ecran’e hänken, ass eng Fro déi sech net stellt. Grad ewéi d’Fro vun der Hierstellung vun deenen digitale Supporten, déi en Abléck op d’Exploitatioun vu rare Ressource gëtt, bei där d’ekologesch a mënschlech Schied op aner Länner ausgewise ginn.

Schlussendlech, steet d’Digitaliséierung zu Lëtzebuerg am Déngscht vun der ekologescher Moderniséierung. Nei Technologië sollen d’Energieeffizienz fuerderen an d’Zäregase reduzéieren. Elektromobilitéit an intelligent Energienotzung duerch digital Compteuren, ginn doraus ervir.

Mee och hei ginn et zwou Säite vun der Medail. Dës Technologië verursaachen Ëmweltschied op anere Plazen, si sinn ofhängeg vum Zougang zu privaten Donnéeën a verstäerken Ongläichheeten, well net jiddereen d’Moyen’e huet vun deene moderne Supporten ze profitéieren.

5G – Mobillen Internet fir jiddereen (Ried vum David Wagner)

Wärend zu Lëtzebuerg vill Leit keen Zougank zu 3G oder 4G hunn a soumat de mobillen Internet net oder net richteg notze kënnen, interesséiere sech d’Techindustrie an d’Telekom-Konzerner just nach fir 5G. Domat kann dat grousst Geld verdéngt ginn. D’Regierung laut déi selwescht Klack, 5G wier ee vun den Haaptpilier’en fir eng duerch an duerch digitaliséiert Gesellschaft an d’Ëmsetzung vum Rifkin-Plang. Vun dësem Techniséiere vun der Gesellschaft ginn sech Léisunge fir sozial an ekologesch Problemer erhofft. An eisen Ae kann den Ausbau vum mobillen Internet sécher verschidden interessant Entwécklunge mat sech bréngen. Mee déi nei Infrastruktur a Servicer musse fir jiddereen accessibel sinn, d’digital Ongläichheete mussen ofgebaut ginn. De 5G-Netzausbau riskéiert awer genee dat onméiglech ze maachen.

7363 – circulation des titres (Blockchain)

Ëm wat geet et ?

D’Technologie vun den « distributed database », wou déi bekanntste Variant de sougenannten « Blockchain » ass, gëtt et elo scho säit ronn 10 Joer. Trotzdeem stécht se nach ëmmer an de Kannerschong. Vereinfacht gesot handelt et sech dobäi ëm elektronesch Datebasen, déi dezentral vu ganz ville Computer gläichzäiteg geréiert ginn an déi dofir als relativ fälschungssécher gëllen. Eng bekannten Uwendung vun dëser Technologie ass déi virtuell Wärung Bitcoin.

Mat dësem Projet de Loi kréien d’Finanzdéngschtleeschter d’Méiglechkeet, Wäertpabeieren (z.B. Aktien) mat dëser Technologie ze stockéieren an ze handelen (ze transferéieren). Et ass dat éischte Gesetz hei zu Lëtzebuerg, dat dës nei Technologie vun den « distributed database » behandelt.

Wat ass wichteg ?

D’Méiglechkeeten, déi sech theoretesch aus dëser neier Technologie erginn, kënne potentiell ganz positiv sinn. Blockchain kann den Austausch tëschent de Mënschen demokratiséieren, andeems d’Intermediairen ausfalen, an trotzdeem en héijen Niveau u Sécherheet garantéieren. Si kann d’Transparenz vun Transaktiounen erhéijen an et kënnen sech domadder néi Méiglechkeeten erginn, fir d’ëffentlech Servicer ze verbesseren oder fir d’Energietransitioun ze gestalten. Och am Beräich vun der Gesondheet, der Educatioun oder der Mobilitéit si potentiell ganz positiv Entwécklunge méiglech.

Nieft de Chancë ginn et awer och eng ganz Rei gravéierend Risiken, déi am Moment nach keng richteg Äntwert hunn : Wéi eng Standarden a Norme wäerten sech schlussendlech duerchsetzen a sinn tatsächlech am ëffentlechen Interêt ? Wéi een Impakt huet dat op déi ëffentlech Gouvernance, op eis Steiersystemer, op den Aarbechtsmaart oder op d’Regulatioun vun de Finanzmäert? Wéi kann een eng kriminell Notzung verhënneren a wéi wierkt sech dat op den Dateschutz aus ? Wéi kann de Problem vun deem enormen Energieverbrauch geléist ginn, dee mat Blockchain verbonnen ass ?

Dat sinn nëmmen e puer ganz wichteg a richtungsweisend Froen, déi weder international a scho guer net national duerchdiskutéiert sinn. Zu engem Moment, wou d’Europäescht Parlament d’Kommissioun grad emol opgefuerdert huet, de potentiellen Impakt ze evaluéieren a Propose fir eng effektiv Regulatioun ze maachen, prescht déi lëtzebuergesch Regierung scho fir an erlaabt den Handel vu Wäertpabeiere mat dëser Technologie.

Et ass bezeechnend fir d’Politik vu dëser Regierung, datt déi éischt Applikatioun, déi hei zu Lëtzebuerg legal encadréiert gëtt, den Handel vu Wäertpabeiere betrefft. Et ass net déi potentiell Notzung vun dëser Technologie am Interessi vun der Allgemengheet, déi fir d’Regierung am Mëttelpunkt steet, mä d’Notzung vun dëser Technologie fir d’Finanzwelt. 

Wéi huet déi Lénk gestëmmt ?

Dogéint. Mir sinn natierlech net géint dës nei Technologie u sech, déi e grousst Potential huet. Mä mir mengen, datt et fir d’éischt eng breet ëffentlech an international Debatt muss ginn iwwert déi Aart a Weis, wéi dës Technologie am ëffentlechen Interessi soll genotzt an encadréiert ginn. Dem Finanzsecteur elo scho gréng Luucht ze gi fir Fakten ze schafen, ass do sécher net de richtege Wee. De Projet de Loi 7363 ass mat 57 Jo-Stëmmen an 2 Nee-Stëmmen ugeholl ginn.

Méi Informationen iwwert de Projet de Loi 7363 fannt Dir hei.

Linke Netzpolitik

Zwei Spuren zur Identitätsfindung linker Netzpolitik: Ein Diskussionspapier von déi Lénk zur Netzpolitik-Konferenz “reclaim the net”

1) Partizipation: „Sozial geht vor“

Das Internet 2.0 steht sinnbildlich für moderne Partizipation. Hier bündeln sich die Hoffnungen, die Demokratie zu fördern, Transparenz zu schaffen und die Kommunikation zu stärken. Wer sich heutzutage gegen interaktive und internetgestützte Partizipation wendet gilt als veraltet oder als Gegner ‘der Bürgermitbestimmung’. Sieht man jedoch über den Hype um das Internet als Partizipationsmedium hinweg, stößt man sehr schnell auf wesentlich ausgewogenere Bilder.

Das Internet hat in der Tat das Potential Partizipation zu stärken: Das Internet ist erschwinglich, die Kommunikation über das Internet funktioniert direkt und unabhängig von Ort und Zeit. Jeder User wird zugleich zum Publizisten, Aufbau und Struktur des Internets können Übersichtlichkeit generieren und Wege werden stark verkürzt.

Diese Grundlagen für die Partizipation über das Netz gilt es zu schützen und zu stärken.
? Die Neutralität des Netzes muss gewahrt bleiben.
? Der Staat muss sich den neuen Partizipationsmöglichkeiten gegenüber öffnen. Transparenz, Beteiligung an Prozessen und das zur Verfügung stellen öffentlicher Güter muss ausgebaut werden.

Fakt ist aber, dass diese Potentiale nicht jedem helfen. Bekannt ist der ‘Digital Divide’, ein Phänomen bei dem ursprünglich zwischen „has“ und „has not“ unterschieden wurde. Heute versammelt dieser Begriff alle Hürden die den Internetzugang von Personen verhindern oder die Internetnutzung erschweren. Ausschlaggebend sind u.a. die Qualität des Internetzugangs, die Qualität und Art des Endgeräts, die Medienkompetenz, also das Know-How im Umgang mit dem Internet und auch praktische Faktoren. Etwa wie viel Zeit eine Person während des Alltags wirklich für Partizipation über das Internet hat.

Die Betrachtung dieser Faktoren führt zur Schlussfolgerung, dass emanzipatorische Netzpolitik eng mit anderen politischen Feldern verbunden ist und der Kampf für soziale Gerechtigkeit auch den Bereich Netzpolitik umfasst. Benachteiligt werden bei der Partitipation über das Netz Leute, die sich aus finanziellen Gründen weniger performantes Equipment leisten können und Leute die aufgrund ihres Alters oder ihrer schulischen Laufbahn über sehr wenig bzw. gar keine Medienkompetenz verfügen. Menschen „vom Land“ werden benachteiligt gegenüber zu Menschen „aus der Stadt“ (u.a. was Infrastruktur angeht), es gibt geschlechterspezifische Unterschiede und es ist auch gezeigt, dass ethnische Minoritäten benachteiligt werden. Auf globaler Ebene kommt der „Divide between Nations“ dazu: Die westliche Welt hält wesentliche Vorteile. Gegen diese Spaltung muss entschieden vorgegangen werden.
? Der Medienunterricht an Schulen soll weiter ausgebaut, LifeLongLearning Angebote im Bereich Medienkompetenz verstärkt werden.
? Der kostenfreie Internetzugang sollen von Kommunen angeboten werden.
? Barrieren müssen abgebaut werden. Vielsprachigkeit, Übersichtlichkeit und Barrierefreiheit müssen bei öffentlichen Internetangeboten garantiert werden.

Zu diesem ersten Phänomen, das hauptsächlich auf Unterschiede beim Internetzugang hinweist und das in Bruchstücken auch bereits Gegenstand politischer Forderungen ist, kommt ein zweiter „Divide“. Dabei geht es um die Frage „wie“ das Internet genutzt wird. Eine Trennung kann aufgezeigt werden zwischen „aktiver und gezielter“ Nutzung und dem Nutzen des Internets als pure Entertainement-Plattform. Untersucht man diese Trennung, stößt man fast schon auf eine klassenspezifische Unterteilung. Wie das Internet genutzt wird ist abhängig von Einkommen, Beruf, Bildung, Geschlecht und familiärer Hintergrund.
Alarmierend wird diese zweite Phänomen bei der Betrachtung der Entwicklung der letzten Jahre. Zwar haben immer mehr Menschen Zugang zum Internet aber bei der Art und Weise wie das Internet benutzt wird, zerfällt die Gesellschaft immer stärker in unterschiedliche Gruppen.
Es besteht die Gefahr, dass an den Instrumenten, die zur Partizipation über das Internet geschaffen werden nicht ein repräsentativer Teil der Bevölkerung teilnimmt und somit die demokratische Legitimität auf der Strecke bleibt.
? Das Schaffen von Partizipationsmöglichkeiten über das Internet muss darauf ausgerichtet sein allen Teilen der Gesellschaft Teilhabe zu ermöglichen.
? Es muss Alternativen zur Internetpartizipation geben, diese müssen ausgebaut werden.
? Im Internet müssen gezielt Projekte gestützt werden, die das Ziel haben, unterrepräsentierte Gruppen zu fördern und Barrieren aus dem Weg zu räumen.

Am Internet also nur die Potentiale zu erkennen ist gefährlich. Eine linke Netzpolitik hat die Aufgabe im Bereich Partizipation die Selektivität aufzudecken und zu bekämpfen. Linke Parteien wollen die soziale Komponenten der Debatte ums Internet in den Fokus rücken. Alle Positionen, die der Politik linker Parteien beim Thema Partizipation wichtig sind, müssen auch bei linker Netzpolitik aufgestellt werden. Beispiele: Immigration (Recht auf Internetzugang für Asylbewerber), Kampf gegen Sexismus, Kampf gegen Lobbyismus etc., Stärkung derjenigen, deren Stimme auch bei Partizipation über das Internet nicht gehört wird, bessere Bildung (mehr Medienkompetenz) und „Bildung für alle“.

2) Öffentlichkeit, Staat oder Markt?

Charakteristisch für den Kampf der Linken im Internet ist der Kampf gegen die dominierenden Konzerne, die diesen öffentlichen Raum zunehmend kommerzialisieren. Angefangen mit juristischen Auseinandersetzungen von Facebook und Co. im Bereich Datenschutz, über die Digitalisierung und kommerzielle Nutzung von öffentlichen Ressourcen (zB. Google Books, Google Art-Project), dem Umgang mit Wissen (OpenAccess bei Staat und Wissenschaft vs. Wissenschaft als Produkt), Filesharing-Fragen und wiederum der Partizipationsfrage (kommerziell gesteuerte Partizipation: Einfluss von Youtube und Facebook auf Partizipation) ist das Internet ein Feld in dem eine ideologische Auseinandersetzung stattfindet.
Eine öffentliche Seite steht einer staatlichen und einer kommerziellen/privaten gegenüber. Linke Parteien können, indem sie sich klar für Projekte der öffentlichen Seite bekennen, klare Vorstellungen und Vorgaben für die staatliche Seite formulieren und entschieden gegen Kommerzialisierung und Privatisierung eintreten gerade im Internet ihre Position festigen und die Notwendigkeit dieser neuen Bewegung erklären.

Beispiele für das öffentliche Prinzip sind neben der Unzahl an kleinen Projekten und Blogs auch bekannte Phänomene, etwa Wikipedia, Open-Source-Projekte wie „Wordpress“ und offene Programmiersprachen wie Linux und die unzähligen Open-Source oder Freesoftware-Programme. Auch alternative Distributionsverfahren etwa durch eine andere Vorstellung von Verteilung und Urheberrechte (Copyleft, CreativeCommons) gehören dazu.
Auf „staatlicher Seite“ stehen etwa Digitalisierungsprojekte wie „Europeana“ oder, in Luxemburg, das digitale Archiv der BnL und Informations- und Beratungsangebote wie etwa „culture.lu“. Es gibt viele Initiativen von Staat und Kommunen den Bürgern über das Internet Teilhabe und Zugang zu öffentlichen Gütern zu ermöglichen. Die Kehrseite des staatlichen Einflusses auf das Internet ist dessen Überwachung.
Die Privatisierung tritt im Internet als „proprietäres“ Prinzip auf: Angefangen mit Bill Gates (und das Prinzip der proprietären Standarts), der einen offenen Quelltext zu einem bestimmten Zeitpunkt zu Privatbesitz erklärte bis hin zur heutigen Apple-Kultur, bei dem der Nutzer praktisch weniger Einfluss auf sein Endgerät hat, als der Konzern. Die Infrastruktur des Internets ist hauptsächlich in Privatbesitz: Google und Amazon-Server beherbergen den größten Teil der im Internet zu findenden Daten und hätten im Zweifelsfall auch die alleinige Kontrolle über diese. Rezente Skandale zeigen ebenfalls, dass diese Konzerne auch ohne zu zögern Daten der Nutzer an Geheim- und Sicherheitsdienste weitergeben, oder im vorauseilenden Gehorsam Selbstzensur üben. Bekannt ist hierzu zB. das Sperren von Wikileaks auf Amazonservern. Der Einfluss der Konzerne ist bedeutend: Sie stellen die Experten, haben ein überlegenes Know-How, sichern sich rechtlich perfekt ab, verfügen über effektive Lobbystrukturen und schaffen jeden Tag Fakten. Debatten wie die um das Filesharing zeigen, wie Konzerne nicht nur eine überforderte Politik für eigene Zwecke vor den Wagen spannen, sondern auch das Potential des Internets: zu teilen, zunehmend einengen.

Das Dreieck Staat/Öffentlichkeit/Markt ist die Basis um Diskussionen im Internet greifbarer und politischer Machen zu können. Die aktuellen Diskussionen lassen sich auf eine Auseinandersetzung dieser drei Akteure reduzieren.

Beispiele hierfür etwa:
– Überwachung, Privatsphäre, Whistleblowing, Deep Packet Inspection etc.
– Das Filesharing, Piraterie, Zugang zu Kulturgütern/Wissen, GoogleBooks
– Netzneutralität, Privatisierung der Infrastruktur.

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